Une plongée dans le monde de l'espionnage (et du contre-espionnage) sous l'angle Britannique depuis la création des MI-5 et MI-6. du fait de la politique de la Grande-Bretagne, la CIA et le MOSSAD sont très présents.
Les faits sont réels, les noms sont cités, les actes décrits sur fond de géopolitique.
La lecture est parfois ennuyeuse tant l'auteur a le soucis du détail. Aussi, il n'est pas rare d'être perdu dans les noms et les sigles (je ne serai pas un bon agent).
Toutefois, l'un des intérêts de cet ouvrage est de recadrer le rôle de ces entités, d'énumérer les possibilités envisagées pour répondre à une menace et de décrire les actes et les mises en situation. Oubliez les films que vous ont fait vibrer (mais pas tout ni tous).
Je recommande ne pas faillir lors de la lecture, chaque chapitre évoque une situation particulière, et elles sont nombreuses : URSS, Iran, Irak, Syrie, Lybie, Ireland, Afrique du Sud, Chine, ...
Commenter  J’apprécie         10
La mort du communisme soviétique a signifié la fin d'un ennemi identifiable, le KGB, ainsi que celle de son service associé, le GRU, le renseignement militaire. Ces derniers employaient à peu près les mêmes méthodes que le MI-6 et tous les autres grands services secrets occidentaux, en opérant sur les points chauds du globe : Berlin en 1961, Cuba en 1963 et le Moyen-Orient à partir de 1967. De temps en temps, on entendait parler de leurs activités dans les médias, entre autres, pour des histoires de valises contenant des bombes atomiques ou de missiles à ogive biologique.
« Tous les hommes rêvent, mais pas de la même façon. Ceux qui rêvent la nuit, dans les recoins poussiéreux de leur esprit, se réveillent au matin en constatant que tout n'était qu'illusion : mais ceux qui rêvent le jour sont des gens dangereux, car ils risquent de jouer le rôle qu'ils rêvent les yeux grands ouverts pour les rendre possibles. »
Le plus important des services syriens était l'impitoyable Shu'bat al-Mukhabarat al-Askariyya, le renseignement militaire. Il disposait de son propre centre d'interrogatoire dans la banlieue de Damas, où l'on trouvait des cellules souterraines et des salles de torture. Des femmes et même des enfants y avaient péri. L'al-Mukbabarat contrôlait totalement l'ensemble du renseignement stratégique et tactique du pays, et la recherche des dissidents syriens de plus en plus nombreux qui avaient fui pour l'Europe ou les États-Unis faisait partie de ses attributions.
Le programme nucléaire de la Corée du Nord n'avançait que lentement, car le pays était proche de la famine, et à cause de l'inquiétude croissante de sa voisine, la Chine, qui avait fini par admettre que Washington avait raison d'affirmer que le régime de Pyongyang était dangereusement versatile. Si les pays occidentaux avaient accepté, non sans réticence, que le Pakistan s'équipe en armement nucléaire, c'était surtout parce que ses missiles étaient tournés vers l'Inde, son ennemi traditionnel, et non vers eux.
De plus en plus de sites d'Al-Qaïda opéraient depuis le Pakistan, un pays qui était à la fois l'épicentre de l'extrémisme islamique et un important allié de l'Occident. Son président, Pervez Musharraf, présentait la lutte contre le terrorisme comme sa toute première priorité. Cependant, il était désormais évident qu'Al-Qaïda était devenue une force dominante dans le pays, et Musharraf n'avait réchappé que de justesse à plusieurs tentatives d'assassinat.