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sur 3121 notes
LHPG - rien à voir avec une série américaine , on se calme - , enfin Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin , marquis de Montespan , est amoureux ! Oh oui , de cet amour qui vous nourrit , vous transcende , vous remplit . L'heureuse élue ? Françoise de Rochechouart de Mortemart , voluptueuse gourgandine décomplexée devenue La Montespan en moins de temps qu'il n'en faut pour se défaire de ses jupons qu'elle retirait savamment à l'envi .
Mariés pour le meilleur et pour le pire ? le meilleur fut de courte durée mais intense ! Au programme , galipettes , jeux d'argent , galipettes , faire bombance et ripailler , galipettes , fiers rejetons , gali...Tres vite désargenté , ce mari éperdu ne verra d'autres solutions que de taper dans l'oeil du roi Louis XIV , guerroyant en son nom afin de s'attirer ses faveurs pécunieres . Aussi compétent en stratégie qu'en gestion ( et budgetfacile.com , c'est pour les gueux ? ) , il récidivera cependant et échouera lamentablement , perdant et sa crédibilité , et sa frivole épouse un tantinet vénale et opportuniste devenue alors la favorite de ce souverain polygame .
Voici venu le temps des souffrances , le temps de la lutte ! A une époque ou devenir la favorite était fort prisé car gage d'aisance financiere, le Montespan , lui , personnage romanesque et à contre courant s'il en est , ne l'entend pas de cette oreille - contrairement à Beethoven ( non , pas le chien ) soupir - . Revolutionnaire avant l'heure , il se fait fort de récuperer sa belle par tous les moyens possibles et inimaginaux , tel un Don Quichotte se lançant à l'assaut d'une forteresse Royale que l'on devine imprenable !

Ben moi , j'aime bien Teulé ! Je suis pas un fan de la premiere heure mais je sais qu'en ouvrant l'un de ses bouquins , les sourires devraient suivre dans la foulée ! Teulé est un conteur incontestable . Il le prouve une nouvelle fois avec ce Montespan , sujet révé pour cet écrivain amateur de personnages atypiques . le ton est enlevé , paillard , caustique , absurde et ravit aussi bien les yeux que l'ame ! Vérité romancée ou roman vérité , peu importe ! L'on se délecte des tentatives maladroites et grotesques ( mention spéciale au passage sur les prostituées afin de choper le plus de maladies possibles et ainsi penser aller contaminer le roi en allant violer sa femme ! Ingénieux le bougre:) de ce marquis rebelle faisant fi de son rang pour aller faire la nique à l'ordre établi ! Cocu magnifique , souvent malhabile , toujours droit dans ses bottes et ses sentiments , le Montespan ne peut qu'attirer une sympathie bien légitime matinée d'un respect bienveillant .
Au-delà de cette quete chevaleresque, Teulé dresse le portrait d'une époque , d'un monde perverti ou les courtisans débauchés et corrompus , vulgaires et bétifiants , n'avaient d'autres passe-temps que de hurler avec les loups , pensant ainsi s'arroger les faveurs d'un monarque à la triste figure ! Véritable récit frondeur , le Montespan interpelle par son imagination débridée, sa ténacité , son courage et , hélas , son aveuglement ! Multipliant les tentatives plus ingénues qu'ingénieuses pour récuperer une moitié qui ne le méritait certainement pas , ce Marquis insoumis , déchu et moqué de tous , procure au lecteur un contentement indéniable !

Le Montespan : preuve éclatante que l'amour rend aveugle... ! Qui a osé rajouter : " et con " , profitant lachement de mon empressement à refaire les lacets de mes tongs ?! C'est moche cette attitude...
3.5 / 5
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L'humour caustique et la plume enjouée de Jean Teulé font merveille dans cette biographie romancée de Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, aristocrate désargenté. Il tombe amoureux de la belle Françoise de Rochechouart qui devait épouser son frère tué en duel mais il va bientôt connaître les affres de la passion.

