Rumic world 1 or W

Rumiko Takahashi est une des plus grandes stars du manga. de Ranma à Lamu en passant par Maison Ikkoku, ses séries ont connu un succès énorme. « Rumic World 1 or W » est l'occasion de découvrir une autre facette de l'auteure à travers, cette fois, non pas une série à rallonge mais un recueil d'histoires courtes.

Comme toujours dans ce genre d'ouvrage, le résultat est inégal. Certaines histoires sont très réussies, d'autres sont ratées.
Je passerai rapidement sur les inutiles et sans intérêt « la divinité du régime », « le grand-père » et « Happy talk » qui m'ont ennuyée.
Au rayon des réussites, on trouve notamment de très chouettes histoires de fantômes. Dans ce registre, si « en compagnie de mamie » ne brille pas par son originalité c'est une histoire très bien menée et qui parvient à être amusante malgré son sujet. « Invitation au Takaruza » propose une histoire de possession très singulière et assez drôle. Toujours au rayon fantômes et possession « 1 or W » est une des meilleures histoires du recueil. Mélange parfait d'humour et de fantastique avec une petite dose de sport, le récit fait la part belle aux quiproquos avec l'esprit d'un entraîneur de kendo qui prend possession du corps d'une jeune fille pour continuer à motiver ses recrues. « La déesse c'est moi » est certes une histoire de fantôme tout ce qu'il y a de plus classique mais elle est très touchante.

Mais mes deux histoires préférées de « Rumic World » n'ont rien à voir avec les fantômes. « Je suis un chien, et alors ?! » met en scène un jeune homme qui se transforme en chien dès qu'il saigne du nez (inévitablement on pense à Ranma). Pour plaire à une fille, il va se mettre à la boxe. J'ai aimé le ton de cette histoire, à la fois drôle et romantique.
Tout aussi inattendue, l'histoire intitulée « la faim du monde » raconte l'opposition entre un jeune agriculteur et une divinité. L'occasion de brocarder les médias, le star-system et surtout de choisir, question essentielle et capitale, entre patates et prières.

En conclusion, ce recueil est inégal mais globalement plaisant. Tout ça m'a donné envie de relire toute la série « Ranma » et surtout de, enfin, hâter ma lecture de « Maison Ikkoku ».

On trouve dans cet ouvrage 9 histoires courtes qui traitent de sujets divers mais qui sont toujours abordés avec humour : régime, fantôme, sport, Takarazuka…
J'ai adoré lire ces petits récits complètement improbables, dont certaines scènes (clairement absurdes) m'ont déclenché de jolis fous rires ! 😂

Toutes ces histoires n'ont pas la même saveur et ont plus ou moins bien vieillies, mais il faut rappeler qu'elles ont été écrites entre la fin des années 70 et le début des années 90, ce qui date un peu maintenant…
Mes préférés restent "Je suis un chien et alors ?!", qui m'évoque les prémices de Ranma 1/2 ; "L'invitation au Takarazuka", qui m'a fait découvrir un art que je ne connaissais pas et "1 or W", qui m'a beaucoup fait rire.

Coté dessin, on retrouve la patte de la mangaka, si particulière et respirant les années 80. C'est un style qui ne plaira pas à tout le monde, pour son coté "old school", mais c'est ce qui fait le charme de l'autrice à mes yeux.

Niveau édition, si l'ouvrage a un coût (une vingtaine d'euros quand même), c'est un bel objet : relié blanc simple mais efficace, une jaquette à dorures assez épaisse, pages cousues et marque-page ruban. C'est un titre qui tiendra dans le temps !

Bref, c'est un chouette recueil à avoir dans sa collection quand on aime l'autrice, d'autant que c'est l'un des rares oneshots (si ce n'est le seul) traduits en français encore trouvable sur le marché (et disponible en magasin).

Une série d'histoires courtes, romantiques, farfelues, basées sur le surnaturel voire les trois à la fois, dans lesquelles on reconnaîtra l'esquisse des plus grandes séries de Rumiko Takahashi, de Ranma 1/2 à Inuyasha.
Amusant.