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L'île d'Öland tome 3 sur 4

Rémi Cassaigne (Traducteur)
EAN : 9782226220608
425 pages
Albin Michel (09/03/2011)
3.65/5   185 notes
Résumé :
L'île d'Öland 03
À la fonte des neiges, les gens du continent regagnent l'île d'Öland.
Peter Mörner s'est installé dans la maison familiale pour trouver la paix, loin de son père. De sa luxueuse villa, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets.
Gerloff, vieux loup de mer, a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance ...
Mais la mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre tradi... >Voir plus
Que lire après L'île d'Öland, tome 3 : Le sang des pierresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Le sang des pierres" signé Johan THEORIN m'a été conseillé par une amie lectrice de polars et sensible à la poésie. le doute d'une découverte d'exception était permis tant cette littérature des pays du Nord est devenue incontournable et qu'elle donne aux lecteurs et aux critiques l'impression qu'il y est bon d'encenser tout ... et même souvent n'importe quoi!

Mais il est vrai qu'avec l'écriture fluide et paisible de Johan THEORIN, ses personnages réalistes et ses récits ou mises en situation, dans lesquels le lecteur lambda peut entrer sans difficulté, on semble s'éloigner de ce qui pose problème à pal mal de lecteurs attirés par la mode du polar scandinave qui se révèle souvent trash et avec ses noms de personnages et de lieux imprononçables pour les lecteurs francophones dont je suis.

Mais "Le sang des pierres" est autre. Il est un bel exemple de ces livres où évoluent des personnages qui n'ont rien d'héroïque si ce n'est cette capacité obligée de se débattre au quotidien avec leurs valeurs, leur vie, leur passé, présent et avenir. le but d'une vie étant de chercher la juste place qu'on peu y tenir.

Peter, le personnage central plus que le héros doit donc être tout à la fois le fils de Jerry, un personnage abject mais néanmoins son père; le père de Jesper, adolescent scotché sur sa playstation et Nilla sa jumelle, adolescente qui se bat contre un cancer; le voisin de Gerlof, tailleur de pierres et artiste du temps passé mais détenteur de la vérité qui poinçonne le présent; voisin également de Vendetta bien plus passionnée par les Elfes que par les Trolls, elle-même nègre de son mari auteur de livres traitant du bien-être mais personnage en grande souffrance.
On se reconnait, en plein ou en creux, dans ces personnages et on chemine avec eux, entre poésie des croyances, sagesse du passé, âpreté des combats du présent pour maintenir des liens, vaincre la maladie ou recréer des espaces de convivialité.
Un vrai polar, sans flic ni crime omniprésents, mais avec une Suède qui évolue tout en s'accrochant à son passé (le préserver, le retrouver étant probablement un vrai signe d'évolution). Un bon et beau moment de lecture.
Lecture miroir , avec Peter, si on prend conscience qu'en fait, dans nos vies l'héroïsme constitue bien souvent à faire preuve de cette capacité que maîtrisent certains à être, tout à la fois, tous ceux que le quotidien et nos proches nous réclament d'être ici et maintenant?

Johan THEORIN, un auteur que je ne maquerai pas de revisiter!
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Deux suédois enfilés l'un après l'autre, c'est un peu indigeste... Je parle, bien entendu, de lire deux polars suédois l'un après l'autre ! Surtout que ce roman, comparé au précédent, n'est pas un foudre de guerre niveau rapidité de l'action.

L'auteur prend vraiment son temps pour nous amener là où il veut nous conduire et ça n'a tenu qu'à un cheveu de fées si je n'ai pas lâché ce roman après 100 pages, tant j'attendais - en vain - un cadavre !

"On peut mener un cheval à l'abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire" dit le dicton... mais puisque j'étais à l'abreuvoir, je me suis dit qu'il serait bête de ne pas continuer afin de voir ce qui lui valait l'étiquette rouge "Prix des lecteurs - Sélection 2013".

Rien de neuf sous le soleil de minuit avec ce polar qui se déroule sur l'île d'Öland, mais je ne regrette pas de m'être accrochée parce que le final est plus trépidant que tout le reste et niveau action, ça bougeait plus que le postérieur d'une danseuse de samba quadragénaire. Ce qui n'est déjà pas si mal, comparé au départ !

