Sept ans plus tard

Roman commencé et terminé dans la même journée. Il se lit vite, vous l'aurez compris, car il présente une histoire très resserrée en terme d'espace, de temporalité et d'action. de fait, le public auquel il est destiné n'aura aucun mal à en venir à bout et il est à parier que personne ne rechignera quant au nombre de pages (à peine 150). Dans Sept ans plus tard, nous suivons Pierre-Adrien, le narrateur, qui se rend à un week-end de retrouvailles avec ses anciens camarades de CM2 qu'il n'a jamais eu l'occasion de revoir. Je ne sais pas si c'est très réaliste mais j'imagine que Jean-Christophe Tixier a tenu à ce que ses personnages ne soient pas encore tout à fait des adultes et que le nombre d'années entre les deux temporalités – celle de la narration et celle des souvenirs – ne soit pas trop important. Si Pierre-Adrien a accepté la proposition de Pauline, l'organisatrice, c'est à reculons et il ne garde pas de bons souvenirs de sa dernière année d'école primaire. Mais il n'est pas le seul : très vite, le lecteur comprend que beaucoup d'anciens élèves de la classe ont souffert et les blessures du passé semblent converger vers un même individu… Anthony. Classé dans la collection Heure Noire chez Rageot, Sept ans plus tard n'est pas à proprement parler un polar même s'il met en place une forme de suspense. C'est surtout un bon point de départ pour une réflexion individuelle et collective sur le harcèlement scolaire. Individuelle, car il est évident que le sujet abordé parlera à un grand nombre de jeunes qui sauront tisser des liens entre la fiction et leur propre expérience. Collective, car il est important d'accompagner la lecture de ce roman où il est si clairement question de violence physique et psychologique.

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Une belle enquête policière à déguster en frissonnant...et plus!!!!

Cette collection Heure Noire, chez Rageot édition, s'adresse aux ados, et sur ce roman est stipulé à partir de 12 ans.....

Bien que j'ai entre 4 et presque 5 fois plus que cet âge conseillé, je suis resté parfois un adolescent, et j'espère garder encore longtemps ce petit grain de folie que nous préserve l'adolescence.....
Ce matin à 10h, je commençais donc le roman noir de Jean-Christophe Tixier et vers 11h30, je l'avais terminé ! Non, non pas qu'il soit court, plus de 150 pages, mais je voulais absolument aller jusqu'au dénouement de l'histoire du roman. Il me fallait connaître la fin !!!

Un roman qui mets en scène les douleurs du passé, les vieux démons enfouis en chacun de nous, car oui, dans le sujet de ce livre chacun retrouvera un peu de lui à une époque de sa vie. le sujet nous lance banalement, dans une histoire de retrouvailles de conscrits d'une classe, 7 ans après.....Petit à petit on sent monter quelque-chose, un malaise, des sujets douloureux, le désir d'aller à cette rencontre qui s'affronte avec celui de ne pas s'y rendre...Pour le personnage conducteur du roman.

Et puis petit à petit une fois mis en scène le sujet et les personnages, progressivement, insidieusement, la toile va se tisser. Je parle d'une toile car les personnages vont se complaire dans leurs malaises, leurs non dits, leurs frayeurs d'adolescents et composer une sorte de toile d'araignée qui va servir aux desseins de certains.

Mensonges, manipulations, vengeance, effet de groupe, peur du jugement des autres, couardise et pleins d'autres sentiments ambigus vont guider la trame de l'histoire jusqu'à son dénouement.

Bâti comme un véritable roman policier, l'histoire simple au départ, se complique, se ramifie, pour nous engloutir dans ses méandres et nous faire participer à l'intrigue, jusqu'au bout, c'est à dire véritablement jusqu'à la dernière ligne de la dernière page. Alors que l'on croit tout avoir compris, on en apprend encore et l'intrigue rebondit.

Très beau travail d'écriture à la fois facile et riche et qui vous tient en haleine jusqu'au bout, grand renforts de détails ou chacun peut retrouver des images de sa propre adolescence et des sentiments que nous avons tous connu ou connaissons encore, autour de l'injustice subie et de la vengeance retenue qui nous anime forcément au cours d'une vie.

A lire sans retenue pour un moment intense à passer en compagnie d'un bon polar, juste assez noir pour vous laisser à penser et à réfléchir sur les conséquences d'un geste non réfléchi et manipulé par d'autres....

Bonne lecture et merci à l'auteur.

SEPT ANS PLUS TARD Jean-Christophe Tixier

Mon avis: Je remercie tout d'abord les éditions Rageot et tout particulièrement Benoit pour l'envoi de ce roman jeunesse dans le cadre de notre partenariat. Un roman au rythme soutenu, à l'intrigue extrêmement bien menée sur un sujet très délicat.


