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EAN : 9782917718018
Griffe d'Encre (21/09/2008)
3.54/5   36 notes
Résumé :
La Terre, France.
Le Contact tant espéré a finalement eu lieu. Les Nods ont débarqué il y a six ans, apportant avec eux la dernière génération de poubelles organiques dans un but on ne peut plus noble : aider les Terriens, qui semblent avoir tant de mal à garder leur planète propre. Semant le progrès et la pagaille dans leur sillage, voilà qu’ils ont éradiqué le tabac sans demander leur avis aux fumeurs.
Les Nods se prétendent omnipotents, mais… jusqu’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Attirée par la couverture de ce petit ouvrage qui me faisait de l'oeil, tranquillement installé sur l'une des étagères de "ma" médiathèque (rappelons que pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je fais référence à la médiathèque de ma ville car, bien que je sois très matérialiste en ce qui concerne les livres et que j'adore posséder mes propres livres, je me suis tournée vers elle car mon budget ne suit pas toujours). Je me suis donc laissé tentée par ce très court ouvrage et pour tout vous dire, c'est du gros n'importe quoi ! Drôle par moments, touchant même parfois et complètement tiré par les cheveux (c'est cela que j'entends par du Gros n'importe quoi !)

Le lecteur doit donc s'imaginer dans un futur proche ou lointain, l'on ne sait pas exactement, où les extra-terrestres seraient rentrés en communication avec la Terre et auraient envie, non pas de les exterminer, mais de les aider à s'améliorer, surtout en ce qui conserve la préservation de l'environnement (du moins, c'est ce que le lecteur croit au départ de cette histoire). C'est pour cela que les ETs (comme les appelle l'auteur) ou pour être encore plus exacte, les Nods (ils viennent effectivement de la planète Nodule) ont mis à la disposition des bipèdes (les humains) des CoCops (des sortes de poubelles mécaniques dotées de raison qui font elles-même le tri sélectif et digèrent les déchets qu'elles ingurgitent). C'est ainsi que le lecteur fait la connaissance de Betsy, la CoCop spécialisée dans le verre d'Arnold Sextan, l'un des personnages clés de cette histoire puisqu'il fait parti d'une sorte de groupe terroriste du nom de CRABE et qui est contre les Nods.

Mon résumé ne serait pas entièrement si je ne vous citait pas les noms de Léonard Veiga (de son vrai nom Pierre Siphon étant donné qu'il est en réalité acteur de métier), l'actuel Président de la République et sa tête pensante Pierre Chiffre l'actuel Premier ministre.

Un roman dans lequel les maisons volent, les poubelles s'habillent et parlent, les gens ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être...une grosse farce en somme mais qui demeure bien écrite et qui se lit très rapidement ! Cependant, en ce qui me concerne, c'était un peu TROP...trop tout quoi pour que je lise les autres tomes. Je pense que les Nods et leurs poubelles intelligentes se passeront très bien de moi ! A découvrir, pour les curieux !

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J'ai eu l'honneur de recevoir lors d'une collaboration avec la maison d'édition "Griffe d'encre" le très célèbre et non moins rare "Trash Pack", cette édition ultimement illustrée de la saga (constituée de deux volumes et d'un carnet collector hors série) issue des esprits tordus de Guillaume Suzanne et Zariel. Je remercie vivement Menolly de m'avoir donné envie de découvrir les productions Griffe d'encre grâce au net, et surtout de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce bijou, aussi attendu que le graal en ma demeure (et non le mal en la demeure...).

Béni soit le jour où les grands esprits tordus de ces deux artistes se sont retrouvés embarqués dans la création et l'imagination de cette histoire, faisant débarquer les Nods sur Terre les trois bras tendus dans une philanthropie salvatrice.
Mais qui sont les Nods? Des aliens venus de Nodule, à la technologie supérieure, et omnipotents vachement loin (selon leurs propres termes). Munis de 3 yeux, 3 bras, 3 appendices postérieurs baignant dans leur jus de glog, contenus dans des sphères incassables (vachement loin aussi). Ces charmants personnages ont donc étudié les hommes et ont découvert que la race humaine était assez évoluée pour établir un contact et bénéficier de leur savoir. Après une communication instaurée entre les gouvernements et les Nods, ceux-ci ont décidé d'installer une ambassade dans chaque pays, et leur quartier général au sein de la capitale Française, près d'un monument qui leur "rappelait chez eux". Apportant leurs lots d'avancées technologiques au profit du développement de la race humaine et de la préservation de la planète Terre, ils devinrent les ennemis de groupuscules virulemment anti-Nods. Il faut les comprendre : ces aliens leurs ont enlevé tout droit de polluer leur planète, bousiller leur santé, et commettre des erreurs mortelles, ou des guerres inutiles, en résumé : les humains ont perdu leur libre arbitre.

