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sur 2041 notes
Merci Jean Teulé pour ce cours d'Histoire de France!
Charles IX, appelé ici Charly IX, a 10 ans lorsqu'il monte sur le trône de France! C'est sa mère, Catherine de Médicis qui assure la régence pendant les plus jeunes années de son fils. Néanmoins, elle gardera toujours sur lui une forte emprise, jusqu'à le convaincre de signer l'autorisation du massacre de la Saint-Barthélémy...
Le 24 août 1572, donc, le massacre des protestants s'étend dans la France entière. Charles IX, fragile aussi bien physiquement que psychologiquement, ne s'en remettra jamais, du haut de ses 22ans. Dès lors, commence pour ce malheureux jeune garçon une véritable descente dans les méandres de la folies. On le voit organiser des chasse à courre à l'intérieur du Louvre, essayer les selles des chevaux sur son dos, pleurer comme un enfant sur son trône.
Il est impossible de complètement rester insensible au sort de ce jeune homme qui n'était pas fait pour être roi, surtout à une époque où la France connaissait des années si sombres! Pour essayer de se faire aimer de son peuple, il décide d'offrir du muguet pour le 1er mai (Charles IX nous aura laissé cela!). Mais c'était sans prévoir que le peuple, affamé, le mangerait et mourrait empoisonné!
Quant à la tradition du poisson d'avril, il en est également (malgré lui!) à l'origine.
Charles IX est mort à 23ans, suant le sang par tous les pores...

L'écriture de Jean Teulé, moderne et très crue, confère au livre une dimension tantôt comique tantôt pathétique. le cocasse côtoie l'horreur des massacres, de la violence. Teulé excelle dans le roman historique, il nous instruit en nous faisant rire!
On retrouve également Ronsard, complètement sourd, le futur Henri IV (époux de la soeur de Charles IX, Marguerite, dite Margot) qui incommode tout son entourage car il ne se lave jamais...
Pour terminer, je conseillerais ce livre à tous ceux qui veulent en apprendre davantage sur la France du XVIème siècle, mais aussi, pour faire simple, à tous ceux qui veulent passer un bon moment!
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Un pan sanglant de l'Histoire de France, celui d'un roi marionnette de sa mère, Catherine de Médicis, véritable dirigeante du royaume, qui le poussera à ordonner la Saint-Barthélemy. Dans ce Charly 9, Jean Teulé, d'une plume brillante intégrant des expressions d'époque, nous entraîne dans le marigot rouge des moeurs d'un temps troublé, qu'il restitue en le mâtinant de son imagination d'auteur. Une belle réussite...
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Pauvre Charles IX ! Accéder au trône de France lorsque l'on est âgé de dix ans, voilà qui a de quoi traumatiser. Même si la régence est confiée à sa mère, Catherine de Médicis, celle-ci ne va pas le ménager. Charles devient l'héritier de la couronne dans une période troublée : les guerres entre protestants et catholiques font rage. Catherine tentera de signer une paix entre les deux partis en faisant épouser sa fille Marguerite, avec un protestant, le futur Henri IV. Cependant, les huguenots sont encore trop violents et trop importants à ses yeux. Après l'attentat de ces derniers contre Coligny, elle tente de convaincre Charles IX, âgé alors de 22 ans de les éradiquer. Teulé met en relief l'atmosphère tendue.

Catherine va pousser son fils dans ses retranchements jusqu'à temps qu'il accepte et ordonne le massacre, cette boucherie dont il ne se remettra jamais. On sent bien l'être fragile qui souffrira de la préférence de sa mère envers le futur Henri III qu'elle appelle « ses chers yeux ». Catherine apparaît ici comme une maîtresse-femme qui sait ce qu'elle veut. Puissant stratège, elle fait fi de tout lien maternel. La couronne avant tout. Peut-on / doit-on lui en vouloir ? le fait est qu'elle détruira ce fils qui n'avait besoin que d'une chose : être considéré. On le voit bien d'ailleurs dans ses relations avec les femmes. Il sera à la recherche de cet amour maternel qui lui a tant fait défaut.

