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Citations sur Gadis Pantai : La fille du rivage (17)

La servante avait grande envie de mettre en garde la jeune femme, mais elle n’osa pas. Elle eut peur. Elle savait bien que le Bandoro pouvait changer de première dame trente-six fois par jour sans que son autorité en soit le moins du monde affectée. Elle savait qu’un jour ou deux après avoir mis au monde son premier enfant, cette jeune femme innocente s’engagerait peut-être sur la même route qu’elle et la suivrait, sans le moindre doute : une vie d’esclave. Et cette jeune mère souffrirait plus qu’elle, parce qu’elle aurait un enfant mais devrait s’en aller sans lui. Elle ne pourrait pas le revoir. Et, si elle le revoyait, ce ne serait pas son enfant, mais celui du Bendoro, l’homme qu’elle devrait vénérer et servir.
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Je lui avais promis un sarong, je lui offre en échange ce livre. A elle qui jamais n'a raconté sa propre histoire. Elle dont jamais je n'ai connu le nom. Alors j'ai tiré ce récit de ce que d'autres ont rapporté, de ce que j'ai vu de mes yeux, imaginé et mis en forme
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Elle resta debout longtemps au beau milieu de la cour. Ses lèvres tremblaient dans les ténèbres en murmurant une prière d'action et de grâces. Les visages des êtres qu'elle aimait se succédaient dans sont imagination. Des gens qui n'avaient rien d'autre à donner que leur amour, leur force et des poissons. " Oh, papa, papa ! " Nous autres - elle se rappelait encore les paroles de son père la veille de son départ pour la ville -, nous autres, même si nous vivions douze vies en ce monde, nous ne pourrions sans doute accumuler assez d'argent pour acheter ce que peut renfermer une seule chambre chez les gens de la ville. La mer est vraiment immense, jamais à sec, ses richesses sont sans limite, mais notre humble travail n'a aucune valeur. Dès demain, ma chérie, tu commenceras à vivre en ville, tu seras la femme d'un homme important. (......) "Ah papa, papa ! Voilà le monde que tu m'as offert, un monde avec toutes sortes de facilités, où seuls les coeurs sont difficiles à ouvrir, même s'il n'y a qu'à choisir et à demander.
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Chez les pêcheurs, le mot paresseux était absent du dictionnaire. C'était pour eux la chose la plus étrange qui fût.
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Gadis Pantai sourit. Depuis deux ans et plus qu'elle séjourne au palais, elle s'est habituée à l'idée que chacun possède un domicile précis. Et que chacun vive en paix dès lors que la maison est fermée à clé. Aucun étranger ne vient pas le déranger, soupire-t-elle. Dans ce village de pêcheurs où elle a vu le jour elle commence, lentement mais sûrement, à réapprendre son passé. (...) Ici, de jour comme de nuit, aucune maison n'est fermée à clé. Ici, les portes ne sont pas faites pour empêcher les gens d'entrer, mais pour barrer la route au vent.
Ici, dans chaque maison, il y a un grand lit de bambou sur lequel tout le monde peut se coucher et dormir de nuit comme de jour, y compris ceux à qui on offre l'hospitalité sans se soucier de savoir d'où ils viennent.
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hélas, hélas, les bébés, les enfants sont morts
les pères ont défriché les mères charrié la terre
défense aux paysans d'interrompre l'effort
dur le travail forcé pas une mince affaire

quand la grand-route fut arrivée à Rembang
mais pas avant ils purent retourner chez eux,
oh triste sort de tous ces enfants malheureux
on avait dispersé déjà leurs ossements

tout le village était de tristesse accablé
à la lumière des flambeaux la nuit
ensemble ils ont planté trois tecks en souvenir
pour n'oublier jamais la maudite corvée
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Gadis Pantai s'arrêta de manger. Elle se leva. Sans se retourner, elle entra dans sa chambre, alla droit à son matelas chéri et laissa couler ses larmes. Elle se sentait comme un poussin séparé du reste de la couvée. Il lui fallait vivre seule au milieu d'une telle foule de gens. Sans le droit d'avoir une amie, avec seulement celui de recevoir ou de donner des ordres.
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vague après vague ride après ride
le bateau dans le noir poursuit
les pêcheurs ne sont pas cupides
ils vont suer toute la nuit

en bonne harmonie les bonites
l'une monte toutes font suite
quand la famille est au boulot
les ressources coulent à flots

un vent rude heurte la poupe
crevettes sèchent au soleil
hommes femmes pensent pareil
on affronte l'épreuve en groupe
(......)
car tel est le sort du pêcheur
des biens il n'a pas de faveur
n'obtient ni or ni pierreries
content d'une bouchée de riz

princesse toi-même fais choix
de ce qui est le mieux pour toi
en ville deux ans de séjour
vaut sept générations chez nous
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pas un bateau ne prend la mer
pas un poisson n'habite à terre
les pêcheurs sont dans l'embarras
un gros problème sur les bras

ting-ting-douk-douk-douk - ting-ting-douk-douk-douk

les vagues ne veulent pas se briser
les vaguelettes hésitent à broder le rivage
au village les gens sont terrorisés
maudit par les dieux bateau fait naufrage
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Un noble marié à une femme du commun n’était pas considéré comme marié, même s’ils avaient une douzaine d’enfants. Un tel mariage n’était qu’une préparation à un mariage digne de ce nom : avec une femme de la noblesse d’un rang égal. Un noble marié à une femme du commun ne pouvait recevoir un noble marié à une femme de haut rang, car il était considéré comme outrageant de le recevoir avec une épouse issue du peuple.
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