Le Montespan

Après avoir beaucoup aimé le magasin des suicides de Teulé, c'est donc plutôt confiante que je me suis lancée dans ce roman... Et bien, comment dire... je m'y suis profondément ennuyée !!! Ça l'a pas fait du tout avec moi... Pourtant la plume caustique et sarcastique de Teulé est toujours là, en pleine forme.. Mais peut-être est-ce du au sujet du livre : une biographie romanesque de Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, un homme de la haute, qui n'a plus un rond et qui tombe amoureux d'une dame. Je ne connaissais absolument pas ce personnage historique, la faute a pas de culture, ou bien à mon identité québécoise... Ce qui fait que j'ai trouvé aucun intérêt à ma lecture... Je n'étais seulement pas le bon public !

Je viens de découvrir ce livre de Jean Teulé….en fait je découvre Jean Teulé
Un régal, ce petit livre sur les mésaventures du Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, aristocrate désargenté, qui épouse la belle Françoise de Rochechouart. Les débuts du couple sont harmonieux, on roucoule à tout moment, et Mr de Montespan est fol amoureux de Françoise. Françoise s'ennuie un peu dans ce nid douillet, et bientôt elle a va « s'en canailler « dans de belles demeures ; elle brille par son esprit, et vite remarquée par la cour, où elle devient dame de compagnie….ET favorite du Roi Soleil.
Mr de Montespan est cocu, mais il ne lâche rien, poursuit sa femme de son assiduité, ce qui n'est pas du gout du Roi. Il sera emprisonné, et consigné dans son château délabré de Province, où sont leurs deux enfants. Il montre à tous qu'il est bien au courant en décorant son carrosse de bois de cerfs. Jusqu'à sa mort, il aimera sa femme et pensera qu'elle lui reviendra lorsqu'elle sera répudiée
Cette biographie, sous la plume de Jean Teulé est truculente ; la vie à la cour est drôle, descriptions crues des pratiques du Roi et des courtisans nous ne nous en lassons pas.
J'ai lu avec plaisir, en ayant hâte d'en savoir la fin…..suspens sur cette vie mouvementée. Merci de ce bon moment

Si le nom de la Montespan, célèbre favorite de Louis XIV, est resté gravé dans l'Histoire, la postérité n'aura pas retenu celui de son époux, Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, Marquis de Montespan. Jean Teulé réhabilite ici un nouvel oublié de l'Histoire, dans une prose plus caustique et piquante que jamais. le Roi Soleil et sa cour y sont dépeints sous les traits les plus sombres et les plus graveleux, tourmenteurs d'un pauvre Marquis de Montespan dont le plus grand défaut fut d'aimer sa femme, à une époque et dans un milieu où c'était contraire aux usages. Alors qu'il aurait pu devenir immensément riche et se prémunir du besoin en coulant des jours paisibles, le Montespan, bien qu'« époux séparé quoiqu'inséparable », préféra sa belle à la manne royale. Cet aristocrate désargenté poussa l'insolence jusqu'à s'attaquer directement au monarque absolu, détenteur de droit divin, tentant de récupérer sa moitié par tous les moyens, bravant tous les risques et se ridiculisant devant une cour à la fois ulcérée et friande de ses manoeuvres. L'inspirateur de l'Amphitryon de Molière, haut en couleur, anti-héros par excellence, était un personnage idéal pour ce texte burlesque et émouvant. Mais réhabiliter le Montespan, c'est aussi honorer celui qui a osé contrer l'ordre établi d'un Roi Soleil jupitérien. Alors que n'importe lequel de ses semblables rêvait de voir son épouse dans le lit du Roi Soleil, le Montespan, lui, souffrant dans sa chair, s'y refusa douloureusement. On lui demandera de se taire. Il ne le pourra jamais. On refermera ce roman avec une bien piètre image de Louis XIV et de sa cour, microcosme perfide, pervertissant les meilleurs. L'Histoire, totalement désacralisée, est aussi tristement réaliste. Il faut malgré tout garder à l'esprit qu'il s'agit d'une biographie romancée et que Jean Teulé s'arrange parfois avec l'Histoire et, s'érigeant en défenseur du Montespan, peut manquer d'une certaine impartialité. L'essentiel du récit reste malgré tout assez fidèle à la vie de cet homme, révolutionnaire avant la lettre malgré lui, qui méritait bien cet hommage. Ce roman devrait conduire le lecteur à approfondir cette période du faste de la Montespan en la regardant sous un autre jour, un peu plus obscur.

