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Le seigneur des anneaux tome 2 sur 5
EAN : 9782266154130
576 pages
Pocket (03/03/2005)
  Existe en édition audio
4.45/5   7517 notes
Résumé :
Dispersée dans les terres de l'Ouest, la Communauté de l'Anneau affronte les périls de la guerre, tandis que Frodon, accompagné du fidèle Sam, poursuit une quête presque désespérée : détruire l'Anneau, unique en le jetant dans les crevasses d'Oradruir, a Montagne du destin. Mais aux frontières du royaume de Mordor, une mystérieuse créature les épie... Pour les perdre ou pour les sauver ?
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Critiques, Analyses et Avis (214) Voir plus Ajouter une critique
4,45

sur 7517 notes
- Attends ! J'ai peur de comprendre là. Tu es en train de me dire que tu n'es pas venue hier parce que tu voulais finir un bouquin ? C'est ça ?
- Bah oui. Mais c'est pas un vulgaire bouquin. C'est le
- On s'en fout de ce que c'est ! Liza ! Tu nous a laissé en plan.
- Non, mais si. Enfin, tu comprends, c'est pas rien. C'est le tome 2 du
- Non mais je rêve ! La dernière fois c'était un article à finir, l'avant dernière fois, tu devais poster une critique, et cette fois-ci, tu restes chez toi pour bouquiner pendant qu'on trime avec nos transcriptions. C'est pas sérieux, ça, Liza ! Si tu continues comme ça, on va faire comment pour tout boucler en juin ?
- Je te jure, je les ai travaillés mes textes. J'ai deux-trois blancs qu'il faut que je comble, mais c'est rien, je t'assure !
- La dernière fois que tu nous a dit ça, on a trimé pendant trois plombes.
- Écoute ! Attends, je te jure écoute cela, et tu vas comprendre. je te jure que tu vas comprendre !
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Attends j'te dis !
- Non/mais/je/LE/crois/pas ! t'es en train d'allumer ta liseuse... Ah, non ! Pitié ! Tu vas pas recommencer à me faire la lecture ? Laisse tomber. Cela va aller. On va s'arranger.
- Écoute, je te dis. Au lieu de râler ! Franchement ! Là ! C'est autre chose encore. Je te jure ! Dieu sait que c'était beau, Matilda, Serpentine, Mélanie Fazi. J'ai adoré, ça, c'est sûr. Mais, là, on est ailleurs. On est... enfin écoute, je te jure, là, on est dans une autre dimension.
Il FAUT que tu écoutes ça :
[Alors j'ai commencé à lire - Livre 4ième, milieu du chapitre 8 -]

« Je n'aime rien du tout ici, dit Frodo, marche ou pierre, souffle ou air. L'air, la terre et l'eau semblent toutes trois maudites. Mais notre chemin est ainsi tracé. (...) Il fut un temps où je pensais qu'ils y allaient de plein gré, tous ces gens merveilleux dans les histoires, parce qu'ils le voulaient, parce que c'est excitant et que la vie est un peu monotone – comme un divertissement, si vous voulez. Mais c'était pas du tout ça, pour les histoires qui comptaient vraiment, ou celles qui nous restent en mémoire. Les gens s'y retrouvaient malgré eux la plupart du temps, on dirait ; leur chemin était tracé de cette façon-là, comme vous dites. Mais je gage qu'ils ont eu une foule d'occasions, comme nous, de faire demi-tour, seulement ils l'ont pas fait. Et s'ils l'avaient fait, on n'en saurait rien, parce qu'ils seraient oubliés."
[et j'ai continué avec tout ce passage sublime ou Sam n'aspire qu'à une chose : voir la fin du conte arriver et se reposer. Tout en se demandant, s'ils feront un jour, eux aussi, partie d'une histoire écrite dans un grand livre que les pères liront à leurs enfants]
"Toi et moi, Sam, nous sommes encore coincés dans les pires moments de l'histoire, et il est à peu près certain que des gens diront à ce stade : “Referme le livre, papa ; on ne veut pas savoir ce qui va se passer.”

