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Michel Pagel (Traducteur)
EAN : 9782259202701
312 pages
Plon (24/01/2007)
3.11/5   23 notes
Résumé :

Le spécialiste du suspense Peter Straub revient avec un roman inquiétant où l'existence de tous les personnages est remise en question. L'auteur Timothy Underhill travaille à l'écriture de son nouveau roman. Il tente d'oublier les démons personnels qui l'assaillent. En particulier, le fantôme de sa petite sœur April le hante. Quant à Willy Patrick, auteur renommé de livres pour enfants, dont le cél&#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
«Je parlais d'un nuage de maléfices, et d'un seul coup c'est devenu littéral, un nuage littéral, gluant et répugnant… Willy se frotta les mains, chassant une imaginaire substance gluante.»

C'est mon troisième livre de Peter Straub et je ne suis pas déçue. J'ai lu ses deux livres : «Ghost Story» et «Koko.» Je me souviens très bien qu'ils m'avaient laissé sur une belle impression. Peter Straub c'est un écrivain américain et il écrit beaucoup des romans dans le genre fantastique, horreur et policier. Il a gagné de nombreux prix dont son livre «Le cabinet noir». Il est sorti en 2004, il a remporté celui-là :
- Bram Stocker, Meilleur roman 2004.



Intriguant, Fascinant, Troublant

C'est quand même un bon pavé, il contient 320 pages. C'est l'histoire de Tim Underhill, c'est un écrivain, il travaille sur son nouveau roman. Il veut oublier ses angoisses intérieures. Il crée donc le personnage de Willy. C'est aussi une auteure, elle écrit pour les enfants et aussi «le cabinet noir». Elle vient de perdre sa fille et elle pense qu'elle est enfermée dans un immeuble. Or, elle est décédée…
On suit Tim, il n'est pas capable de finir d'écrire son livre. Et en plus de tout ça, il est poursuivi par un être bizarre et il reçoit des drôles de courriels. Pour finir, il ne sait pas comment ça pu être possible : Il rencontre Willy. C'est comme si leurs mondes se sont croisés et ils doivent réunir leurs forces pour s'en sortir. Est-ce qu'ils vont y arriver ?



Fiction, Menace, Instabilité

Je suis un peu mitigée face à ce livre. C'est une bonne idée de créer cette histoire entre l'écrivain et son héroïne. Je trouve que l'idée est bonne mais c'est un peu compliqué dans l'ensemble. Il faut suivre attentivement pour ne pas perdre les détails de l'histoire.
On rencontre les personnages principaux et ça m'a pris du temps à comprendre qui est vraiment Willy. Est-elle vraiment réelle ? Qui est-elle exactement pour Tim ?
Il y parle aussi du livre «Les enfants perdus», je ne l'ai pas lu mais j'y compte bien. Il fait aussi référence à «Alice au Pays des merveilles.» Tu arrives à bien suivre le déroulement dans son ensemble et ça n'enlève rien à l'histoire.

«Un truc qui ne frappe que les personnages de fiction, je suppose.»

Peter Straub est reconnu pour son écriture vive et habile, il place lentement son histoire. Il ajoute doucement ses personnages réels et fantastiques. Il les met dans un univers où il manie très bien la fiction et la réalité.
Quand j'ai ouvert mon livre, je ne savais pas à quoi m'attendre. J'avais juste le goût de me laisser transporté par la plume douée et posée de Peter Straub. À ma grande surprise, je me laisse intriguée par cette atmosphère électrique. Je suis captivée par l'intrigue, le suspense est toujours au rendez-vous. Je suis aussi enchantée par ses personnages vivants et complexes. Tu te questionnes aussi qui sont ses drôles de «créatures» que tu croises dans l'histoire. Peter Straub me surprend par sa fougue et son inspiration. Je constate encore une fois, son talent de conteur mérité.

«Pas de cabinet noir me disait-elle. Pas de cabinet noir pour Wiwwy, et moi, je lui répondais. On n'a pas de cabinet noir, ma chérie, tu n'as pas à t'en faire. Mais qu'est-ce que c'était, un cabinet noir ?»

