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sur 2900 notes
Épigraphe :
Je vais sortir. Il faut oublier aujourd'hui les vieux chagrins, car l'air est frais et les montagnes sont élevées. Les forêts sont tranquilles comme le cimetière. Cela va m'ôter ma fièvre et je ne serai plus malheureux dorénavant. (Thomas de Quincey, Confessions d'un mangeur d'opium.)

Ce livre de Thomas de Quincey qui l'accompagne sur les chemins noirs, Sylvain Tesson en fera cadeau à l'une de ces rencontres, Lucien l'ermite qui s'est établi en retrait près de la Chapelle Notre-Dame de Lure.

C'est en regardant la télé allongé sur son lit d'hôpital, où son plus fidèle compagnon est un arbre qui, "par la fenêtre lui insuffle sa joie vibrante", qu'il va entendre parler d'un rapport sur les départements hyper-ruraux restés à l'écart que n'atteint pas le réseau internet, "une France protégée de "l'aménagement" qui est la pollution du mystère". Il se fait une promesse "Si je m'en sors, je traverse la France à pied".
A partir de ce rapport qu'il se procure, il va établir un plan de fuite qui lui fera prendre, en diagonale, des chemins non balisés partant de l'extrême sud, la vallée de la Roya proche de la frontière italienne d'où il partira un 24 août pour atteindre un 8 novembre "le bord de la Carte et la fin du territoire", le sémaphore de la Hague, le point le plus septentrional du Cotentin. Il va fuir les médecins qui "dans leur vocabulaire d'agents du Politburo recommandent de se rééduquer ". Sa rééducation, il choisit de la poursuivre lui-même en s'en allant par "les chemins cachés bordés de haies, par les sous-bois et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés."
Il y souffrira mais s'il fait allusion à ses souffrances c'est en passant, sans s'y arrêter. Ces notes sont aussi pleines de belles rencontres inattendues et d'amitié, celle de Cédric Gras, Arnaud Humann, Thomas Goisque, sa soeur qui l'accompagneront momentanément ainsi que des écrivains aimés : Giono, Karen Blixen, Jean Henri Fabre, René Fregni qui a écrit un roman intitulé "Les chemins noirs" qui raconte sa cavale, et d'autres...

Ce petit livre est une bouffée d'air dans notre monde de plus en plus formaté et uniformisé. Il nous montre que nous pouvons exercer notre liberté de dire non et faire un pas de côté pour rejoindre la "Confrérie des chemins noirs". Et ces chemins "dessinés sur la carte et serpentant au sol, ils se prolongeraient en nous-mêmes, composeraient une cartographie mentale de l'esquive".

On sait en lisant les mots qui suivent que Sylvain Tesson a pleinement réussi sa rééducation, même si des douleurs persistent ainsi que les nuits d'insomnies :
"Tout corps après sa chute -- pour peu qu'il s'en relève -- devrait entreprendre une randonnée forcée. L'effort, depuis le Mercantour, faisait son office de rabot, ponçait mes échardes intérieures. Je demeurai ce soir-là assis sur un banc de pierre contre le mur d'une maison, devant les prés salés. En face, la ligne de côte de Cancale. Au nord, la brume gazeuse de la mer et du ciel. Au sud, une lumière de tableau italien. C'étaient le moment de faire mes dévotions à la marche, à ma mue, à ma chance."
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Après les ravages causés par sa chute, plutôt que marcher sur un tapis roulant dans un Centre de rééducation, il a choisi la marche, un exercice qui lui est familier.
Après avoir baroudé dans les pays étrangers, sa remise en forme, sa renaissance, il la réalise sur les chemins de France, les chemins noirs, sentiers parfois devenus inexistants. Son voyage salvateur débute le
24 août à la frontière italienne et s'achève le 8 novembre à l'extrémité du Cotentin. S'il a démarré seul, quelques parcours se font en compagnie de son ami Cédric Gras et d'une de ses soeurs ; le voyage s'achève avec ses deux amis, Goisque et Humann. Les chemins noirs, plus qu'un récit de voyage, est une ode au courage et à l'amitié. Sylvain Tesson, un grand écrivain que j'admire. À lire !