Le couple roucoule quelques temps mais bien vite, le belle Françoise s'ennuie, veut briller en société, mener grand train. Elle a beaucoup d'esprit et son sens de la répartie fait mouche à Versailles. Bien vite, elle devient dame de compagnie à la cour puis la favorite de Louis XIV.
Rongé par la douleur, Louis-Henri va toute sa vie durant, tenter de récupérer sa femme et n'acceptera aucune compromission. Comment ne pas tomber sous le charme de ce personnage haut en couleurs, toujours droit dans ses bottes et fidèle à l'amour de sa vie !

Il est impossible de s'ennuyer en suivant son épopée amoureuse, les chapitres sont courts, le ton enlevé et plein de malice, un brin coquin.
C'est l'histoire par le petit bout de la lorgnette racontée avec drôlerie mais sans cacher la dureté des moeurs l'époque. A chaque page, on découvre de nouvelles petites perfidies à la cour, on imagine les odeurs pestilentielles, on fronce le nez de dégout, on sourit…

La Montespan avait bien du tempérament mais son mari aussi.

Un livre irrésistible.

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En refermant ce livre, je me suis aperçu que j'avais finalement peu de notes de lecture à ma disposition. Était-ce parce qu'il n'y avait rien à dire, ou parce-que, trop pris par le récit, je n'ai pas eu envie de prendre des notes ? En tout cas, j'avais pourtant envie d'exprimer des choses sur cette lecture.
La sortie de ce livre a été tellement médiatisée à l'époque et le livre déjà tellement lu (156 critiques sur Babelio) que l'argument de départ est relativement connu : Louis-Henry de Pardaillou, marquis de Montespan, tombe fou amoureux de Françoise de Rochechouart de Mortemart et l'épouse. le couple va vivre pendant quatre ans une folle passion, générant deux enfants, jusqu'à ce que le roi Louis XIV remarque la marquise et décide de l'installer dans son lit. Or, ce que le roi veut…
Montespan a tellement confiance dans l'amour de sa femme qu'il ne voit pas le danger, mais Françoise, elle, finit par se laisser séduire par le luxe et la facilité de la vie à la cour. Malgré toutes les propositions de dédommagement destinées à le faire taire, Montespan passera sa vie dans la rancune et la rébellion contre les frasques du roi. En conséquence, il vivra dans la misère et le bannissement, pleurant son épouse, allant jusqu'à faire monter sur son carrosse des cornes de cerf. Il mourra dans la déchéance totale, ayant même refusé le retour de son épouse qu'il avait pourtant souhaité toute sa vie, ne voulant pas lui exposer le spectacle de sa chute.
Ce roman véhicule quelques messages simples mais parfois intéressants à méditer :
- L'opposition entre l'acceptation des situations qui rapporte, alors que la rébellion, même justifiée peut coûter très cher.
- L'illustration de la « théorie du cadran solaire » qui n'est regardé que quand il est éclairé. ( Situation de Mme de Montespan qui perd tous ses « amis » quand le roi ne la regarde plus)
La lecture de ce roman apporte également un certain nombre de lumières sur des éléments historique pas toujours mis en avant comme par exemple :
- le lien entre « Amphitryon » de Molière et les amours du roi, donc l'histoire du marquis.
- le fait qu'Esther de Racine raconte, entre autre, la chute de Françoise de Montespan, au profit de Mme de Maintenon.
- L'état de dégénérescence de la descendance de Louis XIV avec Mme de Montespan.
- La peinture de la société aristocratique veule, sale et dépravée, bien éloignée de la misère du peuple.
Bien sûr, on ne sait pas toujours la limite entre la réalité historique et les nécessités du roman. Mais on peut faire confiance à Jean Teulé pour avoir travaillé son sujet. D'autant que son style est enlevé, rapide, enjoué ; le roman ne « traîne » jamais. On passe d'un événement à un autre de façon très rythmé.
C'est une autre façon de redécouvrir l'histoire et on passe un très bon moment.
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L'idée de départ est vraiment bonne et originale : faire parler le marquis de Montespan. On est plutôt habitué a entendre parler de sa célèbre femme mais lui est plutôt peu connu. Et puis c'est une période de l'histoire que j'aime alors j'étais impatiente de découvrir ce roman.
