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Ric Hochet tome 15 sur 78
EAN : 9782803600861
46 pages
Le Lombard (30/04/1999)
3.62/5   26 notes
Résumé :
Ric Hochet et le Commissaire Bourdon arpentent les rues et alentours de Noireville dans l'espoir de glaner des renseignements sur l'assassinat singulier d'un touriste, mordu par un individu souffrant de lycanthropie.

Les habitants n'étant pas trop coopératifs, l'enquête avance petitement malgré l'intervention de Diane, la fille du Comte, et le Père Rémy, jusqu'à qu'un deuxième meurtre d'un autre touriste soit commis.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici notre "Via sacra" toute personnelle : la liste des 15 premiers albums de Ric, Bourdon et Nadine : — 1 : "Traquenard au Havre" [1963] — 2 : "Mystère à Porquerolles" [1964] — 3 : "Défi à Ric Hochet" [1965] — 4 : "L'Ombre de Caméléon" [1966] — 5 : "Piège pour Ric Hochet" [1967] — 6 : "Rapt sur Le France" [1968] — 7 : "Suspense à la télévision" [1968] — 8 : "Face au Serpent" [1969] — 9 : "Alias Ric Hochet" [1969] — 10 : "Les Cinq Revenants" [1970] — 11 : "Cauchemar pour Ric Hochet" [1970] — 12 : "Les Spectres de la nuit" [1971] — 13 : "Les Compagnons du diable" [1971] — 14 : "Ric Hochet contre le Bourreau" [1972] — 15 : "Le Monstre de Noireville" [1972].
N'ayez pas peur de vous y immerger... Il n'y a là que de l'excellence scénaristique, graphique et chromatique.
Noireville et son monstre, c'est un peu la suite cauchemardesque de "Les Spectres de la nuit" (à l'ambiance poësque déjà si surprenante de la part d'A.-P. DUCHÂTEAU, de TIBET et de leur fameux héros aux deux pieds toujours bien sur terre... ).
Nous sommes ici à la lisière du fantastique et du réel, et cette lisière est bien ténue : brumeuse et ardennaise à souhait...
Les premières cases sont dans les tonalités de la fameuse "atmosphère" simenonienne : pensant à cette très photogénique humidité "entre chien et loup" et tout ce que l'on peut deviner derrière les vitres d'un bistrot essuyant les larmes d'une pluie tenace ("Au Rendez-vous des Amis" est le nom du bistroquet, bien sûr !) : Noireville est un peu la "Ville-Close" de Concarneau peinte en clair obscur pluvieux dans le beau court roman "Le Chien jaune" [1932] de Georges SIMENON ; Sigismond Bourdon occupe la place de Jules Maigret dans le rôle (peu enviable) du poulet parisien transi de froid expatrié dans un "trou" de province infâme...
Des touristes "de passage" (un passage terrestre pouvant s'écourter drastiquement) y sont mystérieusement assassinés : qui au pied d'une tour carrée, qui dans une carrière abandonnée...
Le gothique y est convoqué : les fameux éclairages de la "Hammer Films" des films londoniens de Terrence FISHER, en particulier, et des films horrifiques "cheap" de Roger CORMAN des années 1960 ; vient aussi la préfiguration de l'horrible transformation lycanthropique de "An american Werewolf in London"/ "Le loup-garou de Londres" [1981] de John LANDIS, avec son héros stupidement contaminé (mordu) dans les brumes écossaises...
"Craignez la pleine Lune !", annonçait la publicité du film... Certes... le héros n'anticipant guère le résultat prévisible de sa "porte d'entrée" virologique, ce qui devait [lui] arriver [lui] arriva...
C'est que la lycanthropie est un sacré bazar : une affection psychiatrique de nature psychosomatique... Il suffit de "se croire transformé" pour que nos mandibules sortent de leur aspect habituel et que la pilosité s'étende, la férocité et les grognements deviennent irrépressibles... On relira "Le gâloup" [1960], la belle et terrifiante nouvelle de Claude SEIGNOLLE pour bien comprendre ce que nous voulons dire...
Sauf que Ric Hochet ne croit définitivement à RIEN de tout cela... Dommage, et même si notre ami-héros "raisonnable" a raison... Il n'y croit pas mais connaît la peur et l'adversité... Il n'y croit guère, malgré la pénombre régnant dans les sous-bois, au pied d'une tour carrée médiévale, dans une "chambre des tortures" s'ouvrant sous les ruines, ou dans la paix nocturne d'un cimetière... Comme le lecteur, il a le temps d'apercevoir un blue-jeans et des bottes : la transformation semble incomplète...
Ce qui est surprenant c'est la force physique décuplée du "monstre", de la Bête...
N'y aurait-il pas un "mobile" dans cette succession de meurtres nocturnes, portant l'étrange signature de ces "griffes de la nuit" ?
La matérialisation progressive de la clé de l'énigme s'opérera dans un garage : un garagiste sosie de Serge Reggiani nous montrera la duplicité du personnage : duplicité qui était déjà celle du personnage d'Antoine Rougier (joué par le même "beau Serge", merveilleux acteur puis futur interprète de génie...) dans la "Marie-Octobre" [1959] de Julien DUVIVIER...
Un personnage a été mis à l'écart dans ce bouge que tenait alors le garagiste, après un hold-up réussi et son butin enterré dans la ruines gothiques...
Echappe-t-on à son destin ? Echappe-t-on à sa propre paranoïa, à la spirale de la vengeance qui toujours est ce mets qui se mange froid...
"Lune froide" [1991] était ce film noir-et-blanc inoubliable de Patrick BOUCHITEY nous montrant froidement les ravages de la rencontre entre "cervelles malades" ("Brain damage", selon l'appellation des PINK FLOYD, qui rendirent hommage dès 1975 au talent gâché de leur ami Syd Barrett : "Shine on you, Crazy Diamond") et un alcoolisme désinhibiteur ?
"Le monstre de Noireville" est capable de ressusciter en nous tout cela : avec la même surprise dans laquelle s'éveille la créature du baron Victor Frankenstein de la chère Mary Wollstonecraft SHELLEY pour son immortel roman épistolaire, "Frankenstein ou le Prométhée moderne" surgi en 1818...
Mais allez vérifier tout cela au long de ces 44 pages hyper-bien dessinées aux couleurs volontiers froides : utilisation des complémentaires vert émeraude/orangé et bleu nuit/jaune doré comme dans "The Haunted Place"/ "La malédiction d'Arkham" [1964] de Roger CORMAN : bref, dans cette nouvelle édition du 15ème album de Ric , ces "Enquêtes de Ric Hochet" (délivrée au rythme d'un album tous les 15 jours) avec leur passionnant un petit dossier en postface à l'album...
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Ceci est mon album de Ric Hochet préféré ! Ma madeleine de Proust "frissons"… En effet, j'avais découvert, quand j'étais gamine, dans tout le stock des journaux "Spirou" de mon père, quelques journaux "Tintin" et l'un d'eux m'avait fichu une frousse bleue !

