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Laurence W. Ø. Larsen (Traducteur)
EAN : 9782755702767
134 pages
Panama (13/08/2007)
3.45/5   84 notes
Résumé :
Le jour de la rentrée, Pierre Anthon, élève de 4e, annonce qu'il a compris que la vie n'a pas de sens, "parce que tout commence pour finir", et il quitte l'école pour se percher dans un prunier. Les jours passent et ses copains de classe, perturbés, décident de lui prouver combien il a tort en constituant un " mont de signification". Chacun devra y déposer quelque chose qui en a, justement, de la signification. Tout y passe : les jolies sandales vertes, le drapeau d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La quatrième de couverture annonce « Ouvrage culte, best-seller dans plusieurs pays ». J'ai eu du mal à y croire en débutant ma lecture, trouvant le récit sans grand intérêt, relativement ennuyeux, la base de l'intrigue pour le moins curieuse voire complètement artificielle : une classe de 4ème s'agace des provocations d'un de leurs camarades passant ses journées dans un prunier prétextant que « rien a de sens » et qu'on n'a qu'à attendre la mort.

Profondément ébranlés par les implications de cette affirmation, ces ados en pleine construction réagissent en cherchant à amasser des choses ayant du sens pour lui prouver qu'il a tort, chaque élève doit déterminer ce qu'un de ses camarades va devoir sacrifier.
Au départ, les objets choisis m'ont fait me dire, « de fait, ils ne vont que confirmer que rien a de sens », ces objets étant relativement futiles bien que posant tout de même la question de l'attachement personnel, la représentation propre à chacun, l'histoire de chacun avec l'objet en question. Et je n'avais pas anticipé le crescendo de ces requêtes se faisant ordre dans l'atteinte à la personne, dans son intégrité physique et psychique...
Et là j'ai compris le pourquoi du « culte et best-seller ».

C'est un parangon de la dynamique de groupe, ou plus exactement de l'esprit de meute, dont on parle régulièrement aujourd'hui associé aux réseaux sociaux, ainsi que des conséquences des traumatismes physiques et psychiques.

Le récit est mené par une jeune fille, ado pur jus, qui navigue entre détachement, réflexion, résistance et soumission vis-à-vis de la violence du « rien » asséné par son camarade mais aussi celle des « dons » imposés. Pas de morale, pas de point de vue omniscient pour recadrer les choses. L'autrice nous laisse patauger dans la noirceur de ces adolescents, avec un accent complètement réaliste, le tout s'avère absolument glaçant et franchement perturbant. Cela m'a fait penser par moments à Sa Majesté des Mouches de William Golding.

Je dirai que c'est un ouvrage lisible à partir de la 4ème, pour des élèves assez mûr.es tout de même et qui ont le coeur bien accroché, et surtout accompagné.es dans leur lecture, quel que soit leur niveau de classe ou d'âge. Ils/Elles en tireront des réflexions pour leur vie entière je pense, mais cela risque de les secouer très fort (enfin, j'espère… sinon, je pense qu'il y a de quoi s'inquiéter…).
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Voici un moment difficile en tant que lectrice c'est un livre horrible, affreux et en même temps important. Je pense que je ne le conseillerais jamais, il faut que le lecteur soit prêt pour lire un tel ouvrage.

Tout d'abord, la première de couverture, fond blanc et le titre « rien » qui est habillé par différents symboles, un serpent dans du formol, un cercueil, un vélo et une béquille. Cette couverture nous donne des indices pour ce roman.

L'histoire, c'est Pierre Anthon élève de quatrième qui décide de quitter l'école et annonce que la vie n'a pas de sens. Ces camarades de classe ne sont pas d'accord et vont donc lui montrer en créant le « mont signification ».

Je ne vais pas en dire plus, mais je peux vous assurer que c'est une lecture perturbante, gênante et en même temps ce livre nous invite à réfléchir sur la vie, le côté matérielle, l'amitié, l'amour, le temps qui passe.

Janne Telller est une auteure danoise traduite dans près de 20 pays.
C'est une auteure que je ne connaissais pas du tout et je souhaite découvrir d'autres ouvrages, car c'est un style qui est vraiment dur et cruel mais c'est un roman impossible lâché.
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Je viens de terminer Rien de Janne Teller.

Et je suis bouleversée, stupéfaite, éprouvée, oui ce sont les mots. Car cet ouvrage touche à une, voire à LA, question essentielle : celle du sens de la vie. Pourquoi vit-on ? Et il le fait d'une façon qui vous touche directement au coeur.

