Spirou et Fantasio, tome 35 : Qui arrêtera Cyanure?

C'est une version burlesque et rocambolesque de Terminator : “Terminator à Champignac”.
C'est loin d'être mon Spirou préféré. Je n'ai jamais été fan du dessin de Janry, fouillis, surchargé de lignes de mouvements, avec une colorisation agressive. de plus, dans cet épisode, le personnage de Cyanure est assez laid, une tentative ratée de le faire ressembler à Marilyn Monroe. le scénario est très rocambolesque, trop, même, ça bouge dans tous les sens, et ça bavarde à tout va, il y a quelques bons gags, mais comme le dessin, tout est un peu bordélique, et les incohérences sont semées comme les cailloux du Petits Poucet.
Tout n'est pas mauvais dans cet épisode, loin de là, l'humour est bien présent, et le mouvement et l'action sans répit nous tiennent en haleine et nous font oublier le manque d'envergure du scénario.
Qui arrêtera Cyanure est un épisode tout à fait dispensable de la série, il reste cependant assez divertissant, alors on peut toujours se laisser tenter.

Je dois bien avouer que j'ai été très peu sensible à ce road movie, cette course-poursuite après Cyanure, cette blonde platine bourrée d'électronique, créée par l'ancien chef de gare de Champignac... ressemblant fortement à Gotainer, même s'il s'appelle Caténaire, normal pour un chef de gare.

Dur, dur d'accrocher. Je n'ai pas pu larguer les amarres... déjà la question qui me tournait en tête était "comment peut-il se faire que l'on n'ait jamais vu ce personnage d'inventeur dans les 34 épisodes précédents?", et je n'ai pas non plus reconnu le village de Champignac. Cela m'a perturbé d'emblée et j'ai passé toute ma lecture à remettre tout en question. L'entreprise Roboc en elle-même et son implantation... cela sent trop le truc opportun. C'est dommage, car même dans Spirou et Fantasio, on a toujours eu un souci de vraisemblance (même si on reste dans de la BD humoristique). Ensuite, on a pas mal de rouages qui m'ont fait penser au Petit Spirou, avec un emprunt à Zorglub pour l'hypnotisme via la télévision.

Nous sommes en 1985. Terminator est sorti en 1984. On est en plein dans le sujet des machines omniprésentes et surpuissantes. Mais c'est mal traité, sans profondeur, superficiel, avec des lieux communs.

Je n'ai pas retrouvé la douce candeur des premiers albums, ni l'engagement politique d'autres tomes comme le Dictateur et le Champignon, ou QRN sur Bretzelburg, ni la fraîcheur des derniers albums... J'espère que les auteurs se sont bien amusés, rien de mémorable dans cette BD, en ce qui me concerne.

Je me suis bien amusée à la lecture de " Qui arrêtera Cyanure ?" car pour commencer je ne m'attendais pas à cette histoire !
Imaginez un peu : un gentil inventeur, ancien cheminot nommé Caténaire, adore créer des robots. Mais si certaines de ces créations sont franchement fort sympathiques certaines peuvent se révéler très dangereuses. Sa dernière invention est une androïde aussi belle que vénéneuse et elle n'a pas volé son nom. En effet Cyanure semble avoir comme objectif principal de semer le désordre à Champignac en détraquant entre autre les appareils électriques.
Le maire de Champignac est bien présent et ses envolées lyriques sont ma foi fort savoureuses...
Et pour une fois que le méchant est une méchante....

Au secours ! La brillante cité de Champignac est menacée par une armée robotique menée par la magnifique mais machiavélique Cyanure ! Une androïde !
Et dire que tout cela commence par Fantasio, déçu par son nouvel et défectueux appareil photographique, le remplace par un appareil étrange, un automate sur roulettes qui prend des photos tout seul ! Robot créé par le chef de gare à la retraite, Caténaire !

Et nous voilà embarqué dans une histoire qui va à toute allure ! On retrouve avec plaisir le maire et les quelques habitants de Champignac. Beaucoup d'humour et de jeux de mots ! Une bonne aventure à lire !

Un album qui sent bon ses années 80 et son influence terminator!
Tome et Janry se sont fait plaisir en faisant une vraie méchante ultra sexy: elle démarre avec un look de marilyn monroe et finit avec une combi à casquette. Plus révoltée qu'un ado en rupture avec ses parents, hyper toxique même pour ses alliés, freiner ses projets sera pour Spirou et Fantasio une vraie course contre la montre.
Un excellent album plein d'humour (ah, "caténaire" quel beau nom pour un ancien chef de gare qui joue à l'apprenti sorcier électronique!).