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Corinne Quentin (Traducteur)
EAN : 9782203003224
72 pages
Casterman (30/11/-1)
3.69/5   257 notes
Résumé :
" Toute l'oeuvre de Taniguchi est imprégnée d'un appel à vivre avec un coeur pur et ceux qui l'aiment la lisent précisément pour cela : parce qu'elle permet d'entrer en contact avec le Petit Prince qui est en nous.
Les émotions incroyablement fortes qui naissent des histoires de Taniguchi redonnent confiance en la possibilité d'une humanité tendre et font à nos coeurs comme une enveloppe chaleureuse et ressourçante. " Stéphane et Muriel Barbery (Auteur de l'É... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Très fraîche cette bande dessinée, peut-être un peu naïve, rassemblant néanmoins de beaux sentiments dans un univers d'enfance plutôt dur avec la mort du père, la maladie de la mère, et une touche de fantastique qui passe très bien.

Les enfants voudraient voir leur mère guérie, ils vont aider par ailleurs une animal, une salamandre prisonnière d'un musée à retrouver son univers naturel. Et là, intervention du merveilleux pour aller vers un renouveau familial.

L'histoire est suivie d'une très intéressante interview de l'auteur qui explique sa relation à la mélancolie et à la mort et leur traduction dans le scénario de son histoire et même dans l'ensemble de l'univers de ses dessins dont le trait m'a paru très agréable tout en parcourant cette montagne magique.
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Une bd du mangaka Jirô Taniguchi ? Voilà qui promet d'être original. Et ça l'est.
L'auteur explique dans la préface ce qui l'a conduit à créer cet album.
Baignant depuis longtemps dans l'univers du manga japonais, il découvre les comics américains et les bandes dessinées européennes : il est aussitôt conquis, et voici ce qu'il dit : "j'avais envie de créer moi aussi une oeuvre dans ce style qui m'enthousiasmait tant. La BD a bien sûr une tradition et des usages propres, mais en introduisant son style dans le mode d'expression qu'est le manga, en les combinant, j'avais l'espoir que pourrait naître une forme d'expression nouvelle."
On comprend que, pour un artiste, la perspective de créer un nouveau genre soit exaltante ; Taniguchi s'est donc lancé.
Je trouve l'essai plutôt réussi, et cet album est original, ni tout à fait une bd, ni tout à fait un manga, une sorte d'hybride.
L'histoire est courte, assez touchante, et mêle réel et imaginaire. Des lieux, des personnages (humains et mythiques) sont mélangés, et le tout donne quelque chose d'étrange, dans une atmosphère générale un peu diffuse : on se croirait dans un rêve.
On retrouve la qualité des dessins que l'on connaît chez Taniguchi, mais ici les traits sont plus nets, plus marqués. Les couleurs sont très belles et soulignent l'atmosphère à la fois triste et un peu surnaturelle de l'album.
On retrouve également la passion de l'auteur pour la montagne, dont il fait ici non seulement le lieu, mais un personnage principal de l'histoire. Il explique, dans l'interview qui conclut le livre, qu'il a vécu enfant au pied du mont Oyama, et que de là vient certainement sa fascination pour les sommets.
Cette interview, menée par Stéphane et Muriel Barbery, est très intéressante. Taniguchi y explique le travail qu'il a fait sur cet album, et l'on découvre des traits de sa personnalité qui expliquent certains aspects de son oeuvre. Notamment le fait que ses albums soient généralement doux, mais d'une douceur liée à une certaine forme de tristesse. Il dit : "La mélancolie me semble être une sorte de remède pour équilibrer l'esprit. Si, comme vous le dites, la mélancolie a à voir avec la sensation d'impermanence, je trouve cela très beau ou plutôt c'est ce qui, dans les sentiments humains, me semble le plus subtil, le plus insaisissable, et sans doute le plus précieux." Pour ajouter un peu plus loin qu'il y voit "un état nécessaire qui porte à la réflexion et au calme." Et de conclure : "Une euphorie permanente serait trop fatigante."
Si le coeur vous en dit, faites une petite balade dans cette montagne magique. Vous vivrez un petit moment triste et doux, un peu hors du temps. Un tout petit moment, comme dans un rêve.
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Mélancolie, esprits inquiétants, esprits protecteurs, puissances telluriques, visages tristes, calmes, résignés. Couleurs bistres, pastelles, parfois sépia. Telles sont les impressions que me laissent ce magnifique manga de Jiro Taniguchi.
L'histoire, en elle-même, importe peu ; sorte de conte fantastique qui n'est que le support à ce travail que l'auteur effectue sur nous, faisant entrer en résonnance esprit, coeur et matière.
Chaque fois que je lis un Taniguchi, j'éprouve ce sentiment de confort cotonneux, ce contrepoids apaisant à l'effervescence insipide de la recherche outrageante du pseudo bonheur à tout prix.
La mélancolie, la nostalgie, le calme ont beaucoup plus à voir avec le vrai bonheur. Tel est le message très clair de l'auteur.
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Ken-Ichi, un jeune garçon, est confié à ses grands-parents avec sa soeur Sakiko. Leur mère doit être hospitalisée pour une grave maladie. Tout est préférable plutôt que se morfondre en repensant à son père défunt ou à sa mère qu'il craint de ne plus revoir elle non plus. L'été arrivé, quoi de plus dépaysant pour Ken-Ichi que de partir à l'aventure avec ses copains. La pêche aux écrevisses, prétexte à patauger dans le cours d'eau, laisse place à de secrètes excursions sur la montagne qui domine Tottori. Il ne reste désormais plus que les ruines de l'ancien château qui la couronnait autrefois.