“Si c'est si facile de mourir, c'est parce que la mort n'a pas de sens, criait-il. Et si la mort n'a pas de sens, c'est parce que la vie n'a pas de sens.” Voilà ce que crie Pierre Anton du haut de son prunier à ses camarades de classe. Ceux-ci, troublés par ce qu'il met en doute tout l'intérêt de leur future existence, vont essayer de trouver la signification de celle-ci. Chacun va réfléchir à un objet qui donne du sens à sa vie. Et cela va déraper. Car il n'est pas si facile de trouver du sens dans chacune de ses actions.

En 150 pages, c'est un véritable récit de vie que nous propose Janne Teller. Dur, tragique, incompréhensible. Mais elle compense l'impitoyable du contenu du récit par une légéreté, un humour, et surtout un détachement qui pousse à la réflexion.
Un récit surréaliste, philosophique, avec des personnages un peu fous, qui propose également une réflexion sur l'adolescence et l'absurdité dont peut faire preuve parfois la société.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Traduit du danois par Laurence W.Ø. Larsen.
Une classe de 4ème. A la rentrée, tout le monde se retrouve, s'installe, mais Pierre Anthon, l'un des élèves, prend la parole en affirmant que rien n'a de sens, puis quitte l'école. Il se poste à partir de ce moment dans le prunier, chez lui, et de là invective ses camarades, qui habitent tous dans le quartier. Frustrés et effrayés qu'il ait raison, les autres jeunes cherchent ce qui fait sens, et posent l'idée d'entasser ce qui signifie quelque chose pour chacun en un tas, un "mont de signification". Ca commence avec des choses aussi courantes que des sandales, mais signifiantes pour eux. Mais, de fil en aiguille, de colère en représailles, les choses s'enveniment : animal vivant ou dans du formol, cheveux, drapeau national, idole religieuse, cercueil (avec son contenu), virginité, meurtre d'un chien, doigt.
L'escalade ne finit que parce que tous les élèves ont fait leur "offrande" au mont. Et on s'en sent soulagé, après avoir fait le décompte, parce que ça crée une véritable angoisse : comment peuvent-ils en arriver là? Certains tentent de freiner les choses, mais chacun estime avoir fait un grand sacrifice, et que tout le monde doit le subir également. Et toujours, comme un leitmotiv, avec l'idée que Pierre Anthon comprendra la signification et cessera de leur jeter des prunes en hurlant des commentaires dérangeants.

