La métamorphose du rossignol

Un grand merci à Babelio et aux éditions Chèvre-Feuille Étoilée pour cette lecture.

Je viens à peine de terminer ce livre, et j'avoue que, pour un premier "partenariat", je ressors de ma lecture très déboussolée. J'ai failli abandonner ce livre au bout de cinquante pages, il faut le savoir, et j'ai eu pourtant la petite voix de TinkerCha qui m'a dit "Tu peux être surprise à la fin !" qui ne cessait de me pousser à continuer à lire. Un grand merci aussi à cette petite voix puisque, en effet, j'ai eu une assez bonne surprise en poursuivant ma lecture, même si j'en ressors tout de même perplexe. Je vous explique tout de suite pourquoi (et je pense que je n'ai jamais autant noté de choses au cours d'une lecture ! J'étais obligée, pour me souvenir de tout...)

Pourquoi je n'ai pas aimé ? Oui parce que, dans l'ensemble, je n'ai quand même pas aimé, malheureusement. L'écriture de l'auteure est très difficile. Elle a un style bien à elle, que je respecte totalement, mais qui n'est pas du tout mon genre et que je n'apprécie pas vraiment. Au début donc, dans les cent premières pages, l'histoire est lente. Il ne se passe pratiquement rien de spécial : le personnage va au bar, à la plage, lit des livres, regarde les gens, parle d'elle pendant des minutes interminables, détaille tous les passants, leurs vêtements, leurs attitudes. Tout est trop détaillé ! En plus de ça, on retrouve une écriture très technique sur certains sujets comme les animaux, les différentes sortes de poissons, des mots qui me sont totalement inconnus ("pythonisse", "bathypélagique", "andrinople" pour ne citer qu'eux) et ça a énormément freiné ma lecture. Buter sur des mots à ce point est vraiment très dérangeant, surtout que - et c'est pour ça que je n'aime pas lire en VO - j'ai besoin de connaître exactement tous les mots que je lis, j'ai l'impression que si je rate un mot, si je ne comprends pas sa signification, je manque quelque chose de fou !

Certains passages sont, en plus de ça, assez étranges, comme celui-ci par exemple : "ça sent la naphtaline, l'urine accumulée goutte après goutte au fond d'une culotte épaisse, la poudre de riz à l'oeillet, la pantoufle sans âge, la savonnette au chèvrefeuille, les gâteaux secs pour chiens, la cire d'abeille, les miettes de pain abandonnées au fond des tiroirs de cuisine." Alors déjà, c'est bizarre, mais en plus, on retrouve ces accumulations de mots collés à la suite les uns des autres qui ornent tout le livre, et encore, ici il n'y a pas les répétitions de "et" qui sont en continu dans les pensées de Rossignol. Comme je l'ai déjà dit, c'est un style d'écriture, mais c'est un style que je n'aime pas.

Venons-en maintenant aux deux points positifs de ce livre : L'histoire & les livres. Et oui, le gros point, et celui qui m'a poussé à continuer ma lecture, c'est l'histoire, l'intrigue, l'envie de savoir qui était exactement ce "Rossignol" et comment son histoire allait-elle se terminer. Au début du livre, on a un article de journal qui est cité, racontant un assassinat mutuel entre deux hommes, et un troisième homme blessé. Après ça, plus aucune mention de cet article jusqu'aux environ de la page 200, où on comprend enfin tout ! C'est vrai qu'au début, disons les soixante premières pages (donc là où j'ai failli abandonner), je n'avais pratiquement rien compris à ma lecture ! Et on comprend, évidemment, que les pensées et remarques de Rossignol sur tout ce qui se passait autour d'elle était très important. Il y a aussi quelques traces d'humour, donc cette citation qui m'a bien fait sourire : "C'est lui qui a tué Kakou avec mon passeport. - Non avec un flingue."

Autre très bon point : C'est un personnage passionné de lecture, et on retrouve donc des personnages de classiques comme Baudelaire, Victor Hugo, Marguerite Duras au fil des pages, mais aussi de très jolies citations que j'ai relevées rien que pour vous !

"J'ai décidé de me cacher dans les livres, parce qu'eux, s'ils déçoivent souvent, ne demandent rien. Je peux abuser d'eux ou les jeter sans les lire, les user, les crayonner, les insulter, leur pleurer dessus, me tromper de livre, les lire deux fois sans les reconnaître, ne pas les comprendre, relire cent fois la même ligne ou sauter cent pages, dormir avec eux, les froisser, les oublier, leur faire une tâche de café sur le titre."

"La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas." Fernando Pesoa

"L'imagination vaut bien des voyages et elle coûte moins cher." G.W. Curtis.

Les deux dernières se trouvent dans l'en-tête de chapitres, et j'ai trouvé que c'était une bonne idée d'intégrer ces citations qui ont un rapport avec les événements de l'histoire. (Malheureusement, Marguerite Yourcenar s'est transformée en Marguerite Youcenar dans l'une de ces entêtes, mais c'est la seule coquille que j'ai relevée !)

