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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782266072205
869 pages
Pocket (06/11/1998)
3.92/5   63 notes
Résumé :
Un tueur en série qui signait « Blue Rose », un policier véreux que tout accusait et qui s'est suicidé : affaire classée.
Même pour Tim Underhill, âgé de neuf ans à l'époque, dont la sœur a été tuée pratiquement sous ses yeux, et qui, devenu adulte, a consacré à ces meurtres un roman en guise d'exorcisme. Mais quelqu'un vient rouvrir le dossier, de la manière la plus atroce qui soit. Quarante ans après, sur les mêmes lieux, un nouveau meurtre signé « Blue Ros... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un tueur en série qui signait " Blue Rose ", un policier véreux que tout accusait et qui s'est suicidé : affaire classée. Même pour Tim Underhill, âgé de neuf ans à l'époque, dont la sueur a été tuée pratiquement sous ses yeux, et qui, devenu adulte, a consacré à ces meurtres un roman en guise d'exorcisme. Mais quelqu'un vient de rouvrir le dossier, de la manière la plus atroce qui soit. Quarante ans après, sur les mêmes lieux, un nouveau meurtre signé " Blue Rose " vient d'être commis. Puis un second. Cette fois, avec ou sans l'aide de la police, Underhill est déterminé à faire la lumière sur les crimes, même si pour cela il lui faut plonger au coeur des ténèbres et affronter à nouveau les cauchemars de son enfance...

"La Gorge", 3ème et dernier tome de la trilogie "Blue Rose".
Dès les premières pages, tout s 'éclaire et le récit devient très prenant. Les 870 pages se dévorent relativement vite, que j'y ai passé moins de temps que sur les 500 du précédent, "Mystery".

Tim Underhill est le personnage principal et narrateur de cette conclusion à la trilogie "Blue Rose". Il apparaissait dans le premier, "Koko", en tant que suspect principal dans une histoire de meurtres particulièrement sauvage. Dans les premières pages, il explique qu'il a écrit "Koko" et "Mystery" avec le vrai auteur Peter Straub, et expose tout ce qu'il faut savoir des deux premiers tomes pour comprendre celui-ci. Les deux premiers livres sont en fait tirés des expériences qui lui arrivent dans celui ci. Un livre dans le livre, une sorte de mise en abyme qui permet à l'auteur de jouer avec le lecteur et qui donne plus de relief aux précédentes oeuvres. Les liens entre les trois tomes deviennent donc évidents même s'ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Mais c'est encore plus savoureux si on a lu les deux autres car il y a pleins d'allusions qui ramènent à ceux-ci. Beaucoup de fausses pistes compréhensibles que si on a lu les précédents. Mais il reste suffisamment explicatif pour que l'on comprenne tout.
Au début du récit, Tim Underhill se fait renverser par une voiture à l'âge de 7 ans (comme le personnage de Tom Pasmore dans "Mystery") au moment où il assistait au meurtre de sa grande soeur. Cet épisode va le marquer toute sa vie. Au cours de son année de convalescence, eurent lieu les meurtres de "Blue Rose" sur lesquels enquêtera Lamont von Heilitz (personnage principal de "Mystery".) Tim Underhill en écrira deux livres, persuadé que la théorie officielle est fausse et trop facile. Lui aussi se trompera.
40 ans après ces premiers meurtres, alors qu'il vit à New York, il est contacté par un de ses anciens "camarades" du Viêt Nam, John Ransom, car les meurtres semblent avoir repris à Millhaven selon le même rituel, c'est-à-dire, des cadavres mutilés et l'inscription "Blue Rose" écrite sur un mur proche de la victime. Ils ont aussi lieu exactement aux mêmes endroits qu'en novembre 1950. Un premier suspect est arrêté mais très vite Tim se rend compte et persuade la police que ce ne peut pas être le bon.

