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Michael Dibdin (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782203022263
124 pages
Casterman (14/04/2010)
3.31/5   42 notes
Résumé :

A la veille de sa mort, Watson, fidèle ami de Sherlock Holmes, nous raconte la dernière aventure du grand détective : son enquête sur les pas du plus sanglant des criminels qu'ait connu l'Angleterre, Jack l'Eventreur. Dans le décor mythique du quartier de Whitechapel, nous assistons à leur implacable affrontement.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un roman graphique qui m'a surprise à plus d'un titre ! Tout d'abord, le graphisme m'a énormément plu même si au début j'ai été gênée par les couleurs qui donnent aux personnages un air maladif et accentuent encore le côté glauque de l'histoire. J'ai fini par m'y faire au prix d'un sérieux effort.

J'ai adoré le choix des auteurs de faire de Jeremy Brett l'incarnation de Sherlock. Pour moi, Jeremy Brett est le meilleur Sherlock Holmes (avec Peter Cushing) et cela a été un vrai bonheur de le suivre dans cette aventure inédite. D'autant plus que le dessin est ressemblant même si certaines mimiques sont très exagérées.

Concernant l'histoire, je ne savais pas à quoi m'attendre puisque je n'ai pas lu le roman de Michael Dibdin adapté ici en BD. J'ai beaucoup aimé la première partie, avec l'introduction des meurtres de Jack L'Éventreur, le désarroi de la police et les facéties de Sherlock Holmes.

La seconde partie ne m'a pas surprise car j'ai eu l'idée stupide de lire les citations partagées sur le site et qu'un membre peu scrupuleux n'a rien trouvé de mieux que de spolier. Le monde est peuplé de crétins, il faut faire avec eux même si c'est bien gavant.

Même sans cela, les ficelles sont grosses et un lecteur de polars ne s'y laisse pas prendre facilement. Cette solution a de quoi choquer tout bon holmésien qui se respecte. J'ai envie de crier "Sacrilège !" mais en même temps, c'est culotté donc ça me plaît. J'aime bien quand on me bouscule (un peu).

L'ultime défi de Sherlock Holmes version roman graphique est un petit plaisir que je recommande chaudement à tous les holmésiens.
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Par la monstruosité de ses crimes et sa fascinante capacité à échapper aux forces de la police, Jack L'Eventreur est devenu dans l'imaginaire populaire le symbole du Mal absolu. Dans cette optique, quoi de plus tentant que de le confronter au plus grand détective de tous les temps, l'infaillible Sherlock Holmes ? Si Conan Doyle lui-même a préféré prudemment ne pas tenter l'expérience (et on le comprend : confronter son enquêteur fictif à une criminel toujours bien vivant et sanguinairement célèbre aurait été plutôt de mauvais goût…), ses nombreux imitateurs n'ont pas eu les mêmes scrupules. Depuis le début du siècle, les lecteurs avides d'hémoglobine ont donc eu droit à une longue suite de pastiches Holmes VS L'Eventreur, généralement d'assez médiocre qualité. Mais de cet océan de petits récits à sensations émergent de temps en temps des perles et c'est le cas du glauquissime « Ultime Défi » de Michael Dibdin.

Ecrit dans les années 90, ce fascinant petit bijou de noirceur est considéré à juste titre comme un des meilleurs pastiches de Sherlock Holmes. Sa notoriété est telle que les éditions Casterman nous ont fait le plaisir de nous en offrir une version BD superbement illustrée en 2010. Niveau scénario, rien à redire, tout est parfait. L'intrigue suit pas à pas les méandres tortueux du roman de Michael Dibdin, nous entraînant dans le gouffre purulent et sordide des bas-fonds londoniens aux côtés d'un Sherlock Holmes, certes toujours brillant mais également presque inquiétant dans sa fascination malsaine pour les crimes de l'Eventreur. le récit se distingue de ses prédécesseurs par un scénario extrêmement malin et psychologique – davantage proche de celui d'un roman noir que d'un récit policier – où pullulent chausse-trappes et faux-semblants : aucune affirmation ne semble totalement fiable, aucun personnage complétement digne de confiance… On finirait presque par se méfier de notre digne narrateur, le bon docteur Watson… Difficile en vérité d'en dire davantage sans atténuer l'impact de l'histoire, mais je peux certifier que la fin dans son implacable et tragique noirceur vous glacera jusqu'aux os.

