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Critique de thedoc


Paris, 1774. La jeune Svetlana, d'origine russe, a été adoptée à l'âge de trois ans par Jeanne et André Horville. Avec un père scientifique et une mère artiste-peintre, la jeune fille est éduquée dans l'esprit éclairé du siècle des Lumières. En découvrant les carnets de voyage de sa mère, Svetlana se souvient de la promesse qu'elle a faite à cette dernière avant qu'elle ne meure : à ses 15 ans, la jeune fille doit retourner en Russie retrouver ses parents biologiques, Ania et Piotr Gronine. Après avoir convaincu son père de se lancer dans ce grand voyage, la jeune fille quitte Paris pour partir à la rencontre de Catherine II. Durant ce périple, Svetlana va vivre de multiples aventures, rencontrer d'étranges créatures et découvrir sa vraie nature.

Roman destiné au lectorat adolescent, "Lumière" propose un voyage au pays des tsars au temps des philosophes des Lumières. Mêlant à la fiction des figures historiques comme le philosophe Diderot, le sculpteur français Falconet ou encore la Grande Catherine, ce roman historico-fantastique permet au lecteur d'allier culture et imaginaire. L'auteure, historienne et spécialiste de l'histoire culturelle russe, fait la part belle aux descriptions et agrémente son récit de ses connaissances. Si je reconnais la qualité de ses commentaires historiques, j'ai nettement moins adhéré à l'histoire de sa jeune héroïne.
Sa petite Svetlana est bien sympathique mais peu crédible dans ses réactions. L'intrigue en elle-même m'a paru un peu bâclée et les personnages guère travaillés. Seul Aliocha me paraît le plus abouti comme personnage. En somme, je trouve que la partie historique du récit, avec une accumulation d'informations sur la Russie du XVIIIe et ses anciens mythes, a été trop développée au détriment de l'histoire de Svetlana elle-même, qui m'apparaît comme un « faire-valoir ». Et alors le coup de foudre avec le beau Boris, au secours !

« Lumière » conviendrait, au vue de la naïveté de l'histoire, à de jeunes collégiens qui n'auraient pas peur de ce gros roman qui, par ailleurs, se lit très bien et est agrémenté d'illustrations. Mais le côté historique peut les rebuter.
Un dossier en fin d'ouvrage permet de prendre connaissance des références citées dans l'histoire : personnages historiques russes, textes des Lumières, cartes, voyageurs français du XVIIIe siècle en Russie, …

Pour conclure, je reste vraiment mitigée sur ce roman ado. Carole Trébor nous révèle plus ses talents d'historienne que de romancière.

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