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EAN : 9782756418735
394 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (13/01/2016)
3.54/5   28 notes
Résumé :
« Puis elle le vit. L’individu qui l’observait se tenait en retrait, à l’opposé de la pièce. Il ne cherchait pas à se fondre dans l’assemblée des gens bien nés. D’ailleurs, ceux-ci l’évitaient. C’était presque imperceptible, mais le flot des civilités s’écartait de lui dans une valse consommée. » En cet été 1814, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d’Allemagne, et son héritière, Anne-Hélène, sont conviées au bal du comte de Forcalquier. Si une telle invita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai l'impression d'être passée complètement à côté de cette histoire. Certainement pas le bon moment pour la découvrir car je l'ai lue en parallèle de Wild qui a été un tel coup de coeur qu'il était difficile de tenir la comparaison. A part l'aspect fantastique qui m'a convaincue, je n'ai aimé ni l'intrigue, ni les personnages et j'ai eu du mal avec la plume. Et j'en suis la première désolée et déçue.

Je crois que ce qui a principalement bloqué ma lecture, c'est la plume. Pourtant, j'ai déjà lu un roman et plusieurs nouvelles de Vanessa Terral et j'en garde d'excellents souvenirs. Ici, sans doute pour coller au contexte historique et à l'ambiance générale, l'autrice a souhaité ampouler un peu son style. Ce qui donne des phrases certes poétiques et jolies à la lecture… mais qui m'ont complètement perdue. Je pense que je décrochais très souvent car je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait. Alors oui, je n'ai pas fait cette lecture avec une concentration extrême, concentration qu'elle aurait sans aucun doute méritée ; mais je pense aussi que parfois, il n'est pas nécessaire d'opter pour une plume aussi poussive et artificielle. le trop est clairement l'ennemi du bien.

Il est clair qu'avoir du mal à entrer dans l'intrigue à cause du style, c'est déjà un handicap mais quand en plus, l'histoire en elle-même ne séduit pas plus que ça… Je me suis ennuyée. Et encore une fois, comme j'ai eu des problèmes de compréhension, je crois que j'ai loupé plein d'informations et d'éléments décisifs dans l'avancée de l'action. le devenir d'Anne-Hélène m'a donc laissé plus ou moins de marbre.
Je tempère un peu mon propos en précisant que quand même, le dernier quart du texte m'a beaucoup plus accrochée. Ma lecture était sans doute moins fractionnée, j'étais plus concentrée, je m'étais un peu habituée au style, le rythme m'a semblé plus dynamique… je ne sais pas mais ces dernières dizaines de pages sauvent l'ensemble.

Quant aux personnages, malheureusement, eux non plus n'ont pas su me séduire. J'ai trouvé l'héroïne bien immature. Pourrie gâtée et capricieuse. Certes, elle évolue en changeant d'environnement et de situation mais pour devenir l'extrême inverse (ou presque). Je ne l'ai pas trouvée sympathique et ne me suis donc pas attachée à elle.
Pas plus qu'à Lazare, le personnage masculin mystérieux de l'histoire. A priori fort séduisant, sa description m'a plutôt donné envie de fuir (mais les goûts et les couleurs…) et je l'ai trouvé bien moins charismatique et émouvant que le comte Dracula dans l'adaptation de Coppola, par exemple. Je retiens surtout sa propension à se poser en victime et sa froideur – voire son irrévérence – quand il est en société. Oui, ces traits de caractère peuvent un peu faire penser au Darcy d'Austen mais ce dernier a un côté solaire (si si, je vous assure !) que ne possède pas Lazare. C'est le moins qu'on puisse dire. Oui, Vanessa Terral s'inspire d'Hadès et Perséphone alors oui, on se doute que ça va pas être un univers ultra coloré et que les personnages ne vont pas sourire dans des costumes à paillettes… mais il m'a même pas touchée le Lazare. Pourtant il y avait de quoi. Mais non, raté.

