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Je ne suis pas fan des livres de guerre en général tellement ils montrent les côtés les plus sombres de la nature humaine. Mais je devais lire un auteur d'Europe de l'est dans le cadre du challenge multi-défis 2021 et j'ai jeté mon dévolu sur cet ouvrage, gardant en mémoire quelques images du film que je risque fort de revoir bientôt. Wladyslaw Szpilman va connaitre l'horreur dans le ghetto de Varsovie, séparé des siens, il va lutter pour survivre, se cacher, composer avec cette terrible réalité de la guerre, ses chances de survie sont minces et il va déployer des ressources qui forcent l'admiration. Alors oui, ce livre est un témoignage difficile et l'on va souffrir avec lui dans toutes les épreuves qu'il va traverser. Et si l'homme est capable du pire, Wilm Hosenfeld, l'officier allemand, nous montre qu'il est aussi capable du meilleur.
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Le pianiste est tristement une histoire vraie. Celle d'un juif polonais qui va survivre dans le ghetto juif de Varsovie.

Dès les premières pages, on se sent plongés dans cet enfer vécu par le protagoniste. La peur, les odeurs, les images… tout y est présent. Et pourtant, il y a dans ce récit comme un détachement de la part de l'auteur. Comme s'il voulait nous raconter son histoire d'un oeil extérieur.

W. Szpilman raconte ce qu'il a vécu : La construction du ghetto, la déportation de sa famille vers Treblinka, les tortures et les humiliations subies…. J'ai noté que malgré tout cela, à aucun moment dans ce livre il ne laisse paraître des messages de haine envers les Nazis ou autres personnes qui lui ont fait subir les pires atrocités. Je dirais plutôt qu'il s'agissait plus de dépit et d'incompréhension que de haine pure. Peut-être est-ce là ce qui rend ce roman si troublant, au-delà du thème abordé en lui-même ?

Le pianiste, c'est l'histoire extraordinaire de cet homme qui a réussi à survivre au ghetto. Mais c'est aussi celle de tous ces gens qui l'ont aidé avec leurs modestes moyens. Et notamment Wilm Hosenfeld, un allemand qui va aider W. Szpilman à se cacher. A la suite du roman, on peut d'ailleurs découvrir des extraits du journal de ce soldat qui n'accèptera jamais la barbarie Nazie.
Il faut savoir que lorsque le roman est paru pour la première fois, il a reçu un accueil très mitigé. En effet, un témoignage sur la Shoah où il est dit que certains Allemands avaient sauvés des juifs, que les russes n'étaient pas tous exempts de reproche, tout cela n'était pas pour plaire au régime communiste de l'époque. C'est pourquoi, le pianiste avait été proscrit dans un premier temps, avant d'être de nouveau édité.


Le Pianiste est donc un livre que je recommande, pour le témoignage retranscrit dans ses pages.
Lien : http://desliresdestoiles.ove..
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Avec "Le Pianiste", ma première destination pour le défi "1 mois 1 pays en livres" proposé sur Bookstagram est la Pologne. J'ai été très étonnée de découvrir qu'après sa publication en 1946, il n'a ensuite été réédité qu'une cinquantaine d'années plus tard. Cela s'explique par le contexte politique d'après-guerre et par le fait que le témoignage de Wladyslaw Szpilman détonne parmi ceux des rescapés de la Shoah car il a été écrit immédiatement après les faits alors que la plupart sont rédigés des années plus tard, lorsque la société était plus à même de les entendre.

Le texte s'ouvre avec la nuit du 31 août au 1er septembre 1939 lorsque l'Allemagne nazie envahit la Pologne et assiège Varsovie sept jours plus tard. Dans ce contexte chaotique, Wladyslaw Szpilman parvient à conserver son emploi de pianiste pour la radio polonaise mais la ville tombe vingt jours plus tard. Les lois limitant les droits de la population juive et les violences à son encontre se multiplient jusqu'à la création du ghetto en septembre 1940. Bien que Wladyslaw ait l'impression d'être de retour « en plein Moyen-Âge » (p. 58), la famille Szpilman refuse de fuir et tente de survivre jusqu'aux rafles de 1942 malgré la misère, la faim, le froid et les épidémies.