En fait celui-ci est comme un condensé des deux premiers tomes reprenant les mêmes thèmes, le même style d'intrigue. Souvenirs ou traumatisme plutôt, liés au Viêt Nam (comme dans "Koko") et à l'enfance, enquête minutieuse façon Sherlock Holmes (comme dans "Mystery"), corruption policière, judiciaire et politique. La résolution de l'énigme est construite de la même façon. Il y a aussi des échanges d'identités, des crimes maquillés en suicide. le récit est d'une densité incroyable, passionnant, multipliant les thèmes, les personnages sans jamais être redondant. le tout est raconté sur fond de tensions sociales et de manifestations pour cause d'affaires de corruptions rendues publiques. Ces tensions vont tourner à la guérilla urbaine au moment du dénouement.

Cet ouvrage est l'occasion pour Peter Straub de dresser une galerie de portraits très précis et très réussis. Il les personnifie d'une simple phrase de dialogue ou en décrivant une attitude. On sait dés lors à quel genre de personnalité on a affaire. Il y a une quantité incroyable de personnages secondaires qui font tous avancer l'intrigue. Ce qui était raté dans "Mystery" est réussi ici. Il décrit à travers ses personnages, les États-Unis dans son ensemble à travers ses fantômes, ses cauchemars, ses faiblesses.
- "La plupart de ces bourgs sont si petits que ce mois-là il n'y a pas eu un seul meurtre." Cette petite phrase très ironique en dit beaucoup sur la mentalité américaine. le crime devient habituel.
Tim Underhill est le personnage principal de ce livre et central de la trilogie. C'est un écrivain qui prépare un livre inspiré de ce qu'il est en train de vivre. Ce qui permet une très belle description des doutes que subissent les auteurs, des troubles de l'imagination, comment les personnages naissent. Mais cette enquête va faire ressurgir en lui, des souvenirs vieux de plus de 40 ans qu'il avait enfouis malgré lui et qui le rapprochent un peu plus du meurtrier.

Tom Pasmore . Il est enquêteur juste pour le plaisir. Rendre la justice n'a rien d'une priorité pour lui. Ce qu'il veut, c'est résoudre les énigmes du fin fond de sa propriété truffée d'informatique dans laquelle il vit en ermite. Il a en fait le même rôle que Lamont von Heilitz dans "Mystery" dont il est d'ailleurs l'héritier. Il habite dans la même maison.
John Ransom est celui par qui tout arrive. C'est sa femme, April, qui est la première victime du nouveau meurtrier "Blue Rose" comme la soeur de Tim Underhill, April elle aussi, était la première victime des premiers meurtres 40 ans plus tôt. C'est un vétéran de la guerre marqué à jamais par une série d'évènements survenus à Lang Vei et mettant en scène un certain Franklin Bachelor.

Alan Brookner . C'est le père de April Ransom. Il souffre de Alsheimer (ironique dans un livre sur la mémoire). Professeur dans une université, il est persuadé d'avoir encore les capacités d'enseigner, n'aime pas vraiment son gendre. Les policiers. On a droit à toute la gamme. le flic intègre, le flic violent, le flic con, le flic ripoux, le flic diplomate et le flic cultivé . Et certains ont plusieurs de ces caractéristiques.

Glenroy breakstone. C'est un chanteur de jazz drogué, auteur du morceau "Blue Rose" écrit en hommage à un de ses musiciens tué en 1950 par le premier meurtrier. Depuis il vit dans l'hôtel St Alwyn autour duquel ont lieu tous les meurtres. Il servira de témoin du passé à Tim Underhill puisque c'est le seul adulte fiable (quoi que) qui ait vécu au moment des meurtres sur les lieux.
Certains personnages présents dans ce livre, sont présents dans les 2 autres sous d'autres noms comme le boucher pédophile, le peintre homosexuel et le militaire psychopathe. D'autres sont morts ou disparus (semble t-il) comme Franklin Bachelor héros du Viêt Nam, Bob Bandolier ancien directeur haï de l'hôtel St Alwyn. Certains n'apparaissent que le temps d'un chapitre mais apportent à chaque fois un petit plus aux personnages principaux et à la densité de l'intrigue.

