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Histoire romaine tome 2 sur 14
EAN : 9782080709400
536 pages
Flammarion (04/01/1999)
4/5   13 notes
Résumé :
Le redressement de Rome s'amorce avec la reddition de Capoue au début de l'année 211 avant J.-C. ; réunissant leurs forces, les deux consuls de 207 battent Hasdruball ; quatre ans plus tard, Magon à son tour est arrêté en Etrurie. Grâce à la compétence des magistrats, à la sagesse des mesures prises par le Sénat, à la collaboration des Latins et des Alliés et sans doute aussi à la bienveillance des dieux, Hannibal est rejeté au fond du Bruttium puis définitivement e... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les guerres puniques , livre XXVII ,

XI. Au milieu des hasards et des inquiétudes que causait une guerre si redoutable, Rome, accoutumée à rapporter aux dieux tous ses succès et tous ses revers, recevait la nouvelle d'un grand nombre de prodiges. A Terracine , le temple de Jupiter, à Satricum, celui de la déesse Matuta , avaient été frappés de la foudre. On n'était pas moins effrayé à Satricum de l'apparition de deux serpents dans le temple de Jupiter, où ils s'étaient introduits par la porte même. A Antium, disait-on, des moissonneurs avaient trouvé des épées couvertes de sang. A Céré, un porc était né avec deux têtes; on parlait aussi d'un agneau réunissant les deux sexes à la fois. A Albe, on avait vu deux soleils ; Frégella avait été, pendant la nuit, illuminée d'une clarté soudaine ; un bœuf avait parlé dans la campagne de Rome ; l'autel de Neptune, situé au milieu du cirque de Flaminius, avait été inondé de sueur; les temples de Cérès, de la déesse Salut, et de Quirinus, avaient été frappés de la foudre. Les consuls furent chargés d'expier ces prodiges en immolant les grandes victimes et en faisant un jour de supplications : ces mesures furent réglées par un sénatus-consulte. Mais un prodige plus alarmant que tous ceux qu'on avait annoncés du dehors ou vus dans la ville même, ce fut l'extinction du feu sacré dans le temple de Vesta. La vestale qui était de garde cette nuit-là fut battue de verges par ordre du pontife P. Licinius. Cet événement n'était pas un avis donné par les dieux, mais un effet de la négligence humaine ; on crut devoir néanmoins immoler en expiation les grandes victimes et faire une supplication au temple de Vesta. Avant leur départ pour la guerre , les consuls furent invités par le sénat
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Contre Hannibal, on ne fit rien cette année-là. Car, de lui-même, il ne se présenta pas au combat, après le coup si récent porté à sa patrie et à sa famille, et les Romains ne troublèrent pas son repos : tant ils croyaient de force, quoique tout croulât autour de lui, en ce seul général. Et peut-être a-t-il été plus étonnant dans les revers que dans le succès, lui qui, faisant la guerre en territoire ennemi, pendant treize ans, si loin de chez lui, avec des fortunes diverses, à la tête non d’une armée nationale, mais d’un mélange trouble d’hommes de toutes nations qui n’avaient ni lois, ni coutumes, ni langue communes, différents par l’extérieur, différents par le vêtement, différents par les armes, différents par leurs rites, différents par leurs cérémonies, différents presque par leurs dieux, les unit tous si bien par un véritable lien, qu’il ne se produisit aucune sédition ni entre eux, ni contre leur général, quoiqu’on manquât souvent, en territoire ennemi, d’argent pour la solde et de vivres, faute de quoi, dans la première guerre punique, mainte abomination avait été commise entre généraux et soldats. Et après la destruction de l’armée d’Hasdrubal et de son chef, sur qui reposait tout espoir de victoire, après qu’en se retirant dans un coin du Bruttium on eut abandonné tout le reste de l’Italie, qui ne trouverait étonnant qu’il n’y ait eu aucune émeute dans le camp d’Hannibal ? Car, à toutes les autres difficultés, il s’était ajouté qu’on espérait seulement, même pour nourrir cette armée, sur le territoire du Bruttium, qui, même cultivé tout entier, était petit pour nourrir une si grande armée ; or à ce moment une grande partie de sa jeunesse, enlevée à la culture des champs, était prise par la guerre ; et il y avait encore la coutume - défaut inné chez la nation des Bruttii - de piller le pays en faisant campagne. D’autre part, de Carthage on n’envoyait rien à Hannibal, les Carthaginois s’inquiétant de garder l’Espagne, comme si tout allait bien pour eux en Italie !

En Espagne, la situation était en partie la même qu’en Italie, en partie bien différente : la même, en ce que les Carthaginois, vaincus au combat, ayant perdu leur général, avaient été refoulés sur les côtes extrêmes de l’Espagne, jusqu’à l’océan ; différente, en ce que l’Espagne, plus que l’Italie, plus même que toute autre partie du monde, était capable de préparer à nouveau une guerre, grâce aux caractères du pays comme des hommes. C’est ainsi qu’en fait cette province, la première où aient pénétré les Romains, du moins sur le continent, a été la dernière de toutes, et seulement à notre époque, sous la conduite et les auspices de César Auguste, à être complètement domptée. Alors Hasdrubal fils de Gisgon, le plus grand et le plus célèbre des généraux de cette guerre, après ceux de la famille Barca, revenant de Gadès dans l’espoir de reprendre la guerre, avec l’aide de Magon fils d’Amilcar, grâce à des levées faites dans l’Espagne ultérieure, arma environ cinquante mille fantassins et quatre mille cinq cents cavaliers. Sur les troupes de cavalerie, les auteurs sont à peu près d’accord ; pour les fantassins, certains écrivent que soixante-dix mille furent amenés à Silpia. Là, sur un point dominant des plaines ouvertes, les deux généraux carthaginois campèrent, dans l’intention de ne pas refuser le combat.
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