Finalement, ce que j'ai préféré dans cette lecture et ce n'est pas une surprise car c'est assez lié à Vanessa Terral (ou en tout cas je l'imagine), c'est l'aspect fantastique qui prend la forme d'une magie un peu folklorique. Celle que l'on peut facilement envisager dans les campagnes françaises du XIXe siècle. C'est là, quelque part dehors dans le décor et parfois, ça percute les personnages et a des conséquences… Et puis ça a aussi un caractère inéluctable. J'ai cru apercevoir des interventions des Moires, mais peut-être que je l'ai imaginé…

J'ai vu de nombreux commentaires convaincus sur internet et beaucoup de lecteurs m'ont dit avoir adoré le Gardien de la Source. C'était certainement le mauvais moment pour moi et je n'ai donc pas pu apprécier cette histoire à sa juste valeur, dommage. Je vous invite donc à vous faire votre propre avis si le résumé vous interpelle !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Je remercie la tour Babelio pour m'avoir choisie, ainsi que la maison d'édition Pygmalion pour m'avoir fait parvenir ce livre qui me tentait depuis un bon moment.

Déjà la couverture, je la trouve magnifique et le S du mot Source (du titre bien entendu) fait penser à un passage du livre. L'illustration de Miesis est une vraie merveille ! J'adore l'auteur, ayant déjà lu un de ses livres qui a été un véritable coup de coeur, je me suis délectée de celui-ci.

Place au roman. 1814, l'insouciance est au coeur de Anne-Hélène, jeune fille de 17 ans qui s'amuse avec ses amies dans le domaine de sa mère, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d'Allemagne. Par malheur, la jeune fille va, avec deux de ses amies, fêler une statuette magique. Un sortilège se met en place et annonce la mort de la jeune femme incessamment sous peu. Sa mère va faire appel à une "sorcière" afin de la sauver. Mais ce qui va être fait ne va pas uniquement la sauver, cela va la lier à la mort elle-même. Anne-Hélène ne sera plus comme avant. Ce qui ne tombe pas forcément dans l'oreille d'un sourd, enfin ici, ce serait plutôt dans l'oeil de Lazare, baron d'Oppedette. Ce dernier est maudit. Il n'aura de cesse de se demander ce qu'elle cache ainsi que la meilleure façon de s'approprier cette femme qui devient une véritable obsession.

L'histoire est très bien construite, les termes sont d'époque, les descriptions sont divines. Seul petit bémol, mais qui va forcément avec ce type d'écriture, quelques mots m'ont fait défaut. le langage est soutenu et certains passages sont pas forcément accessibles à tous. Malgré ce petit bémol, j'ai adoré plonger dans cette histoire, la preuve en une journée il était lu. de plus l'auteur met des métaphores sur bon nombre d'explication qui sont presque poétiques.

Les personnages ainsi que les scènes laissent un sentiment de malaise tout au long de l'histoire. Difficile de savoir qui peut être le plus dangereux entre Anne-Hélène et Lazare. Mais également dans le contexte, c'est l'époque de Napoléon, les traîtrises sont de mises. Au bout d'un moment le gardien de la source prend tout son sens, ce n'est pas du départ que nous comprenons ce que c'est exactement. Mais c'est intéressant de voir la façon dont l'auteur amène les choses.

En parlant de personnages leur côté sombre est magnifiquement mis en valeur. L'ombre et la lumière dans chacun est dosé de manière à laisser entrevoir ce qui pourrait arriver, alors qu'il n'en est rien. Qui pourrait croire qu'au final ils ne sont pas ce que nous pourrions penser aux premiers abords ? L'habit ne fait pas le moine est un dicton qui leur convient très bien, tout comme ne jamais se fier aux apparences !

Anne-Hélène est l'héritière d'une contrée surveillée par sa mère avec une véritable passion. La Marquise aime cette terre et ceux qui y vivent. Elle ne les considère pas comme des esclaves ou des servants, mais comme des êtres humains et fait ce qu'elle peut pour les aider, leur donner des conseils. Marie-Constance aimerait que sa fille puisse reprendre le flambeau, mais cette dernière semble trop insouciante, jusqu'à son accident. La jeune femme devient plus morose, taciturne, sombre. Des ombres la suivent régulièrement, un mal semble être là où elle va. Lazare est LE mauvais garçon : bandit, truand, voleur, traître, a fait de la prison aussi il a toutes les qualités pour être fui par tout le monde. Il ne recherche pas de compagnie, n'aime pas les gens, se protège dans une carapace si dur que lorsqu'elle commence à se fendiller il a peur de lui-même.