L'action se déroule à Millhaven. Et cette ville devient un personnage en soi, décrite par l'auteur dans la plupart de ses livres comme Maître Stephen King avait pour lieu de prédilection Derry et Castle Rock. En fait, il décrit Millwaukee, la ville dont il est originaire et il y a fort à parier que tous les lieux décrits, les différents quartiers : Livermore avenue, l'hôtel St Alwyn (lieu maudit de la trilogie) doivent se retrouver à Millwaukee sous d'autres noms.

Le thème principal de ce livre est la mémoire. Les souvenirs de la guerre ont transformés Ransom et Underhill à jamais. Les passages en flashbacks sont saisissants de réalisme glauque. le meurtrier est ainsi devenu une véritable légende et une machine à tuer. Ce qui a aussi façonné sa haine, ce sont ses souvenirs d'enfance. Ces mêmes souvenirs remonteront à la surface, enfouis par Tim Underhill. L'horreur absolue lui revient d'un coup et le lie de manière irrémédiable et ironique au tueur. La scène finale se déroule dans le cinéma où ont eu lieu ces atrocités.

A posteriori, on constate que toute la solution est contenue dans une phrase écrite autour de la cinquantième page à laquelle on repense tout le long du livre. Au gré des rebondissements et des fausses pistes on se dit qu'on a compris cette phrase puis on est largués, puis on la comprend à nouveau et au final, elle prend toute son importance. le génie Straub a construit ce puzzle avec plusieurs fausses fins reliées aux autres livres de la trilogie mais aussi à quelques nouvelles. Plus on a lu de lui, plus on sera perdu. Il y a au minimum 5 personnes à propos desquels on se dit avec évidence que c'est lui l'enfant de sa maman qui a commis tous ses meurtres, et en fait, non, et puis oui, et puis un autre s'impose, et le premier revient et ainsi de suite.

C'est donc une trilogie absolument passionnante qui fait tout de même pas loin de 2000 pages. C'est un roman psychologique, de guerre, d'horreur, et policier ayant pour thèmes la mémoire, le deuil, la création, la corruption, le pardon et l'amour (entre Ransom et les souvenirs qu'il a de sa femme). Plus généralement ce roman parle du Mal, comment il est en chacun de nous. Et surtout on n'est pas pris pour des idiots avec des rebondissements invraisemblables. Tout est étudié, tout se tient. L'auteur a construit une mécanique parfaite dans laquelle on aime à se perdre en suivant des personnages d'une densité assez rare.
Pour conclure, Peter Straub est un véritable conteur, racontant une histoire dense, logique et qui excite l'intelligence du lecteur. "La Gorge" est un authentique chef-d'oeuvre qu'il faut impérativement avoir dans sa bibliothèque. Je vous le recommande très fortement et sans aucune réserve.
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D'un geste, d'un seul, envoyez tout.
Que cela vous arrache les amygdales et vous enflamme les boyaux.
Ce roman n'est pas du petit lait à boire du bout des lèvres.
Un bon quatre étoiles !
Une formidable première partie au Vietnam pendant la guerre, puis retour au pays dans une ville au doux nom de Millhaven dans l'Illinois. Cité où les tueurs en série semblent perdurer au travers des générations.
Une traque impitoyable s'engage.
Alors, pourquoi pas cinq étoiles ?
Parce que ce roman mériterait quelques coupes pour éviter les temps morts. Parce que des tics de langage parasitent parfois la lecture.
Et finalement parce que l'éditeur devrait se payer un lecteur sérieux qui ne va pas à la plage pour dénicher les "coquilles".
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Phénoménale , grandiose , fantastique ...

Les superlatifs ne manque pas pour décrire cette fabuleuse histoire , issue d'une trilogie et dont celui-ci est le dernier . Ce n'est pas une obligation d'avoir lu les premiers tômes ( même si c'est mieux bien sûr ) car je suis arrivé à comprendre toute cette intrigue policiére .
Et quelle intrigue !
J'ai toujours pensé et écrit que Stephen King est le meilleur conteur au monde , je le pense toujours . Mais avec Peter Straub , on se rapproche au plus prés du King , mais avec un style différent bien entendu .
Je dois dire que j'ai dû m'accrocher à plusieurs moments , j'ai failli me perdre à plusieurs reprises car il y a énormément de personnages secondaires et l'intrigue n'est pas si facile à suivre .
Mais j'ai été bel et bien récompensé en m'accrochant car absolument tout est bon .
- Une magnifique enquête policiére .
- Des personnages que l'on adore aimer ou détester
- Une écriture plus que soignée , un bonheur .