A ce stade, on peut se demander où est le hic, et pourquoi tant de haine? Ou bien adhérer au CRABE et autres associations anti langoustines (on se croirait parfois dans District 9, avec les fameuses crevettes venues du ciel et échouées sur Terre !). On peut peut-être imaginer la crainte et la réticence du héros, Arnold, conducteur de maison-taxi-volante, bercé sans le savoir par un air de Jennifer "y'a comme un hic" (qu'est-ce qui va m'tomber sur le coin ? ...) qui anime son existence.
C'est dans la 1ère novella, Les poubelles pleurent aussi, que l'on rencontre Arnold, notre protagoniste débraillé, et son acolyte : Betsy, la coDets. Betsy, c'est la voix de l'oeuvre, la voix de la raison, la voix de la sagesse et de l'avenir. Tout ça dans une poubelle. Elle fait partie des milliers de CoDets, organismes vivants ressemblant à des poubelles métalliques, couvercles inclus, ayant pour vocation d'ingérer les détritus de la planète, cadeaux offerts pas les Nods aux hommes, afin de nettoyer au possible les cités humaines. Mais il y a aussi Etienne Siphon, tristement célèbre sous le nom de Léonard Véga, mauvais acteur et faux président engagé pour berner la population et être la marionnette d'un premier ministre ambitieux. Pas de chance pour lui, Etienne l'était aussi. "Navrantissime chef d'Etat aux noeuds de cravate approximatifs/ digne représentant de sa race" c'est en bousculant son ex-assistante Célia, qu'il fit entrer la jeune femme dans le groupe de héros, apportant une touche de féminité au sein de la deuxième novella Les poubelles pleurent encore, au côté de la désormais célibrissime Betsy.

Dans les deux tomes de cette aventure, c'est cette équipe de branquignoles que nous suivons sur Terre ou dans l'espace, découvrant à leurs côtés les particularités des espèces peuplant la galaxie, avec pour but ultime de sauver l'humanité, qui finalement finira par réussir seule ce auquel elle excelle (à savoir fliquer son monde, pour rester polie), et qu'on va les voir atteindre le second but ultime (oui c'est possible), sauver les poubelles.
Les deux acolytes ,vous l'aurez entrevu je l'espère, ont réussi à nous emporter avec humour débordant dans une aventure sans queue ni tête, et pourtant avec un début et une fin, mais faite de digressions et autres discours hilarants, qui réveillent notre curiosité grâce aux références en tous genres, des Martiens de Fredric Brown au métal "létal" de Pantera (à ne pas mettre entre toutes les mains). Des notes indispensables et pourtant inutiles qui nous font partir sur Nodule ou Cocoon (la planète des Codets), des jeux de mots à couper au couteau ,ou au fil à couper le jus de Glog ( "ingénieux système que les autorités appliquent aux mauvais payeurs", servant également à couper " le téléphone aux abonnés absents, les vivres aux pauvres ou la tête aux citoyens incivils.") et des dialogues qui se perdent dans... on ne sait où on va, mais c'est drôle !

Entre fable écolo et délire aux reflets d'acides, le trash pack est à diffuser le plus largement possible à bon coups de grilles synapses Nods. Jamais ennuyeux, quand on a commencé, on voudrait ne plus le lâcher. Et le lire. On en passe du temps à lire des extraits à nos proches ! Des extraits hilarants, caricaturant mais tellement véridiques ! Des moments de remise en cause, jamais dégradants, mais frais et parfaits. de plus, les novellas peuvent être adressées à tous âges, enfants comme anciens, elles ne manqueront pas de faire sourire, et réfléchir un instant. Arrêt sur image, pause, regard sur notre société.

