Les Elfes d'Ulthuan furent les premiers nés. Bien avant que les Hommes n'apparaissent et ne fondent leur civilisation, ce que l'on nomme les Hauts Elfes étaient des parangons de noblesse et de vertu. La chute de certains n'en fut donc que plus terrible à vivre. A fortiori quand on sait qu'elle fut pour la plupart librement choisie.
Alors que les navigateurs et princes Hauts Elfes fondent aux quatre coins du monde de prospères colonies, le Mal s'installe au coeur de leurs royaumes insulaires. Des cultes déviants prônant l'assouvissement des plaisirs les plus pervers et sanglants voient le jour. Ils s'ancrent principalement dans le royaume de Nagarythe, la terre natale de Morathi. Elle est la seconde épouse d'Aénarion, , premier Roi-Phénix, grand monarque qui mourut pour préserver les siens des puissances démoniaques.
Mais au sein de royaume de Nagarythe, certains n'ont pas succombé à l'attrait des Ténébres. Autour de la famille Anar, reste une poignée de maisons préservées de ne pas s'être mêlées jeu des intrigues de cours. Alith Anar est l'héritier de cette famille, petit fils d'un seigneur au glorieux passé et à l'intégrité sans tache. le destin le précipitera bien assez tôt à la tête d'un clan décimé par la trahison du Prince Malékith.
Pris au milieu du conflit entre les noble Hauts Elfes et les Elfes Noirs déchus, général d'une poignée de soldats, il mènera sa guerre seul. il fera de ses hommes des fantômes. Et en se donnant le titre de Roi, épouvantera par ses exploits tant ses sombres ennemis, que ses preux alliés.
Vous ne lirez pas ce livre.
Car c'est un roman d'initié. Que de temps devrai-je perdre à vous conter les grandes lignes de l'univers de Warhammer. Très librement inspiré des écrits de
Tolkien, cet univers est le prétexte à l'épanouissement d'un jeu de bataille de soldats de plomb où Elfes, Orques, Nains et Humains médiévaux s'affrontent comme autant de grognards napoléoniens.
Car c'est un roman qui ne s'embarrasse pas de raccourci. Dans les canons de ce monde, " Morathi " est le symbole de la reine déchue à l'éternelle et vénéneuse beauté car obtenu par de sombres pactes signés avec des démons. " Malékith " est le symbole du noble prince qui, rejeté par les Dieux pour accéder au titre de souverain de son peuple, ne doit sa survie qu'aux alliances contre nature contractées par sa mère : " Morathi".
Et Alith Anar, le symbole du noble héritier qui jamais ne cédât, mais qui empruntât une obscure voie pour parvenir à ses fins...
... Mais tout ceci n'est à aucun moment ne serai-ce que sous-entendu dans le livre... Car en initié, vous maitrisez déjà tout ceci...
Car c'est un roman de modeste écriture. Tout autant peut-on s'attacher à une journée particulière de cette longue et pénible chute. Tout autant peut-on passer sous silence des décennies au prétexte de la grande longévité des Elfes...
... Mais surtout car il est parfois difficile de combler les vides scénaristiques...
Car c'est un roman de commande. Conçu pour entretenir la passions des fans. Il est pauvrement écrit et pauvrement traduit. Coquilles, inversions de noms de personnages ou de lieux, à vous de séparer le bon grain de l'ivraie. Même si il faut honnêtement lui reconnaitre aussi quelques bons, mais succincts, passages.
Alors pourquoi le lire ?
Et bien parce-que parfois ça fait du bien aussi de sombrer... dans la facilité et de se laisser porter simplement au grès des pages. Ne pas s'interroger et gouter ses instants de simplicité...
... Dans tous les sens du terme...