Cependant, une légende aussi intrigante qu'effrayante a un effet attractif incontrôlable sur les jeunes esprits avides de sensations fortes. On raconte que les grottes et souterrains qui lui dévorent les entrailles abriteraient une « sorcière ventouse » qui se nourrirait de jeunes enfants à la chair tendre… On dit même que la montagne aurait grondé et bougé, le jour où la municipalité ce serait décidée à y faire quelques travaux d'aménagements pour le tourisme…

Après la frayeur provoquée par l'exploration des premiers mètres d'une galerie, la présence de la sorcière s'étant fait ressentir ou était-ce tout bonnement la fertile imagination des juvéniles explorateurs, une averse va conduire Ken-Ichi à s'abriter dans un vieil édifice colonial abritant un musée du folklore régional. Un endroit assurément plus paisible mais non moins propice à l'imagination. Pour preuve, une sorte d'énorme salamandre va s'adresser à lui. Elle l'attend depuis dix ans, il a été choisi !

L'histoire ne fait que commencer.

C'est suite à sa découverte des « mangas étrangers », dans un premier temps les comics américains puis plus particulièrement la bande dessinée européenne, qu'est venue à Jiro Taniguchi l'envie d'abord et l'idée ensuite de la Montagne Magique. Cette montagne possède indéniablement un terreau fertile à l'imagination et nous replonge dans nos années de jeunesse quand le moindre début de grottes, la moindre vieille ruine recouverte de lierres et de ronces nous donnaient des ailes et des allures d'aventuriers qu'aucun danger ne pourrait jamais faire reculer. Un dessin sobre et touchant au service d'un univers éminemment poétique et fantasmagorique qui ne manquera pas de vous transporter si vous avez su garder votre âme d'enfant.

La Montagne Magique de Taniguchi, évasion réussie…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Encore une critique qui n'a rien d'objectif car j'adore Jiro Taniguchi et encore une fois, je suis séduite pas ce manga.