Qu'est-ce que «le cabinet noir» exactement ? Est-ce que c'est le livre de Willy ou est-ce que c'est un lieu sombre ? Est-ce que c'est un endroit qui donne la chair de poule ? C'est aussi le mystère qui tourne autour de ce thème. Peter Straub fait très bien fonctionner notre imagination
là-dessus. C'est un peu au lecteur de faire sa propre conclusion.
Au fil des pages, tu aimes suivre les aventures des deux héros. Vers la fin du livre, quand ils se retrouvent, tu trouves ça étrange que Tim rencontre sa propre héroïne. Qu'est-ce qui ne le serait pas ? La lecture se lit facilement, il faut être attentif à chaque partie et au sous-titre. Il nous indique où on se situe. J'ai eu un peu difficulté lorsque je suis rendue vers la fin. Il y a eu des personnages secondaires qui se sont rajoutés et mon attention s'est un peu relâchée. Ensuite, il est revenu dans son histoire et j'étais toujours captivée pour savoir la finale.



Pour terminer, c'est un très bon moment de lecture. C'est une histoire qui est bien ficelée malgré beaucoup d'éléments qui s'y rajoutent. Je trouve que les personnages secondaires ont leurs propres personnalités et ils captent l'attention du lecteur. C'est une grande force de Peter Straub et c'est une réussite à mes yeux.
Dans ce livre, on y retrouve une belle poésie, qui donne une touche de plus à l'histoire. Peter Straub sait très bien raconter un récit et à cela il vaut la peine de le connaître. Pour ceux qui aiment Stephen King, il a écrit en co-écriture «Talisman». Je crois avoir lu qu'ils sont amis aussi dans la vie.
C'est un auteur que j'affectionne particulièrement et il possède lui aussi son propre univers et ses incontournables. Je dirais aussi que «Ghost Story» et «Koko» en font partie. Je vais lire aussi bientôt «Les enfants Perdus», «Julia» et «Messe noire».
Je ne peux pas vraiment vous conseiller une lecture, je ne suis pas encore familière. Laissez-vous porter par votre intuition et votre envie du moment et qui sait, vous ferez peut-être une belle découverte.
Pour moi, «Le cabinet noir» est une bonne aventure ! Et vous ?

Isabelle
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Bon je ne vais pas m'étendre trop longuement sur ce livre qui est, je dois bien l'avouer même si je m'y attendais, une petite déception.
La plume de l'auteur aide à faire passer le tout, mais l'histoire ne prend jamais vraiment le lecteur.

La première partie est intéressante, mystérieuse, avec d'un côté Tim Underhill, l'écrivain-héros, qui reçoit des emails de l'au-delà et qui croise même des individus étranges et menaçants en plein Manhattan, et de l'autre côté cette femme qui pleure encore le meurtre atroce de son mari et de sa petite fille en se laissant aller dans les bras d'un millionnaire cachant bien des choses.
Jusqu'ici tout va bien, c'est sympathique même. Et puis à la moitié du roman, lorsque l'intrigue doit carrément décoller avec la rencontre des deux protagonistes et l'élément-clé de toute l'histoire, l'élément sur lequel est finalement basé la réussite du roman, et bien ça ne décolle pas, ça reste plat, sans trop d'émotion. On ne sent jamais pris, ni jamais peiné par le destin de tous ces personnages. Et pourtant... oui pourtant, l'histoire est bien ficelée, en rappelant directement le précédent ouvrage de Peter Straub, à savoir Les enfants perdus, en repartant des bases qui y ont été construites et développées. le tout est bien pensé, bien imaginé. Encore une jolie histoire de fantômes, mais c'est comme si Straub était fatigué, qu'il avait perdu cette flamme qui l'habitait pour Koko ou Ghost Story.
Après, repartir d'un bouquin qui n'était déjà pas exceptionnel pour en pondre un autre, c'est un peu comme si on avait eu l'excellente idée de faire une suite à Fast & Furious, non j'exagère quand même un peu. le résultat se dégrade forcément au fur et à mesure.