Jean Teule a cet art de vous rendre accessible toute situation sombre même quand il s'agit des faits historiques où se mêle un personnage influent comme Louis XiV, et surtout s'il faut parler de ses amours ou des hommes à qui il arrachait des femmes comme à Montespan...

Alors que la marquise de Montespan, maîtresse de Louis XIV durant plus de 10 ans, est entrée dans l'histoire, on ignore souvent que la belle avait un mari. Mari qui, amoureux fou de sa femme, lutta toute sa vie contre le roi, alors que cette situation aurait pu lui apporter titres et fortune.

Avec son style inimitable, Teulé nous raconte donc cette histoire du point de vue du marquis de Monstespan. Il nous peint le portrait d'un homme d'abord naïf, puis un peu pitoyable dans ses tentatives de lutter contre l'homme le plus puissant de France. Et pourtant, on ne peut s'empêcher de le trouver attachant dans son amour éperdu, et même de trouver sa lutte tout à fait justifiée. On peut presque dire que cet homme était précurseur dans la remise en question des privilèges tout à fait injustifiés dont bénéficiait le Roi.

La royauté n'apparaît pas ici sous son meilleur jour, et ne parlons pas des courtisans... Si vous aviez pu un jour rêver des fastes de Versailles, lisez ce livre, ça devrait vous calmer ! On sent que Teulé se fait plaisir en accumulant les détails sur les comportements détestables, voire carrément répugnants de tous ces gens qui gravitent autour du Roi en attendant ses faveurs. La marquise de Montespan elle-même, qui peut au début du livre donner l'impression d'être une victime des événements, finit par devenir une harpie capricieuse et jalouse, contaminée par les richesses prodiguées par son royal amant.

Même si la véracité historique de certains faits semble contestable, ce roman a le mérite de nous permettre de replacer certains événement, comme l'Affaire des Poisons par exemple. Et, comme d'habitude avec Teulé, nous avons droit à des scènes horriblement hilarantes, à l'exemple de ce passage où Montespan essaie de violer sa femme afin de refiler une maladie vénérienne au Roi.

Bref, encore un très bon Teulé, très enthousiasmant et qui se lit d'une traite !

Je voulais lire du Jean Teulé, c'est fait !
C'est une jolie histoire : la narration est fluide, les personnages ont du corps, c'est très bien écrit.
Mais très frustrant pour moi car les histoires de cape et d'épée ne m'emballent pas plus que ca.
Ne vous fiez pas à mon avis, c'est un très bon livre. Quant à vous Monseigneur Teulé, nous nous retrouverons sous d'autres cieux.

Tout le monde sait que La Montespan était une des favorites du Roi Soleil. Par contre, le sort de son mari a moins occupé les historiens. Jean Teulé rend ici un hommage assez touchant, même s'il est très grivois, à cet homme qui resta amoureux de la femme qu'il avait épousée presque par hasard même si elle ne partageait plus son lit.
On sait que Jean Teulé est avant tout un conteur de l'histoire, un de ceux qui racontent sans expliquer, qu'il préfère toujours le petit bout de la lorgnette comme angle d'attaque et qu'il est irrévérencieux par nature. Et ici, nous avons du grand Teulé.
C'est donc sans détour et sans fard qu'il nous narre le grand désarroi du Marquis de Montespan qui voit sa femme entrer à la Cour de Louis XIV et qui ne la verra jamais en sortir. A la manière d'un Don Quichotte, il tente de récupérer sa belle, n'hésitant pas à s'attaquer publiquement à l'amant, faisant fi de son statut de Roi. Il refusera toute tentative d'arrangement à l'amiable, négligeant l'argent ou les titres, s'asseyant sur la bienséance et attaquant de front même s'il doit pour cela passer quelques temps en prison. Et toujours, il tentera de trouver des excuses à son épouse, passera même un peu de temps avec les enfants que celle-ci aura eus avec le Roi, persistant à croire qu'elle pourra revenir à la raison et à la maison.
Le destin le vengera, puisqu'elle mourra seule, reniée par son premier fils. Pourtant c'est lui que l'Histoire oubliera et ce sont ses portraits à elle qu'on trouvera dans les livres.
Le ton de l'auteur est insolent, ironique, décalé parfois, cru souvent, sarcastique toujours. Certains seront sans doute choqués et pourtant ce n'est que le reflet brut d'une société que l'on a tendance à enjoliver. Car sous la poudre, il n'y avait que crasse et effluves malodorantes au sein d'une Cour assez libertine pourtant. La plume de Teulé nous y plonge la tête la première et finalement, si on prenait plus souvent l'habitude de raconter les petites histoires qui ont fait la grande, certains sujets pourraient être rendus plus passionnants que l'image qu'ils renvoient.