- le seigneur des anneaux ? C'est le seigneur des anneaux ! Tu t'es mise à lire le seigneur des Anneaux ? Je le crois pas...
Dis rien ! C'est la nouvelle traduction ? Oui, c'est bien ça ! C'est la nouvelle traduction...
Et tu me dis rien ! Qu'est-ce que tu en penses ?
- J'ai ad
- ça m'étonne pas ! Quand je pense que depuis des années, tu n'as jamais voulu ouvrir le moindre bouquin de fantasy et là, toi, dans ton coin, tu te mets à lire l'incontournable, LA référence absolue. Et dire que t'es même pas venue avec nous voir les films ! D'un autre côté c'est pas plus mal. C'est toujours ce que je dis, c'est pas ce qu'il y a de mieux de voir l'adaptation avant d'avoir lu le livre. Cela te bouffe tout ton imaginaire, cela t'impose des images qui ne seront pas forcément les tiennes. Les bonnes. Tu veux que je te dise, Liza ? Tu réalises pas la chance que t'as ! Tu dois t'éclater à lire ça... Qu'est-ce que j'aimerai être à ta place. Qu'est-ce que j'aimerai l'oublier, ce livre, pour pouvoir le découvrir avec un oeil neuf... Sentir la présence écrasante des Ents dans la peau d'un hobbit et errer dans la forêt de Fangorn.
Et les premières pages des deux tours : Boromir... J'en ai encore des frissons, tellement tu as envie de le retenir encore, et cette barque, ultime demeure qui file sur l'eau et qu'on doit laisser partir. Tout est tellement beau, tellement juste. Ah ! Que d'émotions, j'ai laissées accrocher à cette quête. Ce seigneur des anneaux, je crois pas avoir ressenti ça avec un autre livre, ou tout du moins, pas aussi intensément. Et la nouvelle traduction, faut être honnête, ça lui a redonné un sacré pep's ! quand Sam se met à gueuler sur Araigne !

"Maintenant, amène-toi, ordure ! (...) T'as fait mal à mon maître, sale brute, et tu vas payer. On continue notre route ; mais faut en finir d'abord avec toi. Viens, donc, viens déguster une deuxième fois ! "

- Y a pas c'est quand même autre chose. D'ailleurs pour le Gollum ? Tu y as cru ? Et Gandalf ? Non, ne me dis rien, te connaissant, t'as plongé. T'y croyais, avoue. T'y croyais ?
- Franchement oui... J'étais persua
- Je m'en doutais ! La première fois que je l'ai lu, moi aussi.
Mais bon, j'avais douze ans...
(...)
- Tu sais, il va falloir que je te laisse. J'aimerai bien écrire ma critique ce soir. c'est pas que
- Laisse tomber. Sur ton babelmachin, une critique de plus ou de moins sur un chef d'oeuvre pareil, cela va rien changer.
-Non, je sais bien, mais c'est le principe : tu lis un livre et tu postes une critique pour partager avec la communauté, tes impressions, bonnes ou mauvaises, ton avis et ce qui
- Franchement Liza, il doit y en avoir combien déjà ? Faut qu'on avance là, sinon on va jamais s'en sortir...
- Bon mais c'est vraiment parce que hier je ne suis pas
- Et puis tu verras, on a commencé à bosser sur la Tour-du-Meix. ça va pas trop te dépayser. Tu seras dans ton élément... Ah ! Ah ! Ah !

(Je crois bien qu'il se fout de moi...)
- - -
Voilà ! J'avais deux choix : Mentir ou faire amende honorable et dire la vérité pour mon absence injustifiée d'hier.
J'ai choisi la seconde option...