L'histoire va les voir évoluer, la malédiction sur Anne-Hélène est un poids pour quiconque voudrait l'avoir pour femme. La mauvaise réputation de Lazare fait tout le travail tant et si bien qu'il croit en ce que raconte les gens au lieu de s'écouter. Pourtant, ses terres ne sont pas en si mauvais état, tout comme l'attitude des gens envers lui. La jeune femme va énormément apprendre et prendre sur elle. Elle fera des découvertes, choisira des chemins qui ne sont pas forcément les meilleurs mais ce sont ses choix. Entre les deux c'est explosif, fusionnel et à une époque où le moindre geste est épié, exploité, étudié et déformé, il faut faire attention à ne pas tomber en désuétude. Des épreuves, ils en auront, des événements seront là pour leur rappeler leur condition d'être humain. D'autres personnages ont leur importante, comme le mari de la soeur de la marquise - je ne comprends pas je fais simple pourtant - Rose, David, ce médecin qui est à multiples facettes...

Deux malédictions qui vont s'affronter, deux ombres puissantes qui vont se lier, mais jusqu'où ce lien peut aller ?

En conclusion, un récit qui mêle le fantastique à la romance historique. Rajoutez à cela un soupçon de sorcellerie saupoudré de suspense, de trahison, d'enlèvement. La source, les fruits défendus des enfers, Perséphone et Hadès, une mythologie grecque revisitée qui m'a donné envie de relire ce récit. Une histoire originale qui met deux personnages en totale contradiction afin d'arriver à une fin qui me plaît beaucoup. C'est une lecture envoutante que j'ai beaucoup appréciée et qu'il faut pouvoir découvrir.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-gardien-de-la-source-vanessa-terral-a127987940
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Anne-Hélène, fille de Marie-Constance de Varages, Marquise du bourg d'Allemagne en terre de Provence, joue avec deux de ses amies. La marquise a l'habitude du chahut des jeunes filles. Cependant, quand après la chute d'un objet, elle n'entend plus qu'un silence inquiétant, elle se décide à abandonner le paysan qui est venu la voir pour quérir ces conseils, et à se mettre à la recherche de sa progéniture. Elle retrouve Anne-Hélène en larmes et finit par comprendre que cette dernière a brisé ce qui ne devait en aucun cas l'être. La malédiction lié à l'objet ne met pas longtemps à faire effet. Ne pouvant se résoudre à perdre sa seule héritière, la marquise demande à Virginie l'une des amies d'Anne-Hélène d'aller quérir la Mariette la sorcière du village.

Celle qu'on surnomme « La Masco » réussit à contenir le mal qui s'est emparée de la jeune demoiselle. Mais ceci pour un prix cher à payer. L'avenir de la jeune fille sera incertain.

Quelques temps plus tard, la marquise et Anne-Hélène, accompagnées de ses amies Virginie et Joséphine en tant que dames de compagnie se rendent à une réception organisée par le Comte de Forcalquier de retour en ses terres depuis que Napoléon a été déporté sur l'île d'Elbe. Là-bas, Anne-Hélène rencontre le Comte, un homme abusant de son charme, et trouve aussi la soeur de Marie-Constance, la sévère Hilaria. Cette dernière n'apprécie pas beaucoup sa nièce, elle juge son éducation peu appropriée, trop sauvage. Élevée à la campagne, la demoiselle n'a pas vraiment, d'après sa tante, le comportement de son rang. Surtout qu'Hilaria semble avoir des vues sur le Comte. Chaque détail compte donc.