Avec brio, Jean Teulé va faire rentrer le lecteur dans ce siècle et, surtout, dans cette période où il ne fait pas bon vivre et lui faire partager les sentiments et ressentiments des personnages. La lecture est aisée et agréable. On apprend énormément. Et même si, quelquefois, le sourire l'emporte, notamment en imaginant ce pauvre Charles, devenu fou, faire sa chasse à courre dans le palais, on plaint le plus souvent ce pauvre être naît à une mauvaise période.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'aime la plume et la verve de Jean Teulé, hélas trop tôt disparu. Heureusement qu'il y a toujours ses nombreux romans à découvrir ou à relire.
Je me suis donc plongée tête la première dans la nuit de la Saint-Barthélemy. Ce drame ouvre ce roman étonnant qui nous narre avec humour le règne sanglant du jeune Charles IX en proie à ses délires. Pas facile de faire de l'humour sur une telle tragédie.
Après la nuit de la Saint Barthélémy, le sang coule à flot et la Seine n'en finit pas de charrier des cadavres. Tout cela fait froid dans le dos.
Le trop jeune roi est sous l'influence néfaste de sa mère Catherine de Médicis qui lui préfère son cadet qu'elle surnomme « mes chers yeux ». Tout le monde s'épie, complote dans une cour où cynisme et mépris font bon ménage. le roi que l'auteur appelle familièrement Charly 9, ne sait pas prendre de décisions, ce qui est plutôt gênant pour un monarque. Il préfère aux affaires du royaume la chasse à courre et, lorsqu'on insiste pour avoir son avis, il préfère faire l'autruche.
Lorsqu'il fait trop froid pour aller chasser du côté de Compiègne, le jeune roi chasse un cerf dans Le Louvre, ce qui donne une scène truculente.
« le cerf brame et détale vers le grand escalier servant de passage pour accéder aux offices de cuisine qu'il traverse faisant voler casseroles, poêles, commis et marmitons. Quand ces derniers commencent à se relever, c'est le giboyeur à cheval qui débouche et ils retombent sur le cul »
Catherine de Médicis mettra fin à la folie de son fils en faisant abattre le cerf par les archets.
On a dit beaucoup sur le règne entaché de sang de ce jeune monarque mais a-t-il vraiment gouverné ? C'est ce que Jean Teulé tente de démontrer en capant une reine mère autoritaire et retorse, et des conseillers à sa botte. Que pouvait faire un jeune homme immature au milieu de ces loups ? Avec un règne entaché de tant de meurtres, sa raison commence à se perdre. Les fantômes de tous ces protestants occis viennent le torturer.

Avec une langue haute en couleur, Jean Teulé met en scène les grands de ce monde comme Ronsard ergotant sur ses vers avec sa majesté tandis qu'en coulisse, officie Marie Touchet la « puterelle » et maitresse officieuse du roi. Elle a le bon sens populaire et, auprès d'elle, le jeune roi oublie un temps qui il est.
Jean Teulé nous offre une page d'histoire rythmée de dialogues truculents.


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Nous sommes en compagnie de Jean Teulé qui nous conte avec brio cette partie de notre histoire de France.
Il nous suffit de suivre sa plume délicate qui oscille entre humour et ironie, comme pour tempérer l'austérité du climat de l'époque, dans lequel toutefois nous pénétrons tout naturellement.
Depuis le massacre de la Saint Barthélémy qu'il ordonnât pourtant sous la pression de sa mère, la redoutable Catherine de Médicis, il semble bien que Charles IX ne s'en fut jamais remis.
Nous le voyons qui déambule dans de sombres couloirs, toujours à l'affût de quelques proies, fut-ce des oiseaux, des chiens et tout ce qui bouge, finalement. Il faut qu'il tue, qu'il tue encore et encore.
Peut-être cherche-t-il quelque part, mais en vain, une espèce d'acte ultime, un acte réparateur pour marquer le mot fin et laver toute cette odeur de chairs putréfiées. Oui ! Bannir toute cette atmosphère de fin du monde qui littéralement l'a envahi au plus profond de lui-même.
Du sang ! du sang ! Il y en aura encore pour ce roi, une sudation de sang qu'expulsent tous les pores de sa peau, comme une sève restituée coulant des corps suppliciés à la gloire des rancoeurs, des règlements de comptes et des guerres de religion. Une offrande à quelque non-dieu, un dieu tyrannique...
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Une biographie romancée de la terrible vie de Charles IX et aussi un fort regard sur la nature manipulatrice de la grande reine Catherine de Médicis, la mère du roi Charles IX, celle qui n'hésite pas d'employer les moyens même les plus sombres pour parvenir à ses ambitions, même s'il faut sacrifier son fils, pourvu que la couronne respire sous ses entrailles.

Tous les ennemis de sa couronne doivent être exterminer, tout comme les huguenots qui de plus en plus font peur au pouvoir royal avec sous leur tête Henri, roi de Naverre?...aussi va-t-elle inciter son fils à la réalisation de la nuit de Saint-Barthélemy, la nuit du massacre des protestants par des catholiques, pourchassés, traqués et tués, tous les huguenots sont pris pour des conspirateurs de la couronne qui est purement catholique...

Un tel carnage va bouleverser la tranquillité du jeune roi, s'avouant coupable de ces atrocités, il perd peu à peu la tranquillité de l'âme, la raison, il devient fou...

