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EAN : 978B006ZITNTU
10-18 (30/11/-1)
3.71/5   80 notes
Résumé :
En plein cœur de l'hiver sibérien de 1902, un tueur en série entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques.

L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai commencé par lire ce volume car il me tentait, mais il s'agit du deuxième tome d'une série qui en comporte six, toutefois, cela n'a en rien gêné ma compréhension de l'intrigue.
Nous sommes à Vienne en 1902, des meurtres horribles sont commis, et la particularité de ces enquêtes, c'est qu'elles sont menées à la fois par un policier mais aussi par un de ses amis, un jeune médecin spécialiste de cette science nouvelle qu'est la psychiatrie.
Les meurtres sont spectaculaires mais semblent avoir un sens pour son auteur, de nombreux indices vont ainsi nous permettre de nous plonger dans le monde des rites secrets, de la mythologie, des symboles, de l'ésotérisme...
L'auteur est érudit, il nous emmène dans un univers très riche où la musique côtoie la littérature, où les protagonistes passent leurs soirées à l'opéra ou à visiter des expositions de peintures après avoir dégusté de nombreuses spécialités gastronomiques, où les associations secrètes sont légions, où l'on rencontre des francs-maçons et des passionnés d'histoire antique, on peut même y croiser Freud et le professeur Charcot…
Un vrai régal que ce roman policier à la fois historique et culturel.
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Je suis tombée il y a fort peu de temps sur le premier tome de la série écrite par Frank Tallis : les carnets de Max Liebermann, et je dois dire que je suis tout de suite tombée sous le charme de cette série.
Il faut dire qu'en plus du côté « enquête », le contexte historique est parfaitement bien restitué. Ayant de plus un petit faible pour l'histoire de la médecine, je ne peux qu'apprécier des personnages qui croisent et qui côtoient des pionniers comme Sigmund Freud et Karl Landsteiner, oui, j'adore, il faut le dire !
J'ai beaucoup aimé la manière dont Max Liebermann va réussir à trouver la clef et le fil conducteur des meurtres qui vont se succéder dans cette histoire...
Pourtant, au début, dur de comprendre où l'auteur veut nous emmener. Et ce n'est pas l'inspecteur Oskar Reinhardt qui pourrait dire le contraire : il a été appelé au zoo, car un des « pensionnaires » préférés de l'empereur François-Joseph, a été proprement découpé en morceaux…A défaut de vous révéler à quoi ressemble ce pensionnaire, sachez que c'est une « fille » prénommée « Hildegard…
Une histoire qui fourmille de détails historiques, qui dose savamment l'enquête avec la vie privée des deux personnages principaux.
A l'issue de cette lecture, je réalise que le jour où j'irais à Vienne, je vais clairement avoir envie de passer dans certaines pâtisseries décrites par Frank Tallis ( et qui existent encore ! )et de commander et déguster les mêmes douceurs que Oskar et Max …le plus dur sera de choisir…
Challenge Mauvais Genres 2022
Challenge A travers L Histoire 2022
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Le livre était dans ma PAL depuis au moins six ans. Je l'ai lu depuis deux mois, et c'est seulement maintenant que je prends le temps de rédiger mon avis – de mémoire, donc, comme je le fais souvent.
En le lisant, j'ai pensé à Sissi, à sa soeur Sophie, à toutes ces femmes nobles, riches, qui se sont retrouvées enfermées dans des asiles parce qu'elles étaient qualifiées d'hystériques – et il ne fallait pas grand chose pour être qualifiées ainsi. Oui, Sissi n'a pas été internée, mais sa soeur si, la soeur de sa belle-fille également.
