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EAN : 9782742753970
90 pages
Actes Sud (02/03/2005)
3.52/5   21 notes
Résumé :
"La légende d'Ahraha Pokou, reine baoulé, m'a été contée pour la première fois quand j'avais autour de dix ans. Je me souviens que l'histoire de cette femme sacrifiant son fils unique pour sauver son peuple avait frappé mon imagination de petite fille vivant à Abidjan. Je me représentais Pokou sous les traits d'une Madone noire. Plus tard, au lycée, je retrouvai le récit du sacrifice, mais cette fois-ci dans mon livre d'histoire. Un petit encart dans le chapitre sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Comment naissent les légendes ? Par un acte héroïque, aux contours insaisissables ? C'est le cas ici, dit-on ! La reine Pokou sacrifia son fils pour sauver son peuple alors en très mauvaise posture.
Les dieux ont été exigeants, et le fardeau désormais trop lourd à porter pour la mère devenue inconsolable. Toutefois, la grande dame convoitait le pouvoir depuis longtemps. de fait, n'avait-elle pas intériorisé ce sacrifice ?

"La puissance porte toujours un masque grimaçant" prévient l'auteure qui s'attache à questionner cette légende dans sa véracité et sa symbolique. le récit est certes bref mais intense et épique. Une belle lecture.
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Joli livre qui se lit d'un trait et qui commence comme un conte.
C'est la légende d'une reine baoulé qui a sacrifié son enfant pour sauver son peuple en fuite.
Le récit n'est pas linéaire. Il a un commencement qui est la naissance d'une princesse, la mort du roi, les luttes de successions… Mais il a autant de fins qu'on veut l'imaginer. Les différentes interprétations du sacrifice de l'enfant jeté pour apaiser la colère du fleuve se répondent comme les partitions des interprètes du concerto.
Pour moi, ce serait plutôt une fugue où se mêlerait héroïsme et ambition de la princesse, désespoir de la mère,
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Variations imaginées de l'histoire de la reine Pokou, fondatrice mythique de la nation baoulé en Côte d'Ivoire.

Ce "concerto pour un sacrifice" (comme le nomme le sous-titre) publié en 2004 constitue un intéressant exercice mené par l'Ivoirienne Véronique Tadjo.

Revisitant l'un des mythes fondateurs de l'histoire nationale de la Côte d'Ivoire, celui de la reine Pokou, qui sacrifia son fils en le livrant aux dieux du fleuve, pour que son peuple puisse traverser et échappe à ses poursuivants, fondant ainsi la nation baoulé (de "Ba-ou-li" : l'enfant est mort), Véronique Tadjo explore à la fois le conte "officiel" (en 30 pages) et surtout de possibles alternatives (en 60 pages), spéculations bienvenues sur ce qu'aurait pu faire la reine mythique, en fonction de ses motivations réelles ou supposées, de sa bonté, de son courage, de sa soif de pouvoir, de son machiavélisme...

Variations réussies par une auteur qui se définit elle-même comme une poète avant tout, et dont l'écriture particulière rend bien compte.
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L'auteur Véronique Tadjo imagine différents scénari autour de la légende d'Abraha Pokou, reine baoulé, qui a sacrifié son fils unique en le jetant dans les eaux furieuses d'un fleuve qu'il faut apaiser pour offrir le passage à son peuple en fuite et lui permettre de rejoindre des terres où il sera en sécurité. Beau court roman qui permet d'une part de découvrir une personnalité féminine originaire du continent africain, et d'autre part d'imaginer tous les tiraillements et interrogations auxquels une mère amenée à exécuter ce geste assassin peut être soumise.
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Très belle écriture qui fait penser au livres de Gaude mais trop triste à mon goût
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ses prières devenaient de plus en plus pressantes tandis que les ragots prenaient de l'ampleur : et si des forces maléfiques tournaient autour d'elle ? Et si l'aridité de son ventre était une preuve de sorcellerie ?
A près avoir été un sujet de railleries, Pokou inspirait à présent de la crainte.
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Une femme sans enfant est comme un condiment amer que l'on mêle à une sauce.Il la rend immangeable.
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On dit qu'une femme ne peut atteindre les hauteurs du pouvoir qu'en refusant l'enfantement.
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La puissance porte toujours un masque grimaçant.
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Lorsque la mort s'empare de sa proie,on ne peut l'empêcher de l'avaler.
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