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EAN : 9782709647533
250 pages
J.-C. Lattès (09/03/2016)
3.95/5   28 notes
Résumé :
Suzanne a grandi seule avec sa mère, La Reine du tango, une danseuse magnifique qui a connu tous les succès, toutes les gloires. Disparue trop jeune, elle a laissé à sa fille sa passion de la danse, des souvenirs éblouissants et une peur immense de l’abandon. De cette enfance, Suzanne n’a gardé que le tango qu’elle enseigne sans oser le danser, et un vieil ami de sa mère, qui s’éteint à l’hôpital.
Pour vivre pleinement et enfin danser comme la Reine du tang... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Je ressors étourdie par cette lecture. Pourquoi ai-je tellement aimé ce roman ?
Parce qu'il parle de tango, de musique, d'amour, d'amitié, d'entraide, de fraternité, de Buenos Aires, de Paris et tellement plus encore, le tout dans une langue somptueuse.

Suzanne est professeur de tango, une passion qui lui vient de sa mère, une tanguera adulée de tous, elle était « La reine du tango ».
« Lorsqu'elle danse, ses enchaînements sont si fluides qu'elle devient complice du sol, de la musique, et son corps se fond dans celui de son partenaire. On croirait que le tango a été créé pour elle. »
Suzanne partage sa vie entre son métier, et les visites qu'elle rend régulièrement à un ami de sa mère, en train de mourir d'un cancer avec l'espoir d'obtenir du vieil homme, avant qu'il ne soit trop tard, quelques clés pour arrêter de se poser des questions sur son passé lourd de non-dits : qui est son père dont on lui a jamais parlé ? Comment sa mère est-elle morte dans un théatre en feu un soir de gala ?

Akli Tadjer signe un très joli roman à la fois nostalgique et rythmé en nous immergeant à merveille dans le monde singulier du tango avec une héroïne un brin fuyante, insaisissable, qui se voue à la danse comme elle est en amour, sans retenue ni calcul, avec un appétit immense.

Les personnages secondaires habitent le récit en le colorant d'une touche de fantaisie. Je pense notamment à ce jeune et beau cambrioleur aux yeux jaunes
qui va peu à peu devenir par amour un séduisant tanguero.

J'ai été emportée par cette belle histoire dont j'avais vraiment besoin après une lecture particulièrement éprouvante.

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Paris et tout, tout sur le Tango. L'histoire est somme toute banale. Celle d'une belle (pas très belle mais tout de même attirante) jeune femme, Suzanne, professeur de tango... dont les élèves, en couple ou seuls, plus ou moins paumés, sont à la recherche d'une délivrance grâce à une danse mythique venue d'un pays qui l'est tout autant.

Elle a de qui tenir. Sa mère, décédée en pleine gloire alors qu'elle n'avait que huit ans, était une star, la « Reine du tango » : Admirée, adulée, aimée (par plusieurs hommes)... une femme qui n'avait de temps que pour sa danse, pour son homme du moment (qui lui servait d'accompagnateur dans ses danses) ... et sa petite fille... qu'elle a eue elle ne sait comment ni avec qui.

La maman rêvait, bien sûr, que la prunelle de ses yeux lui succède un jour.

C'est l'histoire, aussi, d'une rencontre inattendue avec Yan (Yanis), un petit voyou, un « sale mec » à la tête d'un gitan, d'origine arabe (d'où la fougue !), tout le temps recherché par la police (car c'est un voleur d'appartements) ... qui, comme par hasard, a, en plus de ses qualités au lit, le déhanchement et la danse dans le sang.