Depuis quelques temps, Anne-Hélène se sent observée et des étranges choses se passent. Elle ne semble pas seule quand elle se déplace, il semble émaner d'elle quelque chose d'étrange. Personne ou presque ne s'en rend compte. Presque car le Baron, Lazare, frère du comte, traître, déchu de son titre s'aperçoit lui du mystère entourant la jeune fille. Il se promet d'en percer les secrets…

Le Gardien de la Source est une histoire originale entre deux êtres que tout oppose. le Baron est une sorte de mauvais garçon, trafic, contrebande, il a mauvaise réputation. Mais est-ce justifié ? le lecteur découvre qu'il a lui aussi hérité d'une malédiction, liée à la Source. de plus, pour corser sa vie, il doit composer avec deux frères qui se jouent de lui. Pourquoi Lazare a-t-il cette mauvaise réputation ? Pourquoi a-t-il fait de la prison?
Quand à Anne-Hélène, elle passe d'une agnelle fraîche et fragile à une jeune femme plus posée et forte depuis sa rencontre avec la Masco. Cependant elle n'a pas gardé souvenir de ce qu'il s'est passé, ce jour-là. Progressivement, elle se rend pourtant compte, que quelque chose en elle a changé. Aurait-ce un rapport avec la magie ? Toujours est-il que la volonté de la jeune femme s'affirme.
La rencontre de ces deux êtres sera explosive. le Baron prend la jeune fille de haut, pour lui c'est juste une frêle demoiselle à l'aura étrange. Pour la fille de la Marquise, le Baron dégage une tristesse qui l'intrigue, car si éloignée de sa mauvaise réputation…

Le Gardien de la Source est une habile réécriture du mythe de Perséphone et Hadès, cela se perçoit vers la moitié du récit. Les sentiments, les états d'âme et les caractères des personnages sont merveilleusement bien décrits. La prose de l'auteure transpire d'une sensibilité particulière.
De plus, on se sent vraiment en Provence, à cette époque napoléonienne. Vanessa Terral nous plonge dans une atmosphère particulière entre ombre et lumière. Les descriptions des lieux, des événement sont très visuelles, très bien rendues. L'auteure prend le temps de poser le décor, de décrire ses personnages avant de lier le destin de ces deux êtres. Que leur arrivera-t-il ? Quelle décision vont-ils prendre ? le début peut sembler plus « lent » mais personnellement, j'adore quand un roman est travaillé et pas trop rapide au début, quand on plante le décor et qu'on apprend bien à connaître les personnages.

Les 2 malédictions donnent une dimension plus surnaturelle au récit. Une incursion fantastique est très habile, encrée dans le folklore de l'époque et des lieux magiques. L'écriture est précise, on sent un travail de recherche pour tant de précision. C'est fluide, prenant et la romance est originale. J'ai aimé l'incursion de la magie, des malédictions, de la nature. J'ai beaucoup aimé les personnages surtout le Baron et son dilemme face à Anne-Hélène. Et pourtant, vu le caractère de l'homme, c'était mal parti ! J'ai aussi aimé l'évolution de la jeune demoiselle. le roman joue sur les opposés, ombre / lumière, amour / haine, … et ça se passe aussi dans le caractère des personnages qui changent ou se révèlent le long du récit.

C'était une excellente lecture, même si j'aime surtout les thèmes de légendes et païens, je ne suis jamais déçue avec la plume de Vanessa❤ J'ai hâte de relire un de ces textes.
Un tout minuscule bémol, deux / trois coquilles dans les prénoms des personnages, surtout la marquise qui devient de temps en temps Marie-Hélène au lieu de Marie-Constance. Ah, oui, et une couverture magnifique que j'aime vraiment beaucoup
Un livre à découvrir
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J'ai eu du mal à lire « le Gardien de la Source », c'est l'histoire qui me tenait pour continuer le roman. Je m'excuse d'avance si je n'ai pas compris certaines choses.

Je ne sais pas si c'est l'écriture où je n'ai pas l'habitude ou les quelques longueurs qui m'a valu à faire durer la lecture deux semaines. Ce n'est pas de moi.
C'est un roman où j'ai eu du mal à le lire. C'est écrit poétiquement et aussi avec du vieux français. Quand on n'a pas l'habitude, on est un peu perdus. Il faut avoir un certain vocabulaire et si on veut se détendre pour moi c'est raté. Je devais décortiquer certains paragraphes. Plein de métaphores (qui arrive d'un coup et je me demandais ce qu'il se passait parfois ou pourquoi il y avait ça, pouf) et je galérais. Par contre les mots du sud qu'est-ce que je rigolais. =D C'est complètement littéraire et quand on n'a pas l'habitude, c'est vraiment dur. Il y a beaucoup de références et on s'en rend compte même si on ne les reconnaît pas ou si on ne sait pas ce que c'est vraiment. =P
Bien que ce soit particulier, les descriptions nous font bien imaginer, voir vivre les scènes et sentir les odeurs… quand je comprenais bien ! =P

