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EAN : 9782754810241
96 pages
Futuropolis (05/05/2014)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Un reportage au cœur d’une usine qui se bat contre sa délocalisation et le cynisme de ses dirigeants. Un témoignage exceptionnel, d'une précision documentaire pour partager les doutes, le dégoût et l’incompréhension de ces hommes et de ces femmes victimes de la logique froide du marché et du système capitaliste. C’est à la fois un récit édifiant sur l’Europe ultra-libérale et un livre de colère, au nom de tous les travailleurs.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
31 janvier 2011, Bruxelles, site de Johnson Matthey. Comme tous les jours depuis 5 ans, Louis s'apprête à rejoindre son poste. Étonnamment, aujourd'hui, les couloirs sont silencieux et les vestiaires, où se croisent les équipe du matin et de l'après-midi, sont vides. L'usine est déserte. Et pour cause, la direction a évacué 35000 pièces durant le week-end. Une assemblée extraordinaire a lieu à la cafétéria. le directeur annonce à tous ses employés que le site va fermer car il n'est plus assez rentable. Soit disant... Car, une fois le directeur parti, le porte-parole des délégués syndicaux s'insurge : la situation économique est excellente et le groupe est largement bénéficiaire. Mais, grâce notamment aux aides publiques, le groupe veut investir en Macédoine, là où les employés sont payés 300€. Louis Theillier, employé parmi tant d'autres, prend aussitôt son crayon, retranscrivant tout ce qui se passe dans l'usine...

Johnson Mattey, l'une des 100 plus grandes multinationales d'Angleterre, marque leader mondiale de l'exploitation de platine et autres métaux précieux, emploie 10000 personnes dans le monde. 300 à Bruxelles. 300 hommes et femmes soumis à un plan économique drastique. À savoir la fermeture pure et simple de leur lieu de travail. Ouvrier et témoin-clé de cette situation aussi dramatique qu'imprévisible, Louis Theillier prend son crayon, crée un blog et rend compte de ce que subissent les employés. Une délocalisation vers la Macédoine, la fermeture imminente des locaux, des employés d'abord en colère puis bientôt soumis à un plan social mais toujours dignes. Une crise économique d'autant plus grave que la Belgique n'était plus gouvernée à cette époque. Un témoignage qui fourmille de détails tout en rendant parfaitement compte de la situation. Graphiquement, l'on ressent la spontanéité du trait dû à l'urgence de montrer. le dessin, en noir et blanc, importe peu finalement face à ce témoignage utile.
Une chronique sociale amère et humaine.
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Un employé d'une grande multinationale apprend la fermeture de son usine qui se délocalise en Macédoine. Comme exutoire à sa colère et à sa désillusion, il commence à tenir un journal de bord qui raconte la fermeture depuis l'intérieur.
Sans hypocrisie, il relate le quotidien d'hommes et de femmes pris entre rage, inquiétudes et incompréhension.
Cette BD est un vrai témoignage qui va au delà de l'ambition simple de faire une BD. L'auteur, au delà de son vécu se pose des questions intéressantes sur sa profession et son avenir mais également sur la démarche même de son blog et de cette BD.
Une lecture intéressante et documentaire qui fait tout de même froid dans le dos...
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La fermeture d'une usine vue de l'intérieur.
Comment ne pas faire le parallèle avec les Conti, ArcelorMittal Florange ...
Un dessinateur amateur face à ses doutes en tant qu'employé d'une entreprise qui ferme mais aussi face au récit qu'il partage régulièrement pendant la crise.
La BD, un média sur tous les fronts
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Au-delà d'une chronique de l'intérieur sur une lutte pour sauvegarder une usine, Louis Tellier aborde les dimensions économiques, politiques, sociales, environnementales et montre bien toute l'inhumanité du modèle économique libéral. le fait que l'auteur soit lui même un des ouvriers donne une force supplémentaire au propos. La réussite de son approche est de montrer aussi bien les moments d'action que les moments d'attente, de prendre le temps d'expliquer les éléments économiques de manière didactique, de montrer les effets sur les hommes et les femmes de cette situation. Ce n'est pas nouveau, cela a déjà été montré, raconté, mais l'auteur parvient à prendre au coeur et au tripes grâce à la grande sincérité de son propos. A lire absolument, sans hésiter.
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(NB971) Chronique au quotidien d'une usine en péril. Album autobiographique sur la grève début des années 2000 au sein de la succursale belge de l'entreprise Johnson, un des leaders mondial d'exploitation de platine et métaux précieux. Grâce à ses planches BD réalisées sur le tas, l'auteur, alors ouvrier dans l'usine, nous dévoile les dessous des négociations, des espoirs et désespoirs de la lutte. Cet album est une mine d'or pour les SES, l'ECJS et pour nous aussi car ici, il est clairement question de BD comme média social.
Album très dense, trop même certainement dans le cadre du Prix, mais à posséder en Lycée. Pour le Prix, je préfèrerais LIP, au traitement d'apparence plus léger mais au questionnement aussi fort, qui de surcroît élargit le débat social aux conséquences sur la famille, l'environnement.
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critiques presse (2)
BulledEncre
14 octobre 2014
La force et le réalisme du dessin est tel que finalement, il devient secondaire et sert entièrement le propos du livre. Une immersion dans l’univers impitoyable d’une société qui ne produit ni respect, ni dignité, ni aucune forme d’éthique.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
06 août 2014
La discrétion du carnet de dessin, par rapport à l’enregistreur ou à la caméra, rend le reportage de Theillier dans « Johnson m’a tuer » unique. Son récit est édifiant, tant le cynisme de la grande industrie est écœurant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Le plan de l'Europe : paupériser la population pour nous rendre plus attractifs pour les investisseurs étrangers... ou pour les multinationales dont les lobbies occupent tous les centres décisionnaires !
- La réalité est tellement déprimante que la majorité des gens préfèrent s'évader par tous les moyens. Quand je bossais au robot, à peser des milliers de pièces dans des conditions suffocantes... je priais pour que le monde extérieur ne devienne pas comme une immense usine... fonctionnalisme, utilitarisme, rentabilité, uniformisation, abrutissement, pollution... apparemment, mes prières n'ont pas été entendues ! On est cernés !
- Pour une entreprise "Eco friendly", Johnson fait fort ! Ils vont produire nos pièces destinées au marché européen... en Afrique du Sud et en Macédoine ! Alors qu'on était à 500 kilomètres de nos clients, les grands constructeurs automobiles.
- Bien sûr, ils pourront s'acheter autant de CO2 qu'ils pourront, mais la bonne conscience, ça ne s'achète pas !
- Nous pouvons parler aussi de la base même de leur business : les pots catalytiques. Depuis qu'ils sont obligatoires sur toutes les voitures, les taux de métaux lourds dans l'air de nos villes a été multiplié par 30 ! Les pots catalytiques filtrent le CO2 et les NOX mais produisent un autre gaz à effet de serre, le N2O et rejettent du benzène et d'autres produits toxiques sous forme de microparticules !
- Ces filtres ne deviennent efficaces qu'à partir de 15 km/h. A vitesse constante. Donc en ville, on ne fait que projeter dans l'air des composants cancérigènes contenus dans le catalyseur ! Pas de solution miracle !
- Mais si les voitures deviennent électriques, tout leur marché s'effondre !
- Ne t'inquiète pas pour eu, la base de la pile à combustible... c'est le platine ! Ils sont déjà en train d'en produire !
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