Et j'en ressors déçue.... J'avais beaucoup aimé l'humour, l'ironie et ce second degré dans "le magasin des suicides" mais que ce soit avec ce roman ou encore "Charly 9", je n'y arrive pas. Pour moi, l'histoire est un sujet important, sérieux et passionnant et j'ai du mal a voir les choses tournées de ce manière : tous est caricaturé, le ton est cru voir vulgaire a certains passages.
je pense qu'il faut vraiment être adepte du second degré pour aimer le ton de Jean Teulé et peut-être qu'avec cette écriture il rend l'Histoire de France accessible a un plus grand public mais pour ma part, je n'adhère pas....
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"Je vais aller me cacher derrière un nuage pour attendre Louis XIV avec un gourdin" confie, avec humour alors qu'il agonise, Louis-Henri de Pardaillan marquis de Montespan à la petite fille de sa cuisinière.
C'est l'esprit de vengeance d'un cocu aux longues cornes, si longues qu'il en décora son carrosse,mais c'est aussi l'amour obsessionnel d'un "époux séparé mais inséparable" pour son épouse infidèle qui est "LA beauté" et devient la favorite de Louis XIV qui nous sont contés, d' une verve toute pétillante par Jean Teulé dans le Montespan.
La bande dessinée le Montespan de Philippe Bertrand (supervisée par Jean Teulé et adaptée de son roman) donne déjà une bonne approche de ce pan d'histoire du XVII° siècle où la volonté du Roi Soleil était inébranlable, où les courtisans serviles se pliaient à ses envies et où les jolies femmes remarquées se battaient pour subir ses assauts ponctuels et répétitifs, même s'il ne se lavait qu'une fois l'an. Dans le Montespan de Jean Teulé cette atmosphère hypocrite de cour (même Molière se moque publiquement du célèbre cocu), de frivolité ("mode à la hurluberlu"),de rivalités sournoises est fort bien décrite.L'affaire des poisons, cette énigme historique (traitée dans moult romans par Jean-Christian Petitfils, Arlette Lebigre, Paul Giniewski, Arthur Ténor, Claude Quétal....) est abordée ici et montre la métamorphose de la douce Françoise "vorace de plaisirs" en une Athanaïs ambitieuse puis en une démone n'hésitant pas à sacrifier enfants ou rivales embarrassantes.
Jean Teulé campe dans son roman de beaux portraits psychologiques: La Montespan mauvaise mère,lubrique,fine d'esprit,prête à tout pour réussir,odieuse,exhibitionniste,superstitieuse,infidèle,manipulatrice,méprisante,
amorale,impatiente,repentante....malheureuse.
Le Montespan: amoureux,naïf au départ ("Vive le roi") car dans le déni,déconfit,désespéré,téméraire,extravagant,pitoyable,excessif,fidèle en amour et en amitié...noble coeur dont "la grandeur est pathétique".
Les décors, presque théâtraux, rendent fort bien l'ambiance de l'époque.D'ailleurs quelques illustrations en noir et blanc de ci de là viennent compléter le récit de l'auteur.
Enfin,"vertubleu!",malgré le côté un peu trop vert de certaines formules imagées,c'est dans la truculence du langage employé que Jean Teulé (ex: "La Frette crache le beurre rance de ses chicots pourris au visage de Chalais",, "humain-oiseau au long plumage et oeil crevé par la contamination des putes dans les bordels", "se rôtir le balai dans ma fille"..),transmet au lecteur ce petit chef d'oeuvre qu'est le Montespan qui montre que l'amour peut-être éternel mais que la pourriture l'est aussi.
Petit rappel: Jean Teulé, auteur connu et reconnu à l'ironie mordante (dont le sanglant Charly 9 est irrévérencieux), a reçu pour le Montespan le prix des Maisons de la Presse 2008. Un prix largement mérité!
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J'avais noté ce livre dans mes romans à lire dès sa sortie au vu de ses belles critiques et de son sujet.
Ce n'est que plusieurs années plus tard que je l'ai enfin lu et là, grande deception ...
Trop de vulgarité, des passages scatologiques, je n'ai pas du tout aimé...
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Formidable. Après Mme de Montespan de Michel de Decker, le point de vue de Monsieur par jean Teulé ! Ayant lu les deux ouvrages à la suite, je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle.