Et niveau dessin ? Là encore, je me vois bien obligée d'applaudir des deux mains ! Certes, l'intérêt principal de la bande dessinée reste son scénario, mais l'illustrateur Jules Strombonni a également accompli un fort bon travail. L'utilisation d'un habile système de tramage et d'un papier artificiellement jauni pour rappeler les gravures du début du siècle est du plus bel effet. Couleurs sombres et dessins tourmentés accentuent l'atmosphère lourde et sordide de l'histoire et favorisent l'immersion du lecteur. A noter également le très sympathique hommage à l'acteur Jérémy Brett, considéré comme l'interprète par excellence de Sherlock Holmes par de nombreux fans, et dont l'illustrateur a repris les traits anguleux et le profil d'oiseau de proie. le tout donne un excellent roman, doublé en sus d'une très belle bande dessinée. A lire absolument !
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Avec l'ultime défi de Sherlock Holmes, Jules Stromboli et Olivier Cotte adaptent un roman de Michael Dibdin nous offrant une nouvelle résurrection du célèbre détective. le résultat est assez étrange…

Les dessins sont pour le moins particuliers, l'ambiance est sombre, très sombre, tout à fait adaptée au scénario : la traque de Jack l'éventreur. En feuilletant rapidement ce roman graphique nous pouvons être incités à passer notre chemin, pourtant les yeux s'habituent vite à ce style. Qui plus est, réussir à concilier, couleurs, détails et un tel niveau de qualité tout au long de ces plus de cent pages est une véritable gageure qui mérite le détour et bien plus qu'une simple attention passagère.

La première partie du scénario est à l'unisson des dessins. C'est un plaisir (malsain) de suivre John Amish et Sherlock, de supputer sur les activités de ce dernier et de découvrir le célèbre duo à l'oeuvre au fil de nouveaux meurtres. Les héros ressemblent d'ailleurs étrangement aux acteurs d'une certaine adaptation, ce qui facilitera d'ailleurs l'immersion.

Du moins, il faudra réserver cette lecture à un public adulte. Tout cela est sombre, morbide, sanglant, glauque. La distance prise avec les écrits de Conan Doyle est conséquente. Fort heureusement, quelques passages viennent apporter un brin d'humour avec plusieurs ficelles aussi habiles qu'inattendues, donnant une merveilleuse impression de spontanéité.

En revanche les choses se corsent avec la deuxième partie. Les plus aguerris verront rapidement où les auteurs veulent en venir et cela ne peut être pardonné même dans le cadre d'une adaptation. Proposer une telle lecture est risquée d'autant qu'elle attaque trop ouvertement le canon, sur la révélation finale, mais pas seulement…

Un bon début, un développement qui suscite des inquiétudes, confirmées par un dénouement qui fera bondir les adeptes de Sherlock et malgré tout cela un lecteur (ou une lectrice) qui tournera inlassablement les pages de ce roman graphique… le mystère demeure entier. Que dire lorsque la victime (consentante) de cet achat en ressort avec un sentiment agréable ? Assurément il s'agit donc d'une réussite, même si de nombreux points restent sujets à caution.
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Comment dire... Au bout de cinq pages, je me suis dit qu'il y avait un quelque chose qui ne collait pas. Evidemment, ce n'était pas l'histoire, qui venait à peine de débuter et qui n'était pas encore entrée dans le vif du sujet. C'était le dessin, ou plutôt certains éléments du dessin. Le style est certes particulier mais cela sert l'ambiance de l'histoire. L'idée des pleines pages un peu en mode illustration des journaux de la fin du 19e s. est plutôt bien trouvée par exemple. Bref, ce n'est décidément pas le style du dessin qui m'a posé problème dans ces 5 première pages mais autre chose. Ce début relate l'explication que Sherlock Holmes fait d'une affaire. Le meurtre est montré sous un premier angle (avec d'ailleurs un mouvement soudain très mal restitué) puis sous un autre angle quelques pages plus loin. Et ce n'est pas raccord. Ce n'est pas grand chose mais ma lecture débutait mal. D'autres petits détails ont continué à me gêner ensuite : difficulté à différencier le visage de Holmes de celui de Lestrade au début de l'histoire, découpage excessif de certaines scènes (dans l'une d'entre elle, était-ce pour montrer la confusion de Watson suivant Holmes ?), et surtout, surtout, les yeux de Sherlock, dessinés parfois de manière exorbitée, ce qui déclenchait plutôt le rire de mon côté. Et l'histoire ? Et bien, le début est bien mené et puis, je ne sais pas exactement à quel moment finalement, cela devient confus, peu clair, incohérent. Le dénouement est un mystère pour moi, impossible de me faire une idée sur le fin mot de l'histoire en raison des incohérences évoquées précédemment. . Et le pire, c'est que je m'en moque un peu. La seule question qui demeure c'est de savoir si le roman original était aussi confus ou si c'est l'adaptation en BD qui ne fonctionne pas.
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Vous connaissez tous Sherlock Holmes, le célèbre personnage d'Arthur Conan DOYLE ! Et bien, redécouvrez-le dans une aventure illustrée…

