CHALLENGE ABC 2014/2015 (24/26)
A l'image de Sisyphe poussant en vain son rocher, j'essaie régulièrement de diminuer ma PAL. C'est en y cherchant un auteur en "T" que je suis tombée par hasard sur ce roman paru en 2000 dans une célèbre maison d'éditions spécialisée dans la VPC et à laquelle je fus abonnée pendant fort longtemps. Je trouve désormais que les intrigues des livres publiés y sont une fois sur deux un peu "simplettes" ou "cucu- la -praline" si vous préférez. Le résumé correspondait d'ailleurs tout à fait à ce genre d'histoire loin de mes lectures favorites (même si à une certaine époque un peu lointaine, j'en étais fan).
Dans une petite ville américaine, Lucy West rencontre Kate Cunningham. Issues d'un milieu favorisé, toutes deux ont la trentaine et des enfants du même âge, ce qui ne tarde pas à les rendre inséparables jusqu'à passer tous leur étés sur l'île de Nantucket où Lucy possède une grande maison. En l'absence de leurs maris qui ne les rejoignent que pendant leurs propres vacances, cette dernière couvre même les frasques sentimentales de Kate qui profite pleinement de sa liberté. Une amitié indéfectible semble unir les deux femmes, jusqu'au jour où l'on découvre que Jérémy, le jeune fils des West souffre de mucoviscidose. Lucy, pour protéger les autres enfants des deux couples, se voit obligée d'avouer qu'elle a eu une aventure avec Chip, le mari de Kate qui pourrait éventuellement être le père du garçon. Leur amitié va-t-elle survivre à cette trahison ?
Cette histoire semblerait somme doute assez commune si la maladie de Jérémy n'y apportait pas un caractère d'urgence et une intensité émouvante.
Et autant pour moi qui partais avec des a-priori sur ce roman, mais j'ai apprécié le style de Nancy Thayer, dont j'ignorais tout, car à travers Lucy, la narratrice de l'histoire, elle évoque des sujets qui ne peuvent que toucher comme par exemple la perte d'un enfant. Si tout commence comme un conte de fée à l'américaine, rapidement l'annonce de cette maladie va jeter un pavé dans la mare et faire exploser les stéréotypes des familles parfaites. L'auteure va nous faire découvrir le passé petit à petit sur 10 ans, en intercalant un chapitre récent (années 90) et un chapitre ancien (années 80). La réalité va apparaître avec les problèmes de couple, les mensonges mais aussi le questionnement de la femme sur sa place dans la société américaine de ces années-là et dans son couple, avec en prime un beau rôle accordé à l'amitié. Malgré le léger manque de profondeur car le sujet méritait d'être encore plus creusé, j'accorde un 14/20 (abstraction faite aussi de la nullité du titre).
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Une histoire que l'on pourrait qualifier, au commencement de la lecture, comme banale et sans profondeur.
Une amitié sincère entre deux couples, les West et les Cunningham. Lucy et Kate, tellement inséparables, passent leurs vacances, avec leur progéniture, ensemble, Max et Chip retenus par leur profession.
L'entente parfaite va exploser le jour où Jérémy, 9 ans, est atteint de mucoviscidose. Alors, pour préserver la santé des autres enfants, Lucy se voit obligée d'annoncer qu'ayant eu une aventure, 10 ans auparavant, avec Chip, le mari de Kate, il se peut que Max ne soit pas le père de l'enfant.
Comment vont réagir les deux familles, mais, surtout, l'amitié résistera-t-elle d'autant que Lucy a couvert les infidélités de Kate pendant les vacances.
Le style de l'écrivaine est simple, fluide mais devient grave lorsqu'elle évoque, à coup de flash-back, la mort d'un bébé et la dépression du père, dans le déni.
Mais aussi très éloquent quand aux ressentis et rancoeurs des uns et des autres.
Et je reste un peu sur ma faim quand au dénouement.
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Une belle histoire d'amitié entre deux couples, qui va être mise à l'épreuve par la maladie d'un des enfants et surtout par la trahison.
On reste sur notre faim, car le livre se termine sans qu'on sache comment les personnages vont survivre a cette terrible épreuve.
Dommage !
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Lu en 1999.J'ai beaucoup aimé ce roman qui raconte l'histoire de deux familles très liées par l'amitié qui se déchirent lorsque la maladie de l'un des enfants forcent les uns et les autres à révéler leurs secrets.
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Un roman fleuve qui se lit tranquillement, un bon moment de détente.
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A un moment ou à un autre de sa vie, chaque femme ne se met-elle pas à errer dans sa maison au beau milieu de la nuit, et ne regarde-t-elle pas son mari et ses enfants assoupis en se demandant où est sa place et pourquoi elle a fait ce choix ?
J'ai toujours estimé qu'une amitié sincère est, au même titre que l'amour, un précieux cadeau des dieux inconstants.
Le plus terrible, dans les couples, est que chacun connaît les peurs et les faiblesses de l'autre, autant que sa force et ses désirs.
Il était neuf heures passées, et, dans l'obscurité, l'air avait la douceur et la sensualité de la fourrure d'un chat en train de ronronner.
Par une matinée douce et calme de juin, la lumière du soleil inonde notre cuisine où nous quatre nageons dans une torpeur riche en hydrates de carbone, après avoir dévoré les triples crêpes au fruits de Max. Je remplis le lave-vaisselle, Margaret met une dernière touche à la salade de riz que nous apportons chez les Cunningham, Max a pris son fils sur ses genoux et lui lit à voix haute les bandes dessinées du Boston Globe, en imitant de manière si outrancière des grognements masculins ou un soprano de femme fatale que Jeremy est quasi hystérique et que même Margaret sourit.