Les aliens sont parmi nous ! Et en plus, ils veulent nous aider. Sont-y pas meugnons ? Poubelles organiques (vivantes, conscientes...) pour plus de propreté, exit le tabagisme, des carburants propres... Que du bonheur non ? Pas vraiment si vous demandez l'avis du CRABE (Club Racoleur des Amateurs Badins d'Écrevisses). Les Nods sont omnipotents sur Terre et leurs bonnes intentions sont plus ou moins imposés, ça ne plaît pas à tout le monde. Vous avez entre les mains une histoire tordante, soigneusement ironique et touchante sur la fin.
« Les Nods faisaient-ils régner l'ordre, apportaient-ils la lumière dans un siècle de ténèbres ? Réduisaient-ils la délinquance, augmentaient-ils l'espérance de vie par leurs médicaments novateurs ? Dénichaient-ils du travail pour tous, redonnaient-ils la dignité aux pauvres ? Oui, et c'était inadmissible. »
Cette petite novella de 90 pages se dévore toute seule et rapidement... Trop rapidement ? Je ne suis pas familier des novellas, plutôt amateurs de romans, je ne connais le format court qu'essentiellement à travers les nouvelles qui sont souvent présentées en recueils. Là, un livre, une heure, une heure trente de lecture... C'est frustrant.
Bizarrement, le gros bémol que je poserai sur cet ouvrage ne concerne pas l'histoire, mais la couverture. Si les changements apportés à la capitale par les ETs sont simplement suggérés dans le texte, et donc, sujets à interprétation pour l'illustration, ce n'est pas le cas des Nods. Il est spécifiquement noté que le chiffre trois a son importance (bras, yeux, jambes, phases...). de la même façon, s'ils ont besoin de protection contre la gravité, la sphère les englobe dans leur entièreté et non pas juste la tête, sans même évoquer le liquide sombre... Bref, si j'ai bien aimé l'esthétique de prime abord, j'ai déchanté face à ce manque de cohérence.
Terminons tout de même sur le positif et l'essentiel face à un écrit : l'histoire. Si vous aimez la SF, le fun et l'absurde, vous êtes sur la bonne voie pour apprécier ce petit livre. L'humour a toutefois ceci de délicat que nous n'y sommes pas tous réceptifs de la même façon. Aussi, à titre d'exemple et de comparaison, je préciserai que j'apprécie les travaux de
Pratchett sur son Disque-Monde ainsi que ceux de
Yann Bécu sur
L'Effet Coccinelle. C'est donc avec confiance que je me procurerai la suite de cette trilogie des Poubelles Galactiques.
Merci beaucoup aux éditions Black Rabbit ainsi qu'à l'auteur pour ce récit et ce gentil petit mot, également merci à Babelio pour ces opérations Masses Critiques, c'est toujours un plaisir.