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Critique de DicentraSpectabilis
Âmes sensibles, s'abstenir. Parce que de sensibilité, il n'en est pas question avec Fleur de Tonnerre. Il s'agit en effet d'une biographie romancée de la tueuse en série Hélène Jégado, qui a empoisonné à peu près tous ceux qui ont eu le malheur de croiser son chemin dans la première moitié du XIXème siècle. Ce charmant personnage prend vie sous la plume toujours si géniale de Jean Teulé, passé maître dans l'art de conter les bassesses historiques les plus tarabiscotées. Si vous comptez passer vos vacances en Bretagne, surtout ne vous privez pas de cette lecture … édifiante !
La prochaine fois qu'on me proposera une part de kouign amann, j'y réfléchirai à deux fois, croyez-moi. Surtout si elle m'est proposée par une ravissante cuisinière blonde sévissant en Basse Bretagne. Hélène Jégado peut se targuer d'avoir commis une soixantaine de meurtres en un temps record. de Plouhinec à Rennes (oui, on est bien en Bretagne), elle tue tout ce qui croise sa route, se réclamant de l'héritage de l'Ankou. Il s'agit dans la mythologie celtique de l'incarnation de la mort, omniprésente en ces temps troubles. Teulé aborde le parcours de cette Fleur de Tonnerre de manière tellement décalée qu'on lui trouve malgré tout un semblant d'humanité. Convaincue qu'elle a une mission à mener à bien, Hélène tue aveuglément les femmes, les enfants, sa mère, des hommes d'église et j'en passe -beaucoup. Si j'ai mis du temps à entrevoir un semblant d'explication à ses agissements (si tant est qu'il y en ait une), il m'en a fallu nettement moins pour comprendre que quelque chose ne tournait pas vraiment rond chez cette jeune femme. Pétrie de croyances plus invraisemblables les unes que les autres, Hélène se découvre rapidement une passion pour la cuisine -à sa sauce. Cependant, après quatre ou cinq meurtres et l'inévitable fuite qui suit, le roman commence à tourner gentiment en rond et s'éternise dans des longueurs loin d'être indispensables. Fleur de Tonnerre aurait gagné à être raccourcit de quelques chapitres, même s'il se lit relativement rapidement.
Relativement, oui. Parce que le style Teulé, c'est bien, mais il faut un temps d'adaptation. Après un début un peu laborieux, c'est un délice littéraire (sans mauvais jeu de mots). Ironique, alambiqué à souhait tout en restant extrêmement documenté, comme en témoignent les documents historiques insérés dans le texte ou les cartes retraçant le parcours empoisonné d'Hélène Jégado, j'ai pris un réel plaisir à lire ce livre. Parfois même, c'est d'ailleurs franchement drôle.
... Retrouvez la chronique complète sur Dicentra--Spectabilis.com !
Lien : http://dicentra--spectabilis..
La prochaine fois qu'on me proposera une part de kouign amann, j'y réfléchirai à deux fois, croyez-moi. Surtout si elle m'est proposée par une ravissante cuisinière blonde sévissant en Basse Bretagne. Hélène Jégado peut se targuer d'avoir commis une soixantaine de meurtres en un temps record. de Plouhinec à Rennes (oui, on est bien en Bretagne), elle tue tout ce qui croise sa route, se réclamant de l'héritage de l'Ankou. Il s'agit dans la mythologie celtique de l'incarnation de la mort, omniprésente en ces temps troubles. Teulé aborde le parcours de cette Fleur de Tonnerre de manière tellement décalée qu'on lui trouve malgré tout un semblant d'humanité. Convaincue qu'elle a une mission à mener à bien, Hélène tue aveuglément les femmes, les enfants, sa mère, des hommes d'église et j'en passe -beaucoup. Si j'ai mis du temps à entrevoir un semblant d'explication à ses agissements (si tant est qu'il y en ait une), il m'en a fallu nettement moins pour comprendre que quelque chose ne tournait pas vraiment rond chez cette jeune femme. Pétrie de croyances plus invraisemblables les unes que les autres, Hélène se découvre rapidement une passion pour la cuisine -à sa sauce. Cependant, après quatre ou cinq meurtres et l'inévitable fuite qui suit, le roman commence à tourner gentiment en rond et s'éternise dans des longueurs loin d'être indispensables. Fleur de Tonnerre aurait gagné à être raccourcit de quelques chapitres, même s'il se lit relativement rapidement.
Relativement, oui. Parce que le style Teulé, c'est bien, mais il faut un temps d'adaptation. Après un début un peu laborieux, c'est un délice littéraire (sans mauvais jeu de mots). Ironique, alambiqué à souhait tout en restant extrêmement documenté, comme en témoignent les documents historiques insérés dans le texte ou les cartes retraçant le parcours empoisonné d'Hélène Jégado, j'ai pris un réel plaisir à lire ce livre. Parfois même, c'est d'ailleurs franchement drôle.
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