Comme j'ai débuté par l'écriture et mes difficultés, je vais parler de l'histoire. J'ai bien aimé même si c'était un peu long à se mettre en place, on voit les difficultés de chacun, leurs problèmes et surtout leurs évolutions. Entre temps, il y a des petites apparitions « surnaturelles », surréalistes. Ça titille notre curiosité. Même si ces petits passages nous entraînent et nous font questionner, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que quelque chose me dérangeait pendant ma lecture. Je ne sais pas ce que c'était, peut-être l'impression qu'on n'avance pas assez vite ou que je me perdais dans des passages ou des explications. Il y a des scènes, je me demandais pourquoi elles y étaient... Quand je vous dis que j'ai eu un problème, ce n'est pas pour rien. =P
Après il y a la Source, c'est beau, j'imaginais très bien car les descriptions le permettent mais on survole un peu cette histoire. J'aurais aimé en apprendre davantage sur cette malédiction.
Ce n'est pas bien approfondi pour moi et c'est une « romance » un peu longuette.

Les personnages sont attachants. Anne-Hélène est particulière et change énormément. Lazare, a un tempérament qui « contrôle » et une affection énorme pour « ses protégés ». Les deux sont plein de mystère, une a la joie de vivre mais découvre la réalité, et l'autre, fait avec ses actes, et il est plus sombre. Pourtant, ils vont apprendre chacun petit à petit et doucement.
Leurs dialogues sont hauts en couleur et m'apportaient une « pause » entre les explications.

C'est vraiment intéressant de voir ce temps de l'Histoire qui est souvent en décor dans les romans. Je connais plus le XIX Britannique, enfin Victorien et le début également que la France vers la chute de Napoléon. Malgré la romance et les petites longueurs pour moi, on est imprégné par l'Histoire de cette période même si j'ai mis un moment, pour savoir qui était le Corse. Mon cerveau n'était pas réveillé. Vanessa Terral nous montre l'aristocratie, enfin ce qu'il reste et comment ça revient. Un sujet pas courant et pourtant passionnant.

Comme j'ai lu « Vanessa Terral inaugure un nouveau genre en transposant le mythe d'Hadès et Perséphone au XIXe siècle », j'ai cherché qui pouvait être qui. Oops. MOUHAHAHAH !
La couverture est magnifique, très mystérieuse. Elle est signée Miesis. =)
Merci aux éditions Pygmalion !

« le Gardien de la Source » a été difficile à finir car je ne comprenais pas tout avec ce vocabulaire, et ses métaphores. J'ai mis un moment n'empêche. Je n'y arrivais pas mais l'histoire est tout de même intrigante. La touche fantastique nous pousse à continuer et aussi à voir comment va évoluer les protagonistes.
Lien : http://de-fil-en-histoire.bl..
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Envoûtant, comment trouver les mots pour exprimer le ressenti après un tel moment délicieux ? Difficile d'avoir le talent d'écriture et l'art du maniement des jolies mots de l'auteur pour rendre hommage à son oeuvre, on va toutefois essayer…

Une lecture aussi légère et fragile qu'une aile d'un papillon que l'on aurait peur de briser, une lecture que l'on prend le temps d'apprécier, une lecture marquante qui raconte une romance magnifique qui n'était pas gagnée d'avance.

L'auteur aspire à un nouveau genre avec cet oeuvre en important le mythe d'Hadès et Perséphone au coeur d'une romance historique empreinte de magie et de fantastique, une véritable réussite !

