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Michel Tremblay, j'ai adoré votre livre, vos souvenirs d'enfance et de jeunesse liés à votre amour des livres, de la lecture. Et vos souvenirs ont fait remonter les miens. J'ai toujours aimé lire moi aussi et cette passion, ce sont mes parents qui me l'ont transmise. Nous avons toujours eu des livres (dont la très lourde et encombrante encyclopédie Le Robert, encombrante mais ô combien source de plaisir et de recherche) à la maison, et mes parents étaient abonnés au Selection du Reader's digest, et puis aussi à notre petite bibliothèque de quartier. C'était un endroit sombre, plutôt lugubre, tenu par un gros monsieur pas très sympathique, mais nous surmontions notre phobie du lieu car nous savions que sur les étagères nous attendait le monde. C'est là que j'ai découvert, entre autres, Charles Dickens...

Michel Tremblay, j'ai adoré votre livre car en plus de vos lectures, vous faites revivre votre maman et grand-mère complices de votre engouement pour la littérature. Grâce à elles, j'ai découvert cette autre grande auteure canadienne qu'est Gabrielle Roy, et je me promets de vibrer à la lecture de son « Bonheur d'occasion » et de découvrir le « sort collectif du petit peuple perdu d'avance, abandonné, oublié dans l'indifférence générale, noyé dans la Grande Histoire des autres et dont on se rappelait que lorsqu'on avait besoin de chair à canon. »

Votre livre m'a fait rire, sourire, tant vous avez le talent de parler de vos réminiscences littéraires en les entourant de dialogues colorés, de situations insolites ou cocasses. Vous apportez aussi beaucoup de réponses à la lectrice que je suis, car moi aussi bien des fois je fus jalouse des héros ou héroïnes que j'ai croisés, moi aussi j'ai pensé qu'en Angleterre il n'y avait que des enfants très pauvres et malheureux (Charles Dickens). J'ai également hésité entre le vraisemblable et l'imaginaire...

C'est à travers douze livres, très différents les uns des autres, que le lecteur prend connaissance de l'appétit livresque incommensurable de l'auteur et le voit grandir visuellement mais aussi intellectuellement. Quant au treizième livre, le dernier de ces récits, il est en fait le premier de Michel Tremblay à être publié.

Je vous laisse maintenant découvrir ces treize lectures passionnantes et enrobées de souvenirs émouvants, drôles et parfois pénibles mais toujours narrés avec sincérité. Un livre à dévorer !
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Grâce à une amie « babélienne » et, de surcroît, québécoise, je viens de refermer un petit bijou : « Un ange cornu avec des ailes de tôle » de Michel Tremblay, auteur dont je ne connaissais…que le nom, je dois l'avouer.
Interpellée par cette lecture épatante, j'ai voulu combler mes lacunes et voici pour ceux qui, comme moi, sont un peu ignorants de la richesse de la littérature québécoise le résultat de mes recherches.
Michel Tremblay est né à Montréal en 1942, certains de ses ascendants étaient d'origine française plus ou moins lointaine, d'autres, selon lui, d'origine plus mystérieuse…Il a vécu son enfance dans un modeste quartier de Montréal où la langue courante parlée était le joual, parler français issu de la culture populaire de la ville. Dés sa plus jeune enfance, c'est un passionné de lecture et il comprend très vite qu'« au fond des livres bat le coeur du monde ».
Auteur de nombreuses pièces de théâtre, de romans et récits, il a été un des précurseurs du renouveau littéraire québécois et a réhabilité le joual, longtemps méprisé par les « puristes ».
Venons en au roman. Chapitre après chapitre, chacun consacré à une oeuvre ayant marquée son enfance ou son adolescence (depuis « L'auberge de l'Ange Gardien » jusqu'au théâtre d'Eschyle en passant par « Les enfants du capitaine Grant »…), Michel Tremblay nous raconte ses souvenirs : son quartier, son enfance, sa famille, son amour des livres et ses premiers pas en écriture dans cette langue savoureuse et imagée avec la complicité de sa mère aux réparties truculentes !
Livre plein d'amour et d'humour qui m'a donné envie de découvrir l'ensemble de son oeuvre ce que je vais faire avec sa pièce de théâtre « Les Belles-Soeurs » et « Les Chroniques du Plateau Mont-Royal »… pour commencer.
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C'est rempli d'amour ce livre-là!
D'abord, Michel Tremblay présente sa mère avec beaucoup d'humour et tout l'amour qu'il a pour cette femme qui a toujours été présente pour l'encourager à lire.
Dans quatorze petits chapitres, il parle d'une expérience de lecture:
- La première fois qu'il se rend à la bibliothèque.
- La BD qu'il reçoit de sa tante qui lui fait revoir ses idées sur ce genre littéraire.
- Son cadeau de Noël.
- La manière dont il réinvente la fin de Blanche Neige et les sept nains.
- Sa découverte de Gabrielle Roy...