J'ai déjà pu lire des témoignages sur les camps de concentration mais je ne connaissais rien du ghetto de Varsovie. Wladyslaw Szpilman nous plonge dans le basculement d'un pays dans la guerre, dans les espoirs vains de voir la France et le Royaume-Uni venir à son secours, dans la découverte de la haine qui structure la pensée nazie. Très peu ont réchappé du ghetto mais lui parvient à se cacher dans Varsovie jusqu'à la fin du conflit de manière quasi-miraculeuse. A la fin de son récit, j'ai découvert avec émotion quelques pages des journaux de 1942 à 1944 du capitaine Wilm Hosenfeld, un soldat de la Wehrmacht traumatisé par les atrocités commises en Pologne qui s'est mis à sauver les Juifs qui croisaient sa route.
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Un témoignage bouleversant de cette sombre période, et d'un épisode connu mais pas assez. Personnellement, j'ai été très touché, très ému par ce livre, comme je l'avais été par "Si c'est un homme" de Primo Levi. Pour moi, un des chefs-d'oeuvres, si n'est LE chef d'oeuvre, de la littérature polonaise.
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Tout le monde connaît le film réalisé par Roman Polanski où Wladek est brillamment interprété par Adrien Brody. le pianiste est également un véritable témoignage rédigé par Wladyslaw Szpilman après-guerre.

C'est un récit poignant dans lequel l'auteur détaille son quotidien dans une atmosphère allant de l'incrédulité générale à l'horreur en passant par la peur. Dans ce ghetto où la mort règne en maîtresse absolue, l'auteur nous décrit la manière dont il a réussi à survivre durant six années, bravant le froid, la faim et la maladie, et surtout les pires épreuves physiques comme morales.

Qu'il soit simple curieux ou bien féru d'histoire, différents sentiments traverseront le lecteur du Pianiste. L'horreur, la peur, le dégoût mais également une émotion lorsque l'officier allemand choisit d'aider le musicien en lui fournissant draps et fournitures.

Je vous invite à voir mon blog pour la suite de la chonique :)
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Difficile de penser qu'il s'agit d'une histoire vraie...
Le récit de Wladyslaw Szpilman intitulé "Le pianiste" et sous-titré "L'extraordinaire destin d'un musicien juif dans le ghetto de Varsovie 1939-1945" est bouleversant.
C'est probablement parce qu'il a été adapté au cinéma par Roman Polanski (qui mérite la palme d'or reçue à Cannes en 2002) que ce livre est connu et je pense que c'est une bonne chose, pour ne jamais oublier...
Mais c'est avant tout une oeuvre humaniste d'un rescapé de la Shoah.

Wladyslaw Szpilman est un jeune pianiste polonais. En septembre 1939, il joue un Nocturne de Chopin à la radio nationale quand les bombes allemandes annoncent le début de l'invasion.
La ville de Varsovie où il vit avec sa famille va devenir un lieu de souffrance. La chasse aux juifs amène les nazis aux pires horreurs, au ghetto où les Juifs n'ont aucun répit face à la barbarie. Chaque jour, il faut échapper aux rafles, à la mort, et tenter de trouver de quoi manger.
Alors qu'il assiste impuissant à la déportation de ses parents, de son frère et de ses deux soeurs, Wladyslaw doit survivre seul malgré la perte de ceux qu'il aimait le plus au monde. Pour cela, il prendra des risques mais à bout, il espérera la mort pour abréger ses souffrances. Au coeur des atrocités, il sera pourtant sauvé in extremis par un officier allemand hanté pas les crimes nazis.

Ce témoignage écrit juste après la guerre est souvent mélancolique, comme si Wladyslaw Szpilman devait se débarrasser de ce lourd fardeau, sachant que les rescapés de la Shoah peuvent difficilement raconter ce qu'ils ont vécu. D'ailleurs, son fils précise dans son avant-propos qu'ils n'en ont jamais parlé ensemble.
Un livre poignant qui nous replonge dans l'une des périodes les plus noires de l'histoire.