Les jeunes filles, les femmes dont on nous décrit les symptômes dans ce roman sont-elles souffrantes ? Oui, certainement. Mais de quoi souffrent-elles ? Qu'expriment leur corps que leurs paroles ne peuvent exprimer ? Ils expriment les contraintes, les souffrances, les violences qu'elles ont subies. Elles sont coincées, parce que la déchéance est à craindre, pour elles, pour leurs enfants, parce que personne ne veut écouter ce qu'elles ont à dire, parce que la société donne toujours raison à l'homme contre la femme, forcément faible, forcément sujettes à inventer, à ne pas comprendre ce qui s'est passé. Il n'existe pas de solutions : les femmes sont toujours perdantes. Toujours.
La preuve : la victime est une femme. Une femme qui a essayé de survivre, de s'en sortir, avec les moyens qui étaient les siens. Max Liebermann croise d'autres femmes qui, elles aussi, veulent s'en sortir, et n'ont pas vraiment d'espoir. D'autres s'accommodent d'une vie faite de réceptions, de dîner, de goûter, de potins divers et variés. Celles-ci iront toujours bien, à moins d'être confrontées à des drames puisqu'elles s'accommodent d'une vie assez vide. Ce n'est pas le cas de Lydia, une jeune femme qui n'a pas reçu la même éducation que les autres, qui a des ambitions scientifiques, et qui doit lutter contre une société presque unanimement misogyne.
J'en oublie presque de vous parler de l'enquête, et pourtant, elle est là, et bien là. Oskar et Max ont bien l'intention de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, et ils y arrivent. Plus que l'enquête, ce qui compte à mes yeux est l'exploration de cette société d'avant la première guerre mondiale, cette société où l'antisémitisme ne gène presque pas, où la thérapie par la parole n'en est qu'à ses premiers mots, où les militaires jouissent d'un très grand prestige.
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Deuxième opus des enquêtes de Max Liebermann que je lis après avoir vu l'excellente adaptation télévisée.
Policier, suspens, tueur en série dans le milieu ésotérique, des ingrédients qui bien agencés donnent un livre fouillé, intéressant et qui donne envie de suivre les autres écrits de l'auteur
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Une nouvelle aventure de Max Liebermann et je l'ai également adoré. L'enquête est pas mal, encore que les morts sont assez gores (et assez décrites). Cela commence par le meurtre d'un Anaconda, l'inspecteur Rheinhardt n'y porte pas trop d'attention car tout de suite après il y a un massacre, le meurtre horrible de trois prostitués et de la maquerelle. S'en suit une enquête et une course contre la montre pour arrêter un serial killer (comparé au début avec Jack l'éventreur) dont les actions sont incompréhensibles. Avec l'aide de Liebermann, Rheinhardt va mener l'enquête. Ils seront également aidé par miss Lydgate (et un lapin). La force de ce livre c'est l'étude psychanalytique qui en ressort. J'adore comment Liebermann fonctionne et sa manière d'observer et d'écouter les gens, qui lui permet de déduire pas mal de choses. Bien sûr l'esprit scientifique de miss Lydgate est très utile également. Et finalement Rheinhardt et ses talents d'enquêteurs et son écoute va également être utile (ainsi qu'Hausmann qui va faire des suppositions qui vont s'avérer exact). Ce sont des personnages que j'adore, ils ont tous leur propre personnalité et je dois dire qu'Amélia (Miss Lydgate) me plait carrément, elle est excellente, elle a une sacrée personnalité. La relation entre Liebermann et Rheinhardt est très intéressante également, l'inspecteur est assez paternaliste avec le médecin et ils s'entendent vraiment bien, j'adore. Ils s'entraident et sont très proches, on voit vraiment que ce sont des meilleurs amis depuis longtemps. Ici, on va dire que l'enquête avance grâce à quelques hasards mais également grâce à la réflexion de Rheinhardt et Liebermann, et de l'aide scientifique d'Amélia. Plusieurs suspects sont présents, et je les ai tous soupçonnés tant les personnages sont désagréables, mysogynes, racistes, fiers et arrogants. D'un autre côté on a droit à la vie personnelle de Liebermann, ses fiançailles avec Clara qu'il regrette de plus en plus, tandis que son entente avec Miss Lydgate augmente. Et puis un cas dans son travail que j'ai adoré, un homme qui croit dur comme fer aux âmes-soeurs et croit qu'il entretien une relation avec la fille de l'empereur, c'était trop mignon. On voit également Freud (mais je l'aime pas c'est plus fort que moi). Pour finir on voit comme certains sont arriérés dans leur pensé, racisme et antisémitisme, mysoginie, caractérisent quelques personnages et ça fait froid dans le dos. Bref un très bon tome que j'ai adoré, et je vais sûrement piquer la suite à ma soeur.