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EAN : 9782749120904
400 pages
Le Cherche midi (14/11/2013)
4.3/5   10 notes
Résumé :
Mexique, début du XXe siècle. Juan Mendez, un jeune chef indien, révolté par les conditions de vie inhumaines des péons qui travaillent dans les plantations d'acajou pour de riches propriétaires terriens, décide de lever une armée. Une armée de pauvres, de paysans illettrés, en haillons, affamés, qui, en dépit de leur faiblesse, vont aller de petites victoires en petites victoires, prenant d'abord quelques fermes avant de marcher, toujours plus nombreux, sur des vil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Traven, écrivain majeur du siècle passé. Le Mexique de Traven, ni exotique, ni folklorique. Le cycle de la caboa , l'acajou: La Charette, Gouvernement, La Révolte des Pendus et L'Armée des pauvres (ou Le Général de la jungle).
Au début du XXème siècle, un jeune indien, ancien soldat, Juan Mendez, se révolte contre les conditions de vie misérables imposées aux peones par les oligarques. Il prend la tête d'une armée de pauvres, de journaliers exploités et analphabètes et marche sur les plantations d'acajou tenues de main de maître par des propriétaires terriens. La troupe de culs-terreux va de victoire en victoire, grossit, et finit par inquiéter au plus haut sommet de l'Etat. Porfirio Díaz décide d'envoyer ses troupes mater ce général de la jungle qui crie « Terre et liberté! ».
Ecrit en 1937, le roman décrit le pays dans toute sa complexité, couche par couche, strate par strate, de la jungle à la campagne, de la campagne à la ville: une société pyramidale où les Indiens sont tout en bas, puis les métis, les propriétaires terriens qui s'appuient sur leurs troupes privées sanguinaires, et enfin le dictateur, son armée, et ses satellites.
Traven se souvient de Zapata, démonte tous les mécanismes de l'exploitation et de la révolte, et nous offre à travers le destin d'un général dans la jungle, une grande épopée.
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J'ai adoré le Trésor de la Sierra Madre mais l'Armée des pauvre est plutôt une chronique historique qu'un roman. Plus difficile de s'y accrocher quand on n'a pas un intérêt historique pour l'histoire eu Mexique
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les chants populaires, les ritournelles, les slogans politiques et patriotiques perdent aussitôt sens lorsqu’on les examine à tête reposée. Et il se pourrait bien que ce cri de guerre d’Indiens entrant en rébellion perde lui aussi tout contenu si on le considère de sang-froid.

Un jour, les souffrances qui les torturaient et les privations qui les livraient sans défense aux maîtres de la jungle, les concessionnaires des plantations d’acajou et leurs vassaux, leur étaient devenues si insupportables qu’ils en étaient venus à la conclusion qu’il valait mieux se révolter et périr que de continuer à vivre en subissant de telles humiliations et de tels tourments. Seul ce combat était digne des hommes qu’ils étaient.

Alors ils avaient empoigné leur destin à pleines mains. Et tous s’étaient rebellés, ensemble et simultanément, ou presque, dans les régions les plus éloignées de la forêt tropicale, ce qui était remarquable et même étrange. Ils avaient décidé de leur destin avec énergie, résolus à mettre enfin un terme à leurs maux, au prix de leur propre vie ou au prix de la vie des tyrans qui les opprimaient.

Malgré les souffrances et les humiliations subies, il avait persisté en eux une lueur d’espoir. La vue des oiseaux et de millions d’insectes qui allaient et venaient en liberté dans la jungle, heureux de vivre et sans entrave, avait à jamais maintenu dans leur âme la nostalgie de la liberté.

D’abord craintifs et peureux, manquant d’assurance, ils s’étaient ensuite montrés vigoureux et déterminés, finalement résolus à se rebeller. Une fois que les choses eurent commencé, tout se déroula bien plus vite qu’ils ne l’avaient jamais cru possible.

Les propriétaires, régisseurs et surveillants des monterías1, qui en raison de leur pouvoir et de leur cruauté étaient plus redoutés que Dieu lui-même, se firent tout petits dans les deux premières heures du soulèvement. Dès qu’ils virent qu’ils avaient perdu toute autorité, y compris sur les garçons bouviers méprisés et humiliés par des années de châtiment arbitraire, ils se transformèrent en marionnettes pitoyables et désemparées. Ils semblaient soudain avoir oublié comment parler, comment se mouvoir et comment affronter avec dignité le juste salaire de leur cruauté. Un salaire mérité depuis longtemps.
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Videos de B. Traven (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de B. Traven
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
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