Challenge Petits plaisirs - 142 pages
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Si vous rêvez de longues journées de marche, perclus de douleurs aux pieds, perdus dans un massif, ce livre est fait pour vous. Le projet de Sylvain Tesson est de traverser la France des Alpes-Maritimes à la Manche en empruntant des petits sentiers. Il souhaite suivre la diagonale du vide, éviter au maximum le territoire urbanisé, aménagé et organisé. En clair, contourner les parkings d'Intermarché, les zones d'activité et les lotissements pavillonnaires pour découvrir le « vrai » pays. Sylvain Tesson va donc traverser le désert français. Pour ce faire, il récupère une carte de l'« Hyper-ruralité » issue d'un rapport gouvernemental sur l'aménagement des campagnes. Il va aussi se munir de cartes IGN qui vont lui permettre d'éviter les itinéraires balisés. En route !

« C'était un voyage né d'une chute ». C'est un homme au coeur et au corps meurtris qui se lance dans cette longue pérégrination sur les chemins noirs. L'auteur a été hospitalisé plusieurs mois après un accident grave. Son corps est désormais diminué, déformé et blessé. La marche est appréhendée comme un exercice salutaire qui doit permettre la rémission. Elle doit aussi l'aider à faire le deuil de sa mère. Il reconnaitra parfois son visage dans les paysages majestueux. Il poursuit également un objectif de fuite. Il s'agit d'éviter le "dispositif", de se cacher du regard d'une société omnisciente et bruyante.

L'aventurier est diminué et l'écrivain a gardé ses raideurs . Ce texte a à mes yeux les mêmes défauts que « Dans les forêts de Sibérie ». Cela manque de naturel et de naïveté. Sylvain Tesson a une lecture trop intellectuelle de son aventure. Il s'agit plus d'un carnet de réflexions que d'un véritable récit de voyage. Son constat sur la France est pourtant juste et argumenté. Il emprunte à de nombreux domaines : littérature, géographie, histoire. Le résultat est un texte sentencieux qu'agrémentent parfois des envolées poétiques ou des fulgurances.

Si les terroirs de l'« Hyper-ruralité » sont un terrain de jeu pour l'aventurier convalescent, il ne faut pas oublier que ceux qui y naissent sont démangés par l'envie de gagner une métropole. Ces territoires ont échappé bien malgré eux à la modernisation et à l'aménagement et sont victimes de leur faible attractivité. L'auteur est-il si différent dans sa quête d'authenticité que les touristes américains venus visiter une Provence "fantasmée" ?

