Le bazar et la nécessité est déjà la quatrième aventure de Tonton, et je ne le connais que maintenant ! Mais quel affreux oubli, car si les tomes précédents sont aussi bons que celui-ci, nul doute que j'ai raté de très bons moments.
Un titre et une couverture qui ne font pas "polar" mais plutôt essai sur tel ou tel auteur et pourtant nous voilà en pleine comédie policière, mâtinée d'Audiard, de Lautner, de
San-Antonio (la préface est d'ailleurs rédigée par
Patrice Dard, fils de... et désormais aux commandes des aventures de San-A). Si les descriptions des personnages, des lieux ou les situations portent souvent à sourire, les dialogues sont savoureux et peuvent provoquer des éclats de rire -à tel point que mes co-locataires de canapé m'ont regardé plus d'une fois d'un oeil envieux ou interrogatif. Par exemple, lorsque deux compères de Tonton parlent de son fils découvert à trente ans :
"- Il devait bien s'en douter qu'à force de jouer les snipers de plumards, il allait mettre une cartouche dans le mille. Ça arrive aux meilleurs. La preuve, même moi on a essayé de me faire porter le chapeau.
- Et t'y étais pour rien ?
- Si, mais c'est pas une raison. Donner, c'est donner. Je supporte pas les nanas qui te refilent ta semence après avoir fait pousser des bras dessus !" (p 103)
Et je vous en passe un tombereau d'autres dans divers domaines, on imagine un Lino Ventura ou un Bernard Blier les prononcer avec volupté. Un roman très cinématographique, avec des scènes aisément visualisables, comme LA scène de sexe, absolument inédite et inénarrable par un autre que
Samuel Sutra.
Une lecture jubilatoire, réjouissante, parfaite pour cet été. Ce
Samuel Sutra, il a un bon Karma (désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher, même si je suis persuadé cher Samuel qu'on vous l'a faite à de nombreuses reprises...)
Je découvre là les éditions Flamant noir et ne m'arrêterai pas là... sauf pour quelques jours, puisque je ferme jusqu'à mi-août (chut Félix !). Bonnes vacances à tous.
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