C'est par l'intermédiaire de la BD que nous allons retrouver Sherlock HOLMES et son cher WATSON. Tous deux ont des énigmes à résoudre. D'où viennent tous ces meurtres violents et inexplicable ? Ou se cache ce serial killer qui s'appelle Jack ?

Pensez des hypothèses avec nos deux acolytes, suivez l'esprit complétement fou de Sherlock qui voit dans le moindre détail le plus bel indice pour dénicher son tueur.

Vivez des moments d'émotions et de suspense avec une illustration au grain très fort, très présent, qui renforce l'effet de vieille énigme et de tension.

Le scénario vous enchantera sans aucun doute. N'essayez pas de vous y retrouver ou de semer des petits cailloux pour rebrousser chemin. Une fois enseveli dans cette oeuvre, il vous sera impossible de vous en sortir.

Le petit plus est tout de même que l'auteur Arthur Conan DOYLE nous fait le plaisir d'être invité d'honneur de cette BD, et qu'il est respecté jusqu'au bout.

Cette BD est disponible aux éditions Casterman dpuis Mars 2010 et a reçu le prix Lucioles BD.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Holmes : J'espère que vous avez bien dormi Watson ?
Watson : Vous plaisantez Holmes ?! Après ce que j'ai vu cette nuit, je n'ai même pas touché au petit-déjeuner, au grand dam de Mrs Hudson !
Holmes : Mon cher Docteur, comme le meurtrier serait fier de vous voir ainsi !
Watson : Et pourquoi, je vous prie ?
Holmes : Mais ! Franchement... Qui, d'habitude, prend en pitié de simples prostituées ? ... Personne.
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- INSPECTEUR LESTRADE !
- Vous devez avoir mis le coupable sous les verrous pour vous aventurer jusque ici !!
- Tenez-vous donc la police en si grande estime Mr Holmes ?
- Pas du tout ! Quelle idée saugrenue !
- Et vous m'excuserez : j'ai fort peu de temps.
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Holmes : "Cela va offrir à votre nouvel ami Conan Doyle l'opportunité d'enjoliver d'avantage le récit de mes enquêtes, n'est-ce pas ?"
Watson : "Que voulez-vous dire ?"
Holmes : "Que mes investigations sont romancées à outrance !!! Au lieu de simplement rendre compte de faits précis concernant mes méthodes."
Watson : "Enfin Holmes, il s'agit de licence poétique. Le lecteur a besoin de..."
Holmes : "Mais bien sûr !!! Cette prose prétentieuse pleine de bouffissures... ! Et vous avez laissé faire cela..."
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C'est Holmes l'assassin de Whitechapel, c'est lui le monstre. Jack l'éventreur. Je l'ai vu de mes yeux, vu, saigner, découper jusqu'à l'os la dernière victime, prélever ses organes. Y prendre plaisir. Je l'ai vu. Et ma raison refuse de l'accepter. Comprenez, je n'ai que vous à qui me confier. (...) Je l'ai toujours considéré comme le champion des lois, mais il a le profil type de l'assassin.
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- Dites-moi Docteur, pourquoi n'avez-vous jamais informé la police que Holmes était l'éventreur ?
- Mais parce que... malgré tout, c'était un être d'exception... et parce que c'était mon ami.
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