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Aline Azoulay (Traducteur)
EAN : 9782841114061
384 pages
Editions Nil (24/03/2011)
3.57/5   44 notes
Résumé :

Agée d'une dizaine d'années, Gwenni Morgan grandit dans un petit village du pays de Galles. Friande de romans policiers, elle se pose beaucoup de questions sur sa famille et la petite communauté au sein de laquelle elle évolue. Face aux énigmes et aux secrets du monde adulte, elle décide un jour de lancer son enquête, comme les détectives de ses livres préférés. Où est donc passé Ifan Evans,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Jolie découverte ( enfin si on peut dire car ce livre est dans ma pal depuis un moment et j'ai eu tort de le laisser en attente si longtemps!) que ce roman d'une auteure galloise, se situant dans les années 50.

Attachante Gwenni, narratrice hésitant encore entre enfance et adolescence, petit lutin que son entourage, sauf Pa' et mémé, juge bizarre parce qu'elle a beaucoup d'imagination et des idées originales...Elle se voit voler la nuit au-dessus de son village, les objets ont pour elle des attitudes humaines...

Poignante Gwenni, rejetée par sa mère dépressive, peu aimée de sa soeur Bethan, et découvrant des secrets familiaux difficiles à entendre...

Curieuse Gwenni, menant l'enquête pour savoir qui a tué Ivan Evans. Mais cet aspect policier est vraiment secondaire. On préfère écouter le récit de la malicieuse et tendre fillette, entre humour et émotion. Et découvrir, à travers elle, la campagne galloise et ses personnages hauts en couleur, toujours en train de boire un thé réconfortant ou d'affronter les averses soudaines...

Avec elle, la terre fredonne, les fenêtres des maisons sont, la nuit, quand elle vole" pétrifiées par le sommeil", les renards en fourrure ont une âme...Un livre poétique et d'une grande finesse psychologique. A découvrir!

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Mais quel titre intriguant, et quelle jolie couverture ! J'avais découvert ce livre lors d'un swap l'an passé, je ne sais même plus trop comment, très certainement un peu par hasard. Je ne me rappelle plus précisément la consigne majeure, mais il me semble me rappeler que l'idée était de choisir l'un ou l'autre livre des îles britanniques. Ainsi, quand je suis tombée sur ce livre d'une autrice inconnue du Pays de Galles, ça a été d'emblée un coup de foudre, avant même de le tenir entre les mains – et je remercie aujourd'hui encore ma swappeuse-swappée, qui se reconnaîtra j'espère, d'avoir si bien choisi !

C'est que ceux qui me suivent le savent : dans une autre vie j'ai joué de la clarinette… instrument en si bémol ! Quant à savoir si la terre fredonne réellement, j'ai un peu de mal à le dire ; ce qui est certain, en revanche, c'est que, dès que j'entends de la musique (de préférence classique, ça ne marche pas trop avec les chansons, variétés etc.), j'entends non seulement un air ou une mélodie, mais réellement une suite de notes qui chantent dans ma tête… pas forcément justes, et on s'en fout un peu ! Ce qui est remarquable, en revanche, c'est que j'entends systématiquement ces airs en si bémol, comme si j'allais pouvoir les jouer à la clarinette dans l'instant ! Je sais que les musiciens comprendront ce que je veux dire par là ; je m'excuse auprès des autres pour qui ça pourrait sembler obscur… Je leur dirai alors seulement que cette idée de « fredonner en si bémol » est quelque chose qui me touche énormément, intimement, car c'est toute ma vie qui en est remuée – une vie depuis toujours empreinte de musique, à travers ma maman avant que je m'y mette moi-même, puis j'ai commencé la clarinette à 10 ans, et même si je n'ai quasi plus guère joué ces dernière années, ça fait quand même une quarantaine d'années que « tout cela » me fait vibrer.