Comme d'habitude, Jean Teulé nous livre un roman, enfin la biographie romancée du marquis de Montespan, complet, fluide, plaisant à lire.
Tombé éperdument amoureux de la magnifique Françoise de Rochechouart, le marquis Louis-Henri l'épouse et les premières années du couple sont emplies d'amour et de galipettes, mais l'argent manque. La marquise, quelque peu ambitieuse, est attirée par les lumières de Versailles, et veut y briller. Elle devient rapidement Athenais la favorite de Louis XIV, et en oublie son ménage.
Contrairement à l'époque, le marquis de Montespan ne s'en réjouit pas et ne souhaite en tirer aucun avantage. Au contraire, il revendique son statut de cocu par le roi, se rebelle et son amour pour sa femme ne faiblira jamais, malgré les difficultés que son attitude provoquera.
Roman rythmé, un peu coquin parfois, on ne peut que soutenir ce marquis perdu dans les affres de l'amour.

Aaaah, Jean Teulé, un coup de mou, je reprends un de ses livres et zou, c'est reparti.
J'avais apprécié « le magasin des suicides », sorte de famille Adams boutiquière et surtout « mangez-le, si vous voulez » totalement gore. Je découvre « le Montespan ».
Histoire réelle (ok, un peu arrangée par l'auteur) du couple sans le sou formé par Louis Henri de Pardaillan, Marquis de Montespan et de son épouse mieux connue sous le nom de « La Montespan » qui fut favorite de Louis XIV pendant plus de 10 ans.
Le Marquis aurait pu faire le gros dos, accepter les récompenses, les terres, l'argent,… en échange de »L'honneur » que lui faisait sa Majesté Soleil de bien vouloir sortir son épouse du lot des demoiselles d'honneur et d'en faire sa maîtresse officielle.
Hé bien non, il refusa tout, il voulait simplement récupérer son épouse qu'il aimait.
Pour cela, il modifia ses armoiries en y ajoutant des cornes de cocu, il menaça sa Majesté par le verbe, s'introduisit dans Versailles, voulut violer la Reine en représailles….
Louis XIV tenta de le faire assassiner, de l'enfermer en prison ou dans un asile, rien n'y fit, il voulait récupérer sa moitié.
Il mourut en refusant de la revoir, elle que le Roi avait rejeté et enfermé dans une abbaye.
Dans une missive, elle lui demandait le pardon mais, il se savait mourant et ne voulait pas qu'elle le voit malade et diminué.
A lire absolument

Il est fort probable et même certain que Jean Teulé ait romancé la vie du Marquis de Montespan, il a cependant le don suprême de nous raconter l'histoire d'une façon ludique, via de petites histoires qui ont façonnées la France.
Il nous remet en mémoire et nous raconte l'histoire d'amour vécue par le Marquis de Montespan et de sa femme Françoise-Athenaïs. Celle-ci devient par un coup du destin et de par son intelligence, la maîtresse de Louis XIV.
Jean Teulé nous éclaire sur ce couple, et sur l'amour fou du Marquis pour sa femme. Il a été humilié par un petit groupe de la noblesse, il a tout perdu et cependant, il continua à aimer la Marquise. Il nous montre aussi les us et coutumes de la cour, la mentalité et aussi la manière dont les personnages sont perçus par les gens du peuple.
Le Marquis a toujours refusé les honneurs de voir son épouse au bras de Louis XIV, il a aussi toujours refusé les ponts d'or que le Monarque lui offrait. Il était digne.
Le Montespan avait décidé d'écrire son testament où il prétend évoquer Sa Majesté, testament qui déclenche l'hilarité dans Paris.
Il apprend alors qu'il est gravement malade, et reçoit une lettre de l'abbaye où Françoise s'est réfugiée après avoir été chassée de Versailles, (c'était le sort qui était réservé aux favorites à cette période-là), lui demandant de la reprendre ; il refuse par peur qu'elle ne le voie dépérir, il lui fait dire qu'il lui a pardonné et lui demande de prier pour lui.
Il meurt le 1er décembre 1701, à l'âge de 61 ans, après avoir choisi son épouse comme exécutrice testamentaire.
Madame de Montespan, se retire à Paris, où elle vécut dans la dévotion, seule, désespérée et mourut à Bourbon l'Archambault en 1701, après avoir fait une confession publique. Elle fut inhumée dans la chapelle des Cordeliers de Poitiers.
Cette histoire se révèle très triste et en même temps amusante, des rebondissements dignes d'un bon polar.
Je me suis attaché au personnage.
Si vous aimez l'histoire, lisez ce roman.