C'est hors du temps, on est subjugué, on savoure chaque mot, chaque phrase tant le langage usé par l'auteur est d'une richesse et d'une justesse incroyable, c'est beau, magique, transcendant… C'est aussi très imagé, métaphorique, d'une poésie inspirante, on s'évade au coeur de la Provence d'une autre époque ; des paysages somptueux aux cours d'eau rafraîchissants et une terre tantôt épanouie tantôt meurtrie mais toujours dans la beauté, au coeur des mondanités frivoles ; le jeu de la séduction de la jeune noblesse, des danses enivrantes ou encore de belles paroles poétique, et d'une sorcellerie douce amer ; le genre de magie qui rôde et frappe sa proie violemment, de celle qui happe tout votre être, qui n'est pas sans conséquence de l'avoir appelé, une magie aussi simple et éblouissante en lien étroit avec la nature…

Anne – Hélène est une jeune femme courageuse, épanouie, pleine de vie, sensible au charme de la nature et de la botanique et docile en tant qu'héritière de la marquise d'Allemagne. Pourtant quand la mort menace de la prendre dans ses filets, l'intervention sombre et puissante de trois sorcières la sauve mais la brise aussi. Anne – Hélène demeure transformée et peu peu devient qu'une pâle ombre d'elle – même. Un personnage d'abord lumineux et très vivant, qui sombre comme une âme en peine au cours du récit pour finalement reprendre des couleurs après quelques déboires difficiles.

Un contraste avec le personnage de Lazare, l'héritier déchu, taciturne, amer et mystérieux. L'homme traîne une réputation des plus déplaisantes, vil menteur, trafiquant sans coeur, médisant personnage que l'on fuit. le baron d'Oppedette est bien évidemment tout autre chose, subit depuis des années, une affreuse malédiction familiale le contraint a subir les affres de la Source, de lui dépend la vie et l'avenir de ses gens. Une lumière vient cependant éclairer le tableau, Anne – Hélène aussi troublante que vivante et malgré son jeune âge titille les sens virils du baron.

Le tout se passe au sein du XIX ème siècle, suite à sa chute du pouvoir de Napoléon, l'aspect historique n'est ici qu'un décor pour planter deux personnages et raconter leur histoire.

Une romance intense, vibrante mais pas facile, les embûches s'accumulent et les forces fantastiques : malédiction, sorcellerie, légende, viennent entacher une passion dévorante qui ne demande qu'à s'exprimer mais qui s'étiole pour mieux s'épanouir. L'amour fait son travail, des ailes poussent, des sentiment de liberté sont retrouvés, un bonheur non mérité apparaît au loin. Mais quelles épreuves vont devoir subir nos deux tourtereaux ?

L'auteure est vraiment talentueuse parce qu'avec ses mots, elle nous emporte, on est sur le fil tout au long de notre lecture, à la fois tendu et détendu, on espère, et on s'accroche pour nos deux protagonistes aux destins difficiles et en même temps on vit dans cette ère historique au doux manteau fantastique emporté dans un autre temps. C'est très doux, l'action est loin d'être le maître mot, c'est plutôt lent et tortueux mais tellement dévorant.

A souligner, cette couverture absolument superbe qui montre parfaitement la dualité qui s'affronte tout au long du roman, l'ombre et la lumière qui se heurtent, s'atténuent pour probablement obtenir un certain équilibre.

En bref, un roman sublime qui m'a complètement happée, le genre de roman que l'on a envie qui dure et en même temps le genre où l'on se jette dessus à corps perdu pour connaître le dénouement, ce dernier nous tenant en haleine jusqu'à la fin. A quand le prochain ?