Mais penchons-nous maintenant sur le livre même, avec sa jolie couverture au titre reliéfé – ce qui ajoute au plaisir. Il nous conte une histoire qui touche à beaucoup, beaucoup de sujets, sans que l'autrice donne jamais l'air de se disperser, car c'est aussi, tout simplement, le quotidien d'une jeune fille de presque 13 ans (12 ans et demi, dit-elle elle-même) à l'imagination débordante, ce qui n'est pas forcément ni bien vu ni très « habituel » dans un petit village du Pays de Galles, on suppose dans les années 1950 (puisque la petite Gwenn, notre héroïne, serait née vers la fin de la Guerre). C'est un petit village où tout le monde se connaît depuis toujours et où tout se sait sur les uns et les autres ; c'est une époque où la vie paroissiale est prépondérante, avec son « école du dimanche » où l'on va en famille et où l'on se retrouve divisé par tranches d'âge, et les sermons de « la Voix de Dieux », surnom bien opportun du révérend ! C'est un village gallois typique, aussi : la mer toute proche fait partie du décor au même titre que les moutons sur les collines herbeuses ; à l'école il faut parler anglais mais le gallois reste la langue vernaculaire que tout le monde utilise partout, au grand dam des quelques Anglais installés là et qui ne parviennent pas à s'intégrer complètement.

Un double événement va bouleverser à tout jamais la vie de Gwenni, notre jeune héroïne. D'une part, sa meilleure amie de toujours, de tous ses jeux et de tant d'instants partagés, s'éloigne insensiblement, trouvant un intérêt soudain aux garçons, que les deux petites filles avaient toujours rejetés jusque-là, comme des êtres étranges. C'est que Gwenni et son amie Alwenna sont à cet âge magique où on a encore un pied dans l'enfance, mais où on se sent implacablement tiré.e vers l'adolescence, qui n'a peut-être pas l'intérêt démesuré qu'on lui donne aujourd'hui, mais qui n'en est pas moins un passage, ouvrant peu à peu une autre façon de voir et considérer la vie, sa famille ou ses amis. Et cela se ressent très fort à travers tout le livre, car Gwenni garde encore et toujours son côté un peu naïf et enfantin, un peu ingénu même parfois, tout en tombant peu à peu, presque malgré elle, dans une toute nouvelle maturité de très jeune adulte…

D'autre part, la mort du mari de l'institutrice, jeune femme cultivée dont Gwenni était très proche, va projeter tout le village dans une autre dimension. Il apparaîtra très vite que la mort n'était pas accidentelle, et le ou la coupable sera identifié.e (très rapidement dans la tête du lecteur, beaucoup plus tard dans le livre) sans qu'il y ait de réelle enquête, c'est vraiment un aspect très secondaire et dont l'apparente non-résolution n'est pas un obstacle au reste de l'histoire. Car ce meurtre (car c'en est un) va surtout servir de déclencheur, en réveillant (et faisant éclater) des secrets enfouis que certains voudraient taire à jamais, mais il est des silences qui créent plus de malheur que la vérité…

Il est difficile de dire à travers une telle tentative de résumé à quel point ce livre foisonnant entraîne le lecteur au coeur de ce village comme si on en faisait partie, en suivant toujours les événements à travers les yeux de Gwenni, dans un langage toujours juste, très imagé et parfois même onirique. On retiendra longtemps les pichets Toby qui ornent la cheminée, et à qui l'imagination de Gwenni prête vie en fonction des événements ; on verra Gwenni « voler » la nuit dans ses rêves et on suivra presque avec tristesse ses essais infructueux d'y parvenir aussi en journée quand elle est éveillée ; on aime sa candeur face à l'idiot du village aussi innocent que l'agneau qui vient de naître.
On a ainsi une galerie de personnages pas toujours sympathiques, mais qui suscitent des sentiments indéniablement forts chez le lecteur. Outre Gwenni, on s'attache à son père, qu'elle n'appelle jamais autrement que « Pa' », ouvrier maçon follement amoureux de sa femme et tendre avec ses filles, mais bien impuissant face au pire ; car justement, on comprendra peu à peu que « Ma' » souffre d'une dépression sévère (mot jamais prononcé toutefois, n'oublions pas que tout est vu par le regard de Gwenni, à une époque où, en plus, on ne parlait guère de telles maladies…), dépression qu'elle combat tant bien que mal à coup de médicaments mais sans y parvenir tout à fait, et ce meurtre au village va la précipiter dans plus sombre encore, au point de rejeter violemment sa propre fille, qui reste malgré tout aimante et ne rêve rien d'autre que voir sa mère aller mieux…
J'ai vraiment apprécié cette présentation ciselée et réaliste, toute en subtilité et sensibilité, des personnages même les moins sympathiques, ce qui donne en plus un sentiment de grande sincérité. Par exemple, j'ai lu certains commentaires très durs envers la mère de Gwenni, qui n'est certes pas un personnage agréable… mais moi, plus que tout, j'admire cette façon de la présenter, tellement travaillée l'air de rien et terriblement juste : j'ai rarement vu une approche aussi touchante des affres de la dépression, sans minimiser pour autant les souffrances qu'un tel état peut provoquer chez les proches de la personne atteinte.