On a, aussi, un flic homo, un petit café, « le Maquereau Nostalgique », lieu confidentiel bien caché dans une impasse, où se rencontrent tous les fans du tango. Une secte, presque ... Bref, le Paris dont rêvent tous les paumés, ni d'en haut ni d'en bas, le milieu pacifique. le Paris de toutes les promesses et de tous les rêves. le Paris où « tout est assez mal qui finit bien ». A la fin, Suzanne et Yan(nis) partiront en Argentine, à Buenos Aires. Ils danseront en couple. Ils s'aimeront. Elle recherchera le fantôme de sa mère et de ses amants pour retrouver, peut-être, son père ou ses pères... Et elle réalisera le rêve de sa mère en devenant la nouvelle Reine du Tango.
Avis : Ecriture très fluide et parsemée d'humour… ce qui facilite la lecture. L'histoire est, en elle-même, bien banale... qui pourrait concerner Mlle ou Mr Tout le monde, comme celle contée dans « Les Thermes du paradis ». Il reste, malgré quelques « coups d'oeil » très rapides sur les populations « immigrées », assez parisianiste... et c'est ce qui fait, peut-être, son succès. Un roman de gare bien structuré autour d'une passion, la danse, d'un chagrin, la perte d'une mère admirée, d'un amour pour un ténébreux « tanguero », bien écrit. Pour les vacances ou les moments de détente. Seulement !
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Il m'aura suffi d'un aller Annecy/Angers en train pour avaler, ou plutôt déguster, savourer, me régaler de la lecture de "La reine du tango" d'Akli Tadjer, à un rythme vite, vite, lent.
Ce roman raconte l'histoire de Suzanne qui partage sa vie entre le centre Barbara où elle enseigne l'art du tango et une maison de retraite où elle rend visite à Diégo, un vieil ami. Elle rêve de se couler dans les pas de sa mère célèbre tanguera morte trop tôt, la plus talentueuse, la plus belle, la reine, quoi ! Mais Suzanne traîne derrière elle des souvenirs d'enfance contrastés. A l'admiration qu'elle porte à sa mère, se mêle le regret de ne pas connaître son père et aussi bien en amour qu'en danse, elle n'a toujours pas trouvé son "Homme". Et, on le sait, le tango c'est aussi l'autre.
Le roman d'Akli Tadjer est un véritable conte, un roman sur la transmission, sur la quête de l'identité, un hymne à cette danse langoureuse, une véritable déclaration d'amour au tango, sa musique, sa sensualité, sa langueur. C'est aussi un formidable tableau de maître dans lequel se côtoient nombre de personnages tous décrits avec humour. L'écriture est simple et ondoyante, sensuelle, rythmée telles les figures enseignées, ocho, latigo, media vuelta...
Je n'ai pas lu ce récit, je l'ai dansé. Habituellement rétive à me laisser guider sans regimber, je me suis totalement transformée en tanguera modèle, glissant mes pas dans ceux de mon cavalier à l'image de Suzanne, je suis entrée dans sa vie et j'ai dansé, dansé… sur fond de Libertango.
Magnifique roman à lire, relire et vivre !
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Etre fille unique d'une mythique danseuse de tango ne porte pas forcément à l'ambition. Suzanne, la narratrice, le sait bien, elle qui a reçu le virus du tango dès l'enfance mais préfère donner de modestes cours plutôt que de briller sur scène. Celle qui brillait, celle qui flamboyait de flamme, de feu et d'incendie, c'était sa mère, la Reine du tango. C'est d'ailleurs dans un incendie qu'elle a disparu, laissant Suzanne orpheline très jeune. le sentiment d'abandon, ressenti tout au long de son enfance puis de son adolescence, ne l'autorise pas à s'attacher sauf au vieux Diego qui fut en quelque sorte son père de substitution et l'image de perfection inaccessible attachée à sa mère l'empêche d'imaginer être autre chose qu'une amatrice. Mais sa rencontre avec Yan, un élégant voyou, les encouragements de ses amis du Maquereau magique, les révélations tardives de Diego lui donnent peu à peu le sentiment d'exister par elle-même et de pouvoir vivre le tango aussi passionnément que sa mère.
Akli Tadjer nous entraîne dans une danse magnétique, parfois dangereuse à force de trop embraser, où les pas et les figures s'enchaînent et dessinent les trajectoires complexes des relations humaines. Amours, amitiés, jalousies, rejets... c'est toute une chorégraphie littéraire qui se met en place sous nos yeux avec un entrelacs de légèreté et de gravité, de drame et d'humour. Je suis sortie de cette histoire à regret, avec une furieuse envie d'écouter Carlos Gardel et Astor Piazzolla et d'apprendre à danser le tango !
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"La reine du tango" d'Akli Tadjer (305p)
Ed. JC Lattès.
Bonjour les fous de lectures ….
Grosse déception.
Fan de tango, je m'apprêtais à me plonger avec délectation dans ce roman et je me suis retrouvée face à une bluette dans laquelle le tango n'est qu'effleuré.
Suzanne est la fille de la plus grande, la plus flamboyante tanguera de l'histoire: la Reine du tango.
Celle-ci ayant disparu dans des conditions mystérieuses, et n'a légué à sa fille que la passion de la danse.
Pas facile de s'exprimer et de trouver sa place avec un si lourd héritage.
