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Putain de Guerre - BD tome 2 sur 2
EAN : 9782203024847
66 pages
Casterman (14/10/2009)
4.25/5   149 notes
Résumé :
Alors que l’on a commémoré en 2008 le 90e anniversaire de la fin de la Grande Guerre, et que les derniers poilus ont disparu, Tardi renoue avec la mémoire de 14-18 à travers un très grand projet: une évocation en bande dessinée du premier conflit mondial, et de la place qu’y ont occupée, au quotidien, les hommes qui s’y sont affrontés et entretués. Un récit de fiction, mais où le souci de véracité et la rigueur de la reconstitution historique occupent une place prim... >Voir plus
Que lire après Putain de guerre, tome 2 : 1917-1918-1919 (BD)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le confinement et cette drôle d'époque dans laquelle nous vivons actuellement m'auront au moins permis de lire enfin ces deux bandes-dessinées de Tardy, agrémentée toute deux d'un documentaire historique de Jean-Pierre Verney. Je crois qu'en d'autres circonstances, je ne les aurai peut-être probablement pas lues et cela aurait été bien dommage.

Même si nous nous replongeons dans cette folie humaine que fut la Première Guerre mondiale, cela permet au moins au lecteur d'aujourd'hui, de relativiser, même si d'autres guerres sévissent encore dans le monde et qu'il y en aura, malheureusement, encore d'autres.
Ici, ce sont non pas seulement les deux dernières années de la guerre qui nous sont comptées mais les trois dernières car la fin de la guerre ne s'est pas faite en un jour et autant bien l'auteur que l'historien vont bien au-delà en se penchant également sur l'année 1919. Notre jeune protagoniste, même si il reviendra presque indemne de cette "putain de guerre", en gardera à jamais des séquelles bien plus graves que celles que l'on peut voir sur son aspect physique : ce sont des millions d'hommes qui garderont dans leurs souvenirs ces horribles actes qu'ils ont été contraint de faire, ces scènes horribles auxquelles ils ont été contraints d'assister pendant que sur l'arrière, des millions de femmes continuaient elles aussi, à leurs moyens, à l'effort de guerre. Même si elles n'ont pas vécu les mêmes épreuves que leurs fiancés, époux, fils ou frères, elles n'en ressortiront pas moins même marquées à jamais, tout comme les millions de pupilles de la Nation.

Un graphisme toujours aussi bien soigné et de plus en plus gris, au fur et à mesure des pages et des années qui s'écoulent avec cependant des petits moments qui m'ont émue plus que d'autres, comme celui des diverses rencontres de notre jeune français avec son allemand des bois, celui-là même qui s'était endormi contre son épaule dans le premier tome. Français ou Allemands, alliés ou ennemis, c'étaient avant tout des hommes...
Une lecture qui m'a remémoré tous mes cours d'histoire, m'amenant même de nombreux autres détails grâce au documentaire qui se trouve en fin d'ouvrage et rédigé par Jean-Pierre Verney et je suis à la fois contente d'avoir enfin découvert ce dernier et écoeurée en même temps par la bêtise humaine (pour rester polie) mais cela, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes ! A découvrir !
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Il m'a fallu un sacré moment avant de lire enfin cette bande dessinée rangée depuis longtemps sur mes étagères. c'est qu'en le feuilletant, les images ne sont pas vraiment ragoutantes: cadavres mutilés, visages arrachés (et réparés autant que la chirurgie le permettait), corps mangés par les vers... sans oublier toutes ces manoeuvres statégiques incompréhensibles pour une inculte - incapable de comprendre la politique de la guerre...

Le narrateur, que je ne connais pas puisque je me suis maladroitement lancée directement dans un deuxième tome (en même temps, nulle part sur la couverture il n'est indiqué qu'il y en a un premier, même si c'est logique puisque nous sommes ici directement en 1917), ce narrateur donc nous conduit dans le cauchemar du Front de son ton désabusé, aigri et sarcastique (comment ne pas lui pardonner?). Les côtés allemands, britanniques, italiens, américains sont aussi évoqués, tout aussi misérables que nos propres soldats et la dernière partie, 1919, se décompose en images où le narrateur tutoie tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la guerre, femmes, infirmières, villageois.

En-dehors de l'horreur décrite, j'ai découvert qu'il existait une section officielle "camouflage", ce qui m'a pas mal intriguée: j'ai pu trouver des photos et l'historique de cette section sur Internet, voilà un pan que je ne connaissais pas.
Je ne serai pas celle qui confirmera ou infirmera les propos tenus par Tardi ou son acolyte Verney, spécialiste de la première guerre mondiale, conseiller auprès de réalisations cinématographiques, mais ce livre a le mérite de nous rappeler l'horreur qu'on a infligé et qu'on infligera encore au nom de la patrie.
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Qui l'eut cru ? Avec 1917-1918-1919 Tardi parvient à faire pire qu'avec son premier volume de son cycle Putain de guerre. Oui, je persiste et je signe quitte à susciter des réactions hostiles…

De quoi est-il question ici ? Et bien c'est tout simple : contester et dénoncer les décideurs politiques et militaires jugés responsables des erreurs commises pendant la Grande Guerre. Pour réussir cela l'on commet allègrement des amalgames (par exemple en confondant fusillés pour l'exemple et mutins), en reprochant tout et son contraire (notamment le passage sur la place des femmes qui fait rire jaune) et bien sûr en sortant les événements de leur contexte (qu'il soit historique ou sociologique).