Non pas que je déconseillerai ce livre, mais si vous voulez découvrir Peter Straub, je vous en conjure : Ne commencez surtout pas par le cabinet noir, qui aurait d'ailleurs été mieux traduit, tout simplement par La chambre noire.
Tiens d'ailleurs, j'ai failli oublier ce point, mais c'est la première fois que je tombe sur une traduction aussi médiocre. Il y a eu quelques phrases ou passages que je n'ai su comprendre que par le contexte général. C'est dommage !
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Et me revoilà avec Peter Straub. le cabinet noir est la suite des Enfants perdus.
Nous nous retrouvons donc à Millhaven dans le Wisconsin, toujours en compagnie du romancier/détective Timothy Underhill, et nous allons devoir revenir dans l'horrible maison de Joseph Kalendar, Pigtown.
Il va être difficile de relater où nous en étions dans le premier opus sans spoiler, donc je vais tenter de survoler. Tim Underhill était allé rejoindre son frère après le décès de sa belle-soeur, et avait croisé le fantôme d'une petite fille de toute évidence torturée. Mark Underhill, le neveu de Tim est obsédé par la maison maudite.où ont eu lieu les événements atroces que nous suivons dans Les enfants perdus.
La maison appartient désormais à un nouvel acquéreur, Ronnie Lloyd-James, ce qui ne fait pas disparaître l'obsession de Mark... qui disparaît.
Entretemps, Tim est rentré à New York (vous vous souvenez qu'il y a son studio, je suppose) En tout cas, lui n'a pas oublié, il regagne donc ses pénates dans le but de s'attaquer à son prochain roman, après avoir mis le point final à Lost boy lost girl. Ah oui, parce que je dois aussi rappeler que dans son monde parallèle, c'est lui qui écrit certains des livres de Peter Straub. Ils nous font aussi parfois des quatre mains.
Enfin bref, il commence donc son roman, tout étant apparemment revenu à la normale, quand soudain il reçoit des mails plus qu'étranges, venant de connaissances décédées, qui semblent guidées par un dénommé Cyrax.
En parallèle, une autre romancière Willy Bryce Patrick, résidant dans le New Jersey, dont la famille a été assassinée, se met à entendre sa fille l'appeler à l'aide. Les cris viendraient d'un entrepôt désaffecté.
Elle s'est depuis fiancée à Mitchell Faber, mais elle soupçonne vite ce dernier d'être l'instigateur de ce qui est arrivé à son mari et à sa gamine.
C'est un roman qui ne nous laisse pas une seconde de répit, sous la plume acérée de Straub, puisqu'un fan hystérique de Tim se mêle à l'histoire. Ce Jasper n'est pas sans nous rappeler Misery de Stephen King. Il se met à traquer et harceler le pauvre Tim, pour lui faire écrire la suite de son précédent opus, ou réécrire le premier, puisqu'il veut que ce soit le livre parfait.
C'est lors d'une séance de dédicaces que nos deux auteurs vont se découvrir et faire plus ample connaissance. Et un mail de Cyrax ordonne aux deux romanciers de retourner dans la maison maudite, sous le prétexte d'erreurs commises et donc écrites dans Les enfants perdus... Certaines vérités doivent être rétablies, puisque le récit ne reflète pas la réalité, et Jasper trouve cela intolérable...

Mais quel livre, les amis, quel récit ! du suspense à chaque page, et on se fond tellement dans l'histoire qu'on la vit avec les personnages, qu'on navigue entre les réalités de Tim... mais attention, sans nous y perdre, parce que tout est si intimement lié qu'on ne perd pas le fil.
J'ai presque envie de dire que le cabinet noir est encore meilleur que Les enfants perdus, avec un peu plus de surnaturel, cette fois. Un autre incontournable de Peter Straub.
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avec Stephen King et Clive Barker, Peter Straub est l'un des trois grands de la littérature fantastique.
Aussi j'avais été enchanté, lorsque je suis tombé sur Night Room, croyant à un inédit.

