Les femmes de sa vie

Jamais un homme n’entre en érection, sans y impliquer et son corps et son esprit. Une femme peut faire l’amour sans désir. Il lui suffit de s’allonger en laissant l’initiative de l’acte sexuel à l’homme. Et si par malheur celui-ci ne la comble pas, elle ne blâme que lui. Rarement une femme se remet en cause sur ce plan.

La roue de l’histoire. Elle tourne, vite ou lentement, mais sans répit. J’ai soixante-dix-huit ans, et toute ma vie j’ai vécu sous l’ombre menaçante du communisme. Les bolcheviks ont massacré toute ma famille. Encore enfant, j’ai fui la Russie avec ma mère. Voilà longtemps que j’attends la défaite du communisme, longtemps que j’espère qu’un jour les peuples se révolteront et que le désir de liberté vaincra la tyrannie.

C’était l’homme le plus séduisant qu’elle eût jamais rencontré. Cela ne tenait pas seulement à son visage, son impétueux regard sombre, son élégance et sa distinction. Maximilien West était une énigme. Quelque chose d’irrémédiablement mystérieux l’entourait de son aura. Puis, il y avait, bien sûr, son charme. Un charme fatal qui poussait les femmes à commettre d’étonnantes indiscrétions. C’était un séducteur-né qui, sans lever le petit doigt, les avait toutes à ses pieds. Et naturellement, il possédait l’intelligence, l’énergie, l’ambition, le succès. Une combinaison gagnante : celle du pouvoir.

On ne peut pas jeter la pierre à Vickers parce qu’il t’a fait la cour. Tout homme normalement constitué aurait fait la même chose. Tu es belle, riche et intelligente, une combinaison assez rare.

A quatre ans, on peut se permettre d’engloutir des parts entières de gâteau aux cerises enrobé de chocolat et de crème… A vingt-sept ans, on doit commencer à surveiller sa ligne.