Je ne suis pas trés doué pour rédiger des critiques , j'en suis conscient , mais j'essaye de faire au mieux .
Ahhh , derniére p'tite chose :
Merci à Nikolak et Greg pour leurs échanges avec moi , c'est grâce à vous deux que j'ai lu ce livre . Votre passion pour cet auteur, entre autre , est contagieuse .
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Dernier tome de la trilogie "Blue Rose", La Gorge apportera-t-il toutes les réponses aux questions que l'on se pose ? Bien qu'encore une fois, ces trois livres peuvent très bien se lire indépendamment. D'ailleurs, je les ai lus dans le désordre.

Encore un pavé de près de 1000 pages, mais j'ai déjà lu des livres de 180 pages dont je n'arrivais pas à voir le bout. Là, c'est loin d'être le cas, une fois dedans, c'est encore un bouquin qu'on ne lâche pas.

L'intrigue est complexe, entre le crime passionnel, le fameux serial killer, et la guerre du Vietnam. Et puis on s'est attaché à Tim Underhill, et on le retrouve toujours avec plaisir. Forcément, quand on vit ce qu'il vit à 9 ans, on ne peut rester indifférent.

À l'endroit même où sa soeur a été tuée, 40 ans après, un autre meurtre vient d'être commis, rapidement suivi d'un second. Tim vit désormais à New York, mais un ami l'informe des événements apparemment liés à son passé. Déterminé à découvrir pourquoi ce fameux Blue Rose s'acharne ainsi, Tim décide de mener sa propre enquête, quitte à plonger dans les cauchemars qui le hantent depuis son enfance.

