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Jean-Paul Gratias (Traducteur)
EAN : 9782869308251
274 pages
Payot et Rivages (03/10/1994)
3.79/5   43 notes
Résumé :

Luane Devore est vieille et malade. Elle ne bouge pratiquement plus de son lit. Mais elle continue à faire trembler la ville avec ses ragots. Elle sait qu'un jour quelqu'un viendra la tuer, mais elle ne peut pas se taire. Tous ont des raisons de vouloir sa mort. Peut-être parce qu'elle dit plus souvent la vérité qu'on ne croit.

En douze chapitres, douze personnes prennent la parole pour relater leur vision fragmentaire d'un même drame : l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une belle construction que ce polar noir des années 50 ! Je n'en ai pas lu beaucoup mais je pense que cette construction n'est pas banale. Au centre de cette histoire, Luane Devore, une vieille femme, malade et riche, propageant des rumeurs à qui veut bien l'entendre. Il y en a plus d'un ou plus d'une qui lui en veulent. Elle se croit en mauvaise santé et garde le lit toute la journée pendant que son mari Ralph se tue au travail comme "homme à tout faire" et qui a vingt ans de moins. On sent dans une grande partie du roman qu'elle va se faire tuer mais on ne sait pas quand et surtout on ne sait pas qui ?
[ Dans toute la première partie, le meurtre est évoqué mais pas réalisé. Il ne le sera que vers les trois quarts du roman.]
L'originalité de ce récit c'est sa présentation : 12 personnages, un par chapitre, seraient susceptibles de commettre ce meurtre. Aura-t-il lieu ? Si oui, quand, comment et par qui ? Chacun des protagonistes ont de bonnes raisons pour le faire.
Ce que j'ai bien aimé : sa forme choral, ses personnages sont bien croqués et fort en couleurs, son côté très daté années 50 mais qui fait tout son charme. Ce côté très cinéma, je le vois bien adapté...à moins qu'il ne l'est déjà été ?
Ce que j'ai moins aimé : certaines descriptions sont très violentes et fortes émotionnellement mais elles ne sont pas nombreuses.
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Donc, une petite ville, des gens dérangés les uns après les autres par les ragots infects - mais un peu vrais - que colporte sur eux une vieille salope rancie.

Ca donne: un téléscopage de vies - tous racontent les raisons pour lesquelles ils en veulent à la vieille - une narration qui prend toutes les libertés temporelles, des zooms dans le passé, dans l'avenir, les uns parlent depuis une date qui n'est pas celle des autres, tout ça c'est bien.

Les personnages sont toujours épais, relativement répulsifs, en même temps humains et attachants, et ils ne se plaignent pas. Même pas des victimes, des englués. Fortiche.

C'est un bouquin intéressant, comme ceux qui y vivent. Et au final la vieille on s'en fout. Peut-être que c'est dommage, parce qu'elle est censée être le pivot de l'histoire. Mais peut-être que c'est tant mieux, parce que les autres valent mieux qu'elle et qu'elle ne mérite pas qu'on s'occupe d'elle une seconde...
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Ennuyeux et sans grand intérêt.....
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait une voix. Elle avait tout ce qu'il fallait, même si c'était encore à l'état brut, pas du tout exploité. Et elle vous prenait aux tripes. Je ne vois pas d'autre façon d'exprimer ça : elle vous prenait aux tripes. A en avoir la chair de poule, comme la première bouffée d'air que l'on reçoit en entrant dans une pièce climatisée.
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Ils n'avaient aucun talent, aucun espoir de progresser, rien à donner. Il ne peut rien y avoir de plus terrible dans la vie, il me semble, que de n'avoir rien à offrir.
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Il y a toujours un flot considérable de vacanciers, mais cela n'a rien de comparable avec les années passées. Pratiquement, les seules personnes qui viennent encore ici sont propriétaires de leur maison. Des gens qui, d'une façon générale, cherchent plus à économiser de l'argent qu'à en dépenser.
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Vous vous demandez sans doute ce qu’un type comme moi fait dans une Mercedes, quand on sait le prix qu’elles coûtent. Mais, ce qu’il faut bien voir, c’est qu’une voiture comme ça ne coûte cher que lorsque vous voulez l’acheter ; si vous essayez de la vendre, c’est une autre histoire. À vrai dire, on m’en a offert un bon prix à une ou deux reprises, peu de temps après que je l’eus achetée – il y a deux ans –, mais je n’ai pas voulu la lâcher, espérant bien en tirer encore plus. Et, bien sûr, je l’aimais beaucoup, cette voiture, et j’en avais besoin pour me déplacer, pour transporter mes outils et aussi des passagers pendant la saison d’été. Alors, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais je pensais que je ne risquais pas vraiment d’y perdre puisque je l’avais eue pratiquement pour rien. Si bien que, ma foi, je l’ai toujours.
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Les gens avaient répandu tous ces ragots, toutes ces horreurs qui vous démolissent à tout jamais et vous font baisser la tête. Non, moi, ça ne m’a jamais tellement ennuyé ; je suppose que je n’ai jamais eu assez de jugeote pour m’inquiéter de ce genre de choses, et, bien sûr, je n’ai jamais tellement intéressé les gens, pour commencer. Mais, chez Luane, ces histoires ont fait des ravages. Elle n’en a rien laissé voir pendant longtemps, sauf à moi, peut-être, un peu. Elle avait trop d’orgueil pour ça. Mais en elle, le mal était fait, et il mûrissait, il s’étendait, et il a fini par éclater. Et la blessure s’est bel et bien envenimée, et le mal s’est aggravé de plus en plus à mesure qu’elle vieillissait.
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Vidéo de Jim Thompson
L?action se déroule sur une journée, un samedi de Pâques. Tôt le matin, la foudre s?abat sur Richard Weatherford, pasteur respecté d?une petite communauté de l?Arkansas. Son jeune amant vient lui réclamer le prix de son silence : 30 000 dollars. Marié, cinq enfants, prêcheur intégriste, toujours prompt à invoquer la figure de Satan pour stigmatiser les homosexuels, embarqué dans une croisade pour la prohibition de l?alcool, Richard va tout faire pour préserver la façade de respectabilité qu?il a patiemment construite. A n?importe quel prix. Au nom du bien. Au bout de ce samedi noir, la petite ville sera à feu et à sang, mais Richard Weatherford aura réussi à sauver sa réputation?
Fils d?un prêcheur baptiste, Jake Hinkson continue à régler ses comptes. Après L?Enfer de Church Street et Sans lendemain, Au nom du bien enfonce le clou avec une rage jouissive. Admirateur de Flannery O?Connor et de Jim Thompson, Hinkson livre un texte polyphonique, radicalement noir, portrait au tranchoir d?une petite communauté étouffante, prisonnière de valeurs hypocrites et d?une morale d?un autre âge. En bon auteur du Sud, il pousse le jeu jusqu?à son paroxysme. La fin, qui se déroule un an plus tard et montre le pasteur dans son prêche de Pâques, droit devant l?armée des âmes bien pensantes, est un monument de cynisme ravageur. Entre-temps, Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche. Michel Abescat Dry County, traduit de l?anglais (Etats-Unis) par Sophie Aslanides, éd. Gallmeister, 320 p., 22,60 ?.
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