(J'aurais sans doute dû étudier de plus près la première ?)
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Bon, critique du deuxième tome !
Encore une fois, j'ai passé un super moment avec ce magnifique écrit de J.R.R. Tolkien ! le début du récit est un peu moins long à vraiment démarrer, seul minuscule point négatif du premier tome. Donc c'est mieux pour le démarrage. Ensuite, le reste de la compagnie à affaire à de nouveaux ennemis (comme Saroumane), et sont séparés. J'ai préféré le fait que la compagnie soit dissociée car bien que le récit soit découpé selon les personnages, il est plus varié et la trame est je trouve meilleure que celle du premier (bien sûr, je parle meilleur mais même le premier c'est le top du top ! Je suis dans la catégorie très haute...). J'ai beaucoup apprécié aussi le passage avec les Ents qui m'a fait penser à la déforestation en Amazonie et qui apporte une nouvelle qualité au récit. Nous traversons aussi aux côtés de Aragorn, Legolas et Gimli les terres du Rohan, un nouveau peuple humain qui est "spécialisé" dans les chevaux. J'ai beaucoup aimé le passage avec Legolas et Gimli à la bataille du gouffre de Helm, qui comptent leurs et ennemis en faisant une sorte de compétition, moment qui m'a fait bien rire (même à la dixième relecture ^^). Bref, encore un super tome où règne le suspense et qui m'a fait passé de très bons moment ! A lire, à relire et à re-relire !
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Retour en Terre du Milieu avec Srafina pour la suite de notre LC de la célèbre trilogie de J.R.R. Tolkien.

L'histoire reprend avec Aragorn qui doit faire face à l'éclatement de leur petite communauté : Boromir est tombé sous les flèches, Frodo(n) et Sam sont partis de leur côté tandis que Merry & Pippin ont été enlevés par les orques. Accompagné de Legolas et Gimli, Aragorn va partir à la recherche de ces derniers.

Le chemin sera long et périlleux avant les retrouvailles (et pas seulement avec nos deux sympathiques Hobbits).

J'ai beaucoup aimé cette partie, et surtout de découvrir les passages qui n'avaient pas été repris dans le film. Cela m'a donné aussi un autre point de vue sur certains personnages comme la relation qui unit Legolas et Gimli.

La partie consacrée au périple de Frodo(n) et Sam vers le Mordor avec Gollum pour guide m'a donné l'impression de lire un autre livre. L'ambiance est totalement différente, c'est glauque, inquiétant : « quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...» (Baudelaire)

Frodo(n) m'a toujours fait flipper dans les films, presque autant que Gollum. J'ai toujours préféré Sam pour son incommensurable courage. Bien sûr, il ne subit pas l'influence de l'anneau mais il faut bien que quelqu'un veille sur Frodo(n). Aucune chance pour lui de s'en sortir sans Sam.

Très bon moment de lecture partagé, nous nous retrouverons bientôt pour la suite.




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Challenge duo d'auteurs SFFF 2023 / Locus
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Je comptais aller voir l'exposition sur Tolkien pendant ses vacances de Noël mais avec les grèves des transports j'ai renoncé à cette idée. Ce n'est pas grave car j'ai quand même bien pris mon pied à relire la trilogie du seigneur des anneaux en profitant au passage de sa nouvelle traduction.

Dans ce tome bien que la première partie soit passionnante j'ai toujours préféré la deuxième avec Frodo et Sam sans oublier Gollum. Depuis petit je trouve ce personnage aussi effrayant que passionnant. Je me souviens que j'avais eu peur la première fois que j'ai vu le deuxième film où il se fait attraper par Sam et Frodo, j'en avais fait des cauchemars. Chaque personne prend ici de l'épaisseur et la série n'en devient que plus intéressante son parler de l'univers toujours aussi bien décrit.