Les dessins suivent cette logique et prennent un malsain plaisir à s'intéresser aux détails sordides : cadavres rongés par les vers, morceaux de corps humains baladeurs, soldats tués de manière horrible. le pire c'est qu'il n'y a plus d'intrigue, mais une accumulation de cartouches sans lien, sinon celui de la guerre. le style graphique n'a guère évolué, restant toujours aussi mal dégrossi.

Le sujet était déjà largement épuisé après le premier tome. Tant pis ! On continue… quitte à rajouter une année, histoire de placer un pseudo bilan et de bien charger la barque. La lecture terminée, il faudra encore compter avec des explications à rallonge. Comme si le texte suffisamment long n'était pas suffisant, non on rajoute une couche (sans doute parce que le lecteur est considéré comme un ignorant incapable d'effectuer ses propres recherches). le ton est ici moins incisif mais il n'en demeure pas moins à charge. Facile non ? Nous sommes loin mais alors très loin d'une démarche sérieuse.
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Second volet du remarquable récit de Jacques Tard, co-écrit avec Jean-Pierre Verney, spécialiste reconnu du premier conflit mondial dont on peut admirer l'incroyable collection au musée de la Grande Guerre de Meaux.
L'album de Tardi, tout comme le musée de Verney, décrit toute l'horreur et la souffrance des hommes qui ont combattu dans des conditions abominables et ont côtoyé la mort de chaque côté du no man's land.
Ces descriptions sans complaisance et, heureusement, bien loin des récits épiques, nous font demander comment ils ont pu tenir si fermement et si longtemps.
Tardi et Verney contribuent, presque cent ans après le début des hostilités d'août 14, à ne pas laisser mourir la mémoire des poilus.
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Ce deuxième tome de "Putain de guerre" termine le récit sur la Première Guerre Mondiale en s'intéressant aux années 1917 à 1919.
(Ma critique va plutôt porter sur les 2 tomes, qui forment un tout).

Ces deux albums décrivent la "Der des Ders" du point de vue d'un ouvrier tourneur en métaux principalement. On le suit dans les tranchées, dans les combats, et à la fin jusqu'à la remise des décorations aux Poilus revenus vivants de l'enfer. Ce parti pris démontre que les Français n'étaient pas tous préparés à faire la guerre. Ce n'était pas tous des soldats expérimentés, beaucoup se voyaient partis pour quelques mois seulement...
Rien n'est laissé de côté, l'horreur est décrite dans son côté le plus brutal. Les gueules cassées, les "boyaux à l'air", les poux, la mort qui surprend même quand on est parti se soulager derrière un buisson, tout est décrit. Pas de tabou, il faut montrer la vérité, et non pas la propagande qui était donnée aux civils montrant des soldats joyeux bientôt prêts à gagner la guerre.
Les "tirailleurs Sénégalais" sont aussi décrits, et un dernier chapitre portant sur l'année 1919 met en relief les différents "personnages" qui ont fait la guerre ou ont été pris à défaut par elle (les civils, les blessés, les curés, les femmes travaillant pour alimenter l'effort de guerre, les reporters, les déserteurs, les infirmières,...). Une manière de n'oublier personne et de montrer l'injustice et l'horreur qu'a suscité la guerre et les conséquences effroyables qui ont suivi pour certains.

Le dessin de Tardi illustre à merveille les textes de Jean-Pierre Verney, spécialiste de la Première Guerre Mondiale.
A la fin du récit BD, une bonne quinzaine de pages avec photos d'archives en noir en blanc résument le conflit, année après année. Un "vocabulaire des tranchées" complète le tout.

Ce "Putain de guerre" est un indispensable pour quiconque veut se documenter sur ce conflit (mais attention aux âmes sensibles...). C'est aussi une manière de rendre hommage aux Poilus et à tous ceux qui sont morts durant cette guerre. Pour ne jamais oublier.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Il fallait qu'elle dure encore et encore, cette guerre. Et après celle-là, il y en aurait d'autres. 'La der des der", ça me faisait bien rigoler ! C'était comme ça depuis Cro-Magnon. De la guerre du feu à celle pour le pétrole pu les bananes, et toujours la même chanson - la chanson des os qu'on broie -d'aucune raison que ça cesse !"
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Les sammies qui avaient apporté des machines à écrire, des baignoires, du savon, des tondeuses à gazon, des ambulances, des médicaments pour soigner la chtouille et des trains, mais pas un seul canon, pas d'avions, ni chars ni mitrailleuses, se battaient avec notre matériel et celui des Anglais.
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"En décembre 1919, le journaliste Henri Béraud et les écrivains Francis Carco et Roland Dorgelès décernent le prix du plus mauvais livre de l'année. C'est le traité de Versailles."
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Mais d'un périscope à un autre, c'était la même cible, la même idée, et le même pauvre bougre qu'on assassinait au nom de la patrie ... Parce que nous étions tous des enfants d'une patrie et que c'était bien là notre malheur.
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Il fallait qu'elle dure encore et encore, cette guerre. Et après celle-là, il y en aurait d'autres. La "der des ders", ça me faisait bien rigoler ! C'était comme ça depuis Cro-Magnon. De la guerre du feu à celle pour le pétrole ou les bananes, et toujours la même chanson - la chanson des os qu'on broie - aucune raison que ça cesse !
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Videos de Jacques Tardi (88) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Tardi
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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