En refermant ce livre (et même pendant une bonne partie de la lecture), je me suis indignée face à la stupidité de ces ados qui veulent "devenir quelqu'un" et ne voient que ça. Mais ce que pointe vraiment Janne Teller, à mon sens, est en fait plutôt l'effet de masse : personne ne veut être exclu du groupe et donc en accepte les conditions, même si les conséquences sont terribles. Au final, cet ouvrage fait froid dans le dos, et on espère juste que l'auteur a (beaucoup) exagéré la société adolescente, même si l'instinct grégaire est effectivement présent, et que c'est l'âge parfait pour faire des bêtises sans penser aux conséquences.
Toujours est-il que les éditions des Grandes Personnes ont publié avec Rien un livre qui fait réfléchir. J'ai lu, il me semble, des critiques disant que ce n'est pas un livre que les lecteurs conseilleraient. Jusqu'au trois-quarts du roman, j'aurais hésité également (de peur que certains petits mal trouvent ça "trop cool" ou à la mode). Mais le revirement final m'amène à penser que des jeunes peuvent sortir grandis d'une telle lecture. Donc, en ce sens, personnellement, je le conseillerai (tout en précisant évidemment, à tout lecteur jeune ou vieux, que c'est un sujet assez dur), si je sens que quelqu'un pourrait être intéressé ou touché par ce texte.
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Jusqu'où peut mener le phénomène de groupe et ce juste pour prouver à une personne que le vie n'est pas "Rien" mais qu'elle a bien une signification ? C'est de cette manière que je résumerai ce petit livre de Janne Teller.
Tout commence le jour de la rentrée scolaire de cette classe de 4eA. L'un des élèves décide de se percher dans un arbre et de clamer au passage de ses camarades que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue puisque rien n'a de signification. Alors, les autres élèves décident d'agir et une idée surgit : et si on faisait un mont de signification en déposant des objets qui ont une réelle signification pour nous ? Et là, c'est l'escalade. D'une poupée d'enfant, les dons demandés par l'un des élèves à un autre ne cesse d'enfler. Mais jusqu'où peuvent-ils aller ? Je vous laisse le découvrir au travers de ce roman qui bien que violent ne m'a pas touchée autant qu'un livre tel que "Le faire ou mourir". Mon impression reste donc assez mitigée. Pour une raison que j'ignore je ne suis pas rentrée totalement dans ce roman. En fait, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et du coup leurs émotions ne m'ont pas atteinte. Cependant la lecture n'est pas désagréable.
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critiques presse (2)
Ricochet
26 septembre 2012
Un roman très riche, profond, mais aussi extrêmement déstabilisant et presque désespérant. A partir de 15-16 ans.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Lecturejeune
01 décembre 2007
Lecture jeune, n°124 - « Rien n’a de sens, je le sais depuis longtemps. Il n’y a donc rien à faire, je viens de le découvrir. » Le premier jour de la rentrée, Pierre Anthon, élève de 4ème, fait cet aveu terrible à ses camarades et abandonne définitivement le collège pour aller s’installer dans un prunier. Il laisse derrière lui, toute une classe bouleversée, terrifiée. Les jours passent et ses copains de classe, perturbés, décident de lui prouver qu’il a tort et constituent un « Mont de Signification », chacun offrant la chose la plus chère à ses yeux : une paire de sandales, une mèche de cheveux, un hamster, etc. Les sacrifices se font plus douloureux et les dons plus pervers : un doigt, la tombe d’un petit frère, la virginité de Sophie, etc. Et ce, jusqu’à l’irréparable. Dérangeant, c’est sans doute le terme le plus juste pour évoquer ce roman. Le ton léger et parfois drôle s’oppose à la violence du propos et de certaines scènes. Les personnages, oscillent entre la naïveté de l’enfance et le pragmatisme de l’âge adulte, tentant, tant bien que mal, avec leurs mots et leurs moyens, de surmonter leurs doutes. Et si, justement, grandir, c’est aussi accepter et dépasser l’incertitude inhérente à la vie ? Amélie Mondésir
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Déroutant et bouleversant !

J'avais très envie de lire ce livre et je l'ai refermé en me demandant si j'avais eu raison. La réponse peut tout aussi bien être oui que non.

C'est l'histoire d'une classe de collégiens qui s'interroge sur le sens de la vie et qui, pour se prouver qu'il y a bien un sens, vont être obligés de sacrifier quelque chose qui leur ai cher.
Les sacrifices, d'abord matériel, vont prendre un accent de plus en plus symbolique, mais surtout, ils vont gagner en violence - physique et psychologique.
Je pense que l'aspect terrifiant de ce livre, outre les actes révoltants, est que la fin n'apporte pas de réponse aux questions fondamentales qui sont soulevées. C'est l'aspect à la fois intéressant et insupportable du livre. Quel sens a ma vie ?

Outre le sens de la vie, on aborde d'autres questions :
Qu'est-ce que l'art ?
Tout a-t-il un prix ?
Quelles limites mettre face à la pression du groupe ?


Dès 15-16 ans
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Si vous vivez jusqu’à 80 ans, vous en aurez passé 30 ans dormir, vous serez allés à l’école et vous aurez fait vos devoirs pendant 9 bonnes années, et travaillé presque 14. Comme vous avez déjà passé 6 ans à être de petits enfants et à jouer, et qu’il vous faudra au moins 12 ans plus tard pour faire le ménage, manger et garder vos enfants, il vous reste tout au plus 9 ans à vivre. [...] Et vous avez envie de passer ces neuf ans à faire semblant d’avoir du succès dans une comédie qui ne veut rien dire, quand on peut profiter de ces neuf ans tout de suite ?
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C’était la vie et rien d’autre. On commençait à comprendre ce que Pierre Anton avait voulu dire. Et on commençait à comprendre pourquoi les adultes étaient comme ils étaient. Et même si on s’était juré de ne jamais en arriver à leur ressembler, c’était précisément ce qui était en train de se passer. Et on n’avait même pas 15 ans
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« Rien n'a de sens. Je le sais depuis longtemps. Il n y a donc rien à faire. Je viens de le découvrir.»
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La pensée n’a de valeur qu’à l’instant où elle est pensée.
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