Les deux premiers crimes, ici, seront dû à un incendie criminel et c'est Peter Mörner, personnage principal, qui va mener sa petite enquête, plus pour en apprendre sur son père que pour en découvrir l'auteur. Il faut dire qu'il connait peu son père qui avait des activités un peu... Non, non, je ne dirai rien de ses activités, z'avez qu'à lire le livre, tiens !

Tiens, un autre crime ! Ah, il était temps !

Niveau personnages et contrairement au revêtement Téfal, ils sont très attachants, c'est d'ailleurs une des choses qui m'avait incité à poursuivre ma lecture.

Nous avons plusieurs personnages qui sont récurrents, sur cette île d'Öland, et j'ai apprécié que, durant la narration, nous fassions des petits crochets dans le temps, lorsque l'un ou l'autre des protagonistes se souvient de son jeune temps.

L'écriture est "simple", autrement dit, sans chichis, sans phrases alambiquées et les références aux fées et aux trolls sont légion, dans cette partie de la lande de l'île.

Bref, un roman agréable, aux atmosphères creusées (mais j'ai déjà lu des atmosphères plus mieux), assez lent, même si, a contrario, je l'ai lu en peu de temps. Par contre, je ne lui accorderai pas le "prix des lecteurs".

Lu et passé un bon moment, mais sera oublié d'ici peu. Et puisque la légende raconte que sur cette île d'Öland, il suffit de faire un voeu en déposant une offrande pour les fées dans le creux d'une table en pierre, et bien, j'ai fait le voeu d'avoir une lecture "coup de coeur" pour le prochain livre.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ce roman qui oscille entre réalité et légendes(les trolls,les elfes personnalisant le mal et le bien),le passé douloureux pour les personnages principaux et ce qu'ils sont devenus,est à la fois très violent et très poétique.La tendresse,l'amour tissent une jolie "toile d'araignée" entre les caractères forts de ce livre.
Je viens de découvrir cet auteur et je ne vais sûrement pas en rester la.
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Est- il encore possible de douter un seul instant que la poésie ne puisse pas avoir sa place dans un roman policier ? Si certains s'interrogent encore, je les invite alors à lire les romans de Johan THEORIN pour s'en convaincre.

Les oeuvres de cet auteur nordique ressemblent à des aquarelles littéraires, où les personnages et les paysages sont esquissés d'une plume de mots au trait léger, qui glisse et se confond sur la lisière des pages .

Car c'est bien là la force de cet auteur. Son écriture vous enveloppe comme une brume venue du large, vous fait lâcher subrepticement vos repères, vous pousse, vous transporte délicatement jusqu'au milieu des terres d' Öland.

Et là, il vous semble que la brise qui parcourt la lande vous murmure des choses à l'oreille, vous parles de secrets longtemps enfuis dans les souvenirs des habitants de cette îles.

A la fin du roman, peut être ressentirez vous alors comme un doux flottement, un léger engourdissement. Une impression floue que quelque chose s'est imprégné dans votre esprit au fil des pages.

Peut être même aurez vous la vague impression d'avoir aperçu un instant des ombres furtives, d'avoir entendu des bruissements, des chuchotements faire écho au vent.

« le sang des pierres » est le troisième opus de l'oeuvre de Johan THEORIN, qui prend une nouvelle fois pour cadre la petite île d'Öland. Une île qui peu à peu sort de sa torpeur hivernale pour s'enivrer des premiers embruns printaniers, et où la lumière ramène à la vie et à la conscience des choses.

C'est ici que vit Gerlof. Un vieux, enraciné sur son cailloux et qui, oublié de dieu, décide de quitter son institution de retraite pour revenir vivre chez lui. A l'abri des regards, ses mains osent enfin courir sur la couverture des carnets intimes de sa femme défunte restés depuis sa mort sur une étagère. Souvenirs d'une présence dont il ne reste plus que les mots.

Mais les beaux jours amènent aussi avec eux de nouveaux voisins à Gerlof. Vandela et son mari. Elle, picore les antidépresseurs tout en communiant avec cette terre où courent encore le souvenir du combat entre les elfes et les trolls. Lui drapé dans son égo, conceptualise des recettes de cuisine qu'il édite ensuite pour le plus grand profit de sa propre vanité.