En fait, Night Room est paru une première fois en France en 2004 sous le titre "Le cabinet noir". Il s'agit de la même traduction, non révisée et il peut faire double emploi. Je viens de le lire dans l'édition 2017,
Il est la suite de "Les enfants perdus" du même auteur, et il est préférable de lire lire dans l'ordre.
Ces deux livres appartiennent à une série de sept romans, qui est souvent divisée en deux cycles : le cycle Underhill et le cycle Blue Rose. C'est une erreur, car les deux n'en font qu'un : personnages et décors communs, renvois d'une intrigue à l'autre. Je proposerais de l'appeler Cycle de Millhaven du nom de la ville imaginaire, un peu le Castle Rock de Peter Straub, à laquelle les sept volumes sont plus ou moins liés.
Il comprend dans l'ordre de publication, qui correspond à la chronologie interne de l'oeuvre Koko, Mystère, La Gorge, le Club de l'enfer, Les enfants perdus et donc Night Room ou le Cabinet Noir, qui clôt (provisoirement ? Je crains que non, sa parution remontant à 2004)
L'idéal serait d'entreprendre la lecture de la série dans l'ordre. Cela représente évidemment quelques milliers de pages. Si cela vous décourage, lisez au moins Les enfants perdus et Night Room qui sont étroitement liés. D'autant que c'est sans doute ce que Straub a écrit de mieux avec Ghost Story.
Outre le côté fantastique, l'auteur se livre à une réflexion passionnante sur la création littéraire, sans la théoriser mais en la faisant simplement découler de la narration.
En effet on apprend dans Night Room que Les enfants perdus sont le dernier roman de l'écrivain Tim Underhill qui y apparaît comme personnage, et qui est en partie autobiographiques. Night Room se passe dans la réalité de Tim Underhill, celle où il est l'auteur des enfants perdus. On l'y retrouve donc, ainsi que d'autres personnages authentiques de sa réalité, utilisés dans Les Enfants perdus, tels le frère d'Underhill.
Mais dans Night Room les intrigues se télescopent, et certains personnages des Enfants perdus font irruption dans le livre, ou plutôt dans la réalité où les Enfants perdus a été écrit ?
D'autre part Underhill est en train d'écrire un nouveau roman dont certains personnages s'introduisent aussi dans le continuum de Night Room.?
Très mal résumée ainsi, l'intrigue peut paraître d'une complexité décourageante. Il n'en est rien, le livre tourne comme une horloge et tout apparaît et est expliqué en son temps.
Et on y trouve aussi une réflexion très intéressante sur les rapports entre la réalité et la fiction, entre l'auteur et ses personnages, entre le lecteur et la fiction littéraire. Car à quel point les personnages de fiction sont -ils fictifs pour le lecteur ?
A quel point parlons -nous d'une pure fiction lorsque nous parlons de Madame Bovary, la défendons ou l'attaquons comme nous le ferions d'une personne réelle'? Il m'est arrivé à plusieurs reprises de défendre ma pauvre Emma contre des détracteurs assez virulents, comme si je parlais d'une amie. Et combien de personnages de fiction sont -ils pour nous plus que cela, presque de vieux amis ?
Ce sujet est d'ailleurs traité dans un certain nombre d'ouvrages tenant à la SF ou au fantastique, par exemple la part des ténèbres de Stephen King, la série de Jasper Fforde dont Thursday Next est l'héroïne ou encore les livres de Luc Chomarat
Dans un genre différant du thriller, donc sans recours au fantastique, Franck Thilliez s'est essayé à l'exercice dans ses deux livres, Manuscrit inachevé et Il était deux fois. je tairai ce que j'en pense par respect pour les nombreux fans de cet auteur.
Une très belle idée: la bibliothèque des livres idéaux où se trouvent les livres tel que le créateur aurait dû les écrire pour qu'ils soient parfaits, et, enfin terminés, ceux qui ne l'ont pas été en raison de la mort de leur auteur