On retrouve les mêmes événements historiques, mais l'écriture enlevée et piquante de Teulé nous transporte vers une toute autre interprétation, plus romancée et plus libre, de ce mari cocufié sur la place publique, par le roi Louis XIV, qui a fait de sa femme Françoise Athénaïs de Montespan, sa favorite.

Certains blancs ou clairs-obscurs de l'histoire sont clairement revisités. Comme par exemple la suggestion que Monsieur soit resté passionné et transis d'amour envers sa femme presque jusqu'à la fin. Comme la suggestion qu'il aurait assisté à une de ces cérémonies d'incantation et de sacrifices d'enfants - un cadavre déterré de l'affaire des poisons- et dont Madame a été accusée sans que les écrits qui nous soient parvenus ne puissent le prouver. Pour Teulé, c'est cette abomination qui aurait finalement détourné son mari de son amour, plus que le prétexte de sa maladie. Pour Decker, il se serait détaché d'elle bien plus tôt, l'aurait même enterrée spirituellement, et n'aurait jamais répondu à sa dernière lettre quémandant son retour, après sa disgrâce.

Entre les deux ouvrages, beaucoup d'éléments divergent, tout en se recoupant. Sans parler de l'éternelle controverse sur la personnalité d'Athénaïs : femme froide et sans pitié ou simplement frivole mais néanmoins généreuse.

Qui a raison, qui a tort ? L'Histoire est décidément le plus grand "remake" de la vie, constamment revisitée, constamment réinterprétée. Jean Teulé propose une autre interprétation, qui n'en reste pas moins belle.
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Pauvre Marquis !
C'est la première réflexion que je me suite faite en achevant la lecture de « Le Montespan » de Jean Teulé.

Nous suivons la biographie romancée de Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, depuis sa rencontre avec la magnifique Françoise de Rochechouart de Mortemart, qui deviendra son épouse et lui donnera deux enfants. Devenant ensuite, et pendant longtemps, la favorite du roi Louis XIV, la marquise fera malheureusement de lui le cocu le plus célèbre de France…

Je ne sais pas s'il reste fidèle à l'Histoire dans son roman, mais l'auteur brosse un portrait touchant, sympathique et un tantinet naïf du marquis, mari amoureux qui n'acceptera jamais que le roi de France devienne l'amant de sa femme et qui, malgré les soudoiements, les moqueries et les menaces, se distinguera à plusieurs reprises pour dénoncer cet adultère. Il dépeint à merveille l'hypocrisie et l'opportunisme des courtisans de Versailles, n'est pas tendre sur le manque d'hygiène de l'époque, ni sur la dégénérescence présente chez les familles royales.

C'est la première fois que je lis Jean Teulé et c'est une belle surprise pour moi. J'ai beaucoup apprécié le ton souvent cynique employé, l'humour qu'il introduit dans les situations cocasses ou pleines de sous-entendus. Je reviendrai vers cet auteur, c'est certain.

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Corbleu ! Quelle histoire !

Quelle histoire, que la vie de Montespan mâle, si les faits rapportés par monsieur Teulé sont véridiques. Et si vous m'en croyez – ou si vous en croyez Wikipedia – tout ou presque est avéré. Monsieur Teulé n'avait plus qu'à envelopper les choses dans une verve cocasse, polissonne et scatologique, ce qui n'est pas à la portée du premier baveur d'encre venu.

Un naïf incorruptible, un amoureux inlassable, un affronteur de moulins vindicatif. Ainsi était Louis-Henri de Pardaillan incidemment surnommé le Montespan, de par le destin funeste qui lui valut d'épouser Madame Françoise de Rochechouart de Mortemart. Et pourtant ils étaient heureux au début, dans leur appartement loué rue Taranne. Mais la dame se lassa de sa condition disetteuse, des dettes de son époux et de sa guigne à la guerre. Ne mentons pas : madame de Montespan était une des perles de France et une langue de vipère talentueuse, toutes facultés qui ne pouvaient que plaire aux girafes en grande tenue de la Cour et au roi en personne. Monsieur de Montespan ne vit rien, ne crut rien, mit un temps infini à voir ces cornes qui lui poussaient sur le front. Jamais il ne cessa d'aimer son épouse. Toujours il tenta de causer du tort au monarque margoulin, tentant même d'attraper la vérole auprès de prostituées pour le contaminer via l'interposition de son épouse. Assumant, il fit ajouter de grands bois de cerf à ses armoiries et à sa voiture. Il fut moqué, humilié en public. Il subit sans broncher les tentatives de corruption – car s'il avait accepté la situation, il serait devenu l'un des plus riches nobles de France – puis les foudres d'un roi agacé jusqu'à la fureur. Monsieur Teulé nous en fait un portrait pathétique et magnifique à la fois.