Du coté de l'histoire: Nous suivons Pierre-Adrien, un jeune homme qui retourne dans le village où il a passé ses années de classes primaires, mais l'année du CM2 a été pour lui une année très difficile car il a été victime d' harcèlements scolaires. Nous le retrouvons donc ici, 7 ans plus tard lors d'une fête de retrouvailles entre tous ces jeunes de cette fameuse année de CM2.
Après avoir refusé cette invitation, le jeune homme décide de s'y rendre à l'improviste et il faut dire qu'il a la boule au ventre de revoir tous ses tortionnaires quelques années après et en particulier Anthony, qui bien des années avant faisait régner la terreur et qui maintenant n'a pas changé et se fait passé pour un caïd. Pourquoi Pauline a t'elle décidé de l'invité à ces retrouvailles? C'est ce que nous allons découvrir dans cette soirée qui va virer au cauchemar.

Du coté de l'écriture: La plume de l'auteur est fluide, agréable et l'intrigue est bien menée, entre retrouvailles attendrissantes avec la maîtresse de cette classe de CM2 et vengeance, le récit est très bien mené , pas de temps mort, la lecture se fait toute seule, certaines scènes sont assez explicites et parfois faut avoir le coeur bien attaché mais le suspens est à son comble. Les pages défilent toutes seules dans ce court roman avec lequel nous nous apercevons que la vengeance et l'humiliation bien des années plus tard sont toujours présentes dans l'esprit des adolescents. Beaucoup de rythme dans ce roman noir qui s'adresse tout d'abord aux adolescents à partir de 12 ans.


En conclusion : J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui nous démontre que la rancune des humiliations faites 7 années plus tôt peut meurtrir à jamais le coeur et la vie des adolescents. J'ai adoré la plume fluide de l'auteur qui nous embarque dans son histoire dès la première page.
Un roman noir que je conseille aux adolescents dès 12 ans
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..

Ce compte à rebours dans une atmosphère sombre nous emmène tout droit dans le monde du harcèlement et de la violence que subissent certains jeunes. Plus un roman sur ce sujet qu'une intrigue policière d'autant plus que l'enquête et le dénouement sont très rapides. Ce roman peut être une piste pour aborder ce thème avec des élèves en classe ou personnellement. PL

Qui, mais qui, en France, organise des réunions d'anciens élèves de CM2, à l'âge de 17 ans? Si encore, les personnages avaient été plus âgés cela aurait pu être plausible et n'aurait pas gêné le sujet du roman, mais non. On se retrouve avec un groupe d'ados de 17 ans se retrouvant après 7 ans d'absence… Premier fait absurde : aucun d'entre eux ne semble être resté en contact depuis (j'ai eu beau grandir dans une grande ville, la plupart de mes camarades de primaire m'a suivi jusqu'au collège…).
Dès le début de ma lecture, j'ai donc été fortement perturbée par cette idée de départ que je trouvais incohérente. Tout cela manquait de recul. Et puis d'ailleurs qui se souvient de son année de CM2? Il ne s'y passe jamais rien, on n'est alors pas assez matures pour connaître le vrai sens de l'amitié, tout notre univers tient dans une cour de récré. Bien évidemment dans le cas de notre principal protagoniste c'est différent. Décrit comme étant un ancien élève persécuté et racketté par une petite brute nommée Anthony, Pierre-Adrien se décide à participer à ce week-end retrouvailles dans l'espoir de… de quoi? Là encore, on se le demande. Se prouver qu'il n'a plus peur de son ancien bourreau? Se confronter à lui peut-être? Retrouver ses « supers méga copains de CM2 » dont aucun, à l'époque, ne prenait le risque de le défendre, voire même riait de bon coeur lors de ses humiliations? Si l'idée de départ était déjà absurde, le fait que Pierre-Adrien accepte de se rendre à cette réunion l'était encore plus.
L'alternance de point de vue au fil des chapitres avec Pauline, l'organisatrice, n'apportait malheureusement pas plus d'intérêt à l'histoire, Pauline étant une godiche enamourée soumise, sans aucun attrait.
Le suspense n'était pas au rendez-vous, même dans ce contexte de huis clos, et si j'ai beaucoup apprécié les questionnements contradictoires de Pierre-Adrien sur le bien et le mal, ce roman n'avait de noir que les pensées de son personnage principal.
Pour terminer sur une note positive, il faut reconnaître à l'auteur une aisance rédactionnelle qui facilite grandement la lecture et une réelle volonté de faire passer de bons messages aux jeunes lecteurs. Ici, l'idée du droit à l'erreur, et le fait que personne n'est jamais tout noir ou tout blanc, que chaque être humain est un monde d'émotions contradictoires, de souvenirs emmêlés, et de choix à effectuer.
Mes yeux d'adultes ont très probablement biaisé ma lecture, et avec un peu de recul j'imagine que ce roman lu à de jeunes collégiens pourrait être un bon point de départ pour évoquer le harcèlement, cela restera néanmoins pour ma part une déception.

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