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François Gaudry (Traducteur)
EAN : 9782864246862
160 pages
Editions Métailié (07/05/2009)
3.67/5   108 notes
Résumé :
Voyageurs qui n'aimez pas les longues attentes dans les aéroports, ce livre est pour vous.
dans un terminal, un balayeur affable et disert bavarde avec les passagers en attente, devine leurs destinations, leur donne des conseils, raconte des histoires passionnantes sur ses voisins, flirte avec la vendeuse de journaux. il propose même à ses interlocuteurs en partance pour Tokyo une théorie originale: "le Japon n'est qu'une façade. Une opération marketing comme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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On connaissait la littérature de gare, l'éditeur Métailié nous propose la littérature d'aéroport.
Cela tombe bien, on y attend en général beaucoup plus longtemps; le WI-FI gratuit devenant la norme, un petit livre rempli d'histoires à feuilleton seul à même de le concurrencer. Les critiques professionnels suivant ici le mot d'ordre du service de presse, on nous présente, bien ficelé, « un petit livre pour attendre votre avion »…

Bon, je l'ai lu sans quitter mon logement, un peu goguenard face à cette stratégie marketing, qui achève de placer ce livre dans une case manquant un peu d'ambition… Après tout pourquoi pas, l'auteur suivant cet embarquement immédiat, ratant de pas grand chose le surclassement, finalement à son aise en classe éco… A raison ? le vin servi en business-class est en général lourdingue et prétentieux… mais au moins, pas de queue pour les toilettes…

Car quelques pistes laissent entrevoir un peu plus de profondeur, questionnant habilement l'intérêt d'une histoire, de sa véracité et de celle des clichés, imposant au lecteur un contrôle de marchandises, ses préjugés obligés d'être déclarés.

Un voyage rapide et agréable, sans alourdir son empreinte carbone.
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Attention, pépite !
Le Japon n'existe pas est un roman qui m'a tenu en haleine du début a la fin. On fait la connaissance d'un homme qui travaille dans un aéroport. Il est chargé du nettoyage mais passe plus de temps avec les voyageurs pour leur raconter des histoires pour le plus grand plaisir des lecteurs :
Vous allez à Istanbul, non ?

C'est normal que je sois très observateur, il y a plus de vingt ans que je balaie cet aéroport et que je rencontre toutes sortes de gens. Mais je ne l'ai pas deviné à vos vêtements ni à vos yeux… ni à rien de particulier. C'est simplement que vous êtes assise là, près de la porte d'embarquement pour Istanbul.

Pourquoi vous riez ?

Les chapitres sont courts et le roman habillement construit. Les histoires que le personnage principal raconte sont des tranches de vie passionnantes. Bref le roman se dévore.

La fin est inattendu et surprenante mais j'ai beaucoup aimé cette pirouette de l'auteur. Bref, c'est un coup de coeur que je vous recommande vivement.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Et si un simple balayeur d'aéroport avait le pouvoir de changer même un tout petit peu la vie de centaines de voyageurs ? Salvador Fuensanta est en effet un homme étrange, il interpelle les voyageurs, leur pose des questions et leur raconte des histoires avant qu'ils montent dans les avions et ne s'envolent loin d'ici.
Par ses petites attentions, sa gentillesse et ses histoires, cet homme a le don de créer une atmosphère chaleureuse, rassurante, gaie, drôle et détendue dans ce lieu anonyme où ne font que passer des individus aussi différents les uns des autres. Mais plus encore, par sa présence, il crée du lien entre les employés de l'aéroport, il a toujours un mot gentil pour la dame des journaux ou le personnel de la cafétéria, pour l'hôtesse de l'air qui va prendre son service ou le jeune de l'été qui balaie. Il raconte des histoires qui créent entre les êtres de la compassion, il génère spontanément de la sympathie et met de la joie dans ce hall d'embarquement. Ce simple balayeur réussi par ses récits originaux, tendres et drôles à faire de ce lieu de passage un vrai endroit de vie. En très courts chapitres, l'auteur nous fait sourire, nous émeut et l'ensemble ressemble à une tapisserie qu'on tisse fil à fil, centimètre après centimètre jusqu'à obtenir un ensemble cohérent et harmonieux.
Ces petits bouts de vie entremélés m'ont beaucoup plu, voila un livre qui fait juste du bien.
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Imaginez que vous soyez dans un aéroport, légèrement angoissé dans l'attente de votre avion.

