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François-Michel Durazzo (Traducteur)
EAN : 9782843045226
281 pages
Zulma (02/09/2010)
3.12/5   17 notes
Résumé :
Enfant maudit, Juan Capistrán se voue dès l’adolescence à la conquête d’une fillette qui le dédaigne. Devenue femme, la belle Carmen l’ignore plus que jamais… En toile de fond des récits du vieux conteur et des interprétations romanesques de Froylán, son biographe : la ville frontalière de Tula, fabuleux théâtre de personnages, comme Fernanda, la mère morte en couches de Juan, le père Nicanor, le général Pisco et le maestro Fuentes, entre autres témoins de l’orgueil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un train pour Tula ou Recherche Carmen désespérément.

Juan Capistràn, vieillard invalide à la charge des bonnes soeurs, raconte sa perpétuelle recherche du bonheur à Froylán récemment licencié et qui se rêve écrivain. Devenu biographe à temps plein, il recueille les souvenirs, les romance tout en se débattant avec sa propre existence.

La vie de Juan Capistrán suit celle de Tula, petit village au milieu de nulle part, son église, ses haciendas, ses débits de boissons, ses personnages hauts en couleurs, débrouillards et roublards… Produit d'un viol, Juan Capistrán vient au monde en tuant sa mère. Banni par sa grand-mère, il est confié aux bons soins de Negra, la bonne à tout faire. Tombé sous le charme de Carmen, il met tout en oeuvre pour s'attirer ses faveurs. D'apprenti pianiste, projet qu'il abandonne rapidement, il se contraint à passer quelques temps dans une grotte infestée de crotales sans oublier d'en informer l'intéressée puis opte pour le métier de soldat, un métier qui consiste surtout à marcher, à livrer des sacs de farines ( le pays étant souvent en guerre ou subissant les escarmouches de bandits), à se faire masser les pieds par des prostituées, à noyer son chagrin dans le mescal. Les années s'égrènent, le retour auprès de sa dulcinée ne se passe pas comme prévu.

Pendant ce temps, Tula reçoit la ligne télégraphique, se dote d'une école de musique, organise un concert mémorable en réunissant cent pianos dans ses rues, concourt modestement à la création de l'hymne nationale, engage par petite annonce un général capable de défendre ce petit bourg d'éventuelles agressions, crée de nouveaux cimetières, tant et si bien que l'annonce d'un tracé ferroviaire met toute la population en ébullition. Là non plus, tout ne se passe comme prévu. Entreprenants et dégourdis, les Tultèques s'organisent et construisent eux-même leur ligne de chemin de fer.

On nage dans le romanesque absolu. Des passions impossibles, des personnages au caractère trempé, volontaire, dominateur, veule, vénale, des amours déçus que les litres de mescal engloutis n'effacent pas, et la continuelle quête du bonheur qui se perpétue.

L'autre point d'intérêt du livre est le glissement de la personnalité de Froylán ( un homme plutôt lâche et velléitaire) qui, au fil des confidences de ce vieil homme aigri, tel le prédateur moyen se met à traquer Carmen, la sienne. Symbole du fantasme de ces deux hommes, Carmen, insoumise, indépendante, souvent cruelle, elle reste majestueusement inaccessible à ces pantins, ces hommes encore à l'état embryonnaire.

Une histoire drôle et loufoque, bien écrite, rythmée, plaisante. Il y a sans doute des ressemblances avec le Macondo de Cent ans de solitude… peut-être le côté grandeur et décadence d'une petite ville, les personnages pittoresques, la frénésie ambiante mais là s'arrêtent les similitudes. Un train pour Tula, sans être un grand livre poursuit le même objectif que son aîné: celui de faire plaisir au lecteur. le but est atteint.
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oui bof déçue car habituellement j'adore cette édition. j'ai souffert de l'alternance de deux récits qui m'ont donné une impression de récit haché. je préfère être emporté par un récit.
non rien a voir avec le picaresque et passionnant cent ans de solitude.
c'est plusieurs niveaux en dessous
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Un train pour Tula, du mexicain David Toscana, est un livre qui demande un minimum de concentration pour ne pas être emporté par les différentes couches temporelles des récits qui se succèdent sans transition. Il y a trois histoires en une : celle de Juan, orphelin, malheureux d'être dédaigné par la femme de sa vie ; celle de Froylan, son biographe, lui aussi amoureux d'une femme idéale ; celle, enfin, de Tula, ville frontière vouée à disparaître.
La comparaison avec Garcia Marquez, osée par l'éditeur, ne tient pas vraiment les rails. le livre, à l'instar d'une grande partie de la littérature mexicaine d'aujourd'hui (Guillermo Arriaga en tête), paraît plus réaliste que baroque. Un réalisme ajouré de fantaisie, cependant, un peu déconcertant, d'autant que l'auteur adore les mises en abyme et les personnages hors du commun (outre les deux héros pré-cités et les femmes qu'ils poursuivent de leurs assiduités, un prêtre, un général, un maestro, d'autres encore, viennent mettre leur grain de sel dans un récit aux contours labyrinthiques).
Peut-être est-ce une question de cyclothymie de lecteur, mais on se sent parfois exclu du livre, et à d'autres moments en plein dedans. Un roman qu'il est difficile de conseiller. de même que de déconseiller, d'ailleurs. Dans le doute, mieux vaut s'abstenir d'un avis péremptoire. Et rester circonspect.
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Direction donc Tula, au Mexique, à la fin du 19ème siècle. Où Fernanda, fille de Don Alejo et Dona Esperanza se retrouve enceinte, puis mariée, puis mère puis morte. le fils, Juan, est élevé par une servante (fidèle). Juan, plus tard Domenico, tombe amoureux fou d'une certaine Carmen. le temps passe, roman d'apprentissage, et tout ça.

De nos jours, Froylan, écrivain en devenir, marié à Patricia, rend visite à Juan (oui, celui-là) qui lui raconte son histoire. Juan enregistre, Froylan écrit, en prenant parfois quelques libertés. Froylan lui aussi se découvre une Carmen qui l'obsède.

Compliqué? En fait dès le départ on apprend que Patricia, après la disparition mystérieuse de Froylan, a retrouvé papiers et cassettes dans les affaires de son mari.

Et le train? Heu, assez tard dans le roman, ça fait partie des événements plutôt amusants survenus à Tula.

Conclusion : Les histoires et points de vues alternent, avec vivacité, c'est au lecteur de finalement se laisser aller. A la fin, j'avais encore des questions sans réponses, c'est plaisant à lire, bien maîtrisé en fait, mais trop d'esprit cartésien n'a rien à faire là.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Un labyrinthe romanesque.
On a plaisir à lire Toscana, pour ses dons de conteur, et parce qu'il offre toujours des constructions littéraires d'une grande originalité. Froylan est engagé par un vieillard, Capistran, pour écrire sa biographie. Toscana oscille entre le passé et le présent du vieil homme, en mêlant subtilement ses souvenirs - de son enfance à sa vie d'adulte - à l'influence que ceux-ci ont sur la vie présente de Froylan. Ce dernier, en écrivant, romance la vie de Capistran et s'en imprègne. Une galerie de personnages hauts en couleurs traversent le récit, un labyrinthe romanesque qui joue de manière subtil sur le thème de la passion impossible : la recherche de cette chimère qu'est la femme idéale.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Aujourd'hui j'ai vu Carmen.
Carmen
Carmen
Carmen
Carmen
L'écrire cinq fois ne me suffit pas. J'ai besoin d'en parler avec quelqu'un.
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