Monsieur le bibliothécaire du royaume des ombres, je voudrais en version intégrale:
-le mystère d'Edwin Drood de Dickens
-les paysans De Balzac
-Bouvard et Pécuchet, dans sa forme définitive
-Vampires, de Thierry Jonquet
(à mon avis, ces quatre livres auraient été les meilleurs de leurs auteurs respectifs; enfin peut-être..)
-et encore le dernier album d'Hergé
merci d'avance
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Excellente idée de livre, on pourrait l'appeler "quand l'auteur rencontre son personnage principal", une histoire de fantômes qui avertissent le narrateur qu'il a franchi la "ligne rouge". Histoire invraisemblable mais néanmoins poétique. Je n'ai mis que trois étoiles car je trouve la traduction mal réussie.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Je suis écrivain. Kohle s'est présenté comme un fan. Il m'a apporté quelques exemplaires à dédicacer. Du même roman qu'il a déchiré et sur lequel il a pissé.
Simultanément, Borca déclara :
- J'imagine qu'il n'a pas tellement apprécié votre style. (...
Maggie demanda :
- Il y a beaucoup de dégâts ? demanda-t-elle.
- C'est surtout un peu gênant répondit Tim.
- Ah on le sent bien, oui, constata Borca. En fait, ça pue carrément.
- On dirait de la pisse de tigre, dit Beck.
L'écrivain les précéda dans le couloir.
- Je me rappelle avoir senti ça au zoo, quand j'étais petit, ajouta Beck, marchant de profil pour éviter de se cogner aux portemanteaux.
L'odeur avait macéré durant les dernières minutes. À présent, elle était si intense qu'elle piquait les yeux.
Maggie poussait un petit cri en voyant les dégâts.
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Pour la première fois de sa vie, Willy vit littéralement des étoiles. Elle se sentit sur le point de basculer en arrière au sein de ténèbres infinies. Ce qu'elle faisait était complètement fou. Elle ne pouvait en aucun cas imaginer la rencontre de Mitchell et de Holly pour la bonne raison qu'ils vivaient réellement dans des mondes différents, celui des vivants et celui des morts. Même en l'absence de l'un, la pure irréfutabilité de son existence repoussait l'autre au coeur du passé, la seule dimension dans laquelle elle pouvait être encore en vie. La jeune femme éprouva la même sensation qu'un condamné à mort gratifié d'une grâce de dernière minute. Une cruelle folie l'avait quittée, chassée par l'apparition de Mitchell Faber en son sein.
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Tim Underhill, cette nuit-là, connut en alternance de pénibles périodes d'éveil et des rêves inquiétants dans lesquels tout ce qui l'entourait, y compris le sol qu'il foulait , se révélait n'être, à y bien regarder, que des images de synthèses. Il fuyait dans des champs, il errait à travers de grands bâtiments vides, il marchait lentement au sein d'une ville hantée, mais rien de tout cela n'avait plus de réalité qu'un mirage. les pavés et les mosaïques sous ses pieds, le long flanc de colline, les appliques et les murs auxquels elles s'accrochaient n'étaient que des effets clinquants, proches du dessin animé, générés par ordinateur. Il se leva, plus fatigué, qu'il ne s'était couché.
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Des heures entières, en général des espèces de transitions, ont été en quelque sorte effacées de ma vie. Elles n'ont carrément pas lieu. Je monte en voiture, je démarre, et paf ! Instantanément, je suis arrivée. Parfois, je ne descends même pas de voiture : je suis déjà dans une pièce, en train de discuter avec quelqu'un. Je dois être en train de perdre la pédale.
Si une tâche de sang s'efface en à peu près une heure, combien de temps faut-il à un être humain pour disparaître ?
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Il se rappela la stupéfiante vision de sa soeur, une petite Alice au pays des merveilles qui se penchait en avant pour lui lancer les mots Écoute-nous. Pour la première fois, il établit le rapport entre l'ordre d'April et les e-mails. Un frisson incontrôlable le traversa. Vulnérable, il contempla l'ordinateur posé sur son bureau tel un crapaud noir luisant. D'en dessous, les voix des morts remontaient sous forme de bulles pour inscrire leurs mots inachevés sur l'écran, l'un après l'autre, surgissant d'un puits sans fond. Il fallait qu'il sorte.
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