Il y a aussi Peter revenu avec sa jeune fille Nilla qui souffre d'un mal étrange qui l'oblige à des séjours à l'hôpital, et son fils Jesper. A cela s'ajoute pour Peter, un père âgé vivant encore sur l'île, qui en son temps avait fait fortune dans la littérature pornographique.

Dans une écriture sobre et légère, Johan THEORIN nous narre une histoire qui progresse au rythme de la fonte des neiges. Une histoire où les souvenirs des hommes se mêlent à ceux que porte cette terre Baltique, forgée dans le sang et les légendes, dans la violence des hommes et celle des éléments. Une histoire qui mêle les sangs et lie les générations.

Et de cette rencontre entre le passé et présent, le réel et l'imaginaire, surgit le feu purificateur, celui de la nuit de Walpurgis qui marque la fin de l'hiver, mais où les fantômes viennent aussi demander des comptes aux vivants.

Johan THEORIN nous offre un roman d'atmosphère, d'émotions et de sensations, où tout prend son importance, du vent qui court dans les herbes, aux murmures des elfes. Au fil des pages il alourdit cette atmosphère pour la rendre plus oppressante, plus étouffante à mesure que refait surface le sang séché du passé.

Ce troisième roman confirme toute l'originalité de cet auteur qui continue à construire une oeuvre singulière à laquelle j'adhère totalement.
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Surprenant et étrange sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit quand je pense à ce livre. Nous ne sommes pas vraiment ici en présence d'un thriller palpitant et pourtant, on se retrouve happé sans difficulté dans ce récit et dans la vie des personnages. Alors même si tout ne m'a pas plu, il fait partie des bonnes découvertes de l'année.

Une île, des habitants qui viennent s'y installer, des caractères tous différents mais des êtres décidés à refaire un point sur leur vie, voilà l'idée de base de ce roman. Mais comme nous sommes dans un thriller leur introspection ne se fera pas sans heurts ni sans morts... Peter est celui que nous suivons en priorité. Sa vie est partie en vrille et sa fille est hospitalisée, outre cette inquiétude il va devoir reprendre son père dans sa vie suite à une tentative d'assassinat, et bon ce n'est pas vraiment la personne qu'il apprécie le plus au monde. Sa vie est à deux doigts de devenir un vrai cauchemar.

L'ambiance qui se dégage de ce livre est étrange, proche de la magie avec toute la partie qui tourne autour des Elfes et des croyances les concernant. Difficile de bien voir leur utilité au départ et même si leur rôle s'explique ensuite, je trouve qu'ils n'amènent pas vraiment de pierres à l'édifice et qu'ils sont presque trop présents et inutiles. Mais bon il reste l'élément inattendu et original du récit, donc je ne vais pas me plaindre non plus.

La psychologie des personnages est bien développée ce qui est un atout puisque le rythme du récit n'est pas vraiment soutenu, loin de là. L'enquête n'en est pas vraiment une, puisque c'est presque un peu par hasard que Peter fait des découvertes. Comme aucun de nos personnages n'est policier, le relevé des indices n'est pas au centre du roman. En fait, nous sommes plus pris par le tourbillon de leurs vies et la plongée dans leurs passés respectifs que par les morts eux-mêmes, même si à la fin ils reviennent au premier plan. D'ailleurs la conclusion de l'histoire est finalement... assez classique.

Le grand atout du roman? Son style et le déroulement de son récit. L'auteur arrive à nous captiver et à nous emporter, nous donnant envie d'en apprendre toujours plus sur ses personnages et sur ce qui leur arrive, le tout sans avoir de scènes stressantes à foison ou de meurtres horribles. Nous sommes dans la vie quotidien, dans la vie réelle, dans les questions et les doutes qui taraudent tout un chacun. Petit clin d'oeil au personnage de Gerloff qui m'a beaucoup touchée avec les journaux de sa femme.