Vous apercevez, sans trop y prêter attention un balayeur en train de faire son travail au milieu du flot incessant des voyageurs.
Soudain, il s'approche de vous et vous raconte une histoire étonnante, ou alors il devine votre destination en vous déclarant : « les destinations, c'est comme les coupes de cheveux, les chaussures ou… le conjoint. On les choisit s'il vous vont bien ».

Alors, vous aurez fait la connaissance de Salvador Fuensanta un bien étrange personnage qui au fil des rencontres distille avec intelligence et bonne humeur des anecdotes drôles, tristes parfois mettant en scènes des rencontres de hasard.

J'ai lu ce livre le sourire aux lèvres et je suis sûre que lors de ma prochaine attente en salle d'embarquement, je regarderai le balayeur d'un oeil différent en espérant qu'il s'approche de moi.

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Salvador Fuensanta est typiquement le genre de personnage qui m'insupporte dans la vie réelle.
Ce vieil homme est une vraie commère ! C'est un bavard impénitent qui se permet de raconter la vie des autres à qui veut l'entendre, n'hésitant pas à mentir si besoin est pour se faire mousser. Dieu merci, je ne l'ai croisé que dans ce livre dont le genre oscille entre le roman et le recueil de nouvelles. J'ai du souvent lui rabattre le caquet en refermant les pages, quand il m'énervait de trop... J'avoue avoir eu un peu de mal à avaler toutes ses sornettes dont l'humour et l'inventivité m'ont laissée de marbre.
Au début Salvador Fuensanta est amusant mais il devient très vite fatiguant. Je me demande comment j'aurai réagi s'il m'avait abordée dans le hall d'un aéroport...
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critiques presse (1)
Actualitte
31 août 2012
Je pense qu'après avoir lu ce livre réjouissant et divertissant, vous ne regarderez plus jamais un hall d'aéroport (mais aussi de gare ou de tout autre endroit où vous serez en transit) de la même manière.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Vous croyez au coup de foudre ? Moi, à vrai dire, j’ai toujours été très sceptique. Je suis de ceux qui croient dur comme fer que l’amour se construit peu à peu et avec patience. Mais Pau avait une conception plus romantique : l’amour comme bourrasque, ouragan qui emporte tout ce qui se trouve sur sa route. Moi, je suis arrivé à l’amour, au véritable, celui de l’amour toujours, avec patience et temps. Pau y est arrivé subitement, sans crier gare comme on dit. En fin de compte, c’est la réalité qui finit par s’adapter à nous, vous ne croyez pas ? La réponse dépend de la question. Ils m’amusent ces scientifiques qui s’imaginent expliquer le monde par des formules mathématiques. Comme si c’était possible ! Comme s’il n‘y avait qu’un seul monde !
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Dans la vie, c'est important d'avoir des temps morts pour réfléchir, lire, parler de la pluie et du beau temps avec un inconnu. Avec le stress, on oublie de consacrer quelques minutes à ne rien faire. Ce serait bizarre d'écrire sur notre agenda: mardi, de quinze à seize heures, ne rien faire. L'autobus était mon temps mort de la journée. Le moment où je ne faisais rien. Une heure obligatoirement perdue, mais gagnée sur le temps, sur ce mode de vie frénétique qui ne nous laisse pas une seconde pour respirer.
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Mademoiselle ! Vous avez oublié votre livre sur le siège !
