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Jane Caplan (Collaborateur)Jacques Potin (Traducteur)Pierre Buisseret (II) (Traducteur)Hervé Douxchamps (Directeur de publication)Raymond Aron (Préfacier, etc.)
EAN : 9782228889841
709 pages
Payot et Rivages (03/01/1996)
3.83/5   12 notes
Résumé :
Comment comprendre l’histoire ? Comment peut-elle nous aider à appréhender le présent ? Peut-elle entrouvrir l’avenir ? Dépassant le cadre étroit des histoires nationales, Toynbee a pensée l’histoire totale de l’humanité. Il en a fait une synthèse exceptionnellement claire.
Ce livre est l’édition révisée et abrégée par Toynbee lui-même de son œuvre maîtresse, la monumentale Etude de l’histoire en 12 volumes (1934-1961), œuvre comparatiste panoramique sur l’es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
On dit souvent de Toynbee qu'il fut l'un des plus grands historiens du siècle dernier. C'est faux : il est l'un des plus grands historiens de tous les temps. Après s'être profondément interrogé sur les hommes et sur le temps, il parvient à dégager le saint Esprit de l'Histoire. Mais voici ces adversaires : ils dénoncent ce "philosophe de l'Histoire", ils le décrivent comme un historien "à l'ancienne" (disons démodé) et, pour finir, ils dénigrent sa lecture beaucoup trop "religieuse" de l'histoire.
A cette riposte, voici ma RESPONSE :

1/ il n'est pas philosophe de l'histoire mais bel et bien HISTORIEN : historien majeur, historien pleinement et en lettres capitals. Les philosophes de l'Hisoire qu'il faut attaquer sont ceux qui cherchent à saisir l'Esprit de l'Histoire sans passer par ce Savoir premier qu'est l'histoire. Or combien d'hommes sur cette planète peuvent prétendre rivaliser à cet égard avec Toynbee?

2/ historien à l'ancienne, soit. Mais n'est-ce pas, finalement, la seule manière de s'inscrire dans l'histoire et de figurer, à l'avenir, parmi ces hommes illustres que l'on nomme les Anciens?

3/ Trop religieux dans son oeuvre, certes. Et je dirais qu'il a tout à fait raison. Un certain Paul Hasard avait écrit un livre célèbre et remarquable où il prétendait, en fin d'introduction, que seul l'intelligence gouvernait le monde. Toynbee rectifie : ce sont les croyances (le religieux n'est pas la religion) qui ont eu le plus d'impact dans l'aventure de l'humanité...
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Un monument- c'est une version abrégée de la version originale en douze tomes- qui propose une synthèse des modes de naissance, de développement et de mort des civilisations.
Ici l'atome est la civilisation, notion parfois floue aux contours imprécis. On a reproché à Toynbee de trop embrasser et d'arriver finalement à des résultats pour le moins incertains.
Il n'en reste pas moins que ce livre est une somme - à ma connaissance incomparable - qui donne une image panoramique de l'histoire humaine.
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Il faut toute une vie pour lire et comprendre une telle synthèse de la vision philosophique de Toynbee
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a lire
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Video de Arnold Toynbee (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnold Toynbee
Henry Laurens, professeur du Collège de France et titulaire de la chaire Histoire contemporaine du monde arabe, présente son cours de l'année 2017-2018 : Les crises d'Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914.
Retrouvez les vidéos de ses enseignements : http://www.college-de-france.fr/site/henry-laurens
Mon cours de cette année, et certainement des années suivantes, partira de 1914 au moins jusqu'aux années 1970. Mes cours seront en quelque sorte une histoire politique du Moyen-Orient comme objet géopolitique. le but est évidemment de montrer que la source des violences, à travers les complexités des analyses historiques, réside beaucoup plus dans la géopolitique que dans une quelconque culture.
Un exemple assez amusant par ses échos contemporains, c'est le fait que l'Allemagne de Guillaume II a encouragé un vaste projet de jihad contre la France et l'Angleterre, qu'on avait surnommé à l'époque le "jihad made in Germany", qui a échoué lamentablement parce que les musulmans de l'époque n'y croyaient pas vraiment en dépit des travaux des émissaires allemands qui sont allés jusqu'à l'Afghanistan.
Une idéologie est d'abord une recette, un instrument pour une lutte politique.
La thèse principale avait déjà été développée il y a près d'un siècle par l'historien britannique Arnold Toynbee : nous avons une question d'Orient au sens où vous avez des puissances occidentales qui se confrontent au niveau de différents intérêts économiques, stratégiques, coloniaux, etc., dans cette région du monde, eh puis nous avons la question de l'occidentalisation des sociétés, c'est-à-dire l'adoption du modèle universel de l'État-nation et donc, par exemple, ceux qui avant 1914 étaient considérés comme des communautés au sens générique du terme deviennent à partir de 1919 des minorités parce qu'on plaque sur le Proche-Orient le vocabulaire des traités concernant l'Europe centrale et orientale de 1919-1920.
L'effondrement de l'Empire ottoman a évidemment créé des successions d'États homogènes de population ce qui a engendré, aussi bien dans le Caucase, dans les Balkans, au Proche-Orient, etc., ce qu'on a pu appeler des "terres de sang", c'est-à-dire des espaces dans lesquels les constructions étatiques étaient faites sur la base d'épurations ethniques, de déplacements forcés de populations, voire de génocides. L'Anatolie a été une terrible terre de sang durant la première guerre mondiale et les années qui ont suivi, ce qui fait qu'il y a eu une relative homogénéisation ethnique, relative puisqu'il reste maintenant encore face à face les Kurdes et les Turcs en Anatolie avec des violences qui se poursuivent jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui les terres de sang sont devenues la Syrie et l'Irak.
La violence au XXe siècle vient de l'Europe. Les conflits mondiaux sont des conflits européens et les Européens se battent sur plusieurs continents. le problème spécifique du monde arabe c'est qu'il est à la fois trop proche de l'Europe et trop près de Dieu, ce qui constitue un cocktail absolument détonnant qui explique la violence d'aujourd'hui car j'avoue que mon cours a été inspiré par une réflexion sur les événements les plus actuels : c'est à partir des déclenchements de la guerre civile syrienne et avant irakienne que je me suis posé des questions pour savoir si on n'était pas là à un ixième épisode d'un système politique qui s'était mis en place il y a plus de deux siècles.
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