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Critique de Ellane92


Quels liens y a-t-il entre : une scientifique assassinée à cou de cailloux et de morsures dans la cage d'un chimpanzé ? des tueurs ultra-violents qui croupissent en prison, sont gauchers, et se suicident de la même façon ? la découverte d'une famille de Neandertaliens assassinée et d'un Cro-Magnon ultra bien conservés et qui feront l'objet d'un vol malgré les mesures de sécurité qui les entourent ?
A priori aucun, alors que Lucie Hunnebelle et Franck Sharko, séparés suite aux tragiques évènements qui clôturent le Syndrome E, vont chacun s'emparer d'un sujet. Mais ces personnages bien mal menés par la vie vont vite se rendre compte que leurs enquêtes les amènent à suivre le même chemin, qui les conduira à l'origine de la violence.

Gataca est le second volume du dyptique que Thilliez consacre à la violence. Cette fois-ci, c'est à l'origine même de l'humanité que l'auteur va chercher sa source et en expliquer la transmission. le titre, Gataca, est en ce sens très parlant : quelques lettres qui cachent un secret qu'il faut veiller à ne pas révéler, ni réveiller !
La première partie du livre nous invite à découvrir le devenir des deux héros récurrents de Thilliez, Lucie et Franck, suite à la disparition des jumelles et à la mort de l'une d'entre elles. le climat est pesant, les personnages abimés, n'arrivant pas à se remettre de leur perte. Une alternative à la dépression est de s'immerger dans le travail, et c'est à corps perdu qu'ils s'y plongeront, séparément d'abord, solidaires ensuite.
L'enquête policière, comme toujours, est solidement ancrée dans les sciences, en particulier la génétique, dont l'auteur arrive à nous transmettre les bases nécessaires à la compréhension de l'intrigue sans pour autant en faire un exposé lassant. Les pages se tournent toutes seules, l'écriture (et la lectrice !) est nerveuse, et la tension bien amenée. Gataca forme à mon sens, avec le Syndrome E, un très bon cru. Pour ma part, je regrette simplement la similitude des symptômes de la "folie" de Lucie et Sharko (dans Deuils de miel) ; pour un auteur aussi imaginatif et au travail si soigné (j'apprécie aussi Pierre Lemaitre !), on aurait pu s'attendre à plus d'inventivité !
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