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Critique de Aline1102


Quand j'ai commencé ce livre, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire de la famille Lacaille. Tout d'abord, les personnages me semblaient peu sympathiques. Marcel est un mari colérique et brutal avec Bernadette. Evangeline, la mère de Marcel, est assez méchante avec ses petits-enfants et sa bru. Bernadette paraît se soucier très peu des taloches que ses enfants reçoivent de leur grand-mère (Bernadette préfère en parler à Marcel plutôt qu'affronter directement Evangeline). Laura, la fillette de la maison, est très amie avec Francine, l'une de ses voisines, mais les deux petites s'envoient quand même de nombreuses piques. Et Antoine est insignifiant.
Dans de telles conditions, le récit promettait d'être long et assez ennuyant.

Au début, ce fut un peu le cas. Je ne comprenais pas les réactions des différents personnages lors de leurs interactions les uns avec les autres. Je m'énervais sur Bernadette, qui se laisse brutaliser sans rien dire, sur Evangeline qui râle à tout bout de champ. Même me rappeler l'époque de l'action (1954) ne m'aidait pas, et me dire que les moeurs des années cinquante n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui ne servait qu'à m'agacer encore plus.

Et puis, Adrien est entré en scène. Adrien, c'est le frère aîné de Marcel et le fils préféré d'Evangeline. Il avait quitté Montréal pour combattre lors de la Seconde Guerre mondiale et n'était pas revenu chez lui après cela, préférant suivre jusqu'au Texas une jeune infirmière rencontrée en Europe.
La présence d'Adrien sous le toit d'Evangeline a changé radicalement le caractère de tous les personnages de ce roman qui, du coup, sont devenus bien plus sympathiques : les relations entre Evangeline et Bernadette, notamment, sont devenues beaucoup plus amicales et sereines.
Et bien malgré moi, j'ai commencé à réellement m'intéresser à cette famille Lacaille, aux petites difficultés rencontrées jour après jour, aux commérages, aux petits événements qui animent le quotidien et le rendent plus rose ou plus sombre. Les pages se sont mises à défiler. Je n'ai plus vu le temps passer quand je rejoignais Evangeline et les autres.

La seconde partie, consacrée à Antoine, est donc passée beaucoup plus facilement que celle consacrée à sa grande soeur, Laura. Il faut dire aussi que ce qu'il arrive à Antoine rend la lecture encore plus rapide : je voulais tellement voir quelqu'un venir en aide à ce petit garçon. Je voulais l'entendre révéler son secret à quelqu'un, n'importe qui, et que tout soit fini. Malheureusement, j'ai dû attendre la dernière page, pour cela.

Il y a donc un peu de suspense dans Mémoires d'un quartier. Mais il ne faut pas non plus s'attendre à autant d'action que dans un bon polar : tous les événements qui animent la vie de la famille Lacaille sont bien prévisibles. J'ai deviné la filiation de Charles bien avant que Bernadette y pense (et nous le révèle), j'ai pu prévoir les moindres réactions de Marcel (qui souhaite absolument épater sa mère). Mais les rebondissements sont bien dosés par l'auteur et permettent de retenir l'attention et d'avoir envie de découvrir la suite du récit.

Quand j'ai commencé ce roman, je ne pensais pas avoir envie de découvrir la suite de cete saga familiale. Et pourtant, c'est bien le cas, car j'ai hâte de découvrir la suite des aventures de ces personnages auxquels j'ai fini par m'attacher.
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