Ce que je retiens de ce livre, c'est qu'il est une invitation au voyage. Il y a une autre France en marge, dépassée, anachronique, « ombreuse protégée du vacarme ». Ces contrées sauvages peuvent être reconquises le temps d'une randonnée et permettre ainsi au marcheur de s'éloigner d'une civilisation bruyante et agitée. Pour ma part, j'ai les pieds qui me démangent et j'ai bien l'intention d'emprunter à mon tour les chemins noirs pour trouver dans les paysages ce que ce livre n'a pas su m'offrir.
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Je venais de terminer " changer l'eau des fleurs" lorsque j'ai choisi de lire un plus " petit " livre ( 170 pages ) Et ce petit livre ( 170 pages ) , ce fut " sur les chemins noirs " de Sylvain Tesson .
Bon , soyons honnêtes , tout le monde ne se " casse pas la gueule " d'un toit , après avoir bu un coup de trop . Boire un petit coup , oui , mais monter sur un toit après ... Ceci étant, personne n'a à juger , c'est arrivé , point. Le corps médical a d'ailleurs été très professionnel en soignant sans jamais porter le moindre jugement , donc......Et puis , quand ça donne lieu à un bon livre....
La rééducation, aprés des mois d'hospitalisation, il la choisit lui - même : traverser la France à pieds , sur les " chemins noirs " , ces chemins ruraux où , normalement , on ne rencontre personne ...Il est vrai que cette " gueule cassée " effraie même ....les chiens , c'est vous dire . Le voilà en route , parlant très sommairement de ses très rares rencontres , relatant quelques anecdotes , analysant la politique mondiale qui , en transformant les paysages , modifie les rapports humains , critiquant les attitudes de ceux qui , aujourd'hui , choisissent les" chemins de lumière" pour briller à titre personnel . La leçon est brutale mais sage et de plus en plus d'actualité .Seule la nature peut nous guérir , nous sauver d'une destruction annoncée de notre civilisation .....
Prés de lui , pour un temps , ses amis , sa soeur Daphnée, dont la seule soirée commune déclenchera chez le lecteur le " fou - rire " qui manquait à ce récit, un " fou- rire " qu'on aura tout de même déjà pu vivre lorsque à La Courtine , en Creuse , les gendarmes arrêteront notre marcheur solitaire pour lui éviter d'être haché menu par les tirs d'une armée à l'entraînement...La Courtine , je connais , je suis creusois et j'y ai fait mon service militaire , on ne passe pas n'importe où, n'importe quand , ça " arrose ".... seuls les animaux savent " passer à l'ombre".
Et notre homme , parti en boitant , parviendra en marchant normalement dans le Contentin...comme quoi la nature....La leçon est claire , quand tout va bien , c est normal , non ? Et quand arrive la " tuile " (oui, vous savez , notre ami est tombé du toit....), il faut se réfugier , trouver la solution , et , d'après l'auteur , se ressourcer parmi les arbres ,dans les forêts, dans la nature , fuir ce monde dit " moderne "....marcher , observer , réfléchir pour rebondir...
Le beau récit d'une expérience personnelle , un récit sans pathos et sans morale, un récit à découvrir pour affiner sa propre conception des choses , ses propes idées , une simple image à creuser ,ou pas....J'ai aimé....
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M'échapper des villes surpeuplées,
Suivre les chemins de traverse,
Me fondre dans les "zones franches épargnées par la politique du territoire"
Traverser les recoins français d'hyper-ruralité
Jouir du silence de la nature.
Me ressourcer.

C'est tout cela que Sylvain Tesson - le ressuscité m'a permis de réaliser, notamment grâce à sa sublime écriture, sa culture immense, son auto-dérision, et son humour toujours aussi grinçant.

Autant le dire tout de suite, ensorcelée dès la première ligne de ces sensibles carnets de marcheur je fus, ne sachant plus où donner des yeux, du coeur, de l'âme tant ce texte m'a emportée.

Un pur moment de bonheurs.



Lien : http://justelire.fr/sur-les-..
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"Dans les années 1980, René Frégni, écrivain de Provence, avait publié un roman où il décrivait la traque d'un conscrit réfractaire que l'autorité militaire poursuivait sur les routes d'Europe. Un livre électrique, frappé de ce titre :-Les Chemins noirs- (...)
Un rêve m'obsédait. J'imaginais la naissance d'un mouvement baptisé -confrérie des chemins noirs- Non contents de tracer un réseau de traverse, les cheminements mentaux que nous emprunterions pour nous soustraire à l'époque." (p.34-35)

Une lecture touchante et toute différente, d'un aventurier "casse-cou"..qui nous a abreuvés de ses grands périples aux quatre coins du monde, en passant par une équipée inoubliable en Sibérie;cette fois, rescapé, nous revenant après une très grave chute de huit mètres...Dans ce nouveau récit , en guise de "rééducation" et de Renaissance , le grand voyageur , Sylvain Tesson, a dû se contenter d'arpenter en profondeur la France profonde...en faisant comme un bilan de vie !.