J'ai  donc pris beaucoup de plaisir à lire ce second tome et j'ai rapidement terminé avec le dernier tome de cette extraordinaire trilogie de Tolkien.
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C'est quand même dingue, quand on y pense.
Je connais l'histoire par cœur. J'ai lu l'ancienne traduction il y a 35 ans pour la première fois, puisque mon père possédait ces livres dans son immense bibliothèque, en poches, avec Asimov, Van Vogt, Vance, aux côtés des œuvres complètes de V. Hugo, Rimbaud, Anouilh et plein d'autres reliées cuir, merci papa.
Je l'ai relue quand je me suis acheté la trilogie il y a une vingtaine d'années, avec autant de plaisir.
J'ai vu les films à peu près 10 fois chacun, si c'est pas plus. Je connais l'histoire par cœur.
Alors comment expliquer le plaisir que j'ai à lire cette nouvelle traduction ? Je ne sais pas. Moi qui ne relis quasiment jamais mes livres... C'est pas explicable.
Et pourtant voilà quatre jours que je vis leurs aventures à leurs côtés, que je me marre (Sacré Sam !), que je tremble, que je bataille avec eux. Que je redécouvre l'écrit, parce que 20 ans quand même ça fait un bail...
Dans ce second tome, la même chose que dans le premier me saute aux yeux : c'est incroyablement vivant ! Bien plus que dans mon souvenir des lectures précédentes. Je me demande si c'est lié au fait que les films existent aujourd'hui et que du coup les images me viennent plus facilement. Il y a également les illustrations d'Alan Lee, magnifiquement reproduites, dont j'allais oublier de parler, elles sont juste superbes...

Comme j'ai dit dans mon avis sur le tome 1, je ne comparerai pas les deux traductions, j'ai lu la première il y a trop longtemps. Mais celle-ci me comble de bonheur, il n'y a pas à tortiller ! Il y a également moins de coquilles que dans le tome 1 (même s'il y en a), la correction a été plus soignée sans doute.
Il ne me reste plus qu'à attendre une année de plus pour avoir enfin "le retour du roi"... Snif...
Et potopom...
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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Quelques citations citations/extraits du livre Le Seigneurs des anneaux : Les Deux Tours (1954) de J.R.R. Tolkien (Éditions Pocket, 2017) Traduit de l’anglais par Daniel Lauzon :

• À travers le Rohan, par les prés et palus où pousse l’herbe haute,
Le Vent de l’Ouest avance et court au bas des côtes.
Quelles nouvelles de l’Ouest, ô toi, vent vagabond, m’apportes-tu de nuit ?
As-tu vu Boromir le Grand sous l’étoile qui luit ? »
Je l’ai vu chevaucher par-delà sept rivières aux eaux larges et traîtres ;
Je l’ai vu cheminer en pays désolés avant de disparaître
Dans les ombres du Nord. Je ne le vis plus alors.
Le Vent du Nord, peut-être, aura ouï le cor du fils de Denethor. »
Ô Boromir ! De ces hauts murs sur l’Ouest, je regardai au loin,
Mais tu ne revins pas des lieues désertes où les hommes ne vont point.  » (Aragorn qui chante un poème pendant que Boromir est dans sa barque funéraire et s’éloigne sur le Fleuve Rauros) p. 27

• « Alors continuons, dit Gimli. Mes jambes devront oublier les milles. Leur volonté serait plus grande si j’avais le cœur moins lourd. » (Gimli avec Aragorn et Legolas à propos de leur poursuite pour recherche les traces de Pippin et Merry) p. 50.

• « Il est des choses qu’il vaut mieux entreprendre que refuser, quand bien même la fin risque d’être sombre. » (Aragorn) p. 73.

• « D’abord, cela prendrait du temps : mon nom ne cesse de grandir, et j’ai vécu très, très longtemps ; ainsi, mon nom à moi est comme une histoire. Les noms véritables vous racontent l’histoire des choses auxquelles ils appartiennent, dans ma langue […] » (Barbebois à Pippin et Merry qui rencontrent les Ents) p. 119.

• « Mais voilà, mes amis : les chansons, tout comme les arbres, ne portent leurs fruits qu’au moment voulu et à leur manière ; et parfois, ils se gâtent prématurément.  » (Barbebois à propos de son peuple qui disparaît peu à peu) p. 160.