De rien. J'ai vu que vous partiez et je me suis rendu compte que vous alliez oublier quelque chose. Tenez, le voilà : Baudelaire, Les Fleurs du mal. Je vois que vous le lisez en français... Vous êtes française ? Non, bien sûr, je trouvais que vous n'aviez pas tellement une tête de Française...
Eh bien, je ne sais trop comment décrire une « tête de Française ». Après tant d'années ici, je pourrais vous dire qui est de Paris et qui d'une autre ville, mais ne me demandez pas de vous expliquer, je ne saurais pas. Ça tient à de petits détails...
Moi ? Non, je ne l'ai pas lu. Je ne connais presque rien en poésie. Enfin, je connais un poète... mais ce n'est pas un poète important...
Je ne crois pas que vous le connaissiez. Il est finlandais...
Exact ! C'est Jussi Latval. Vous l'avez lu ? Incroyable ! Il n'y a pas longtemps j'ai fait la connaissance d'un couple qui était tombé amoureux grâce à un de ses poèmes... Oui, c'est ce que je leur ai dit, que c'était un peu bizarre de tomber amoureux avec ces poèmes, si existentiels...
Comment dites-vous ? Derrière la routine des lèvres / Maintenant dans mon demi-sommeil / Enfin je t'embrasse... Non, je ne le connaissais pas. C'est peut-être celui-là. Il a dû l'écrire dernièrement...
Oui, oui, je sais qu'il est mort et que les morts n'écrivent pas... Mais ce mort est un peu spécial... Il a rendu l'âme dans cet aéroport. Vous le saviez ? Non ? Eh bien, maintenant vous le savez.
Que savez-vous de plus sur Jussi ? ... Ce que vous avez lu sur Internet. Il y a beaucoup de sites sur lui ? C'est vrai ? Je vais vous raconter quelque chose. Vous avez cinq minutes ? Bon, venez avec moi, on va s'asseoir là, parce que rester debout toute la journée..
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Finalement, cette histoire de grandir, c'est du pipeau. Enfant, je croyais que les adultes savaient quelque chose que je ne savais pas, que grandir c'étais franchir des niveaux, monter en quelque sorte l'escalier de la vie, une marche après l'autre. Mais ce n'ai pas vrai. Je n'ai pas vu de niveaux, ni de marche, ni rien. Je continue à être le même.Les années passent et seule la taille du pantalon et le nombre de cheveux change réellement. Là, à l'intérieur, je suis toujours le même jeune paumé, bavard et un peu dingue...
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Mais moi, je l'ai connu petit, Eduardo, et je sais que c'était un type fascinant.
Il avait déménagé avec sa mère dans l'appartement voisin du nôtre. Il a toujours été un solitaire. Il avait très peu d'amis et en vérité ça ne semblait pas beaucoup le préoccuper. Il lisait énormément... Voilà un autre cliché : ceux qui lisent beaucoup finissent un peu tourneboulés. Comme le Quichotte et cette Madame Bovary qui ont fini par croire que la réalité ressemblait à ces livres qui les remuaient tant. Mais la réalité c'est autre chose, vous ne croyez pas ? Ni meilleure, ni pire, mais autre chose. Eduardo, il lui arrivé quelque chose de semblable. Même s'il n'a jamais insinué que c'était la faute des livres, comme certains l'ont affirmé. Eduardo n'est pas devenu un garçon sauvage à cause des livres. Ni lui ni personne. Au contraire, c'est plutôt sa nature farouche qui l'a conduit à voir dans les livres un allié.
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Vidéo de Alberto Torres-Blandina
Alberto Torres-Blandina - Carte du labyrinthe .Alberto Torres-Blandina vous présente son ouvrage "Carte du labyrinthe" aux éditions Métailié.http://www.mollat.com/livres/alberto-torres-blandina-carte-labyrinthe-9782864247708.htmlNotes de musique : Shelly Manne & his men, 3 sorta Blue.
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