Niceville

Mélange de genres...

Le récit nous propose un imbroglio d'histoires toutes plus sordides l'une que l'autre sur fond d'ambiance vaudou le tout dans un style gentiment niais que je qualifierais de western spaghetti. Bref, un fameux cocktail qui peut se révéler indigeste pour certain surtout que les ficelles sont assez grossières.

J'ai passé un agréable moment avec ce livre dont la lecture s'accélère au rythme des chapitres qui défilent. le style, sans prétentions est d'abord facile et agréable. le nombre de personnages et le nombre d'histoires qui s'entremêlent compliquent un peu la lecture mais rien d'infranchissable.

Nous avons dans ce premier tome, la mise en place d'un joli cocktail explosif ou se mêlent des histoires de familles, un holdup violent, de l'espionnage industriel et du chantage à gogo, le tout avec en fil rouge des évènements inexplicables soumis aux lois d'un ailleurs pas très rassurant. le grand défaut de ce récit, c'est le côté facile des ficelles scénaristiques surtout quand elles sont encadrées de dialogues raz des paquerettes fleurant bon la chique à tabac et le machisme inné des cowboys aux santiag bien astiquées.

J'ai mis 4 étoiles car le cocktail promet mais je pourrais revoir ma note à la baisse si finalement, ce cokctail se résume à un flop au milieu de la Fosse du Cratère.

Nous sommes dans le Sud des Etats-Unis, dans une petite bourgade qui porte très mal son nom : Niceville. Des événements très étranges côtoient des événements particulièrement sanglants. Si le jeune Rainey a été retrouvé vivant après son enlèvement, tous n'ont pas cette chance et disparaissent purement et simplement. Un braquage tourne très mal, et ce sont quatre policiers qui sont tués. Et ce n'est que le début.
Le récit appartient à la fois au genre policier et au genre fantastique, cependant le mélange a vraiment du mal à être cohérent. J'aurai vraiment aimé que la première affaire (la disparition du jeune Rainey, une de plus dans ce coin des Etats-Unis) prenne toute sa place dans l'intrigue, au lieu de passer à la trappe au profit d'intrigues fantastiques secondaires, puis de revenir sur le devant de la scène dans la dernière partie du roman – je vous passe les invraisemblances, même pour un roman de genre. Quant à l'intrigue policière promenant dite, elle montre que les policiers corrompus sont nombreux et que chacun a des secrets pas très reluisants dans les placards.
Il est presque étonnant que tous aient des perversions diverses et variées, des marottes, pourrait-on dire. le sens de l'honneur autorise les violences, les bassesses, les turpitudes. Tout va bien tant que cela ne quitte pas le cercle de famille.
Parlons-en, des familles, justement. Elles sont quatre, quatre à avoir fondé la ville de Niceville, quatre famille à avoir des liens plus ou moins étroits et à se détester pour des raisons obscures que leurs descendants ne maîtrisent pas nécessairement. Ils sont tellement englués dans leurs petites histoires quotidiennes, sans même prêter attention à ce qui les entoure que les rares personnes qui tentent de lever le mystère sont très vite remarquées. A leurs risques et périls.
Comme souvent dans le Sud, les souvenirs de la Guerre sont nombreux. Mais quelle guerre ? La guerre de Sécession ou la guerre qui s'est passée là-bas, très loin, qui a laissé des séquelles aux hommes, quand ils n'y ont pas laissé leur vie ou leur âme.
Au final, Niceville est un roman qui a peiné à retenir toute mon attention au cours de ces chapitres aux titres trop évocateurs. Les personnages que j'ai croisés ne m'ont pas donné envie de m'attarder en leur compagnie et le dénouement a été un peu décevant. Je ne pense pas retourner à Niceville.