Je remercie Babelio et les éditions Pygmalion pour l'envoi de ce magnifique partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il lui prit l’envie de sauter par la fenêtre et de suivre la piste argentée. Peut-être découvrirait-il, au bout du sentier, un trésor de calme et de beauté ? Quitter enfin ce monde… Cette échappatoire qu’il ne pouvait choisir sans entraîner ses gens dans sa chute jusqu’aux enfers. Pourtant, une balle suffirait – ou de la belladone ou attendre le prochain printemps et ce joli muguet, dont la candeur lui rappelait sa première impression sur Anne-Hélène ; d’apparence aussi blanche et candide que la plante, la vierge se révélait tout autant mortelle.
L’une comme l’autre foudroyait le cœur des hommes – le sien en particulier. Il aurait aimé partager ce moment avec elle. Sous le clair de l’astre, sa beauté aurait été une coupe d’eau fraîche pour son âme en feu. Il se plaisait à croire qu’elle aurait compris ses sentiments, accepté son désespoir et, peut-être, se serait montrée assez forte pour le partager. Le secret des ombres lui permettait la rêverie, comme un doigt posé sur les lèvres du bon sens. Franchir la porte de minuit accordait l’impunité aux songes. Le sillage des douze coups fleurait bon ces doux fantasmes que s’autorisent les meurtris de longue haleine, quand l’innocence de leurs premières années – ou la sagesse de ceux qui avaient tant vu ? – sourdait sous leurs paupières.
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Elle n'avait jamais imaginé que cette nouvelle rencontre se ferait en de telles circonstances. Le brasier attendu n'avait été qu'une chape de verglas. Le gel avait fendu son coeur, crispé ses entrailles. Ce chien l'avait emporté tel un butin, comme une sacoche que se lançaient les cavaliers aux relais de poste. Comment éprouver du désir quand les actes de l'homme qui l'avaient séduite balayaient ses émotions d'un revers de main, reniaient jusqu'à son humanité ?
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Un bruit rompit le fil de sa mémoire : des pieds faisaient crisser le gravier. Il fit volte-face, surpris. A six pas de lui, se tenait Anne-Hélène, une lanterne à la main.

Le saisissement ne l’empêcha pas de se reprendre. Comme s’il endossait un uniforme, son dos redevint droit, ses épaules se redressèrent. Il sentit son visage se fermer, qui suivait par instant les transformations de son attitude. Il se maudit in petto. Plaire lui était moins naturel que dissimuler, alors que Jean-Pietro possédait les dispositions inverses. Ce n’était pas ainsi qu’il allait lui extirper son secret.

_ Mademoiselle…

Sa voix était profonde et chaude – le genre de ton qu’il prenait avant d’infliger un coup mortel. Peut-être que la douleur était moins vive, enrobée dans le miel de son timbre ? Il fermait toujours les paupières de ses victimes, les rares fois où le recours à l’arme blanche avait été nécessaire.

Anne-Hélène cligna plusieurs fois des yeux. Elle semblait s’éveiller d’une errance somnambule.

_ J’ai vu quelqu’un de seul et de triste. Je me suis dit que je pourrais l’aider.

Elle ne semblait pas bien certaine de ce qu’elle avançait. Toutefois, ces mots giflèrent le baron. Lui, triste ?

Ses mains la saisirent et l’attirèrent contre lui. Elle allait hurler, la foule arriverait en courant et l’apercevrait dans les bras de l’homme le moins recommandable de toute l’assemblée.

Sa présence à ses côtés, dans un endroit éloigné et sombre, ferait jaser pendant quelques semaines.

Mais elle ne cria pas. Elle se contentait de le fixer, les sourcils froncés et dans l’expectative. Etait-elle benoîte à ce point ?

_ Monsieur, je ne parlais pas de cette compagnie-là.

Les paroles le frappèrent de nouveau.
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La vision de l'héritière lui revint en mémoire. Sous un zénith de plomb, Anne-Hélène avait merveilleusement équilibré la balance. Elle avait été si... implacable - nette, efficace, d'une intransigeance qu'un ange funèbre n'aurait pas reniée. Mais - bon sang de bois - que diable faisait-elle dans cette galère ? La fille unique d'une noble veuve n'avait pas à être dans la nature, isolée et loin de tout secours. Oh, certes, il se doutait de la raison qui l'avait poussée à chercher la quiétude de ce trou perdu.
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Il avait trente et un ans ; elle en avait dix-sept. Elle vivait dans la lumière et lui végétait au fond des gorges maudites du Cavalon. Son frère, de six ans son cadet, se mariait avec sa tante à elle. Il n'avait rien à lui offrir, à part l'opprobre et une cage sans barreau. Il n'était qu'un pauvre fou.

Il aurait tant voulu rêver un peu...
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Musique : L'ombre du groupe Kells (avec l'aimable autorisation du groupe) Illustrations : Cécile Guillot & Miss Gizmo
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