En bref, ce n'est pas le livre de l'année mais il se lit bien et mérite d'être découvert malgré ses imperfections. Il ne plaira pas aux fans de thrillers rythmés mais pourra sans doute éveiller l'intérêt des autres.
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critiques presse (1)
Actualitte
21 juin 2011
Un roman plein d’images et d’humanité, de secrets douloureux, de sensations, d’odeurs, de bruit et de lumière, de grâce même, alors que l’intrigue navigue pourtant dans l’univers glauque de la presse pornographique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Gerlof sourit en voyant le papillon clair arriver devant lui sur la pelouse mais cessa de sourire en en apercevant un autre dans les herbes folles - sombre, presque noir comme le charbon, avec des stries grises et blanches - dont il ne connaissait pas le nom. Une vanesse ? Ou un morio ? Il volait plus droit et atteignit la pelouse à peu près en même temps que le jaune. Puis ils voletèrent l’un autour de l’autre quelques secondes, en une danse printanière, avant de passer devant Gerlof et de disparaître derrière la maison.
Un jaune, un noir, qu’es-ce que cela signifiait ? Il avait toujours pris le premier papillon comme un signe annonciateur du reste de l ‘année : clair et plein d’espoir, ou sombre et de mauvais augure. Cette fois-ci, il ne savait pas à quoi s’en tenir. Comme si le drapeau qu’il avait hissé s’était d’abord mis en berne avant d’arriver jusqu’au sommet du mât.
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Le chasseur avait marché longtemps sur la lande mais, ce jour-là, pas d’oiseaux ni de petit gibier. Rien qu’un cerf élancé, au loin, qui semblait l’attendre avant de repartir vers l’horizon.
Le chasseur le suivit parmi les herbes, fusil levé. La poursuite du cerf dura plusieurs heures, sans que le chasseur ne rattrape sa proie. Le soleil se coucha, le soir tomba et le chasseur, lentement, s’approcha du cerf. Il épaula son arme. Alors, soudain, le soleil brilla à nouveau et il se retrouva sur une lande couverte d’herbe tendre, entouré du murmure de petits ruisseaux. Le cerf avait disparu. À la place, une belle et grande femme vêtue de blanc s’avança vers lui.
Elle lui sourit en lui disant qu’elle était la reine des Elfes, qu’elle l’avait souvent vu sur la lande et en était tombée amoureuse. Et elle l’avait attiré dans son royaume. […] Et il resta auprès de la reine toute la soirée, toute la nuit, et s’endormit dans ses bras.
Le chasseur se réveilla avec le jour, mais il était revenu dans son lit, chez lui, au bord de la lande, et ne devait jamais plus retrouver l’entrée du royaume des Elfes.
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Quand les vitres de la villa de Jerry commencèrent à éclater sous l'effet de la chaleur et à pleuvoir comme des tessons de verre, un malaise s'empara soudain de Peter, alors qu'il était en sécurité, de l'autre côté de l'esplanade de gravier. Il inspirait avidement l'ai frais dans ses poumons, desséchés par la chaleur, frottait ses yeux irrités en s'efforçant de tenir debout.
Des nuages de fumée noire s'échappaient des fenêtres béantes et s'enroulaient comme un épais linceul autour de la villa. Personne ne pouvait avoir survécu là-dedans.
Un voile semblait le séparer du reste du monde. Au loin, il entendit des sirènes étouffées. Qu'avait-il vu, au juste, des ses yeux larmoyants ? Un corps dans un lit, quelqu'un qui prenait la fuite dans la forêt ? Plus il essayait de se souvenir, plus les images devenaient floues.
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« Mourant? Qui a dit que tu étais mourant, Papa?
- Moi.
- C’est ridicule! Tu as encore de nombreuses années devant toi… de nombreux printemps », dit Julia Davidsson, avant d’ajouter : « Et puis tu as réussi à sortir vivant d’une maison de retraite - c’est rare, tu sais? » […]
Il se dirigèrent doucement vers le portail de la maison familiale, située dans un petit bois à quelques centaines de mètres de la mer. Gerlof était parfaitement conscient qu’il y serait seul la plupart du temps mais, au moins, il couperait à toutes les misères de la maison de retraite. Tous ces vieux avec leurs médicaments, leurs tubes d’oxygène, toujours à rabâcher leurs histoires de santé, commençaient à lui taper sur les nerfs.
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Nous sommes un chant bref sous le ciel, un rire dans le vent qui s’achève en soupir. Puis nous disparaissons à notre tour.
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