Voilà typiquement le genre de livre qui me fait détester les résumés et les bandeaux promotionnels: trop vendeurs, trop de mots-clés qui me font dire "chouette-chouette" et que je ne retrouve pas dans ma lecture!
Tout d'abord, on nous promet du southern gothic mais sans la moindre description, on croira monsieur l'éditeur. Ensuite on ne sent pas la tension du fantastique mais on se l'imagine, on a lu le résumé. Pour finir on devrait suivre une enquête mais on se retrouve avec une flopée de personnages dont les nuances n'ont aucun mal à nous échapper.

Finalement, je n'ai pas fini le roman, trop fatiguée pour lire un nième roman-chorale, pour essayer -en bonne visuelle que je suis- de me représenter un vague décor. le roman pourrait plaire, s'il avait été un scénario bien monnayé à un bon réalisateur et un bon chef accessoiriste.

Bien étrange roman que ce "Niceville" de Carsten Stroud !

On peut y entrer de deux façons : comme dans un polar "classique" assez sordide où tous les protagonistes (policiers véreux, tueurs sans scrupules, hommes d'affaires, manipulateurs de toutes sortes) sont plus abjects les uns que les autres...
Ou alors, on peut trouver dans ce roman, une histoire complètement folle de vengeance surnaturelle par-delà les frontières de la mort avec des phénomènes paranormaux, des personnages qui devraient être morts depuis des décennies mais qui semblent être toujours là, des disparitions inexpliquées, un enfant dont on ne sait finalement pas d'où il vient réellement...

C'est très touffu et les personnages sont très nombreux (les vivants, les morts, les revenants !!)
J'avoue ne pas avoir très bien compris le lien entre les deux aspects du roman, entre le polar et le fantastique.
Cette impression d'être un peu noyée au milieu de tout ça est renforcée par le fait que le déroulement chronologique des deux intrigues parallèles, est sans cesse interrompu et que l'on suit un personnage différent dans chaque chapitre (comme l'indiquent les titres... l'auteur aurait-il peur que son lecteur se perde dans les méandres de son intrigue ?)

Malgré cela, on est tenu en haleine jusqu'à la fin du livre, on a envie de comprendre... et là, on s'aperçoit que, finalement, il faudra lire "Retour à Niceville" pour découvrir ce qu'il se passe réellement dans cette petite ville bien mal nommée !

Aurai-je vraiment envie de lire la suite ?

Niceville est une charmante bourgade typique du Sud des Etats Unis avec sa chaleur étouffante, ses somptueuses villas et sa nature exubérante. Construite à proximité d'un lieu réputé maudit, elle n'a de calme que l'apparence : d'inquiétantes et inexplicables disparitions touchent les membres des quatre familles fondatrices de la ville, pendant qu'un braquage particulièrement sanglant met toute la région en émoi. L'inspecteur Kick Kavanaugh, vétéran des forces spéciales au lourd passé et sa compagne Kate elle-même issue de ses familles vont mener l'enquête.
Un livre a mi-chemin entre le polar et le fantastique des plus distrayants. Traité sur un ton léger, l'auteur débute sa narration sur plusieurs histoires qui ne semblent pas, en apparence, avoir de réel liens les unes avec les autres mais permettent d'avoir un clair aperçu de la communauté de cette ville et d'en sentir l'ambiance. Ensuite, au fur et à mesure des chapitres il égrène les indices et les clefs pour en découvrir un peu plus sur les faits étranges et les liens qui unissent les personnages de ses histoires d'aspects parfois anecdotiques. le quotidien laisse de plus en plus la place au fantastique amenant le lecteur dans l'engrenage du récit dont il ne sortira qu'à la dernière page. La ville étant la partie centrale du récit, certains y verront une atmosphère qui n'est pas sans rappeler à la série Twin Peaks. On notera que l'auteur nous a fait grâce des effets mélodramatiques de certains romans fantastique qui ont tendance à tuer le mystère. Un livre qui pourra plaire autant aux amateurs de polar traditionnel qu'aux amateurs de surnaturels..