J'ai lu ce livre il y a dix ans, acheté pour son sous-titre sur l'individualisme. Je m'étonne qu'il n' a suscité aucun commentaire, ni critique, qu'il ne compte que six lecteurs. Je me souviens qu'il m'avait marqué à l'époque, surtout par une kyrielle de phrases pertinentes, tramées de l'expérience et du coeur. Notamment celle-ci : "Les liens courent plus libres, mais également plus fragiles." L'auteure aborde beaucoup de thèmes précieux au quotidien : être mère, le temps, le marché, la pédophilie, l'éducation, la relation affective, la fatigue, la solitude... La psychanalyste exprime sa réflexion en mots simples, mûrie au cours de sa pratique et de son regard inquiet sur le monde.
Catherine Ternynck réussit à sertir la psychologie dans un texte littéraire, agréable à suivre, profond dès que l'on s'attarde sur une pensée bien sentie : "On a beau vouloir se rejoindre, on se manque toujours un peu".
Je déleste régulièrement ma bibliothèque, mais jamais je ne me séparerai de L'homme de sable, même si je le reprends rarement. Son empreinte est réelle, renforcée par l'évolution imbécile de la société vers un appauvrissement de l'être.
Lien :
http://cinemoitheque.eklablo..