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
-La psychanalyse est un processus de reconquête. Une fois que nous comprenons ce qui s'est passé, nous pouvons récupérer la vie que nous avons perdue. Ce qui était jusque-là jalousement gardé par l'inconscient devient conscient, l'irrationnel est supplanté par le rationnel. Si, un jour, vous deviez décider d'entrer dans la chambre conjugale, rappelez-vous que vous le ferez en tant qu'homme, et non en tant qu'enfant effrayé, déconcerté. (page 356)
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La matinée ne s’était pas révélée très productive. Tous les officiers de cavalerie avaient manifesté une subtile réticence, et Rheinhardt devinait que, à leurs yeux, procéder à une enquête de simple routine, c’était déjà mettre en cause l’armée de Sa Majesté et, partant, se montrer antipatriotique. Ce fut peut-être ce sentiment de n’être pas parvenu à grand-chose qui incita l’inspecteur à ne pas s’attarder devant les vitrines embuées, accueillantes de plusieurs cafés, derrière lesquelles on apercevait les lueurs vacillantes, bleutées de lampes à gaz, et à se diriger droit sur Spittelberg. Il ne savait pas au juste ce qu’il espérait gagner en faisant ce détour, mais il était d’avis que l’action - n’importe quelle action - atténuerait sans doute la frustration qui s’était accumulée en lui depuis qu’il avait rencontré le colonel Kabok.
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-- La suspension est un traitement français ?
-- Oui. Je suis l'un des rares médecins viennois privilégiés qui ont eu le plaisir de suivre les cours de Charcot à la Salpêtrière. Connaissez vous le professeur Freud ?
--Pas personnellement.
-- Il y était aussi. Un grand bonhomme ce Charcot. Le Napoléon des névroses.
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-Je dois être franc avec vous,Herr DoKtor.Je ne crois pas que votre race soit capable d'apprécier la musique allemande .Vous avez votre propre culture.
-Certes , les juifs ont une tradition musicale,dit Lieberman en se redressant.mais nous sommes très capables d'apprécier la musique allemande.
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Comme Wagner l'a fait remarquer à juste titre, Beethoven a mené la symphonie à son apogée. Seul un individu stupide, ou vaniteux à l'extrême, chercherait à la conduire au-delà !
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Videos de Frank Tallis (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank Tallis
Le débat critique de France Culture se penche sur deux réalisatrices qui ont fait parler d'elles (et de leur film) cet été : Greta Gerwig, qui se réapproprie les mythiques poupées Barbie et Ken, et Justine Triet, Palme d'Or au dernier festival de Cannes, qui nous plonge dans les secrets d'un couple pour qui ça finit mal...
Alors, faut-il aller les voir ? On en parle avec Charlotte Garson, rédactrice en chef adjointe des Cahiers du cinéma, et Adrien Dénouette, critique de cinéma et enseignant.
#cinema #barbie #films
Vignette : AFP - Justin Tallis, AAMIR QURESHI / AFP LES FILMS PELLEAS - LES FILMS DE / COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP
__________ Livres, films, jeux vidéo, spectacles : nos critiques passent au crible les dernières sorties culturelles par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrosjQHaDUfeIvpobt1n0rGe&si=ReFxnhThn6_inAcG une émission à podcaster aussi par ici https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
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