Style particulier. Douzième chapitre (p147-162), énième histoire de viol ou agression (conjugal ou de médecin sur patient.e), à force un peu de mal à supporter les tournures de phrases choisies... (citation plus complète dans l'onglet correspondant)
" Galapian était vétérinaire.
Il avait un vaste rayon d'action sur deux ou trois cantons. C'était l'un des hommes les plus connus et les plus folkloriques que l'on puisse rencontrer. Comme le médecin, on le croisait de nuit et de jour par tous les chemins et on le trouvait dans chaque ferme. Il était écouté et admiré des fermiers, admiré mais redouté des fermières, et craint de tous les animaux qui, d'instinct, pressentaient que de lui, leur sort dépendait.
[...]
La Marie, bien que déplorant une rapidité d'action rendue nécessaire par les risques du retour de son homme, avait trouvé son compte en cette bousculade. On pouvait même dire qu'elle y avait pris un plaisir, sinon légitime, du moins certain. Et puis, Galapian, c'était tout de même quelqu'un et sans conteste un bel homme, et l'oeil vague, flattée malgré tout dans son amour-propre, elle pensait déjà à la prochaine portée de cochons de l'année, une portée qu'il faudrait bien , elle aussi, arranger d'ici peu."
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Je n'aime guère écrire de mauvaises critiques mais là...
Idéal pour s'endormir (même pour les insomniaques! Si si! Je vous assure)
Il n'y a aucune histoire dans ce livre ou sinon, je ne l'ai pas comprise.
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Le médecin n'a pas le droit pour lui-même à la maladie. Celle-ci est réservée aux malades. Toute faiblesse en ce domaine le ravale au rang de tout le monde et le discrédite. Que peut-on penser et quel crédit peut-on accorder à un homme dont la fonction est de soigner ses semblables, si lui-même ne sait se mettre à l'abri de la maladie ?
Le médecin, le sorcier, le curé étaient en principe la progression habituelle. C'est dire les difficultés que rencontrait le prêtre dans la cas où les deux autres s'étaient cassé les dents. Pourtant ce dernier recours était logique, puisque lui seul pouvait faire intervenir le ciel et le miracle qui échappait aux deux premiers.
Galapian était vétérinaire.
Il avait un vaste rayon d'action sur deux ou trois cantons. C'était l'un des hommes les plus connus et les plus folkloriques que l'on puisse rencontrer. Comme le médecin, on le croisait de nuit et de jour par tous les chemins et on le trouvait dans chaque ferme. Il était écouté et admiré des fermiers, admiré mais redouté des fermières, et craint de tous les animaux qui, d'instinct, pressentaient que de lui, leur sort dépendait.
[...]
La Marie savait déjà à quoi s'en tenir. Galapian avait une solide renommée de trousseur de jupons. Ça se savait partout. Le mieux pour elle était de se tenir à distance, car malheur à elle si elle franchissait a porte de la grange. A la moindre imprudence, la botte de paille ou la tas de foin le plus proche suffirait au bonheur de Galapian.
La Marie avait beau se débattre, alléguer de sa fidélité envers son époux qu'elle n'avait encore jamais trompé, de la jalousie maladive de ce dernier qui pouvait revenir d'un moment à l'autre, d'une époque menstruelle encore en cours, rien n'impressionnait Galapian et, devant pareille fougue, il était évident qu'il allait falloir y passer et sans autres précautions.
[...]
Ce qui devait fatalement arriver arriva. Il y a des limites à la résistance et à la tentation.
Cernée de toutes parts - Galapian avait des mains aussi larges que des battoirs - , la Marie ne pouvait tenir longtemps contre un homme de cette trempe.
[...]
Tout n'était pas perdu.
Reconnaissant, Galapian, dans certains cas savait faire un prix.
"Un prix d'ensemble, Firmin, et avantageux, que je ne ferais pas tout les jours, Tu donnera la différence à la Marie. elle s'achètera une bricole, elle l'a bien mérité."
La Marie, bien que déplorant une rapidité d'action rendue nécessaire par les risques du retour de son homme, avait trouvé son compte en cette bousculade. On pouvait même dire qu'elle y avait pris un plaisir, sinon légitime, du moins certain. Et puis, Galapian, c'était tout de même quelqu'un et sans conteste un bel homme, et l’œil vague, flattée malgré tout dans son amour-propre, elle pensait déjà à la prochaine portée de cochons de l'année, une portée qu'il faudrait bien , elle aussi, arranger d'ici peu.
Un accident de chasse dépend souvent de conjonctures multiples où le hasard, la précipitation et le réflexe, sans que l'on puisse forcément parler de maladresse, jouent parfois bien tristement leur rôle. (p.13)