La couverture représentait un loup-garou gueule ouverte, poil blanchâtre et deux mains qui se levaient devant un visage pour cacher cette vision d'horreur (image sur mon blog).

Malgré mon palpitant battant à tout rompre, j'avais ouvert le magazine en tremblant de peur et lu les quelques pages de cette aventure de Ric Hochet, qui, à cette époque, je ne connaissais ni d'Ève, ni d'Adam.

N'ayant pas les magazines précédents, je dus commencer l'histoire en plein milieu de récit, je vis néanmoins la présence du loup-garou et la publication se terminait sur un cliffhanger… Et je n'avais pas le numéro suivant pour assouvir ma curiosité !

Cela me frustra : une belle peur, des frissons et pas la suite ! Vous pensez bien, que bien des années plus tard, je comblai cette attente !

Oui, un loup-garou sévit bien dans la région d'une petite Commune ardennaise sinistre qui porte bien son nom de "Noireville".

Le climat y est capricieux, plus que détestable et c'est sous la pluie, avec des couleurs "sable délavé" que le récit commence par Ric Hochet qui fait semblant de ne pas connaître Bourdon afin de cacher aux habitants qu'ils enquêtent ensemble.

Noireville, quelques âmes, la mort étrange d'un étranger et un café nommé "Au beau soleil" où les notables du village refont le monde en buvant plus que nécessaire et sans l'ami "modération".

Noireville, on dirait un village en léthargie, plus mort que vivant… Les faits sanglants se déroulent dans l'indifférence générale puisque les morts étaient des étrangers à la commune. Ils ont de petit esprit, à Noireville, ou alors, ils savent des choses que Ric et le commissaire ne savent pas !

En attendant, Ric croise le chemin du loup-garou… Dans les premières cases, mais le dessinateur ne nous montre pas tout d'entrée de jeu. On la verra mieux ensuite, cette créature qui vous mord à la gorge.

Bon, j'avais déjà vu "la bête" dans le Tintin, mais si vous commencez la lecture sans rien savoir, l'apparition d'une ombre plus velue que Demis Roussos, la présence de griffes, le tout dans des lieux isolés, sous la pluie ou baigné par la pleine lune, croyez-moi, le trouillomètre est à zéro !

L'enquête a l'air de piétiner, un second meurtre, puis un troisième a lieu…

Ces trois hommes morts, vivant à l'étranger et étant venu mourir dans un village qui n'est même pas sur les guides touristiques, font penser à Ric que…

Une intrigue captivante, angoissante, un brin de fantastique, mais sans que les explications finales vous valent un mal de crâne. Non, ce n'est pas encore l'ère des explications capillotracté.