Bref, c'est là un livre magnifique, qui présente une tranche de vie typique d'un village gallois dans les années 1950, vue par une jeune fille de pas tout à fait 13 ans, à cheval entre enfance et adolescence, et surtout débordante d'imagination. Pour autant, elle conte son histoire sans fioritures ni sans faux-semblant, quand des secrets enfouis éclatent au grand jour. La langue est ciselée, toujours juste, souvent imagée, parfois onirique ou même poétique. Un véritable régal pour le lecteur, et mon coeur en vibre encore… en si bémol !
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J'ai passé un bon moment en compagnie de Gwenni. Cette demoiselle de 12 ans et demi a une imagination débordante et rien de tel qu'une mystérieuse disparition pour la lancer dans une enquête...

J'ai beaucoup aimé le style de narration. Je le trouve vraiment adapté à la personnalité de Gwenni. Et je ne pouvais m'empêcher de dévorer les chapitres les uns derrières les autres pour savoir comment tout cela allait finir.

C'est un récit qui est dur. La famille de Gwenni est en effet particulière, sa mère ne la supporte pas et le fait bien sentir. Son père heureusement la défend. Sa soeur la trouve bizarre.
Dans le village c'est une galerie de personnages un peu stéréotypée peut-être, la commère mauvaise langue, l'idiot du village etc...

A travers les yeux de Gwenni on devine des choses plus terribles, qu'elle ne perçoit pas forcément (le chien noir par exemple), mais que nous devinons avec notre regard d'adulte.

J'aurais aimé un petit lexique phonétique à la fin pour connaitre la prononciation des nombreux prénoms et noms gallois.

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Gwenni Morgan grandit dans un petit village du Pays de Galles à la fin des années 50. Elle observe le monde adulte du haut de ses douze ans et celui-ci ne semble guère l'enchanter, contrairement à celui qu'elle rejoint la nuit venue où, entre veille et sommeil, elle s'entraîne à voler au-dessus du village. Elle entretient ce don au grand dam de sa mère qui craint pour la réputation de Gwenni que l'on qualifie déjà de fillette un peu bizarre.

Il faut dire que Gwenni a un imaginaire en perpétuelle ébullition... Elle donne vie à de curieux visages incrustés dans les murs, anime les pichets qui trônent sur les étagères ou les étoles de renard qui reposent sur les épaules de certaines villageoises. Elle aime également à se réfugier dans les romans policiers que lui prête sa tante. Aussi, lorsque le mari de Mrs Ewans disparaît, elle ne peut s'empêcher de fouiner partout d'autant plus qu'elle est persuadée d'avoir aperçu son cadavre lors d'une de ses virées nocturnes. Mais à trop fouiller, Gwenni va soulever des secrets qu'elle était loin d'avoir imaginés.

L'intrigue policière passe vite au second plan pour laisser place à un roman d'atmosphère. Atmosphère humide de l'Angleterre rurale enveloppée de brume et sur laquelle règne encore l'esprit druidique celte. Atmosphère confinée des intérieurs saturés d'effluves de sandwiches au concombre ou de sauce à la menthe, tandis que sur un coin de poêle une bouilloire attend toujours prête pour le thé. Atmosphère prude et pudibonde que la religion fait peser jusqu'à la folie sur les habitants. Et enfin, celle de l'enfance qui s'échappe et qu'une fillette appréhende de quitter. Gwenni élève alors un rempart de petites phobies destiné à la protéger du monde compliqué des adultes, réveillant en cela nos peurs de petites filles, nos interrogations et nos explications parfois farfelues.

On retrouve dans ce joli roman tout ce que les enfants sont capables de mettre en place pour faire de la triste réalité un monde merveilleux, et nous suivons Gwenni, telle une Alice sautillante, dans sa lecture de l'univers où ses meilleurs amis sont la nature, les livres, son chat et les gâteaux à la vanille.

Un livre en forme de balade initiatique, entre réalisme et poésie, à l'instar de la couverture en relief et d'un titre qui donnent envie de s'envoler et de retrouver le monde de notre enfance.