D'une plume exquise, Jean Teule nous fait découvrir un moment troublant sur la guerre des religions qui a vraiment marqué l'histoire de la France!
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Comment s'étonner que la folie gagne ce pauvre Charles IX, roi de France?
Les remords d'avoir causé le massacre de la Saint-Barthélemy, ses maladresses couteuses en vies et sources du mépris du peuple, les complots incessants, la pression de la charge de monarque et surtout la haine de sa mère, Catherine de Médicis, qui n'aime que son cadet, Henri. « mes chers yeux » et qui manipule Charles par chantage aux sentiments ?

Quel désastre que ces vies de monarque sacrifiées.

Si la monarchie est blâmable, force est de constater que chaque roi, chaque reine héréditaire est un être humain sacrifié, qui jamais ne connaîtra une vie normale et je ne peux m'empêcher de penser, au lendemain de son sacre, au roi Charles III d'Angleterre.


Le style de Jean Teulé est surprenant, provocateur, fleuretant souvent avec le comique cru. Les dialogues frisant l'anachronisme sont désarmants de vie. Ce qui est un gros avantage, concernant un roman historique. Genre qui n'est pas celui vers lequel je me tourne naturellement, me méfiant des assommoirs

Mais cette idée du sacrifice que représente la vie d'un roi, s'étant imposée à moi, la façon vulgaire et grossière de s'exprimer de jean Teulé, si elle m'a distrait un moment, a fini par m'irriter un peu comme une sorte d'irrespect du jeune homme sacrifié que fut Charles IX. J'y ai senti beaucoup plus de moquerie que de compassion.

Mais assurément je renouvellerai l'expérience Jean Teulé
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J'ai détesté. J'ai apprécié le côté burlesque poussé à l'extrême mais cela n'a pas fait sens pour moi. Pourquoi dépeindre ces événements historiques (la Saint-Barthélémy et les derniers mois de la vie de Charles IX) de cette façon, si outrancière ? Pourquoi un texte si parodique et si caricatural ? le but autant que la raison m'échappent ! Aurais-je raté une interprétation ? Ou est-ce juste un exercice de style (réussi mais longuet pour un texte qui n'aurait d'autre but !) ? Pourquoi en rajouter sur des faits déjà bien assez «gore» et prendre des libertés historiques qui n'ajoutent rien, tant les faits et la folie du roi parlent d'eux-même. Ce roman est court, heureusement, car il y a trop de tout (de clichés, de vulgarité, …) et il est aux antipodes de ma vision de l'histoire.
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" Ce pauvre Charles", comme disait un personnage de Georges Darien à propos du Charles numéro 10.
Voilà du Teulé comme je l'aime: L'imbrication de la petite histoire dans la grande, en une série noire dans laquelle ne manque ni crimes, ni sexe, ni sang.
Le héros de ce théâtre historique digne du grand guignol: le Charles précédent du 10, héritier des tares et aberrations de la monarchie absolue de droit divin. Ce Charles, dont Jean Teulé nous narre la folie montante après cette Saint-Barthélémy du massacre initié par la reine-mère et les conseillers catholiques ultra. Crime ignoble qui se répandra sur la France entière comme une peste horrifique. Crime qui dévaste le roi, le ronge et le mange vivant.
Ce Charly 9, qui se réfugie dans la chasse et les bras de sa maîtresse... huguenote; qui accumule les frasques et les gaffes. Ce Charles, assis sur un trône trop grand pour lui et que guigne son frère Henry... prochain monarque et préféré de maman-Catherine.
Non, aucun souffle grandiose ne passe sur ce récit. N'y résonne que la trompe de chasse dans laquelle souffle Charly 9 à s'en époumoner et ce vent mauvais des guerres de religions qui n'en finissent pas de finir.
... Et ce rictus d'un roi mourant-sanglant et cette tête coupée qui baigne dans un bocal d'alcool trimballée par la soeur du monarque; resteront les images-phare de ce récit sombre, puissant et sardonique.
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Que de sang ! Que de sang !
Ce livre s'étend du 23.08.1572 (veille de la St Barthélémy) au 23.07.1574 (enterrement de Charles IX). Et durant ces 2 années, le sang n'aura pas arrêté de couler.
En lisant ce livre, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour ce jeune roi si mal conseillé et surtout beaucoup de pitié. Il avait pourtant un bon fond mais il était faible et avait une mère dominatrice et aveuglée par la religion, et finalement, la St Barthélémy l'a fait basculé dans la folie jusqu'à l'autodestruction.
De plus, j'ai appris plein d'anecdotes historiques.
Bref, j'ai pris du plaisir à lire ce livre même si j'avais parfois l'impression d'être engluée dans l'hémoglobine et j'en ai appris un peu plus sur Charles IX et les 2 dernières années de sa vie. Donc on peut dire que cela aura été une bonne lecture.

Pioche de Mai 2021 choisie par Lislou
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