Le scénariste mène tout ses personnages de manière habile, subtile et, cerise sur la truffe du lycanthrope, il vous surprend dans un final remarquable et inattendu.

Les dessins de Tibet sont sobre, sans trop de couleur et rendent l'album encore plus inquiétant. Les scènes nocturnes sont bien réalisées et la faible luminosité donne des ombres inquiétantes. Brrrr !

Beaucoup de détails aussi dans les plans extérieurs.

Dans ce quinzième tome de Ric Hochet, nous nous trouvons face à une enquête policière mâtinée d'un zeste de fantastique. Assurément, elle m'avait donné froid dans le dos. Assurément, elle est ma préférée (avec "Le fantôme de l'alchimiste" et "Mystère à Porquerolles").

Normal, Tibet et Duchateau étaient deux monstres de la bande dessinée… Quoi de mieux pour vous croquer, vous et les galettes de beurre destinées à votre mère-grand ?

Ici, leur talent est comme la Tour de Noireville : fort haut… Dommage que dans certains albums à venir, la dégringolade aura lieu…

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Superbe polar, que ce Monstre de Noireville!
La bête éponyme assassine... Mais quel secret entoure ces crimes?
Il y a comme du Sherlock Holmes, dans ce scénario superbement déroulé par André-Paul Duchateau!
L' Abbé Rémy, en passant, n'est autre que l'avatar de Hergé... Clin d' oeil de Tibet au maître.
Comme à chaque enquête du journaliste-détective, la fin arrive trop tôt avec une explication rationnelle.
Cependant, la chute et conclusion de cette aventure est triste.
Vraiment, un album qui se relit sans faim...
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Il faut quand même écrire que Tibet avait un sacré talent pour mettre en valeur les scénarios de Duchâteau. Rien qu'un aperçu de ses couvertures ou des illustrations de première page en donne un belle idée. Et toujours ces sacrés découpages où à la fin de la deuxième page (en parution hebdomadaire) le suspens rebondit, du grand art !
Et puis, il me semble que depuis le dernier album, Ric est entouré de biens jolies personnes.
Bon, assez de bavardages, j'ai dès le début de l'album reconnu Serge Reggiani sous les traits du garagiste du petit village où ce situe l'intrigue. Reggiani pour ma génération, c'est la chanson « Les loups sont entrés dans Paris » donc le lien au loup-garou est bienvenu ! Mais le cinéphile, que je fus, n'a pas oublié qu'en 1972 date de sorti de l'album, Reggiani tournait en vedette « Les caïds » où il commet des casses… Vous me suivez ! Grillé le Ric ! 

Vous m'en voulez ? J'ai révélé tout le Pitch comme disent les jeunes ? Oh que non !!
Bref, un très bon album, farci de clins d'oeil aux confrères et aux lecteurs et de rebondissements.
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Le journaliste Ric Hochet et son ami le commissaire Bourdon enquêtent à Noireville, petit village des Ardennes. En effet, des touristes sont assassinés les nuits de pleine lune. Un loup-garou serait-il à l'oeuvre ? L'histoire est plaisante à défaut d'être originale.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
RIC HOCHET : Un petit coup de blanc, mon cher Watson ?
Commissaire BOURDON : Si le directeur de la PJ nous voyait dans ces accoutrements... A la votre, mon cher Holmes !
RIC HOCHET : God save our gracious queen, dear Watson.


(Ric Hochet et le commissaire Bourdon déguisés en "Holmes & Watson" pour la fête annuelle de Noireville).
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Le barman : - Ils s'en vont pour de bon, cette fois-ci...
Le boucher : - Des mois qu'ils ont mis à découvrir ce qu'on avait deviné...
Le médecin : Bah, ce n'étaient pas nos affaires. Patron, un "blanc" !
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Diane : Vous m'offrez un jus de fruit, Ric ?
Docteur Cadieu : Un jus de fruit ! Et le vin blanc, c'est pas aussi un jus de fruit, peut-être ? Ah, jeunesse ! Ça ne sait pas vivre...
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- Eh bien, ça réduit les suspects à quatre, Ric !
- Moi, ma liste en compte six, commissaire !
- Six ? Mais... Oh,sacré bonsoir !! Le brigadier et... et l'abbé Remy ! Encore une chance de n'avoir pas été ici il y a 5 ans ! Vous ME prendriez pour le "cerveau".
- Hmm... Non... Non... Je n'irais pas jusque là, commissaire !
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- De toute façon, "il" ne s'en prend qu'aux étrangers, alors...
- Il s'est tout de même attaqué à Ric !
- Bah ! Ici, les parisiens, c'est comme des étrangers.
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