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EAN : 9782200246143
336 pages
Armand Colin (31/10/2012)
4.25/5   2 notes
Résumé :
FAUT-IL FAIRE DU DÉVELOPPEMENT DE LA MÉTROPOLE PARISIENNE une priorité absolue, comme le pensait Nicolas Sarkozy ? Ou considérer que d'autres questions sont tout aussi décisives : crise des banlieues, manque de logements, problème des transports ou encore lutte contre la pollution et le réchauffement climatique ?
Au bout de trois ans de conflit, l'État et la Région Île-de-France sont arrivés en 2011 à un accord sur la création d'un nouveau métro, le Grand Pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un titre plus approprié à cet ouvrage serait « La gouvernance en Ile de France, enjeux et luttes politiques ». Il est question de stratégies, acteurs, partage du pouvoir, mille-feuille administratif, partis politiques et électorat.

Le Grand Paris est traité au chapitre 8. L'auteur consacre 40 pages au projet du Grand Paris présenté par Christian Blanc en 2009. L'angle choisi est politique : confrontation entre Etat et Région, création du dispositif de gouvernance du Grand Paris, négociations autour de ce dispositif. Quant au projet d'aménagement, il comprend deux volets, le réseau de transport en commun et l'implantation des pôles économiques majeurs.

Avant de traiter cette étape précise du Grand Paris, l'auteur évoque « le système d'acteurs d'une rare complexité », p6. (Les institutions sont : Conseil régional, huit départements ou Conseils généraux dont la ville de Paris, 400 communes et une cinquantaine d'intercommunalités.) Depuis plus de vingt ans, les décisions autour du Grand Paris font l'objet d'un conflit quasi permanent entre l'Etat et le Conseil Régional.

Dans le dernier tiers de l'ouvrage l'auteur se penche sur les partis politiques et les électeurs, une mise en perspective sur le XXe siècle avant de détailler les dernières mutations.
Sur l'ensemble - une synthèse riche, une vision cohérente, bourrée de chiffres et enrichie de portraits d'hommes politiques. Pour lecteurs motivés.

Quelques notes de lecture (extraits) :

Historique :
« Sur l'échelle du temps long, il y a eu deux séquences où l'Etat s'est investi fortement dans l'aménagement de Paris et de sa banlieue : d'abord le Second Empire et ensuite de 1960 au milieu des années 1070. En moins de vingt ans (1853 à 1870), le baron Hausmann transforme complètement le paysage urbain et double son territoire ; un siècle plus tard, la ville s'est hérisse d'une centaine de tours, cinq villes nouvelles sortent de terre, tandis qu'est engagée la réalisation d'un réseau autoroutier et du RER. » p89
Sous Giscard, l'Etat arrête la construction de tours, abandonne les projets autoroutiers dans Paris et décide le réaménagement de la gare d'Orsay en musée. Sous Mitterrand : le nouveau Louvre, l'Arche de la Défense, l'Opéra Bastille, la Bibliothèque. P100

Echec de l'intercommunalité :
« le maintien du statu quo institutionnel est longtemps apparu comme préférable. Pour les élus communistes par exemple, la création d'une communauté urbaine porte le risque d'une perte de contrôle politique du territoire, contrôle qui est essentiel à la survie du système de la banlieue rouge. Pour les communes aisées de l'ouest, se fondre dans une intercommunalité où une part des impôts locaux est mise en commun, était inacceptable, cela signifierait devoir partager le pactole fiscal. » P 166.

La banlieue rouge au XXe siècle :
« Pendant près d'un demi-siècle, de 1935 à 1983, les municipalités communistes ont formé un ensemble presque continu, de Nanterre jusqu'à Malakoff, en passant par le nord et l'est de la Petite couronne, soumis au même type de gestion municipale et unifié jusque dans la toponymie (avenue Joliot-Curie, avenue Lénine, boulevard Maurice Thorez, Cité Gagarine). A son plus fort, le phénomène a concerné plus de 3 millions d'habitants, le tiers de l'agglomération. Deuxième spécificité, la proximité de Paris. Cela a facilité le contrôle de l'appareil central du Parti sur les élus locaux ; en même temps, la banlieue fournissait les militants, par exemple pour les manifestations dans la capitale. le système mis en place par les élus s'est révélé très efficace, comme le prouve la longévité de la plupart des municipalités communistes. P262-263 »

Comment une ville bascule du PC au Verts au début du XXIe siècle : l'exemple de Montreuil ; plusieurs raisons de ce basculement, dont l'installation des couches moyennes parisiennes, poussées par la hausse de l'immobilier. P302
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