• « J’ai prononcé des paroles d’espoir. Mais d’espoir seulement. L’espoir n’est pas la victoire. La guerre est sur nous et sur tous nos amis, une guerre dans laquelle seul l’usage de l’Anneau nous assurerait la victoire. J’en suis profondément chagriné et effrayé ; car maintes choses seront détruites et tout pourrait être perdu. Je suis Gandalf, Gandalf le Blanc, mais le Noir est plus puissant encore.  » (Gandalf à Aragorn, Legolas et Gimli après qu’ils se soient retrouvés) p. 186.

• « Il se leva et considéra longuement Gandalf. Les autres les regardèrent en silence tandis qu’ils se tenaient l’un face à l’autre. La forme grise de l’Homme, Aragorn fils d’Arathorn, était haute, et sévère comme la pierre, sa main sur la poignée de son épée ; on eût dit qu’un roi sorti des brumes marines avait posé le pied sur les rivages d’hommes de moindre stature. Devant lui s’arquait la vieille silhouette, blanche, brillant à présent comme d’une clarté intérieure, courbée, chargée d’années, mais investie d’un pouvoir au-delà de la puissance des rois. Ne dis-je pas vrai, Gandalf, reprit enfin Aragorn, en affirmant que vous pourriez aller où qu’il vous plaise d’aller plus rapidement que moi ? Et je dis ceci également : vous êtes notre capitaine et notre étendard. Le Seigneur Sombre en a Neuf. Mais nous en avons Un, plus puis » p. 187.

• « Lentement, le soleil descendit le ciel jusque dans l’Ouest. Regardant au loin à travers l’immense plaine, les cavaliers le virent étinceler un moment comme une flamme rouge s’enfonçant dans l’herbe. Très bas à l’horizon, des épaulements de montagnes rougeoyaient de part et d’autre. On eût dit qu’une fumée s’élevait et assombrissait le disque du soleil, qui paraissait teinté de sang, comme si l’herbe s’était embrasée alors qu’il plongeait sous la lisière du monde.
« C’est la Brèche du Rohan, dit Gandalf. Presque plein ouest d’où nous nous trouvons. Isengard est là-bas. »
« Je vois une grande fumée, dit Legolas. Que peut-ce donc être ? »
« La bataille et la guerre ! dit Gandalf. En avant !  » p. 196.

• « Cette nuit me dure autant que des années, dit-il. Le jour tardera-t-il encore longtemps ?  »
«  L’aube n’est pas loin, dit Gamling, maintenant à ses côtés. Mais j’ai bien peur qu’elle ne puisse nous aider. »
« Pourtant, l’aube a toujours été l’espoir des hommes », dit Aragorn. » (Aragorn et Gamling avant la Bataille de la Gorge de Helm) p. 255.

• « Viendrez-vous avec moi, fils d’Arathorn ? Nous pourrions fendre les rangs, ou arriver à une fin qui soit digne d’un chant – s’il en reste un demain pour chanter nos prouesses. » (Théoden [roi du Rohan] à Aragorn avant la Bataille) p. 260.