Que dire, sinon lisez-le.
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Dernier volet de la trilogie Blue Rose, ce roman plus long que les deux précédents les reprend tout en changeant de dimension : Koko et Mystery n'étaient que des fictions écrites par Timothy "Tim" Underhill, qui nous livre la véritable histoire. le tueur en série surnommé "Blue Rose", qui avait assassiné sa soeur April plusieurs décennies plus tôt, est de retour, et par une étrange coïncidence, sa dernière victime s'appelle aussi April. Tim doit donc retourner dans sa ville natale, retrouver les gens qui ont inspiré plus ou moins fidèlement ses personnages, l'hôtel où ont eu lieu les meurtres de Blue Rose et où travaillait son propre père, les histoires de la guerre du Vietnam auxquelles il a été plus ou moins mêlé, et surtout les souvenirs douloureux que son enquête va faire remonter à la surface. Tout semble lié à l'hôtel et son ancien directeur "l'abominable" Bob Bandolier, à moins que le fils de Bob, Fielding "Fee" Bandolier, n'ait aussi quelque chose à voir avec le tueur en série. Trahisons, fausses pistes et traumatismes d'enfance s'enchaînent au fil de l'enquête de Tim, bien déterminé à faire la lumière sur les heures les plus sombres de sa jeunesse et de sa ville natale. le dénouement de cette trilogie glaçante laisse un goût d'amertume après tant de temps passé à remuer les souvenirs et les obsessions de Tim Underhill, et on se surprend à lui souhaiter d'en être enfin guéri pour de bon.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mes parents l'ignoraient - ou plutôt ils refusaient de le croire malgré un énorme scandale survenu l'année précédente - mais moi, je savais qu'il y avait deux Mr. Stenmitz. L'un était le boucher teuton, sans humour mais efficace qui leur vendait des côtelettes et des saucisses. Grand, blond, barbu, les yeux bleus, il affichait une vertu agressive qui faisait l'admiration de mes parents.
Il avait une attitude militaire comme ce personnage joué cent fois par C.Aubrey Smith dans les films hollywoodiens des années trente et quarante.
L'autre Mr.Stenmitz était celui que je voyais quand mes parents me confiaient deux dollars et m'envoyaient chez le boucher acheter de la viande hachée.
Mes parents ne croyaient pas à l'existence de cet autre facette de Mr.Stenmitz. Si j'avais insisté sur la réalité de sa présence, leur incrédulité aurait cédé la place à la colère.
Le Mr.Stenmitz que je voyais quand j'étais seul, sortait toujours de derrière le comptoir. Il se penchait, me frictionnait la tête, les bras, la poitrine. Sa grande tête blonde et barbue s'approchait bien trop. Des relents de viande crue et de sang, qui flottaient toujours dans la boutique, semblaient s'intensifier, comme si c'était ce que le boucher mangeait et buvait. - "Alors, on est venu voir son ami Heinz ?" Une petite tape sur la joue : " On ne peut pas se passer de son ami Heinz, n'est-ce pas ?"
Une petite tape sèche, presque douloureuse sur les fesses. Ses gros doigts rouges trouvaient mes poches et commençaient à s'y glisser. Il avait les yeux du bleu le plus clair et le plus pâle que j'ai jamais vu : les yeux d'un chien de traîneau finnois. - " tu as deux dollars ? Pour quoi faire, ces deux dollars ? Pour que ton ami Heinz te montre une jolie surprise, peut-être ?
- "je voudrais un steak haché", disais-je.
Les doigts pinçaient et exploraient le contenu de ma poche.
- "Pas de lettre d'amour là-dedans ? Pas de photo de jeunes filles ?"
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" Vingt jours. Tu ne sais pas ce que c'est là-bas, hein, Miteux ?"
Pirate cracha par terre un épais jet de salive jaunâtre.
" C'est comme quarante jours en enfer. En enfer, tu es déjà mort, dans la jungle, tout le monde essaie de te tuer. ça veut dire que tu ne dors jamais vraiment. Que tu VOIS des choses."
Pirate ricana et lança sur le plateau un autre cadavre.
" C'est foutrement vrai".
- Tu vois ta petite amie s'envoyer un connard, tu vois tes copains se faire bousiller, tu vois les arbres bouger, tu vois des trucs qui ne sont jamais arrivés et qui n'arriveront jamais, mon vieux.
- Sauf ici, dit Pirate.
- Vingt jours", répéta Ratman.
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Il quitta l'allée à une dizaine de mètres avant la rangée de tombes où j'étais venu précédemment et m'entraîna dans une autre allée avec de petites stèles blanches, certaines décorées de roses et de lis fanés.
Il s'arrêta devant une plaque blanche et nue. Je m'approchais de lui et je lus ce qui était gravé dans la pierre.
Robert C.Bandolier, 21 Septembre 1919 - 22 Mars 1972.
- "Vous avez quelque chose à dire ?
- Il était Vierge. Cela explique tout."
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Nous atterrîmes à Tan Son Nhut par un soleil dont la lumière semblait presque avoir une épaisseur. Quand les hôtesses ouvrirent la porte du jet, une chaleur stupéfiante s'y engouffra : j'eus le sentiment que ma vie d'autrefois avait à jamais disparu. Je décidai alors de n'avoir peur de rien jusqu'au moment où il le faudrait vraiment : j'avais l'impression qu'il était possible d'échapper à mon enfance. Ce fut le premier de ces étranges sentiments d'exaltation – cette brusque conscience d'une liberté toute neuve – qui parfois me visitait au Viêt-nam et que je n'ai jamais ressenti ailleurs.
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Une rangée de crânes servait de presse-livres et de décoration sur une longue étagère du salon. On les avait méticuleusement nettoyés et peints avec une laque grise qui leur donnait un air artificiel, comme des masques de Halloween. (Les livres entre les crânes étaient surtout des livres de cuisine et des manuels de savoir-vivre ayant appartenu à Florence Dragonette.)
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