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EAN : 9782724241945
219 pages
France loisirs (30/11/-1)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Résumé:
Née en 19I7 d'une mère belge et d'un père Chinois, partagée entre deux cultures, Han Suyin n'a jamais voulu choisir entre l'une ou l'autre. Toute la richesse de sa vie de femme et d'écrivain vient de cette double éducation.

Son enfance à Pékin, sa condition d'Eurasienne, sa vocation de médecin, ses mariages successifs, sa fidélité à la Chine malgré sa vie européenne, ses engagements politiques, sa célébrité... C'est ce destin pas comme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mais qui est donc Han Suyin ? Pour le savoir c'est le livre qu'il faut lire par excellence. C'est une autobiographie. le sous-titre du livre est : Histoire de ma vie. Quant au titre, l'éditeur l'a conçu à partir du fait que Han Suyin irradiait de sourire, de bonne humeur, pourtant elle a connu des temps difficiles. le tournesol, fleur rayonnante se tourne vers le soleil.

Han Suyin est son nom d'écrivain, qui traduit signifie : « Petite voix ».

Han Suyin est née en chine de père chinois et de mère belge issue de la bourgeoisie anversoise. Elle est donc eurasienne. Au début du vingtième siècle les métisses, les eurasiens étaient rejetés, ils vivaient dans un genre de no man's land. Elle était rejetée par sa mère et adorait son père à tel point qu'un de ses souhaits les plus chers était, le temps venu, d'être enterrée auprès de son père en chine, mais je ne sais si cela s'est réalisé car elle est décédée en Suisse.

Elle a étudié la médecine, trois années à Bruxelles et est retourné en Chine où elle a travaillé dans un hôpital. Elle rencontre son premier mari, un homme violant qui la bat régulièrement. Son mari au bon office du dictateur Chiang Kaishek est nommé général et tué en 1947 lors de combats contre les communistes. Les années passées avec ce premier mari constitueront l'essentiel de son récit autobiographique : « Un été sans oiseaux ». Elle reprend ses études de médecine, à Londres cette fois, qu'elle achève en 1948.

A Londres elle adopte une jeune fille avec laquelle, elle se rendra à Hong Kong en février 1949 où elle rencontre son deuxième mari. Cette partie de sa vie est relatée dans son récit autobiographique : « Multiple splendeur ».

En 1952, elle épouse un anglais qui travaille dans le contre-espionnage malaisien. Cette nouvelle relation conjugale est relaté dans son roman : « Et la pluie pour ma soif ». En 1956 elle obtient un visa pour son retour sur le sol chinois.

En 1960 son mariage est rompu pour s'unir à un indien catholique qui fut le grand amour de sa vie.

Han Suyin a connu une grossesse extra utérine avec hémorragie interne. Elle a frisé la mort opérée in extrémis. Elle n'aura pas pu enfanter mais fut très heureuse de s'occuper de deux filles adoptées. Elle abonnera sa profession de médecin. Elle voyagera beaucoup, sera conférencière pour invoquer la chine et l'inde.

Un grand lien d'affection s'est tissé entre Peter le fils de son mari indien Vincent et Han Suyin. Peter se confiait à Han Suyin. C'était un idéaliste qui voulut devenir prêtre. Peter mourra d'une méningite tuberculeuse et Vincent d'une maladie du coeur. Cette période avec Vincent sera relatée dans son livre : « S'il ne reste que l'amour ».

Voilà une femme qui aura eu une vie hyperactive en pensée, en écoute, en action. Outre ses livres, elle laissera sa fondation Han Suyin pour les échanges scientifiques entre la Chine et l'Occident et son financement, son parrainage pour deux prix littéraires.

Hélas, hélas, hélas la plupart de ses livres sont épuisés.

Han Suyin est une personne qui a un sens aigu de la vie et qu'aime assurément connaitre tous lecteurs portés vers les récits de vies d'hommes et de femmes battant(es).

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
En 1940 nous vivions le drame de la Chine, nous avions peu de nouvelles de l’Europe. Une anglaise médecin m’annonça que les allemands avaient envahi la France. La France ayant capitulé, on se demandait ce qu’il allait advenir de l’Angleterre. A ce moment-là, toute l’Europe semblait se courber devant Hitler. La ligne Maginot dont on avait tant parlé avait craqué. La France signait l’armistice et l’arrivée de Pétain faisait de ce pays un des alliés de l’Allemagne hitlérienne. Peut-être les français ont-ils oublié cette capitulation gigantesque. Mais qu’allait-il arriver à l’Angleterre ? […] Le peuple anglais tout entier eut un sursaut de patriotisme ! D’un courage extraordinaire, il a bravé tout seul l’Europe soumise à Hitler, à Mussolini, à Franco, au moment où les Etats-Unis, qui ne s’engagèrent que dix-huit mois plus tard, étaient encore sur la réserve.
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Les chinois sont dans le monde des êtres à part entière. Non seulement le chinois mais nous les eurasiens. Nous avons enfin un rôle planétaire à jouer ! C’est en ces années 1949-1950 que j’ai pu percevoir que moi aussi, comme eurasienne, j’allais devenir utile. Je devenais nécessaire pour nouer le lien, trouver l’ouverture entre les cultures ; maintenant et de façon irréversible, la Chine fait partie de la collectivité mondiale. Chose inouïe, non seulement j’avais terriblement besoin de la Chine, mais je pouvais également la servir en étant aussi un « troisième œil » ; j’étais de ceux qui pouvaient expliquer la Chine à l’Occident, et l’Occident à la Chine.
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J’ai pris ma décision : je serais médecin. Je trouverais ainsi une voie pour l’avenir. Au lieu de me tourner vers le passé, d’être craintive et peureuse, de regarder à droite, à gauche pour voir si je n’offusque personne, j’ai décidé de foncer droit devant moi. Cette résolution ne m’a jamais quittée. Foncer, mais avec réflexion. J’ai été toujours seule dans mes décisions, bonnes ou mauvaises, j’ai appris qu’il y avait une chose à faire, s’utiliser soi-même le mieux possible, conquérir sa propre vie.
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Les conseils évangéliques ce sont des incitations pratiques, tandis que l’émotion mystique c’est autre chose. Les chinois n’ont jamais été des mystiques comme le sont les indiens par exemple. J’admire les mystiques, mais ils oublient, ils ignorent souvent leur prochain. Ils atteignent un état supra-réel où l’être est plongé dans l’extase. Moi, ce qui me plonge en extase, c’est la contemplation des montagnes, c’est la beauté de la mer, ce sont les chefs-d’œuvre des hommes, c’est la grandeur de la science, le télescope qui nous fait admirer les étoiles. Le concret devient émotion, supra-réalité
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Quant au talent de mettre les mots ensemble pour qu’ils deviennent chanson, poème, conte, roman, émotions-idées, il nous donne à travers l’écriture un certain sens de l’immortalité. En fixant la mémoire d’une époque, les mots ne modifient-ils pas l’avenir, y ajoutant le trésor du passé ? Ils arrêtent le temps et l’infléchissent dans une certaine courbure.
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Video de Han Suyin (24) Voir plusAjouter une vidéo

Interview de HAN SUYIN sur les livres de sa vie
Interviewée par Michel POLAC (off), HAN SUYIN parle de ses souvenirs de lecture, des livres et auteurs qui l'ont marqués (Flaubert avec "L'education sentimentale", Simone de Beauvoir, Lu Xun ...), de la poésie (cite un poète de la dynastie Song), de l'idée des contradictions, de la vie qui l'a trop comblée, de l'humanité en qui elle a confiance, de Beethoven qu'elle n'aime pas, des Gardes...
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