• « Ce sont des Ents que vous avez vus, ô Roi, des Ents de la Forêt de Fangorn, qu’en votre langue vous appelez le Bois d’Ent. Croyiez-vous que le nom avait été donné par pure fantaisie ? Non, Théoden, il en va tout autrement : pour eux, c’est vous qui n’êtes qu’un récit passager ; toutes les années depuis Eorl le Jeune jusqu’à Théoden le Vieux comptent pour peu de chose à leurs yeux ; et tous les exploits de votre maison ne sont que broutilles. »
Le roi resta muet. « Des Ents ! dit-il enfin. Des ombres des légendes anciennes, je crois commencer à comprendre le prodige des arbres. J’aurai vécu d’étranges jours. Longtemps nous avons élevé nos bêtes et cultivé nos champs, bâti nos maisons, façonné nos outils, ou chevauché au loin pour prendre part aux guerres de Minas Tirith. Cela, c’était pour nous la vie des Hommes, le train du monde. Nous n’avions cure de ce qui se trouvait au-delà des frontières de notre pays. Nos chansons nous parlent de ces choses, mais nous les oublions, et nous ne les apprenons plus qu’aux enfants, négligemment, par tradition. Et aujourd’hui, les« chansons resurgissent parmi nous des endroits les plus étranges, et on les voit marcher sous nos yeux à la lumière du Soleil. »
« Vous devriez vous en réjouir, Théoden Roi, dit Gandalf. Car ce n’est plus simplement la vie des Hommes qui est de nos jours menacée, mais aussi celle des choses que vous preniez pour une affaire de légende. Vous n’êtes pas dépourvu d’alliés, bien que vous puissiez ne point les connaître. »
« Mais je devrais aussi m’en attrister, dit Théoden. Car quelle que soit la fortune de la guerre, ne doit-elle finir de telle sorte que bien des choses qui étaient belles et merveilleuses s’en iront à jamais de la Terre du Milieu ? »
« Cela se peut, dit Gandalf. Le mal de Sauron n’est pas entièrement remédiable, et on ne peut l’effacer comme s’il n’avait jamais été. Mais telle est la destinée de notre temps, et nous y sommes condamnés. Maintenant, allons-nous-en, et poursuivons le voyage entrepris ! » p. 280.

• « La haine est souvent l’artisan de son propre malheur ! » (Gandalf à propos du devenir de Saruman qui s’est enfermé dans sa Tour) p. 348.

• « Ils étaient parvenus à la désolation qui s’étendait à l’entrée du Mordor : monument durable au funeste labeur de ses esclaves, qui demeurerait quand tous leurs desseins auraient été réduits à néant ; terre souillée et gangrenée au-delà de toute rédemption – à moins que la Grande Mer ne vienne la laver sous les flots de l’oubli. « J’ai mal au cœur », dit Sam. Frodo resta muet. Ils se tinrent là un moment, comme des hommes en marge d’un sommeil où le cauchemar guette ; luttant, mais sachant qu’ils n’arriveront pas au matin sans passer par les ombres. Le jour grandit et sa lumière se durcit. Les fosses desséchées et les tertres empoisonnés devinrent hideusement nets. Le soleil s’était levé ; il marchait parmi les nuages et les banderoles de fumée, mais même sa lumière était souillée. Les hobbits n’accueillirent pas volontiers cette lumière : elle semblait hostile et les révélait dans leur fragilité, petits fantômes impuissants errant parmi les tas de cendre du Seigneur Sombre. » p. 445.

• « Les premières lueurs du matin se glissaient tout juste parmi les ombres sous les arbres, mais il voyait très clairement le visage de son maître, et ses mains aussi, reposant sur le sol à ses côtés. Il se remémora soudain Frodo tel qu’il était étendu dans la maison d’Elrond, endormi, après sa funeste blessure. Là, à son chevet, il avait remarqué par moments une faible lueur brillant à travers lui ; mais à présent, la lumière était encore plus claire et plus forte. Frodo avait les traits paisibles, la crainte et le souci en étaient effacés ; mais son visage paraissait vieux, vieux et beau, comme si la ciselure des ans se révélait soudain en une multitude de fines rides, restées jusqu’alors invisibles, bien que l’identité du visage demeurât inchangée. Non que Sam Gamgie l’eût exprimé ainsi en son for intérieur. Secouant la tête, comme s’il trouvait les mots inutiles, il murmura : « Je l’aime. Il est comme ça, et on voit la lumière le traverser des fois, bizarrement. Mais je l’aime, peu importe.  » p. 475.