Assisté tout récemment à deux interviews de cet auteur "avant et après" cet accident: écouté un face à face entre Philippe et Sylvain Tesson, le père et fils , dans l'émission de Ruquier ( très significatif...de la difficulté
d'être "le fils de" ... ou le "Père de " !!!) et tout dernièrement, l'émission matinale présentée par Catherine Ceylac, "Thé ou café"...où l'une de ses soeurs , interrogée, remarquait que depuis cet accident, Sylvain Tesson avait gagné en humanité et accessibilité...Ce que l'on trouve en effet , comme nouveau ton, dans "ses chemins noirs" !

Nous retrouvons, l'éloge de la nature, des chemins buissonniers, différents et la Marche, comme outil de reconquête de soi....

"(...) Une cartographie mentale de l'esquive. Il ne s'agirait pas de mépriser le monde, ni de manifester l'outrecuidance de le changer. Non ! Il suffirait de ne rien avoir de commun avec lui. L'évitement me paraissait le mariage de la force avec l'élégance. Orchestrer le repli me semblait une urgence. (p. 35)"
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Un voyage en solitaire né d'une chute.
Plus de 900 km à pied en France, en empruntant la diagonale, des environs de Nice au nord du Cotentin, là où le dernier sentier se jette dans la mer.
Oublions le Sylvain Tesson qui parcourt, l'air bravache, les plaines immenses de l'Oural ou du Kamtchatka. Oublions l'homme de la vastitude. Celui qui marche sur les sentiers de France a le corps brisé, la gueule cassée, et prend le long chemin de la rédemption. Ses pas sont incertains. Son exploit désespéré est à hauteur d'homme. Il n'en sera que plus grand et plus sublime.
Une marche silencieuse et poussive à travers les chemins oubliés : ces lignes noires, fragiles, tortueuses, que l'on remarque sur les cartes IGN. Elles s'enroulent autour des villes et des monts herbeux, se faufilent à travers les montagnes.
Notre héros cherche éperdument ces chemins noirs qui savent se faire mériter. Ils se cachent derrière des murs de broussailles et de ronces ; ils se devinent au détour d'une route. Parfois, ils rejoignent les sentiers des animaux, parfois ils se perdent aux pieds d'une montagne, parfois ils s'effilochent au milieu d'une zone péri-urbaine…
Une longue marche comme une demande de pardon. Placer le salut de son âme et de son corps dans le mouvement. Rechercher une vie réduite à sa plus simple expression. Fuir le clignotement et le grand tumulte des villes pour vadrouiller dans le silence et retrouver un ciel étoilé.
Un héros de tragédie aux mille vies, aux mille excès qui cherche à se soustraire à l'époque, à se tenir à la marge des courants, à demeurer sur les traces d'un pays presque effacé.
Sylvain Tesson en profite pour regarder l'homme moderne, ce consommateur compulsif, ce ventre à roulettes. Il le regarde sans haine, sans mépris, et préfère lui tourner le dos. le fuir autant que faire se peut en se glissant à travers les interstices, en vagabondant sur les chemins noirs.
Un roman salutaire.
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Déjà un titre, révélateur du périple intérieur de Sylvain Tesson, lorsqu'il marche de par le monde, qu'il s'agisse des pistes asiatiques, des forêts sibériennes ou des bords du lac Baïkal. Mais ici, c'est la France, à travers laquelle Sylvain va tracer une diagonale depuis les Alpes Maritimes jusqu'à la pointe du Cotentin.

Pour cette traversée, pas de grandes pistes, mais des chemins discrets qui traversent de temps à autres les grands GR, des chemins noirs, quelquefois autant que l'âme de celui qui les parcourt et livre avec son talent habituel tout un ensemble de faits, de rencontres, accompagné vers la fin par ses amis de toujours.

Et bien sûr, le miracle s'accomplit... Pour le lecteur en tout cas, c'est certain, qui se trouve emporté par le vocabulaire si riche de Sylvain et par l'enchaînement de ses phrases qui avancent tout aussi sereinement que ses pas.

Je retiens bien sûr sa traversée de l'Aubrac, sans dévier vers les éventuelles tentations du chemin de Compostelle, filant toujours au nord-ouest, tout en prenant le temps de célébrer les bosquets faméliques de hêtres de l'immense plateau duquel les vaches sont déjà descendues.