Guillaume Suzanne et Zariel ont suscité ma curiosité, réveillé mes rires et mon humour si longtemps endormis, qui hésitaient à ressortir au gré des pages. Ici, l'humour est constant, omni...présent. Retournée dans ma lecture et mes attitudes livresques, comme a dit Arnold Sextan, après avoir vu deux poubelles philosopher sur l'évolution, plus rien ne m'étonnera. Ou alors, il faudra être sacrément fort pour détrôner THE Trash Pack.


Ces deux novellas sont accompagnées dans le pack du Guide de la poubelle galactique, écrit et étoffé par sa Détritissime Betsy, CoDets voyageuse, fan de ragea et défenderesse de l'humanité. On a pu trouver des extraits du guide dans la 2ème novella Les poubelles pleurent encore, des études de Betsy sur le genre humain. Etonnamment, on ne retrouve pas ces études dans le guide, mais cela évite judicieusement la répétition de ce qui a déjà été lu dans la novella. le guide a tout son intérêt dans le pack, puisque, ponctué des illustrations de Zariel, il rend compte idéalement des différentes espèces qu'on avait du mal à visualiser à la lecture des novellas. Sans oublier les descriptions hilarantes de ces différentes strates de l'évolution, en passant par la très primitive espèce humaine, ou "calamité galactique hors normes", à "la fâcheuse marotte de tout saloper sur son passage" jusqu'au séduisant Réfleur, ce représentant unique d'une espèce mystérieuse, "éternel, ce qui ne veut pas dire qu'il soit immortel, si vous saisissez la nuance." Offrant l'intégralité du conte "CoDet et le déchet magique" ou des comptines enfantines de bébés poubelles, le guide révèle surtout, postrash, les coulisses de la création de l'aventure. le Big Bang absolu.
Lien : http://rayon-passion.blogspo..
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Betsy avait 10 ans, soit l'âge de raison pour un animal qui s'alimente à partir de déchets : une poubelle. Les humains l'appelait « conteneur copprophage » de Cocop. Sur la planète où son espèce avait vu le jour, on avait traité Betsy avec plus d'égards. On se serait inquiété de son bien être et de son épanouissement, oui mais eux, ils étaient des Noods, bien plus évolués que les pauvres deux pattes qui ne réussissaient même pas à quitter leur atmosphère sans provoquer une catastrophe.

Les Noods avaient été intrigués par ce cailloux bleu. Ils s'étaient aperçu qu'il y avait bel et bien de l'intelligence sur Terre, mais si diffuse et primitive qu'elle se situait en deçà de la norme communément admise dans l'univers.

Les Noods n'étaient pas là pour exterminer les humains, mais pour les faire évoluer dans le bon sens en tout premier lieu les Noods avaient donné à la Terre les derniers nés de leur récipients à ordures. Cette planète est tellement crasseuse...
Dans la bonté à faire évoluer les terriens, les Noods avaient fait disparaître toute trace de tabac jusqu'au plan, tout y avait disparu.

Arnold Sextan est l'heureux propriétaire d'une maison, un véhicule assez gros et il avait toujours un peu de mal à gérer son temps de stationnement. Il part pour Paris ou aussi appelé Réponse... avec comme passager : Ciboulot à Question, Docteur en questionnement, Architecte, un para physicien entre autre...
Quant à Étienne Siphon, dit Étienne Veiga, était le nouveau présent. Il vient d'être élu, mais il n'y connaît rien... et il apprend ses discours sur des fiches...

« Les deux pattes, c'est bête à bouffer de la viande »

Voilà, le ton est donné pour cette relecture des Poubelles pleurent aussi, je l'avais lu il y a certain temps déjà et j'avais vraiment aimé, mais lors des derniers Imaginables à Épinal, je suis tombée par hasard sur ces trois petites livres et j'ai donc craqué dessus, celui-ci est d'ailleurs dédicacé par l'illustrateur Zariel !!!

Si vous n'avez pas le moral, si vous voulez passer un peu de temps hors du temps c'est ce qu'il vous faut, ce petit livre est bourré de bonne humeur, de jeux de mots et surtout il vous fera voyager dans un temps parallèle au notre !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Les aliens sont parmi nous ! Et en plus, ils veulent nous aider. Sont-y pas meugnons ? Poubelles organiques (vivantes, conscientes...) pour plus de propreté, exit le tabagisme, des carburants propres... Que du bonheur non ? Pas vraiment si vous demandez l'avis du CRABE (Club Racoleur des Amateurs Badins d'Écrevisses). Les Nods sont omnipotents sur Terre et leurs bonnes intentions sont plus ou moins imposés, ça ne plaît pas à tout le monde. Vous avez entre les mains une histoire tordante, soigneusement ironique et touchante sur la fin.