C'est l'histoire d'une petit garçon et de sa petite soeur dont la maman est gravement malade. Ils vivent donc en compagnie de leur grand parent a Tottori, ville entourée de montagne et de ruine d'un ancien château. C'est un terrain de jeux idéal pour les enfants "J'ai grandi a Tottori, une ville fondée au Moyen-âge autour d'un château. de quelque endroit de la ville que ce soit la montagne faisait toujours partie du paysage. Jusqu'à la 11e année de l'ère Meiji (1878) pendant laquelle il fut détruit le donjon du château se dressait a son sommet. Ensuite, pour nous les enfants, les ruines, au flanc de la montagne, sont devenues notre terrain de jeu." , jusqu'au jour ou le jeune garçon fait la rencontre d'une salamandre qui lui parle et lui demande de l'aide.

Résumé comme ça, le scénario semble un peu tiré par les cheveux et pourtant, je me suis laissée prendre au jeu très rapidement et impossible de lâcher ce manga avant d'en connaître la fin.

De plus, les dessins sont toujours aussi bien travaillés et rendent l'ensemble très agréable a lire. C'est un manga qui je suis sur plaira petits comme aux plus grands.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 juin 2008
Lecture jeune, n°126 - Eté 1967, à Tottori, petite ville de province, deux enfants ont été confiés à leurs grands-parents, tandis que leur mère, gravement malade, est à l’hôpital. Pour échapper au désoeuvrement et à l’inquiétude familiale, l’aîné explore la montagne. Dans le musée local, une salamandre lui propose un étrange marché : si les enfants l’aident à regagner la source magique, au coeur de la montagne, leur mère guérira miraculeusement. Grand amateur de bandes dessinées, Jirô Taniguchi comble un rêve ancien en parant son dernier manga des atouts luxueux des albums européens : publié en grand format, en couleurs, sous une couverture cartonnée impensable au Japon, ce joli conte initiatique et fantastique ne devrait pas dérouter les jeunes lecteurs, qui goûteront l’élégance du trait et la sensibilité du récit.
Et ils seront certainement émus par ce retour de l’auteur à Tottori (sa ville natale) et à ses thèmes favoris : la nostalgie de l’enfance, l’enchevêtrement douloureux de la vie et de la mort, la présence protectrice d’ombres bienfaisantes, la splendeur d’une nature aujourd’hui menacée.
Charlotte Plat
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
[…] La mélancolie a à voir avec la sensation d’impermanence, je trouve cela très beau ou plutôt c’est ce qui, dans les sentiments humains, me semble le plus subtil, insaisissable et, sans doute, le plus précieux. La mélancolie n’est pas considérée comme une maladie mais comme l’état le plus pur de l’individu, et donc aussi le plus vulnérable.[…] L’état dépressif n’est pas absolument mauvais et je pense même que c’est un état nécessaire qui porte à la réflexion et au calme. […] Je pense qu’il faut toujours garder cette sorte d’interstice, de vide, dans son esprit, son cœur.
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J'ai grandi a Tottori, une ville fondée au Moyen-age autour d'un château. De quelque endroit de la ville que ce soit la montagne faisait toujours partie du paysage. Jusqu’à la 11e année de l’ère Meiji (1878) pendant laquelle il fut détruit le donjon du château se dressait a son sommet. Ensuite, pour nous les enfants, les ruines, au flanc de la montagne, sont devenues notre terrain de jeu.
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Je vis parfois (un léger état dépressif) mais j’ai l’impression que c’est un état nécessaire à l’être humain. Comme il y a la clarté et l’obscurité, la lumière et l’ombre, je pense que si l’Homme était toujours dans un état d’euphorie il exploserait. La mélancolie me semble être une sorte de remède pour équilibrer l’esprit.
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La grand-mère : Oh ! Quelle bonne surprise ! Ken-Ichi qui fait ses devoirs !
Sakiko (la petite sœur) : C'est pas ce que tu crois, Mamy ! C'est parce que tous ses copains sont partis en vacances avec leurs parents. Pas vrai, Ken ?
Ken : Sakiko ! Tu peux pas la fermer !
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Si j'en avais encore la force, je serais prêt à aller un peu partout où je pourrais me trouver ainsi en relation avec la nature et les gens.
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Vidéo de Jirô Taniguchi
Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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