Lecture magique si on aime Sylvain Tesson, qui donnera envie de revenir à ses côtés pour ceux qui le découvriraient le long de ses chemins noirs.
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Prendre les chemins noirs pour y trouver la lumière.
S'écarter du tapage de la ville, des campagnes défigurées et de leurs illusions.
Trouver un air de liberté oublié, s'échapper de la routine, du confort, du mimétisme.

Cette randonnée à travers la France par les sentiers non balisés est aussi une randonnée à travers le temps qui a bouleversé notre paysage, notre histoire, notre mode de vie.
C'est le moment tout en marchant, de poser un regard sur la vie qui s'écoule, de l'écouter vibrer. De se demander s'il ne faudrait pas mieux faire demi-tour, prendre les petits sentiers qui nous ressemblent, ceux qui enrichissent sans compter, ceux qui offrent la plus belle alliance de l'homme avec la nature.

Une balade qui donne envie d'enfiler ses chaussures de randonnée, de prendre le temps d'être soi, de dire non à la vie gadget. Un beau moment de lecture.
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Oh non, il n'allait pas commencer comme ça, à rouspéter sur tout !
Je sais que « l'aménagement du territoire » est quelque chose d'anti naturel, qu'il heurte les paysans, qu'il leur impose l'hyper productivité, qu'il entraine l'abandon de petits villages pittoresques au profit des Belges et des Anglais, « lassés du crachin sur les murs en briques »(grrr….croit-il qu'en Angleterre et en Belgique, la campagne soit moins verte et moins belle qu'en France ? Croit-il que ces peuples vivent dans un perpétuel hiver ? Ah ces stéréotypes que je supporte de moins en moins ! ).
Je sais tout ça. Je sais que la modernité a entrainé bien des désastres.
Et je me disais que cette grogne qui s'étalait sur des pages et des pages allait vite m'exaspérer.


Et puis, tout à coup, il a parlé des chemins noirs. Ces chemins de traverse, loin des sentiers fréquentés, ces passages difficiles hors du monde, traversant « l'hyper-ruralité », mot honni par les politiques, mais tant aimé par ceux qui recherchent l'authenticité et la non-conformité aux dictats de ce monde hyper connecté.
Et là j'ai aimé. Je l'ai suivi, je l'ai compris.


Après sa chute qui lui a coûté plusieurs fractures et une semi-paralysie de la face, Sylvain Tesson a voulu se rattacher à la terre, en marchant depuis le Mercantour jusqu'au Cotentin.
La France en diagonale, une France raccordée à la nature, au bon sens et à la simplicité.
Chemin de poussière, de broussailles, de boue, aussi.
La crête vivifiante des montagnes, la touffeur des forêts, la douceur de vivre des plaines, et enfin la mer, avec le mont Saint-Michel, vigile protecteur.
Quel voyage ! Fuite en avant, hors du monde moderne, cet itinéraire est aussi repli à l'intérieur de soi, à la recherche des racines de son être.
J'ai adhéré à sa réflexion qui me hante encore.


« Ne pas tressaillir aux soubresauts de l'actualité, réserver ses colères, choisir ses levées d'armes, ses goûts, ses écoeurements, demeurer entre les murs de livres, les haies forestières, les tables d'amis, se souvenir des morts chéris, s'entourer des siens, prêter secours à des êtres dont on avait connu le visage et pas uniquement étudié l'existence statistique. En somme, se détourner. « Dissimule ta vie », disait Epicure. » La liberté, quoi !


« Mon domaine est mon royaume. N'ayant pas de domaine, je tentais d'être souverain de moi-même en marchant sur les chemins noirs ».
Tout un programme…que je tenterai de suivre !
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Sur les chemins noirs (Sylvain Tesson)

Dans quelles circonstances Sylvain Tesson est-il tombé du toit ?

Il y était monté pour faire des réparations.
Il y était monté pour se rendre intéressant.

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