« Les Nods faisaient-ils régner l'ordre, apportaient-ils la lumière dans un siècle de ténèbres ? Réduisaient-ils la délinquance, augmentaient-ils l'espérance de vie par leurs médicaments novateurs ? Dénichaient-ils du travail pour tous, redonnaient-ils la dignité aux pauvres ? Oui, et c'était inadmissible. »

Cette petite novella de 90 pages se dévore toute seule et rapidement... Trop rapidement ? Je ne suis pas familier des novellas, plutôt amateurs de romans, je ne connais le format court qu'essentiellement à travers les nouvelles qui sont souvent présentées en recueils. Là, un livre, une heure, une heure trente de lecture... C'est frustrant.

Bizarrement, le gros bémol que je poserai sur cet ouvrage ne concerne pas l'histoire, mais la couverture. Si les changements apportés à la capitale par les ETs sont simplement suggérés dans le texte, et donc, sujets à interprétation pour l'illustration, ce n'est pas le cas des Nods. Il est spécifiquement noté que le chiffre trois a son importance (bras, yeux, jambes, phases...). de la même façon, s'ils ont besoin de protection contre la gravité, la sphère les englobe dans leur entièreté et non pas juste la tête, sans même évoquer le liquide sombre... Bref, si j'ai bien aimé l'esthétique de prime abord, j'ai déchanté face à ce manque de cohérence.

Terminons tout de même sur le positif et l'essentiel face à un écrit : l'histoire. Si vous aimez la SF, le fun et l'absurde, vous êtes sur la bonne voie pour apprécier ce petit livre. L'humour a toutefois ceci de délicat que nous n'y sommes pas tous réceptifs de la même façon. Aussi, à titre d'exemple et de comparaison, je préciserai que j'apprécie les travaux de Pratchett sur son Disque-Monde ainsi que ceux de Yann Bécu sur L'Effet Coccinelle. C'est donc avec confiance que je me procurerai la suite de cette trilogie des Poubelles Galactiques.

Merci beaucoup aux éditions Black Rabbit ainsi qu'à l'auteur pour ce récit et ce gentil petit mot, également merci à Babelio pour ces opérations Masses Critiques, c'est toujours un plaisir.
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L'incipit est tout à fait à propos pour la suite de l'histoire : ridicule et hilarant. Et je ne dis pas ça méchamment, au contraire. J'ai adoré toute cette histoire pince-sans-rire, j'ai souris à l'absurdité des situations dans lesquelles les personnages se retrouvent. C'est tout à fait le genre d'histoire où si les premières pages ne vous plaisent pas ça ne vaut pas le coup de continuer car l'auteur frappe fort d'entrée de jeu pour vous présenter de quoi il est capable et le ton adopté pour son roman. Si vous cherchez quelque chose d'absolument sérieux et tragique, passez votre chemin.
Je rapprocherais bien ce roman de l'excellent “Au bonheur des Ogres” de Daniel Pennac, ou du tout aussi excellent “H2G2 : le Guide du voyageur intergalactique” (duquel il y a une référence et c'était très drôle). L'absurde de la situation initiale, les commentaires de la CoCops Betsy, tout est fait pour vous faire entrer dans ce monde absurde qu'est devenu la France après l'arrivée des Nods et des CoCops.
Si la suite peut être un peu plus confuse, ce sera à cause d'un personnage qui a deux identités, ou était-ce deux personnages ? Donc 4 identités en tout ? Je me suis perdue. Ces personnages sont intéressant car sont conscients que certaines choses sont absurdes. Notamment, l'un d'eux est le Président de la République, mais aussi un acteur payé pour jouer le président. Il est assez inconcevable que le peuple ait pu être dupé de la sorte. Et l'acteur-Président et son Premier Ministre ont souvent cette réflexion que l'acteur n'a pas été élu, sa personna l'a été.
Tout ça dans un contexte de crise car de plus en plus d'attentats contre les extra-terrestres sont commis, aussi les Nods ont cessés de répondre aux questions du peuples et n'acceptent que celles venant des dirigeants, et encore, une seule par personne, ne gâcher pas votre question.