(suite)
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«Naturellement, il est assez probable, mes amis, dit-il avec lenteur, assez probable que nous allons à notre propre fin : la dernière marche des Ents. Mais si nous restions chez nous sans rien faire, notre fin nous trouverait de toute façon, tôt ou tard. Cette pensée s’est longtemps développée dans nos cœurs; et c'est pourquoi nous marchons maintenant. Ce n’a pas été une résolution hâtive. À présent au moins, la dernière marche des Ents peut valoir une chanson. Oui, soupira-t-il, nous pouvons aider les autres avant de disparaître. J'aurais cependant aimé voir se réaliser les chansons sur Ents-femmes. Mon vœu le plus cher aurait été de revoir Fimbrethil. Mais pour cela, mes amis, les chants, comme les arbres, ne portent leurs fruits qu’en leur propre temps et à leur propre façon : et parfois ils se flétrissent prématurément.»
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Les autres les regardèrent en silence tandis qu’ils se tenaient l’un face à l’autre. La forme grise de l’Homme, Aragorn fils d’Arathorn, était haute, et sévère comme la pierre, sa main sur la poignée de son épée ; on eût dit qu’un roi sorti des brumes marines avait posé le pied sur les rivages d’hommes de moindre stature. Devant lui s’arquait la vieille silhouette, blanche, brillant à présent comme d’une clarté intérieure, courbée, chargée d’années, mais investie d’un pouvoir au-delà de la puissance des rois.
- traduction de D. Lauzon, édition 2015 -
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- Et vos compagnons, eux ? Et moi, et Legolas ? s'écria Gimli, incapable de se contenir plus longtemps. Misérables déserteurs, coquins aux pieds laineux et à la tête crêpue ! Vous nous avez menés dans une belle chasse ! Deux cents lieues par les marais et les forêts, les batailles et la mort, tout ça pour vous délivrer ! Et voilà qu'on vous trouve ici à ripailler et à paresser... et à fumer ! Fumer ! Où avez-vous pris cette herbe, espèce de scélérats ? Pic et pioche ! La rage et la joie me tiraillent à tel point que si je n'éclate pas, ce sera un prodige !
(Gimli à Merry et Pippin - nouvelle traduction de D. Lauzon)
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" On est engagé dans une histoire à présent, naturellement; mais je veux dire : mise en paroles, vous savez, pour être racontée au coin du feu ou lue dans un gros livre avec des lettres rouges et noires, bien des années plus tard. Et les gens diront : " Écoutons l'histoire de Frodon et de l'anneau! " Et ils diront : " Oui, c'est une de mes histoires favorites. Frodon était très brave, n'est-ce pas papa? - Oui, mon garçon, c'était le plus fameux des Hobbits, et ce n'est pas peu dire. " 

- C'est beaucoup trop, répliqua Frodon, qui partit d'un long rire clair, venu du cœur. Pareil son ne s'était pas fait entendre en ces lieux depuis que Sauron vint en Terre du Milieu. Il parut soudain à Sam que toutes les pierres écoutaient et que les hauts rochers se penchaient vers eux, mais Frodon ne s'en souciait pas : il rit derechef. - Ah, Sam, dit-il, t'entendre me rend je ne sais pourquoi aussi joyeux que si l'histoire était déjà écrite. Mais tu as oublié l'un des personnages principaux, Samsagace l'Intrépide. "Je veux en entendre davantage sur Sam, papa. Pourquoi n'a-t-on pas mis davantage  de ses discours, papa? C'est ça que j'aime, ça me fait rire. Et Frodon ne serait pas allé bien loin sans lui, n'est-ce pas, papa."

- Ah, Monsieur Frodon, dit Sam vous ne devriez pas plaisanter, je parle sérieusement.

- Moi aussi, dit Frodon et je le fais encore. On va un peu trop vite. Nous sommes encore, toi et moi, Sam, coincés dans les pires endroits de l'histoire, et il est plus que probable que d'aucuns diront à ce point : "Referme le livre maintenant, papa; on n'a pas envie de lire plus loin."

- Peut-être, dit Sam, mais je ne suis pas de ceux qui diraient ça. Les choses faites, terminées, et transformées en partie des grandes histoires sont différentes. Même Gollum pourrait-être bon dans une histoire, meilleur qu'il n'est à avoir auprès de vous, en tout cas. Et il aimait lui-même en entendre, à ce qu'il nous a dit. Je me demande si il se considère comme le héros ou comme le traître. 
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