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Critique de MarjorieD


Petit conseil à ceux qui envisageraient la lecture de cette (ces) histoire(s) de revenants : prenez bien note de tous les personnages de ce roman-puzzle car chacun prendra plus ou moins de l'importance, ne fût-ce qu'au détour de ce qui, a priori, ne pourrait sembler qu'une anecdote.
Vous voilà prévenus…

A la recherche d'un Stephen King à (re)lire, je suis tombée sur deux romans de Peter Straub dont j'ignorais l'existence dans ma bibliothèque ! (Comme quoi, ça vaut toujours le coup d'en refaire le tour de temps en temps). Et connaissant les accointances des deux auteurs, je me suis dit : « Va pour Ghost story ; ce sera pour moi l'occasion de découvrir P. Straub, tant vanté par King et par ses fans » (dont je fais partie, comme certains parmi vous le savent).

A peine sortie de Salem, je n'ai pu m'empêcher de faire des comparaisons entre les deux romans qui ont de nombreux points communs. Tout d'abord, un héros principal écrivain. Ensuite, un des thèmes majeurs : l'envahissement d'une petite ville du Nord Est des USA dont la population va être peu à peu contaminée par des entités maléfiques. Celles-ci seront combattues par une poignée d'individus, parmi lesquels… un adolescent. On y retrouve aussi de nombreux clins d'oeil à la culture populaire américaine des '70 (Salem, publié en 1975, GS en 1979) ainsi qu'aux classiques de la littérature et du cinéma du genre (Straub évoquant à un moment Carrie… celui de Brian de Palma). Enfin, la construction : un prologue postérieur, d'un point de vue chronologique, aux événements du récit proprement dit et dont le fil se renoue avec l'épilogue. J'arrête ici la comparaison ; je m'amuserais peut-être à l'approfondir ultérieurement, rien que pour moi cette fois -:).

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman malgré la surprise du prologue : je m'attendais à « quatre vieux messieurs passant leurs soirées à se raconter de fabuleuses histoires de fantômes », pas à un psychopathe pervers tueur d'enfants. Bien joué Mr Straub. Mais rassurez-vous, j'ai rapidement fait le lien.
Peter Straub prend le temps et un soin méticuleux à présenter chacune des pièces de son puzzle, pour que son lecteur puisse les assembler et qu'apparaissent, l'un après l'autre, les détails qui composeront la totalité de l'image. Il m'a fallu patienter une bonne centaine de pages pour véritablement me faire happer dans l'engrenage de l'intrigue, malgré encore quelques longueurs.

Pour conclure, je dirais que Ghost story est un excellent roman d'épouvante, à la construction d'orfèvre. Il convoque la quasi-totalité des créatures qui hantent nos cauchemars (fantômes, vampires, zombies, loups garous, sorcières et autres représentations de l'éternelle femme fatale).
Mais il m'a manqué ce petit quelque chose, peut-être une réflexion, indispensable pour moi pour conférer une certaine profondeur à ce genre de littérature, et que je retrouve immanquablement chez King : non Straub ne lui arrive pas à la hauteur.
Néanmoins, je ne suis qu'au début de ma découverte de Peter Straub. Dans ma PAL, il y a aussi le club de l'enfer et, naturellement, vos conseils sont les bienvenus.
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