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Ce livre est un témoignage terrible sur la persécution nazie contre les Juifs polonais. Il a été écrit immédiatement après la guerre, mais il a été durablement mis sous le boisseau par les autorités communistes de Pologne, car il était considéré comme politiquement incorrect. Il a fallu un demi-siècle pour que, publié sous le titre "Le Pianiste", il connaisse enfin une renommée planétaire. Ensuite un film de Roman Polanski, fidèle au roman et très réussi, a encore augmenté sa célébrité.
C'est l'aventure authentique d'un pianiste virtuose qui, comme tous les autres Juifs de Varsovie, subit de plein fouet les effets de l'occupation nazie. Il est d'abord contraint de vivre dans le ghetto, où les conditions de vie deviennent peu à peu inhumaines; puis il échappe à la mort par hasard, en raison de sa grande notoriété comme pianiste: une première fois, il est extrait de la foule des Juifs partant vers Treblinka; une seconde fois, alors qu'il est caché et presque mort de faim, il est sauvé d'une mort certaine par… un officier de la Wehrmacht - lui aussi mélomane ! Ce témoignage met en scène très sobrement l'atrocité innommable de la terreur nazie. Et je ne peux pas m'empêcher de penser à l'incroyable "Au nom de tous les miens" de Martin Gray, qui est également sidérant.
Le sujet est extrêmement pénible, mais la lecture de ce genre de livres restera toujours indispensable.
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[Lu en septembre 2012]

Ce qui donne sa première particularité à ce témoignage de Wladislaw Szpilman, par rapport à tous ceux réalisés sur cette époque, c'est qu'il a été publié en 1946, sous-entendant que son auteur l'a écrit immédiatement après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette particularité se ressent immédiatement dans la façon dont il décrit la chute de Varsovie, et par la même occasion sa propre chute, de la création du ghetto juif jusqu'à la libération de la capitale polonaise par l'armée soviétique : il porte en effet sur tous ces évènements un regard assez distant, qui peut même choquer au premier abord. Rien de plus "normal" pourrait-on dire, puisque ces évènements sont tellement frais pour lui qu'il est, il me semble, difficile d'en parler autrement sans avoir envie de se jeter par une fenêtre... Les descriptions de certaines scènes - exécutions sommaires de juifs choisis aléatoirement dans le ghetto devant les autres, ravages des épidémies en tout genre en raison de la misère des habitants de ce même ghetto, remplissage des trains de bétail pour le départ dans les camps - , très précises et visuelles, nous entrent en tête comme un violent coup de poignard, où l'on prend conscience de leur horreur et de leur violence, comme si l'on assistait au visionnage d'archives d'époque.

En voici un exemple : " le taux de mortalité était si élevé que le ghetto n'était pas en mesure d'enterrer ses morts assez vite. Mais comme il était exclu de les garder dans les maisons, une solution intermédiaire avait été trouvée : dépouillés de leurs vêtements - trop nécessaires aux vivants pour être laissés - , ils étaient abandonnés sur le trottoir, enveloppés de papier journal. Là, ils attendaient souvent des jours entiers avant que les véhicules du Conseil passent les ramasser et les conduisent aux fosses communes du cimetière. [...] J'étais l'un des derniers à quitter l'établissement avec le gérant, une fois que les comptes de la journée avaient été établis et que j'avais empoché mon dû. Les rues étaient plongées dans l'obscurité, presque désertes. Torche allumée en main, je prenais garde de ne pas trébucher sur les cadavres tandis que le vent glacial de janvier m'écorchait la figure ou me poussait en avant, froissant et soulevant leur linceul de papier, exposant ici et là des tibias desséchés, des ventres faméliques, des visages mangés par les dents nues, les yeux grands ouverts sur le néant".