Une écriture savoureuse du début à la fin... Un vrai bonheur!
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J'ai beaucoup aimé (je pourrais même dire que j'ai tripé des bulles !) L'auteur nous parle de sa jeunesse au Québec, surtout de son enfance, à travers son amour des livres. Les discussions avec sa mère sont à mourir de rire ! Je me suis un peu reconnue dans ce livre, avec la relation qu'il a avec les livres...
On le voit petit à petit grandir dans ses livres : se reconnaît dans certains livres, a des héros dans d'autres. La dernière partie était sans doute la plus importante pour lui : celle où il parle de son premier livre publié. D'ailleurs, un ami qui a sorti un livre a dit la même chose que Tremblay sur l'émotion que ça lui procurait : J'ai cru que j'allais m'évanouir. Mon premier enfant.
J'avoue avoir été un peu réticente, le titre me semblait assez étrange mais je ne regrette pas de l'avoir ouvert.
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De sa jeune enfance jusqu'à la parution de son premier livre, Tremblay nous raconte ici, sous forme de treize moments, chronologiquement orchestrés, chacun correspondant à la découverte d'un livre ou d'un genre littéraire, sa passion de la lecture et son goût naissant de devenir écrivain. Un pur délice, du début à la fin! Les dialogues avec sa mère, et accessoirement avec sa grand-mère, sont savoureux, pétillants d'intelligence, dans une langue que lui seul a si bien rendu. Et, pour qui aime les livres, le tout frise l'indécence tellement à chaque évocation, il réussit à aller au coeur de l'oeuvre dont il parle, à nous faire miroiter ses multiples facettes tout en nous confiant, en toute simplicité, en quoi ces bouquins ont été marquants dans son évolution de lecteur.

Mais le charme ne tient pas qu'à cette dimension. On y découvre Tremblay. Enfant; tout un méchant gosseux lorsqu'il avait une idée en tête, en même temps qu'il a eu la chance d'avoir une mère à l'esprit ouvert qui savait lui tenir tête lorsque nécessaire. On sent l'amour suinter entre ces deux-là tout au long du livre... Confronté à l'imbécillité (appelons les choses par leur nom) des Frères de l'instruction chrétienne à l'adolescence, spécifiquement sur la question des livres à l'index, il tire brillamment son épingle du jeu et on jouit pratiquement avec lui de sa douce mais explicite revanche. Aucune fanfaronnade non plus autour de la publication de son premier livre, dont l'accouchement n'a vraiment pas semblé évident... Pour un auteur de sa renommée, cette humilité l'honore.