Comme dit plus haut, mon avis penche tout de même pour une déception au point de vue de l'écriture surtout. L'histoire était entraînante, je n'irai pas jusqu'à dire extrêmement intéressante mais assez pour avoir envie de la terminer, et je ne me suis attachée à aucun des personnages, parfois j'en oubliais même qui était qui car ils ne sont pas du tout approfondis, à part Camille, peut-être, et encore... Je pense que ça aurait pu me plaire si l'écriture avait été différente.
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Fine Rossignol est en vacance, et elle est bien partie pour en profiter. Cependant pas question de partir à l'autre bout du monde. Non Rossignol déteste les voyages. Elle va donc au bar pour faire des rencontres et elle y voit l'opportunité de devenir quelqu'un d'autre. de changer. de surprendre et de se surprendre. Elle qui est de nature timide et introvertie, se révèle pleine d'audace et de courage, n'hésitant pas à intervenir lors d'une bagarre ou à protéger une fille d'un mec violent. Fine Rossignol rencontre assez vite Camille, une fille qui est immédiatement séduite par Fine. Mais les problèmes vont commencer pour Fine Rossignol, pourquoi un homme a voulu l'agresser dans la rue? Pourquoi a-t-on essayer de la renverser? Pourquoi a-t-on tiré dans son appartement? Et pourquoi Koffi, son ami noir, est-il persuadé qu'elle est la femme d'un assassin?
Mais qui est réellement Fine Rossignol?

Je voudrais tout d'abord remercier Babelio et les éditions Chèvre-feuille étoilée pour l'envoi de ce livre. Malheureusement je sors de cette lecture déçue, je n'ai pas aimé. C'est une grosse déception pour moi.
Tout d'abord le livre fait 290 pages, mais il faut attendre d'atteindre la moitié du roman, c'est-à-dire environ 150 pages pour que l'intrigue commence, pour avoir une véritable histoire avec un intérêt. En attendant, on suit le personnage aller au bar, rencontrer des gens, se promener avec ses amis, se souvenir de ses vacances. Bref on suit pendant plusieurs jours Fine Rossignol sans comprendre où ça va nous mener. A un moment je me suis même demandé si il y allait avoir une intrigue, ou si pendant tout le roman, l'auteure se contenterait de nous raconter les péripéties de son personnage.
Quand vient enfin l'intrigue, j'étais contente, elle était plutôt intéressante et même marrante. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire les dernières pages, car on avait quelque chose à lire, des questions à se poser, des suppositions à faire, bref il y avait un intérêt. Je trouve ça dommage que l'auteure ai mis autant de temps pour mettre en place son intrigue.
Le personnage principal est très attachant, elle est un peu loufoque, elle est intelligente, elle lit beaucoup. Elle est plutôt drôle et surtout il lui arrive pleins de choses alors qu'elle ne demandait qu'à passer des vacances tranquilles pour échapper à ses garces de collègues. Fine Rossignol a un secret, et je n'ai malheureusement pas été surprise quand il a été dévoilé, en effet je m'en doutais depuis déjà un bon moment. Cependant, j'ai trouvé que ce secret ajouté une pointe d'originalité à ce roman. Et j'ai bien aimé comment cela s'est terminé pour Fine, malgré la révélation de son secret à ses nouveaux amis, surtout avec Camille.
Je n'ai pas trouvé le style de l'auteure très agréable à lire, c'était de longues phrases avec une succession d'adjectifs pour décrire quelque chose. L'auteure a souvent employé des mots compliqués. En lisant on ne peut pas avoir l'esprit ailleurs car on se retrouve vite perdu si on n'est pas complétement dedans, et il nous faut relire le passage. Il y a vraiment beaucoup de longueurs dans ce livre, pleins de passages n'étaient pas nécessaire au bon déroulement du roman. Il y avait également des passages très étranges, au point où on pouvait se demander si l'auteure n'avait pas fumé quelque chose en écrivant ces passages.
On ne rentre pas immédiatement dans l'histoire. On commence réellement à être dedans, et le livre se lit vite qu'à partir du moment où l'intrigue s'est mise en place, c'est-à-dire à la moitié du roman à peu près. C'est dommage.
Enfin, je n'ai pas retrouvé le côté polar dans ce roman, à part peut-être à la fin, et encore, moi je n'appelle pas ça un polar.

Bref, ce livre aurait pu me plaire, si l'auteure n'avait pas mis autant de temps pour placer son intrigue. J'ai trouvé le début vraiment trop long, et le style de l'auteure n'ajoute rien de bon. J'ai aimé l'intrigue, un peu trop bâclé à mon gout, forcément ça arrive à la fin du livre. Et j'ai également aimé les personnages et leur personnalité.
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J'ai demandé à recevoir ce livre sur masse critique car j'en connaissais l'auteur, Janine TEISSON, que j'avais pu apprécier en littérature de jeunesse, avec Ecoute mon coeur, roman sensible à la construction originale.
J'ai retrouvé dans La métamorphose du rossignol, les qualités que j'avais apprécié dans ses autres romans : des personnages riches, attachants, une façon d'écrire très agréable, de l'humour, des situations peu banales, des rebondissements.... Et pourtant, quelque chose ne marche pas dans ce roman : une intrigue alambiquée, un rythme un peu lent... Je ne saurais vraiment le dire.

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