Suzanne traine son-mal être de ses cours de tango à son amoureux, une petite frappe de banlieue.
Le temps passe, les pages se tourne et voilà... on perd espoir de voir à un moment le tango mis à l'honneur.
On referme le livre en se demandant pourquoi l'auteur n'a pas plutôt axé son histoire autour de la mère de Suzanne plutôt que sur les états d'âme de celle-ci.
Pas beaucoup d'intérêt dans ce récit bourré de clichés.
Les fans de cette danse, passez votre chemin et plongez-vous plutôt dans l'excellent livre " 'Le tango de la Vieille Garde" d'Arturo Pérez-Reverte.
C'est autre chose.
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critiques presse (1)
Lexpress
18 mai 2016
Un 10e roman hautement recommandable sur le milieu du tango à Paris.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Le regard fuyant, et mes doigts que je martyrise dans mon dos, trahissent mes mensonges. On ne feint même plus de me croire car désormais j’exaspère.Je chausse mes escarpins noirs, rajuste mon chemisier et, comme si de rien n’était, je m’avance au milieu de salle et je dis : « Assez perdu de temps, place à la danse ! »Hormis Irène et Patrick qui suivent mes cours régulièrement depuis l’an dernier, les autres sont des novices tout juste trentenaires, comme moi, que la nouvelle mode du tango argentin attire. Certains sont arrivés en couple comme Benoît et Anne, les gérants du magasin de produits surgelés à cent mètres du Centre, ou encore Elsa, une petite brunette vive comme une souris, et Pierre, son compagnon, un type dont la particularité est de n’en avoir aucune. Il ressemble à monsieur Toutlemonde, en plus commun encore – ce qui, à bien y réfléchir, en est une. D’autres sont arrivés solitaires et se sont accouplés au gré de leurs affinités, comme Christophe, le beau mâle qui passe le plus clair de son temps à user les miroirs, et Cécilia, une belle femelle du genre scandinave sexy en diable avec ses minijupes, ses collants fluo et ses hauts talons rouges.
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Nous ne sommes même plus un duo d’égoïstes mais un attelage tirant à hue et à dia. Il me traite de misandre ou de garçon manqué. Je le traite de tanguero des guinguettes. Puis, nous éclatons de rire. Ce sont des fous rires de nervosité. Sur le coup de minuit, Nina appelle un taxi pour rentrer chez elle couver son bébé. Théo descend, alors, des canettes de bière, assis sur le bord de la scène. Plus il boit, plus il broie du noir, et une fois bien éméché, il s’en va aux Halles cuver son désespoir de bar en bar.
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Donner des cours particuliers, c’est rare. Depuis que j’enseigne, ça m’est arrivé une dizaine de fois. Ce sont pour la plupart des pervers, des introvertis ou des frustrés fortunés fantasmant sur la tanguera. Parmi toute cette gent, j’ai eu un prêtre défroqué que j’ai coaché pour une émission de téléréalité. Il avait les pieds carrés, un cul de plomb, et une haleine de chien crevé. J’ai abdiqué après quatre leçons. J’ai eu, encore, un vieux célibataire au teint gris, tout gaufré, qui se frottait contre mon pubis à en devenir écarlate, puis quand il était prêt à éclater, il partait aux toilettes faire des choses pas très convenables. Heureusement que j’ai eu des belles satisfactions, comme Léon et Denise, deux charmants retraités qui se préparaient à une croisière en Méditerranée pour fêter leurs noces d’or.
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« Si le tango est la danse de la passion, il est surtout la danse de la divination. On doit lire dans la pensée de son partenaire parce que les pas n'obéissent à aucun ordre prévisible. Ils relèvent de l'inspiration de celui qui guide : c'est la magie du tango » (p 44),
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Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Il précise que la citation est de Paul Éluard. Lui n’a pas l’âme d’un poète. Il est flic dans un commissariat de quartier gangrené par les dealers africains, les voleurs roms et la racaille descendue des banlieues. Si ce n’était pas l’amour qui le retenait à Paris, il aurait plié bagage loin de toute cette faune. Puis, d’une voix grave et cassante, il me brosse le portrait de Yan. Vingt-cinq ans. Pas méchant garçon mais très cambrioleur et très futé. Il choisit des cibles faciles, des appartements loués à des touristes étrangers. Il sait qu’il y a peu de chance qu’ils portent plainte, combien même le feraient-ils, ils ne sont jamais présents le jour du procès si bien que l’affaire se perd dans les méandres de la justice.
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Vidéo de Akli Tadjer

Rencontre avec Akli Tadjer au Furet de Lille - 19/01/2012
Akli TADJER « La meilleure façon de s'aimer » Ed. Jean-Claude Lattès L'auteur parisien revient vers son public, après Le Porteur de cartable, avec La meilleure façon de s'aimer. Akli Tadjer mélange encore une fois l'humour et la tendresse pour nous servir une histoire poignante, celle de Fatima et de Saïd, son fils, jeune parisien vif et malicieux, qui n'ont jamais su se dire « Je t'aime ».
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