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Gwenni Morgan est une petite fille âgée de douze ans et demi. Résidant dans un petit village du pays de Galles, c'est une fillette aventureuse et pleine d'imagination. Elle se passionne pour les romans policiers et prétend à qui veut la croire qu'elle vole la nuit au-dessus des maisons. Voilà qu'un jour, le berger du village disparait et Gwenni se met en devoir de résoudre l'énigme : où a-t-il bien pu passer? Comment a-t-il pu abandonner sa femme et ses deux petites filles? Gwenni n'en démord pas, il y a quelque chose de louche là-dessous et c'est en puisant dans ses connaissances inspirées de ses lectures, qu'elle se met à interroger tous les villageois. Quelqu'un l'aurait-il vu? Avait-il quelque chose à se reprocher?
En vraie grande personne, Gwenni continue son enquête et finit par alerter les honnêtes gens. Et c'est aux oreilles de ses parents que ça retombe. Loin de renoncer, elle usurpe une vieille photo du disparu et met dans la confidence son amie Alwenna. Peut-être qu'à deux, le problème sera plus vite résolu...

En voilà un drôle de personnage, à la fois attachant et bienveillant. Cette petite Gwenni nous surprend de par sa gravité et sa constance dans la prise en main de l'affaire (mais où est la police? Wink ). On a l'impression de suivre un adulte miniature sur les traces d'une grande personne déraisonnable. Parallèlement, on découvre la famille de Gwenni, unie et solidaire mais dont les personnalités semblent très différentes : une mère instable, un père sur la réserve (bien que toujours à la défendre), une soeur rebelle. Lorsque la nouvelle de la disparition se propage, les esprits s'échauffent et personne n'en sort indemne car peut-être que chacun à sa part de responsabilité dans cette mystérieuse énigme.

Outre l'histoire qui est tour à tour drôle ou grave, c'est le style tout en poésie de Mari Strachan qui m'a tenu en haleine. Rien qu'au titre et à la couverture, j'étais déjà sous le charme, mais en parcourant les pages (qui défilent très vite), la magie a plus qu'opéré. La description du village en effervescence, des petites rumeurs circulant à droite à gauche, a attisé d'autant plus ma curiosité. Et le personnage central de Gwenni a achevé d'enfoncer le clou car sa force de caractère est admirable et même à son jeune âge, on la sent déterminée et pleine de courage. Elle m'a quelque part rappelé les personnages de Finnigan et moi de Sonya Hartnett ou la jeune héroïne dans Les trois lumières de Claire Keegan. J'ai été au bord du ravissement tout au long de cette histoire. On sent que Mari Strachan aime les mots et qu'elle les met habilement en scène. Quant à moi, elle a réussi à m'emporter et j'ai achevé ma lecture à regret. Vivement un prochain livre !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Madame Llywelyn Pugh ajuste son renard mort autour de ses épaules.(...) Il me fixe de ses yeux vitreux. Je l'observe et je lis la tristesse dans son regard. Est-ce qu'il est triste de ne pas avoir été enterré dignement? Le renard mort abaisse lentement les paupières, comme John Morris lorsqu'il est amical. Je me tourne vers Ma' mais elle est trop transportée par la Voix de Dieu pour remarquer le grand miracle qui, à deux rangées d'elle, vient de se produire.
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Bethan s'est endormie en pleurant toutes les larmes de son corps, ce soir. Je l'ai laissée hoqueter et renifler en bas, et me suis élevée haut, très haut dans le ciel, là où l'air est doux comme la poitrine poudreuse de Mme Williams de Penrhiw. Tout là-haut, loin du monde, la nuit est paisible et je n'entends rien d'autre que le fredonnement de la terre.
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- Gwenni est une gentille petite, monsieur Morgan. Elle ne fait pas toujours comme tout le monde, mais c'est parce qu'elle est assez intelligente pour voir qu'il y a différentes manières de faire les choses.
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Tout là-haut, loin du monde, la nuit est paisible et je n'entends rien d'autre que le fredonnement de la terre. A l'école, quand j'ai chanté la note à M. Hughes, du cours de musique, il m'a dit que c'était un si bémol.
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Nous nous allongeons dans l'herbe, jambes pointées vers la mer. Le soleil détrempé a du mal à réchauffer nos têtes. Le froid s'insinue à travers mon imper, mais je sens que je commence à dériver, telles les brindilles sur le torrent. Et si je m'envolais pendant mon sommeil ? Alors, j'entraînerais Catrin avec moi , tout là-haut dans le ciel. Je serrerais sa main bien fort, pour qu'elle ne tombe pas, et je lui ferais écouter le chant de la terre autour de nous.
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