Si on se penche plus en détail sur les personnages, je n'ai pas énormément de choses à dire au final. Les personnages n'ont pas été créés pour être attachants, à part Betsy. Arnold Sextan est un homme bourru aux avis tranchés et qui n'a en tête que la mission qu'il doit accomplir. Les différentes personnes qu'il prend en taxi avec sa maison volante sont plus ou moins insignifiantes, assez pour qu'on ne s'attende pas à ce qui va se passer à la fin de ce côté là. le Président et son Premier Ministre sont des hommes comploteurs, le ministre ayant de l'autorité sur l'acteur, qui utilise sa personna de président pour avoir de l'autorité sur le premier ministre, amenant à un ou deux renversement de situation.

Malgré toute l'absurdité du roman, j'ai passé un excellent moment à le lire. Les scènes s'enchaînent avec fluidité et le ton ne faiblit pas, ne se dérègle pas. le scénario s'épaissit dans cette absurdité jusqu'à exploser, assez littéralement…
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La poubelle enregistra le ton cavalier, haussa avec résignation ses poignées latérales. Elle s'engagea sur le trottoir, bousculant Bertrand. Elle regroupa ses pseudopodes et se propulsa vaille que vaille sous cette gravité de plomb qui la soudait au sol. On aurait cru un nageur bleu vif, trapu, brassant l'air avec application. Sans bras, avec beaucoup trop de jambes. Et en train de couler.

En se déplaçant, Betsy émettait des tintements de verre pilé couplés à des crissements de sable, ainsi que des vagissements intermédiaires correspondant à des stades de dégradation plus ou moins avancés des silicates. Sa progression chaotique était fascinante. Dans sa catégorie, à l'instar d'un Carl Lewis, c'était la terreur des bacs à sable.
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Les Nods faisaient-ils régner l'ordre, apportaient-ils la lumière dans un siècle de ténèbres ? Réduisaient-ils la délinquance, augmentaient-ils l'espérance de vie par leurs médicaments novateurs ? Dénichaient-ils du travail pour tous, redonnaient-ils la dignité aux pauvres ? Oui, et c'était inadmissible. Partout sur le Globe, des hommes et des femmes se révoltaient et rejoignaient des groupuscules extrémistes de résistance. Ces foutus aliens à qui ils n'avaient rien demandé les dépouillaient de leur droit le plus sacré : celui de commettre des infractions, de braver l'interdit, en bref, de défier la loi et la justice. Les hommes, maîtres dans l'art de dénicher des problèmes, leur chercher des solutions, tâtonner, hésiter puis se fourvoyer avant de se lamenter, ne toléraient pas qu'on leur impose ipso facto la connaissance et la sagesse.
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Il étaient étonnamment moins nombreux de puis que Yacin Hocine Wacine Hugli avait écrit (en substance) que toutes les bondieuseries tendaient à affirmer à la fois que Dieu avait créé l'Homme et que l'Homme avait créé Dieu. L'auteur de ce forfait avait fait l'analogie entre ce dilemme et celui de l'œuf ou la poule. Il avait démontré que trouver la réponse à l'une des deux interrogations déclencherait, par effet de contrecoup et d'une obscure affaire de dominos, la résolution de l'autre. Ainsi, les philosophes s'attelaient à résoudre l'énigme de l'œuf ou la poule, notamment parce qu'il était plus aisé de séquestrer une poule qu'un dieu et un œuf qu'un homme. En attendant, les croyants avaient mis leur foi en suspens.
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" Sous cet uniforme que vous qualifiez d'austère se cache ma matraque électrique. Ladite matraque est en panne de douceur et de compréhension, et si vous ne me lâchez pas dans la seconde, je vous expédie aux urgences.
- Voyons, Olga..., fit-il en obtempérant malgré tout.
- Olga, c'est la marque de l'uniforme, pas mon nom.
- Je me disais aussi que c'était bizarre que vous portiez toutes le même prénom dans la profession."
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Cela avait début par un classique "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", continué avec un palpitant " Conscience sans science n'est que con" alors qui sait à quoi cela aurait pu aboutir.
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