Le portrait bénéficie de la présence de succulents seconds rôles. Tel Cartet, le concierge du château de Bonnefont et ex-maréchal des logis aux ordres de Montespan, les moustaches « retroussées en croc avec un fer à friser », sur lequel je n'ai pu m'empêcher de coller le portrait de Noël Roquevert. Telles la cuisinière à la langue bien pendue Mme Larivière et sa fille la discrète Dorothée. Tels Marie-Christine de Pardaillan, la fantomatique fille des Montespan et leur fils Louis-Antoine, pisse-verglas dans la canicule, accapareur de merde d'abeilles, poltron et méchant. Et tel ce jeune Charles II d'Espagne qui ne tient pas debout et dont l'esprit semble aussi fragile que celui d'un octogénaire atteint de la maladie d'Alzheimer. Petits et grands, aristocrates et vilains, tous sont ramenés à la même poussière, à la même matière fécale et à la même volonté de copuler. Personne ne tient sur un piédestal. Et c'est drôle.

Monsieur Teulé a l'impertinence génétiquement assujettie à sa plume. Assurément, si d'aventure notre regretté auteur croise dans les Champs Élysées le roi-Soleil, ce dernier l'enverra tout de go à la prison de la Vallée de la Misère. Mais gageons que l'écrivain mettra l'expérience à profit comme de son vivant, donnant naissance à un grand roman qui fera se bidonner les anges.
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Le 28 janvier 1663, Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, épouse Françoise de Rochechouart de Mortemart dont il est fou amoureux. Celle-ci préfère se faire appeler "Athénaïs". le marquis part à la guerre pour Louis XIV. Homme intègre, amoureux, fidèle, il donne rapidement deux enfants, Marie-Christine et Louis-Antoine. Athénaïs ne s'intéresse pas à ses enfants et elle s'ennuie. Très belle femme, elle a besoin de distractions et de fêtes. Engagée à la cour de Versailles comme dame d'honneur de la reine, elle ne tarde pas à s'attirer les faveurs de Louis XIV (qui, comme on le sait était assez porté "sur la chose". C'est une bonne nouvelle pour son époux qui se retrouve ruiné par les guerres qu'il engage pour Sa Majesté. C'en est encore une meilleure pour Athénaïs"bénéficie de toutes les faveurs du roi. Normalement, lorsque le roi se choisissait une favorite, les bénéfices profitaient également à son époux. Cela n'est pas le cas pour Louis-Henri qui aime profondément sa femme et veut avant tout qu'elle lui revienne. Athénaïs ne l'entend pas ainsi et est bien décidée à garder son statut de favorite du roi. Louis-Henri défie le roi et fait repeindre sa berline en noir et l'équipe de cornes de cerf pour bien montrer son mécontentement d'être cocu ! Défiant le roi de plusieurs manières, Louis-Henri se fait emprisonner puis bannir. Il fait organiser les funérailles de l'amour entre Athénaïs et lui-meme ... Jamais Louis-Henri ne désarmera, il aimera "Françoise-Athénaïs" jusqu'à sa mort et même au-delà si l'on en croit la légende ...
Ce livre m'a beaucoup touchée de par l'amour fidèle et inconditionnel que le Montespan voua à sa femme, par son intégrité à profiter des grâces du roi pour être cocu. Il m'a aussi fait rire car Louis-Henri dans sa douleur ne se prive pas d'accumuler les situations cocasses pour défier le roi et prouver son amour à son épouse.
Je le recommande à ceux qui aiment rire et s'émouvoir tout à la fois. Quant au style de Jean Teulé, il demeure fidèle à lui-même : prendre des faits historiques et les malaxer à sa sauce pince sans rire !
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