Lefranc fait partie de mes lectures jeunesse et il fut une époque où j'appréciais ce genre de bédés. Puis, avec le temps, en prenant de la bouteille, je n'ai plus ressenti le plaisir de les relire et je suis passée à autre chose.
Ici, on parlait de Londres et pour le Mois Anglais, c'était parfait. Alors, j'ai pris le risque (un emprunt, risque zéro) de lire cet album.
Le premier bon point, c'est que j'apprécie toujours les dessins en ligne claire. Lefranc a tout d'un boy-scout, dans son caractère, sa manière d'aider les gens, mais j'ai mis ce point de côté, notamment parce que cela se ressentait moins.
Le côté espionnage et agents doubles, triples, m'a donné de belles surprises, sans compter celle de ne pas croiser le méchant habituel de cette série (Axel Borg est à cette série ce que le colonel Olrik est à "Blake & Mortimer").
Là, on nous en proposait un tout nouveau, un nom connu, en plus, personnage hautement diabolique, qui plus est, sans qu'il soit besoin de forcer le trait (les auteurs n'avaient pas besoin de charger la mule, si l'on connaît l'Histoire, on frissonnera de dégoût devant cet homme).
Les Anglais de Scotland Yard sont "so britsih" à mort, presque caricaturaux, mais sans que leurs traits soient trop forcés, juste un peu, afin que l'on n'ait aucun doute quant à leur nationalité. Pour moi, c'était parfait.
J'ai apprécié aussi le fait que cela se passe après la Seconde Guerre Mondiale, que le quartier de Pimlico soit encore en ruine, suite aux bombes tombées. le côté piquant est que personne ne se soucie de ses habitants, vu que le quartier n'est pas réputé, ni habité par des riches pétés de thunes.
Eh oui, nous sommes dans une bédé, il y a de l'humour, mais aussi de l'humour noir et grinçant, notamment quand les flics ne s'inquiètent plus d'une tentative d'attentat dans ce quartier (alors qu'à Buckingham, ils flippaient grave et étaient prêts à courir).
Si une fois de plus, Lefranc réussi tout ce qu'il entreprend, se débrouillant quasi dans toutes les situations, le scénario de cet album est plus que réussi, notamment avec son Grand Méchant et ses sbires, qui ont la nazi nostalgie (Anne, ma soeur Anne).
Là, nous sommes dans l'après-guerre (la seconde), mais de nos jours, d'autres ont cette nostalgie et ne rêvent que de remettre les bruits des bottes à l'ordre du jour (et sans doute le cortège d'horreurs qui va avec).
Je ne développerai pas tout ce que j'ai apprécié dans ce scénario, parce qu'il y aurait trop à dire, tant les auteurs ont essayé d'aller plus en profondeur dans leur histoire et de lui donner du corps, mêlant l'Histoire, le nazisme, l'espionnage et l'intelligence artificielle (les débuts), ce qui donne des sueurs froides,
Cela manquait d'émotions, mais pas de profondeur, ce qui donne une bonne lecture, inattendue, je dois dire. Comme quoi, on peut toujours être surprise !
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J'ai apprécié ce dix-neuvième album des aventures de Lefranc. Petit retour en arrière, puisque nous sommes après la guerre de 39-45. Lefranc va se retrouver plonger dans une enquête sur laquelle plane l'ombre du nazisme. L'histoire est sombre, rythmée par de l'action et des rebondissements. Borg, l'ennemi légendaire de notre journaliste, est absent de cette intrigue, ça change un peu et fait une coupure avec les albums précédents.
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Très bonne histoire d'espionnage mettant en scène un groupe de nazis voulant faire exploser une bombe particulière dans Londres. Malgré le récit qui se passe juste après la seconde guerre mondiale, elle est toujours d'actualité à l'heure actuelle ou les intelligences artificielles se développent. de plus il y a de quoi se poser de nombreuses questions si ce genre de technologie était utilisé à mauvais escient.
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Un très bon tome, basé sur une intrigue simple et efficace....
J'avais lu un premier Lefranc qui était trop long à mon goût : celui ci revient à un format que j'apprécie plus.
Le dessin de Taymans est très reconnaissable, avec une ligne claire.
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Lefranc :
Je ne peux m’empêcher de penser à une chose : pourquoi avoir commencé les attentats le 30 avril ? Cette date ne vous dit rien, Commissaire ?
Le commissaire :
Comment ? Vous croyez que cette date n’est pas le fruit du hasard ?
Lefranc :
C’est encore une hypothèse un peu folle, mais…
…ce dernier attentat visant la famille royale ne ressemble pas aux autres. Les premières bombes ont explosés dans des lieux anodins bien que peuplés. La dernière était posé dans un lieu peu peuplé, mais important : une loge royale ! Le 30 avril est la date anniversaire du suicide de Hitler et remarquez qu’à chacun des attentats correspond une date de défaite allemande pendant la dernière guerre !
Henri Vernes 3 romans méconnus