Je ne m'autorise vraiment pas souvent, pour ne pas dire jamais, de dire qu'une lecture est incontournable. Mais dans ce cas-ci, oui. C'est tout dire!
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C'est un hymne à la lecture que ce livre-là! Michel Tremblay, à sa manière , raconte comment il est venu à la littérature. A travers quelques références connues, il parle de son enfance, puis de son adolescence à travers son besoin de s'évader , sa joie de connaître le monde.
Sous le regard l'amour bienveillant mais cependant impitoyable de sa mère, Michel grandit , et se découvre.
J'ai cependant décroché au dernier chapitre, je frôlais l'indigestion. D'où les 3 étoiles et demie seulement.
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L'auteur tout en nous contant son enfance, son adolescence, il nous communique sa passion du livre, je devrais dire son Amour de la lecture qui le confinait dans le vieux fauteuil en cuir rouge, qui alimentait son imagination.
J'ai beaucoup aimé les dialogues avec sa mère, des monuments de drôlerie qu'il raconte avec talent j'ai beaucoup ri .
Un auteur que je découvre et que je vais continuer à lire car j'aime bien sa façon d'écrire, c'est très jouissif.
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Jubilatoire. Ce livre est plein d'humour et de tendresse. Lecteur invétéré, Michel Tremblay, auteur canadien (québécois) renommé, nous raconte son enfance à travers ses lectures dans le Montréal populaire des années cinquante, entre une grand-mère passionnée de romans et une mère soucieuse de l'initier aux plaisirs de la lecture. Les échanges avec sa mère, en patois canadien, sont vraiment hilarants. Grâce à ces dialogues enjoués et pleins d'esprit, les livres de notre enfance reprennent vie comme par magie
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Après "Bonbons assortis", je n'avais pas envie de quitter Michel Tremblay et son enfance québécoise.
Par hasard, je prends "Un ange cornu" (accrochée par le titre…) et là, bonne surprise, non seulement c'est sur son enfance, mais, de plus, c'est sur ses souvenirs liés à la lecture.

La Comtesse de Ségur ? C'est en dénichant "L'auberge de l'ange gardien", cadeau de Noël caché au fond d'un placard, qu'il la découvre par petits bouts avant les fêtes.
Tintin ? On lui offre "Tintin au Congo", qu'il méprise d'abord (il y a des images, c'est pour les petits) avant de succomber au rythme de l'histoire.
Jules Verne ? Il se rend malade à force de s'identifier au fils du capitaine Grant.
Victor Hugo ? Il est à l'Index, aussi le lit-il en cachette.
Et "Orage sur mon corps", "roman homosexuel québécois", la bibliothécaire ne le lui laisse pas emprunter !
Enfin et surtout, sa grande découverte : le théâtre, grâce aux auteurs grecs, découverte qui le mènera lui-même à l'écriture théâtrale.

C'est un bonheur de suivre Tremblay dans sa découverte de la littérature et, à la fin, de partager sa joie quand il publie son premier livre, "Contes pour buveurs attardés".
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En treize chapitres, Michel Tremblay nous fait part de sa passion pour les livres. Cela commence très tôt, à trois ans il ne sait pas encore lire mais il emmène des livres à sa grand-mère qui ne peut pas se déplacer. Cela continue ainsi de chapitre en chapitre : sa première lecture de « grand » : « L'auberge de l'ange-gardien » de la comtesse de Ségur, sa découverte de Tintin et de la BD qu'il méprise au départ avant de se laisser subjuguer par cet univers, sa découverte des romans d'aventures de Jules Verne, sa passion pour les contes avec Blanche Neige et les sept nains – il essaie pendant plusieurs semaines de changer la fin de ce conte par sympathie pour les nains, sa rencontre-choc avec la littérature québécoise et « Bonheur d'occasion » de Gabrielle Roy, sa découverte quand il est adolescent de Victor Hugo (des pages très drôles où Michel Tremblay se sert de Victor Hugo pour contester les Frères qui enseignent dans son collège de jésuites). Enfin il raconte également ses multiples virées dans les bibliothèques et notamment ses stratagèmes pour emprunter un livre « Orage sur mon corps » d'André Béland, livre qu'il n'arrivera jamais à emprunter d'ailleurs car la censure veille : il faut être majeur pour pouvoir emprunter un livre traitant d'homosexualité. Il découvre dans d'autres livres que son homosexualité n'est pas une chose isolée et que beaucoup d'hommes sont comme lui.

A chaque chapitre, il y a des passages savoureux de dialogues avec sa maman qui, elle, lit très peu mais qui encourage sa soif de lecture. le lecteur suit donc le jeune Michel de ses 3 ans jusqu'à ses 25 ans, de la passion de la lecture à la concrétisation de sa passion de l'écriture avec la publication d'un recueil « Contes pour buveurs attardés ».

Le ton de Michel Tremblay est absolument adorable : il est drôle, caustique, ironique et à la fois tendre et bienveillant avec sa maman. En résumé un livre qui m'a autant plu que « Bonbons assortis », un peu bâti sur la même idée : raconter des tranches de vie de son enfance jusqu'à ce qu'il devienne jeune adulte.
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