Autre particularité : ce témoignage ne décrit pas la vie dans les camps de concentration et d'extermination nazis, mais à l'intérieur du ghetto, puis de tout Varsovie : en effet, Szpilman va réussir à échapper aux camps de la mort, en assistant par contre, impuissant et désespéré, au départ de toute sa famille vers cette destination funeste. C'est donc dans ce contexte qu'il va survivre tant bien que mal aux rafles de la Gestapo et de la police du ghetto, à la faim et à la soif, aux maladies, aux bombardements, à la solitude pesante, en étant notamment aidé par des amis, mais aussi, contre toute attente, par un officier allemand féru de musique classique et loin d'être d'accord avec la politique nazie contre les Juifs.

Le pianiste est un témoignage que j'ai trouvé d'abord intéressant, autant pour son aspect documentaire que pour la façon assez inattendue dont Szpilman raconte les évènements qui l'ont ébranlés tout au long de la Seconde Guerre Mondiale, preuve de son traumatisme encore latent au moment il a choisi d'écrire son témoignage. Celui-ci n'en reste pas moins très poignant, puisque l'on suit avec beaucoup d'indignation et d'horreur la descente dans la misère physique et psychique de cet homme, et par delà de tout son peuple dont il assiste, impuissant, à l'extermination...

Je crois que je vais prochainement revoir le magnifique film adapté de ce témoignage réalisé par Roman Polanski dans lequel j'avais d'ailleurs trouvé Adrian Brody époustouflant en Szpilman !
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Le Pianiste est un livre-document divisé en trois parties :

1) le récit autobiographique de Wladyslaw Szpilman, pianiste juif polonais dans le ghetto de Varsovie, entre 1939 et 1945. Écrit et publié à chaud en 1946, toujours factuel et presque détaché de l'horreur qui l'entoure, il apporte un témoignage extraordinaire sur cette période. Son texte sera rapidement censuré par les Soviétiques car jugé insuffisamment manichéen.

2) le journal intime d'un officier de la Wehrmacht, Wilm Hosenfeld, responsable du centre sportif militaire à Varsovie. Guidé par sa foi et son dégoût absolu du nazisme, il aidera Wladyslaw Szpilman pendant quelques semaines à rester en vie tout en risquant la sienne.

3) Épilogue: l'après-guerre, ce qu'il advient des deux hommes.

En un mot: bouleversant.
Lien : http://logresse.blogspot.co...
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A l'heure où le nationalisme prend de l'ampleur dans chaque pays, il est bon d'avoir un témoignage de ce type, pour nous rappeler à quel point tout mouvement extrémiste est dangereux.
Wladyslaw est pianiste à la radio polonaise mais l'arrivée de l'armée allemande va bouleverser son existence, celle de sa famille ainsi que tous les juifs de Pologne. Tout commence insidieusement : ils sont d'abord enfermés dans les ghettos, dans des conditions inhumaines où pullulent les maladies, la saleté, la pauvreté et la surpopulation. Puis, ils sont ensuite déportés petit à petit pour mourir dans des camps de concentration. Les Allemands font partie de cette machination, mais l'auteur montre aussi que certains juifs étaient des collaborateurs étroits, qui n'hésitaient pas à s'enrichir impunément au détriment de leurs semblables.
Wladyslaw, également déporté, ne doit sa survie qu'à une main qui l'a tiré hors du cortège lors de la montée du train, et parce que cette personne affectionne la musique qu'il joue. Son talent de pianiste l'a sauvé, mais que serait-il advenu s'il avait été un simple ouvrier? Ainsi commence son long calvaire : se cacher d'appartement en appartement grâce à l'aide d'amis polonais, survivre avec des restes de nourriture souvent moisis, échapper à un incendie et aux nazis etc.
Son style d'écriture est très sobre, presque détaché malgré toutes les horreurs qu'il a endurées et les violences qu'il a vues. Mais ce qui est merveilleux c'est qu'à aucun moment il ne sombre ni dans le pathétique ni dans la haine ni dans l'esprit de vengeance. C'est une belle leçon d'humanisme que cet auteur nous donne!
Ce livre est également paru en film et – c'est rare – il est bien tourné, très fidèle au livre et à la pensée de l'auteur.
Pour conclure, un livre à mettre entre toutes les mains ! Et un bon film à visionner ensuite!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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